L'histoire que l'on veut écrire.

Chapitre 12 : Deux conversations.

Par drumthis

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Deux jours plus tard, à Rome, le lieutenant du Comte s’entretenait avec le frère de l’Archevêque dans une auberge des bas-quartiers, là où personne ne chercherait des hommes de leurs rangs.

Des cochons et des poules rivalisaient pour dérober la nourriture des clients, il régnait ici une odeur de détritus, d’eau croupie et de pourriture (des rats sous les planchers sans doute), mais là était évidemment l’intérêt de l’endroit. Aucune soie ou dentelle ne se frottait jamais à ces bancs et tables collants de graisse et de bière.

Il pleuvait comme au jour du déluge, l’établissement était bondé et bruyant. L’idéal pour masquer les voix de deux comploteurs.

« Cela vous étonnera peut-être, lieutenant Doria, disait Giovanni della Rovere, mais mon voyage à Rome n’avait précisément d’autre but que d’en apprendre davantage sur le sort de mon cousin. Et voici que vous me contactez ! On sait que Girolamo est tombé entre les griffes de mon frère à Avignon et j’espérais de l’aide du Saint Père en personne.

Andrea Doria le fixa, la bouche amère :

Giovanni hocha la tête et fit une mimique admirative :

Doria leur resservit du vin :

Giovanni rit de bon coeur :

Les deux hommes se serrèrent la main et se séparèrent sous la pluie battante.


***


Auprès d’un feu féroce, dans la petite maison qu’ils s’étaient décidés à louer pour une bouchée de pain en échange de quelques petits travaux, Lucrezia et Zo jouaient aux cartes à même le sol. 

Leonardo et Nico traînaient en ville, en quête d’informations utiles. Après tout, ils étaient en France pour un bon bout de temps, il y avait bien des choses à apprendre dans de nombreux domaines de la vie quotidienne.

Lucrezia était superbe, dans sa tenue masculine. Les bijoux fixés sur ses manchettes de cuir, le collier de velours près du cou orné d’une émeraude, la veste cintrée en velours de soie pourpre sur des pantalons de cuir, tout soulignait sa grâce et sa beauté. 

Zo devait se faire violence pour rester un tant soit peu concentré sur le jeu inventé par Leo, qu’il était en train d’expliquer à leur compagne de voyage :

« Non ! Tu ne peux pas poser ce cinq de pique sur mon coeur…

Elle rit :

Il posa les cartes sur le sol et la dévisagea :

Zo haussa les épaules et se leva pour ajouter une bûche dans l’âtre :

Lucrezia baissa les yeux sur son jeu :

Mais Lucrezia devinait que, peut-être pour la première fois de sa vie, ce grand gaillard avait vraiment peur d’envisager l'avenir, la même crainte qu'on ressentirait si l'on se savait perdu, tout seul, au milieu d'une forêt inconnue. 





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