Death Note : Kira's World

Chapitre 4 : Page 4 : La naissance du culte

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:39

Page 4 : La naissance du culte

    Raito rentra chez lui le soir de très mauvaise humeur. Il enleva ses chaussures et sa veste avec énervement, salua de la manière la plus rapide et impolis Misa avant de s'enfermer dans sa chambre. Ce foutu préfet l'avait bien provoqué et il mourrait d'envie de l'abattre d'un simple coup de crayon. Il frappa le lit de toutes ses forces. Deux fois. Il respirait bruyamment et eut du mal à se calmer, mais fini par y parvenir.
    " Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas vu dans un tel état, Raito, dit innocemment Ryuuku en ricanant. Si je me souviens bien, la dernière fois, c'était face à L, non?
    - La ferme Ryuuku! hurla Raito, encore légèrement sur les nerfs. Cet enfoiré m'a clairement défié et amené dans son bureau pour me montrer ça, pour m'empêcher d'agir. Le gouvernement japonais ? Le FBI ? Ces enfoirés l'auraient placé là pour m'espionner ? Mon œil oui! J'ignore pour qui il travaille, mais il est clair que ce n'est pas que pour eux.
    - Pourquoi ça ? Il pourrait très bien t'avoir dit la vérité.
    - Le FBI s'est depuis longtemps retiré de l'affaire Kira, suite aux morts des agents sur le sol japonais puis du directeur lorsqu'il travaillait pour le SPK, et le gouvernement est actuellement bien trop occupé par la situation actuelle pour essayer de trouver Kira. Et puis...
    - Et puis ? demanda Ryuuku, l'air visiblement intéresser.
    - Il est vraiment bizarre. Il cache un truc et je le trouverais."

    Raito s'était désormais totalement calmé. Il soupira puis se laissa tombé sur le lit parfaitement fait par sa femme, profitant du silence de la pièce, tandis que son visage était éclaire par les éclats de la Lune. Il fixa de longs instants le plafond, sans avoir la moindre expression sur le visage, sous l'œil amusé de Ryuuku. Il se leva d'un coup, surprenant le shinigami, pris son téléphone et appela Mikami.

-----Appartement de Mikami-----

    Mikami de son côté, était beaucoup plus serein. Il avait pleinement repris confiance en lui-même ce matin, et voyant en rentrant que Dieu n'avait pas fait la purge quotidienne, avait finalement décidé de le faire à sa place. Il venait juste de finir lorsque son téléphone sonna, brisant le silence de l'appartement et surprenant Mikami qui était pris pleinement dans son activité. Il mit plusieurs secondes avant de se rendre compte que c'était son téléphone qui sonnait puis, bien que étonné par l'appel en privé, répondit quand même.

    " Allo, Teru à l'appareil.
    - Mikami..."
    Il reconnut immédiatement la voix qui était au bout de la ligne : il l'avait peu entendu mais les rares fois où cela eurent lieu restèrent à jamais graver en lui.
    " DIEU ! J'ai agis selon vos directives et j'ai punis les êtres impies qui grouillent encore sur cette terre.
    - Mikami... merci."
    Mikami manqua de tombé à la renverse. Pourquoi ? Comment ? Des centaines de questions lui traversèrent l'esprit en un instant. Il était choqué mais heureux. Pour la première fois... Dieu l'avait remercier. Il s'apprêtait à dire quelque chose mais Kira l'en empêcha.
    " Il semblerait que j'ai de nouveau des adversaires. Lorsque les terroristes ont attaqués le président des États-Unis, j'étais retenus par le nouveau préfet, un dénommé Triliar Franck. Il est clair que cela avait pour but de voir si j'allais agir pour tuer les terroristes mais finalement, je n'ai rien eu à faire grâce à toi. Pour le moment, tu m'as innocenter à ses yeux. Néanmoins. Il me parait évident que celui-ci risque de nouveau d'agir de la sorte, c'est pourquoi tu vas devoir me remplacer pour le moment, le temps que je sois définitivement innocent à ses yeux et que j'ai pu mener mon enquête sur lui. Je comptes sur toi Mikami.
    - A vos ordres, Dieu."

    Il n'y eu aucune réponse, si ce n'est la tonalité de la conversation qui venait de se finir. Dieu avait raccroché dès qu'il avait su que son ordre était bien passé. Et cela était normal, il était pleinement supérieur à Mikami : il n'avait qu'à ordonner et celui-ci obéirez. Et malgré tout, il y avait eu ce merci. Un simple mot, dis spontanément et avec sincérité. Quelque chose de décalé, d'étrange, d'inhabituel. Plus Mikami y pensait, moins il comprenait.
    Il fini par se gifler pour ne plus y penser et se remit à son travail : Dieu lui avait ordonnait de tuer, il tuerait.

    " Élimination, élimination, élimination, élimination, répéta-t-il inlassablement, à chaque fois qu'il inscrivait un nouveau nom."

-----Appartement de Raito-----

    Raito raccrocha, ne sachant visiblement pas quoi pensait. Il jeta le téléphone dans un coin du lit et se laissa de nouveau tombé sur le lit. Pourquoi l'avait remercier ? Il n'en savait rien mais cela lui avait paru obligatoire, nécessaire sur le coup, alors qu'après coup, il était évident que ce mot n'avait clairement pas sa place dans sa relation avec Mikami. Il était Dieu, Mikami son bras droit : un relation de maître à inférieur devait uniquement existé. Alors pourquoi ça ? Est-ce qu'il serait en train... de s'humaniser ?
    Raito rigola à cette pensée grotesque : un Dieu qui avait renoncé à tout état d'âme et qui commençait à s'humaniser, c'est ridicule. Et pourtant, plus il y pensait et plus il remarquait que c'était ce qui lui arrivait en ce moment.
    Il s'était battu inlassablement, avait triomphé de tous ses adversaires pour finalement s'élever au rang de Dieu unique avant de... s'humaniser ?

    Toujours l'esprit dans les nuages, il s'approcha de la fenêtre pour observer ce monde qui était sien, quand il remarqua à quel point les rues de la ville était éclairé ce soir. Il n'y avait jamais vraiment fait gaffe, mais l'éclairage public de Tokyo était vraiment intense.
    Il était même trop intense...
    Raito fini par comprendre que quelque chose clochait : la lune avait beau être pleine et bien que nul nuage n'était visible à l'horizon, il ne devait pas y avoir une telle lumière dans les rues de la ville. Il ouvrit sa fenêtre et monta sur son mini balcon pour observer de plus près la situation. Et alors, il vit.

    En bas, dans toutes les rues de Tokyo, une masse grouillante de personne se déplaçait selon un rythme précis, chacune d'entre elle tenant dans sa main une lanterne, ce qui produisait cette incroyable luminosité. Et apparemment, il n'était pas le seul à l'avoir remarquer puisque qu'à chaque immeuble où il balançait son regard, il apercevait des gens aux fenêtres, aux balcons ou aux entrées en train d'observer cette étrange procession. Il plissa son regard et compris que les gens marchaient tous en direction d'un point situé plus loin dans Tokyo... la mairie. Il comprit instantanément la situation, reprit son portable et se dépêcha de se rechausser et de remettre sa veste pour partir le plus vite qu'il pouvait. Son initiative semblait la bonne puisqu'il reçu un appel du commissariat alors qu'il était en train de descendre les étages de son immeuble.

    " Allo, Yagami à l'appareil.
    - Ha, Raito ! répondit une voix joyeuse qu'il aurait préférer ne pas réentendre avant un bout de temps. C'est Franck. Vous avez vu ce qu'il se passe dehors ?
    - Oui. Je suis actuellement en route pour rejoindre la mairie.
    - Ha, mais c'est parfait alors ! Mon père ne m'avait pas menti sur vous : vous avez compris rapidement et avec efficacité la situation. Enfin bref, pas besoin de vous gênez plus longtemps, on se retrouve sur place alors ! A tout de suite."
    Raito était sûr que, à l'autre bout de la ligne, le préfet avait tiré la langue lors de sa dernière réplique. Mais cela l'importait peu dans la situation : les rues étaient noirs de monde donc il était impossible de prendre sa voiture mais il devait néanmoins se dépêcher pour rejoindre la mairie avant qu'il n'y ai le moindre grabuge. Et pendant qu'il courait, il analysa du mieux qu'il put la situation : de nombreuses personnes, vêtu entièrement de blanc et tenant une lanterne à la main, avançaient en grand nombre vers la mairie. On en voyait à perte de vue, mais ces dernières se contentaient de marcher sur la route, laissant le trottoir presque vide en comparaison où passait juste quelques curieux. Il continua de courir pendant quelques instants puis il fini par remarquer un jeune homme posait sur une moto en train de regarder tranquillement la scène.

    " Parfait, murmura-t-il, avant de hurler à la personne sur la moto en sortant sa plaque. Police ! Je réquisitionne ce véhicule et ce casque."
    L'homme observa quelques instants l'homme qui courait vers lui, regarda la plaque puis soupira. Il enleva le casque, le donna à Raito et lui tendit les clés de sa moto.

    " Vous avez de la chance, j'ai fait le plein récemment, fut tout ce que dit le jeune homme à Raito."
    Raito se considéra réellement comme chanceux : l'homme s'était montrer compréhensif et coopératif. Il n'avait eu aucun problème pour récupérer le véhicule et avec les trottoirs à moitié vide, il ne lui faudrait pas longtemps pour rejoindre la mairie. Il mit le casqua, monta sur la moto et se rappela lorsqu'il avait essayer de conduire une moto au collège. Il tâta un peu les poignets puis, plutôt confiant, il s'élança à travers les rues de Tokyo. D'abord prudemment, peu sûr de lui, puis, plus il avançait et plus la confiance montait en lui et plus il se permettait d'accélérer. Après tout, il semblerait que les souvenirs d'avant soient toujours là.

    Au final, il parvient à atteindre la mairie en moins d'un quart d'heure et fut rassuré de voir que les... les quoi au juste? Il n'en savait rien, mais ceci n'avaient pas encore atteint la place de la mairie, même si la police s'était déjà placé pour empêcher toute intrusion dans le bâtiment et pour surveiller les environs. Il gara son véhicule un peu plus loin puis rejoignit le barrage de police, qu'il n'eut à peine le temps d'atteindre qu'une voix l'appela derrière lui.
    " Raitooo, par ici, lui hurla Franck en lui faisant des grands gestes.
    - Franck... murmura Raito, apparemment déçu qu'il l'ait retrouvé si vite."
    Il couru pour le rejoindre et rentrèrent ensemble dans le bâtiment. Ils traversèrent quelques pièces, saluèrent les policiers en positions et rentrèrent dans ce qui semblait être une salle de réunion d'urgence. A l'intérieur de celle-ci, qui s'avérait être une simple salle d'attente avant un quelque conque bureau, les chaises étaient installées circulairement mais toutes se trouvaient vide : sans doute une première réunion avait eu lieu et que les policiers s'étaient déjà dispersés pour distribuer les ordres. Il remarqua d'ailleurs à ce moment-là qu'il se trouvait seul avec Franck... de nouveau...

    " La situation est assez particulière Raito, et on ne sait pas grand chose, engagea directement le préfet après avoir fermé la porte. Il semblerait que tous ces gens que vous avez vu ne viennent pas juste de Tokyo mais du monde entier. Il se serait retrouver autour d'un forum particulier ayant pour thème Kira.
    - Un forum ayant pour thème Kira ?
    - Oui. C'est un forum international, libre d'accès et où les gens discutent en anglais. Il semblerait que les dirigeants de ce forum est invité à la réunion ce soir dans les rues de Tokyo, en invitant les "fidèles" à porter la "tenue cérémonial" pour recevoir un message important de leur "leader".
    - Attendez, l'interrompit Raito, visiblement perdu. Si je comprends bien, ces gens feraient en réalité parti... d'une secte ? Qui se serait formé mondialement à partir d'un forum ?
    - C'est cela, sauf que c'est beaucoup plus compliqué que cela. Ceci n'ont aucune reconnaissance officiel, mais ils sont déjà tellement nombreux et organisés qu'ils ont déjà dépassés le statut d'une secte.
    - Je ne vous suis plus, là.
    - Nous vivons un évènement majeur aujourd'hui. Vous ne comprenez donc pas ? Une nouvelle religion est en train de naître sous nos yeux."

    Kira venait enfin de comprendre toute la situation : ces gens s'étaient d'abord réunis en petit nombre sur un forum pour honorer celui qu'ils considéraient déjà comme un Dieu. Puis, le temps passant et les actions de Kira augmentant, de nombreuses personnes du monde entier les avaient rejoint, faisant grandir considérablement cette communauté. Et enfin, le point d'orgue avait été la défaite des principaux ennemis de Dieu : celui-ci ayant annoncé son règne et étant désormais reconnu publiquement par les plus grandes nations du monde, cette communauté avait décidé de sortir de l'ombre d'internet pour apparaître au grand jour dans la capitale du pays où était apparu leur Dieu. Et là, d'un moment à l'autre, leur leader allait prendre la parole pour définitivement faire entrer la religion du nouveau dieu, Kira, dans l'histoire.
    Bien que ne pouvant montrer ses sentiments devant Franck, Raito souriait intérieurement : l'un de ses objectifs avait était atteint. Les gens l'avait enfin reconnu comme Dieu et il allait assister aux premières loges à la naissance de la religion qui lui était dédié. Tout se passait à merveille, finalement.

    " Et donc, que devons-nous faire, chef ? demanda Raito très poliment, avec une pointe de provocation dans la voix.
    - Rien, répondit le préfet avec une pointe d'énervement, ayant apparemment bien compris là où Raito voulait en venir. On va se mettre en position pour protéger la mairie et espérer que ceux-ci vont juste faire leur petit discours et rentrer tranquillement chez eux.
    - A vos ordres... chef, acheva Raito avant de sortit du bureau, le sourire aux lèvres."
    Franck observa un petit moment la porte fermé par où était sorti puis fini par sourire à son tour. Il eut un petit rire nerveux et commença à rejoindre la barricade, en dehors du commissariat.
    " Finalement, sa va plus vite que prévu, murmura-t-il à lui-même. Ça devient intéressant, pas vrai, Lloyd ?"

    Raito donna les ordres aux différents policiers qui étaient sous ses ordres puis se plaça lui-même de manière à avoir une vue parfaite sur la place qui se trouvait devant la mairie. Il n'eut pas à attendre longtemps que les lumières des lampes s'approchèrent de la place par toute les rues possibles. Bien qu'arrivant lentement, elles avançaient inexorablement et une certaine tension habité chaque policier sur place. Finalement, les gens finirent par se réunir au milieu de la place, et sous le regard surpris et amusé de Raito, ils montèrent une sorte d'estrade sur place avec une extrême rapidité, chaque personne ayant transporter une des pièces nécessaire à sa construction.  Après quelques cris et quelques pièces qui mirent plus de temps que prévu à arriver, l'estrade fut fini. Et alors, un trou se fit au milieu des fidèles.
    Il dû plisser son regard pour parvenir à discerner un petit groupe qui s'avançait, composé de quatre hommes de bon statures et jetant régulièrement des coups d'œil aux alentours, visiblement en alerte : sans le moindre doute des gardes du corps. Et au milieu d'eux, une personne s'avançait lentement, gardant la tête baissé et les mains jointes. C'était donc leur fameux leader. Ce dernier s'avança, monta sur l'estrade et une fois en haut, il releva la tête et observa le barrage de police devant la mairie.
    Ce fut la surprise générale.
    Les policiers s'étaient tous attendu à voir quelqu'un d'imposant, mais à la place se tenait une frêle jeune fille. Son teint était extrêmement pâle, quelques rares mèches blondes sortaient de sa capuche et ses traits étaient... parfait. Il ignorait si c'était la distance qui faisait ça, mais Raito ne voyait pas le moindre défaut dans les traits de cette femme. De ce dont il pouvait juger, celle-ci devait à peine avoir la majorité. Comment une telle personne pouvait-elle être le leader de cette nouvelle religion ? Cela le laissa sans voix.

    La femme contempla encore un long moment les policiers puis se tourna vers la foule, où un silence de morte s'était fait. Elle pris alors la parole : elle avait à la fois une voix forte qui portait et une fragilité cristalline qui la rendait envoûtante.
    " Mes frères, mes sœurs, aujourd'hui est un grand jour. Il y a de cela une semaine, notre Dieu et sauveur Kira à annoncer sa totale victoire et son dévouement sans faille pour la création d'un paradis terrestre. C'est pour cela qu'il est temps pour nous de sortir de l'ombre, et d'honorer notre Dieu comme il se doit. Il est temps de faire entendre notre voix à travers le monde, pour que tout les êtres de cette terre puisse se faire toucher par la bonté de Kira et embrasser sa cause. Il est temps de faire entendre notre voix pour que tous les ennemis de la paix et du bonheur tremblent de tout leur membre en attendant le jugement infaillible de Kira." Elle fit une pause, joignit ses mains pour prier et leva son visage vers la lune. " En ce jour de grâce, j'offre une prière pour notre dieu Kira. Que sa volonté soit faite, que son règne soit suprême et que sa paix soit éternelle. Gloire à Kira !"
    Et alors, toute la foule hurla d'un coup, comme une seule voix, répétant encore et toujours la même phrase : " GLOIRE A KIRA!" Cela dura pendant plusieurs minutes, durant lesquels les policiers furent tous extrêmement tendu et la main sur le pistolet, prêt à s'en servir à tout moment. Mais heureusement, la foule fini par se calmer et les agents de l'ordre purent alors se détendre un peu. Suite à cette prière générale, on aida la jeune femme à descendre de la plateforme et celle-ci, toujours entouré de ses gardes de corps, commença à s'approcher du barrage de police.
    Raito n'y avait pas fait gaffe sur le moment, mais il se rendait maintenant compte qu'il était en première ligne des forces de police et que le leader des priants se dirigeait vers... lui. Il déglutit, tenta de paraître le moins tendu possible et attendit. La jeune femme avançait lentement, avec une grâce immense, mais cela ne faisait que rendre la situation encore plus tendu et insupportable pour lui. Finalement, elle ne fut plus qu'à un mètre de lui et il remarqua à ce moment-là qu'elle tenait une unique fleur blanche en main. Elle s'approcha encore un peu de lui, et lui tendit alors à la surprise générale sa fleur avec un immense sourire :
    " Merci pour tout le travail que vous accomplissez dans la protection de la paix, messieurs les policiers."

    Un ange passa.
    La scène resta figé : Raito était surpris par l'innocence de la phrase de cette femme et il rougissait par la vue de la beauté de cette fille, alors que celle-ci ne bougeait pas plus, attendant avec son immense sourire que Raito pris la fleur.
    Il déglutit, avança les mains et prit la fleur en main. Et durant un court instant où il fut en contact avec les mains de la jeune fille, il sentit pleinement la chaleur et la vie qui l'habitait. Et, durant cette courte seconde, cet instant unique, Raito fut touché par l'innocence et la pureté absolue de cette fille et se sentit en paix avec lui-même durant ce court instant. Il n'y avait finalement aucune surprise qu'elle menait ces gens et cette religion : elle était parfaite pour ça, et était sans doute la seule qui le pouvait. Il plaça la fleur contre sa poitrine, les joues toujours empourprés, et s'inclina le plus bas qu'il le put pour remercier la jeune fille. Elle ne quitta pas son immense sourire et fini par se retourner et disparaître au milieu de la foule qui fini elle aussi par partir de là où elle était venu. Et ainsi, il ne resta finalement plus personne, l'estrade avait était apparemment pendant ce temps démonté par les fidèles de cette nouvelle religion.
    Les policiers étaient encore un peu déboussolé par ce qui venait de se passer mais au moins étaient-ils heureux que ça se soit fini sans problème. Ils purent enfin se détendre et n'avaient alors plus qu'une envie : rentrer chez eux et profiter de la chaleur de leur foyer. Ils rangèrent avec une obéissance et une paix incroyable les dispositifs mis en place et se dispersèrent. Raito reparti sur la moto avec laquelle il était venu, mais ne roula jamais très vite malgré la quasi absence de monde : il était détendu et n'avait nullement de se stresser maintenant. Il fini par la déposer dans son garage pour la ramener demain à son propriétaire et monta les escaliers qui le conduisirent jusqu'à chez lui. Les lumières étant désormais éteintes, il entra dans le plus grand silence, se déchaussa et rejoignit directement Misa qui dormait à poing fermé dans la chambre. Il la prit dans ses bras, la réveilla de quelques baisers avant de lui tendre la fleur qu'il avait gardé dans la poche de sa chemise en prenant soin à ne pas l'abimer et de lui susurrer :
    " Je t'aime, Misa."

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