Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 1 : 1er chapitre

2791 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/08/2018 23:42


Bart et Hugo, une histoire d’amour.

 

Bart et Hugo ont décidé de partir ensemble à San Diego. Pour ce faire, ils vont avoir besoin d’un peu d’argent alors Hugo propose un dernier cambriolage à Bart. Mais Sara sent que quelque chose se passe. Que va-t-elle faire ?

 

******

 

Hugo : J’ai vérifié sur l’application, les proprios viennent de partir en vacances pour un mois. Ça va être du gâteau. On attend le début de soirée pour moins risquer de se faire voir et ensuite, à nous la belle vie.

 

Bart : Tu es sûr que ça ne craint rien ? Ce quartier est quand même vachement sécurisé. Que des grosses baraques avec alarmes et compagnie.

 

Hugo : C’est tranquille, je te promets Bart ! J’ai regardé toutes leurs photos sur les réseaux sociaux, je sais exactement comment est foutue la maison. Ils n’ont pas d’alarme. Il prend le visage de Bart dans ses mains et le caresse tendrement avec ses pouces. Fais-moi confiance. C’est le dernier cambriolage et après, on se taille loin d’ici.

 

Bart : Je te crois, répond le jeune homme avec un tendre sourire amoureux. Il va falloir que j’y aille. Je veux parler à Sara. Il faut que je règle la situation avec elle. Je te retrouve à ton van dans une heure ? Ça te va ?

 

Hugo : Hmm hmm, marmonne Hugo en hochant la tête.

 

Bart se lève de son siège mais Hugo le retient par le bras.

 

Hugo : Tu es vraiment sûr à 100% que tu veux tout ça ? San Diego, la vie avec moi... ?

 

Bart se penche vers son petit ami en souriant et lui répond, les yeux dans les yeux.

 

Bart : J’ai jamais été aussi sûr de toute ma vie. Hugo lui sourit et Bart pose tendrement ses lèvres sur les siennes. Je me fous de tous ces gens qui nous regardent parce qu’on vient de s’embrasser. Je veux juste être avec toi.

 

Hugo : Moi aussi...

 

Bart : A toute...

 

Hugo hoche la tête et laisse Bart quitter la plage. Environ 10 minutes plus tard, Bart rejoint Sara à qui il a dit de l'attendre chez lui.

 

Sara : Salut ! dit-elle en tentant d’embrasser Bart sur la bouche mais il détourne légèrement le visage et ses lèvres finissent sur sa joue.

 

Bart : Salut.

 

Sara : Et bah... c’est la joie on dirait. Tu as l’air content de me voir. Répond-elle d’un ton grognon.

 

Bart : Assieds-toi. Tu veux boire un truc ? dit-il, un peu gêné.

 

Sara : Non, je veux juste que tu me dises ce qu’il se passe, Bart. Tu as l’air tout chelou là. Quand j’ai vu ton texto me demandant de te rejoindre, je croyais que c’était pour une petite sieste coquine tous les deux mais vu ta tête, je me suis plantée. Donc vas-y, dis-moi ce qui se passe.

 

Le jeune homme s’assoit sur le canapé. Sa petite amie l’imite, pestant d’impatience. Il se racle la gorge avant de commencer son explication.

 

Bart : Je ne sais pas vraiment par où commencer. C’est compliqué à expliquer. Je... je ne m’y attendais pas du tout mais il m’est arrivé quelque chose.

 

Sara : Quoi ?

 

Bart : C’est pas contre toi, je t’assure. Sara fronce les sourcils, commençant à se dire que ça tourne mal. Mais...

 

Sara : Mais quoi putain ?

 

Bart : Hugo, je... je suis avec lui.

 

Le ciel s’abat sur la jeune femme qui se lève d’un bond du canapé et se met à crier.

 

Sara : Qu’est-ce que tu me racontes là Bart ?! Tu déconnes ou quoi ?

 

Bart : Je déconne pas du tout. Répond-il d’un ton furieusement calme et posé.

 

Sara : Toi ? Tu es avec un autre mec ? J’y crois pas ! Tu me dis ça pour me tester !

 

Bart, se levant : Je ne me moque pas de toi Sara. Je ne joue pas avec toi non plus. Je te dis la vérité. Je suis amoureux d’Hugo. Ça n’a rien à voir avec toi. Tu es belle, tu es drôle, on a vécu plein de trucs mais... Sara le coupe, furieuse.

 

Sara : Mais tu préfères te taper un mec, c’est ça ?!

 

Bart : Pourquoi tu deviens vulgaire là ? Répond-il, commençant à s’énerver aussi. Je te parle d’être amoureux et toi, tu résumes ça à du sexe, c’est nul de ta part !

 

Sara : Parce que je suis censée sauter de joie quand mon mec m’apprend qu’il couche avec son pote ??

 

Bart : Je ne t’en demande pas autant. Je ne te demande rien d’ailleurs, même pas de comprendre. Je t’explique juste la vérité, parce que je te la dois. Je ne veux pas continuer à te mentir.

 

Sara : Donc après tout ce qu’on a traversé, tout ce qu’on a supporté ensemble, tu me largues comme une merde pour ce crétin ? Réplique la jeune femme, très en colère.

 

Bart : Ne parle pas de Hugo comme ça ! Répond Bart énervé, défendant son amoureux. 

 

Sara : C’est un putain de voleur, Bart. Le mec cambriole des baraques parce qu’il est trop flemmard pour bosser et gagner sa vie comme tout le monde. Tu veux vraiment partir dans une histoire comme ça ?

 

Bart : Tu ne le connais pas comme je le connais. C’est quelqu’un de bien.

 

Sara : Non mais j’hallucine ! J’hallucine ! Tu t’entends parler ? Hugo, c’est pas quelqu’un de bien ! Il t’a retourné le cerveau. Avant lui, jamais tu n’aurais défendu un délinquant.

 

Bart : Avant lui, j’étais différent... Répond le jeune homme d’une voix sensible.

 

Sara : Qu’est-ce que ça veut dire ça ?

 

Bart : Juste que je suis bien avec lui. Je sais que c’est pas cool à entendre pour toi mais... c’est avec lui que je veux être. Toi et moi c’est fini Sara.

 

Sara : Tu vas t’en mordre les doigts ! C’est moi qui te le dit ! Ajoute la jeune femme d’un ton désagréable.

 

Bart : C’est quoi ça ? Une menace ?

 

Sara : Une intuition ! Répond-elle avant de tourner le dos à Bart et de partir en claquant la porte.

 

Bart : Pffff... Souffle-t-il en se laissant tomber sur le canapé, énervé par la discussion mais soulagé que les choses soient claires avec Sara.

 

Tout à coup, son téléphone vibre dans sa poche. Il le sort et voit un message de Hugo, qu’il lit, le sourire aux lèvres.

 

« J’espère que tout se passe bien avec Sara. Courage. Je pense à toi.»

 

Ces quelques mots réchauffent le coeur du jeune homme et le confortent dans son choix. Il répond immédiatement à son petit ami.

 

« J’ai rompu avec elle. Je lui ai dit que j’étais amoureux de toi. Elle l’a mal pris mais au moins, il n’y a plus de mensonges. Je te rejoins vite comme promis.»

 

Lorsque Hugo lit la réponse de Bart, il ne peut s’empêcher d’avoir des étoiles dans les yeux. Ça y est, le jeune homme est tout à lui maintenant.

 

« Je suis fier de toi. Ça n’a pas dû être facile mais tu as tenu bon. Je t’attends avec impatience. Ton ange tombé du ciel.»

 

Bart est ému par le message de son chéri. Il a presque envie de lui répondre un simple « Je t’aime » mais c’est une chose qu’il veut lui dire les yeux dans les yeux. Alors il ne lui répond rien et va dans sa chambre. Il prend un sac à dos et y met quelques vêtements. Un survêtement gris foncé, une veste à capuche de même couleur et des baskets noires. Le parfait attirail du cambrioleur. En refermant son sac, il respire profondément un grand coup. Ce qu’il s’apprête à faire ce soir n’est pas facile. Mais Hugo lui a assuré qu’ils ne risquaient rien. Tout se passera bien et ils pourront ensuite partir loin de Sète. Une fois son sac fini, il quitte sa maison et prend le bus pour rejoindre Hugo, ne se rendant pas compte que Sara le suit.

 

Quinze minutes plus tard, il descend et rejoint le terrain isolé où le van du kit-surfeur est garé. Hugo est assis sur un siège de jardin, sous un petit parasol, une bière à la main. Sara se cache derrière une maison abandonnée à quelques mètres des deux hommes. Ce qu’elle est sur le point de voir ne va pas lui plaire. Hugo pose sa bière sur la petite table et se lève. Bart laisse tomber son sac au sol et sans un mot, enlace ses bras autour de la taille de son homme et l’embrasse à pleine bouche. L’intensité du baiser est si fort que Hugo en perd un peu l’équilibre et vacille de droite à gauche.

 

Hugo : Waouh... A quoi dois-je ce fougueux baiser ? dit-il d’une voix surprise.

 

Bart : Je suis libre et tout à toi. Je suis heureux. Répond le jeune homme, sourire aux lèvres.

 

Hugo : Ça n’a pas été trop éprouvant avec Sara ? J’imagine que c’était quand même difficile de terminer ton histoire avec elle.

 

Bart : Je ne vais pas te dire que c’était une partie de plaisir mais c’était la seule chose à faire. Je pense qu’elle va m’en vouloir un moment. Mais peut-être que dans quelques temps, on pourra redevenir amis.

 

Hugo : Tu as raison. Tu pourras toujours être là pour elle mais d’une manière différente.

 

Bart : Si on arrêtait de parler de Sara et qu’on se concentrait sur nous ? Ajoute le jeune homme d’une voix taquine.

 

Hugo : C’est-à-dire ? Répond Hugo sur le même ton, avec l’oeil rieur.

 

Bart : Tu veux que je te montre ?

 

Les deux hommes partent d’un petit rire et Bart embrasse son chéri. Puis ils montent dans le van et ferment les portes. Sara, toujours cachée derrière la maison, ne se fait pas d’illusion sur ce qui est en train de se passer. Sa colère monte de plus en plus mais elle décide de rester là, sans bouger, et de voir ce qu’ils vont faire après.

Après voir fait l’amour, les amoureux discutent dans les bras l’un de l’autre. Bart a posé sa tête sur l’épaule de Hugo, qui joue tendrement avec ses cheveux.

 

Hugo : Bon, j’ai revérifié et tout est ok pour la maison. La femme de ménage est passé ce matin et comme je te disais, les proprios sont partis en vacances. Il y a une entrée dérobée à l’arrière de la maison, ça donne dans une ruelle. On va passer par là, ça sera plus discret. On rafle un max et on se taille vite fait. Ça te va toujours ? Parce que sinon, je peux aussi y aller tout seul.

 

Bart : Non, je viens avec toi. Répond-il d’une voix assurée.

 

Hugo : C’est marrant. J’ai déjà eu des associés avant, dans d’autres villes. Mais...

 

Bart : Mais quoi ?

 

Hugo : J’en ai jamais rien eu à faire de ce qui leur arriverait si on se faisait prendre. C’est la première fois que je stresse pour quelqu’un.

 

Bart : Il nous arrivera rien. C’est toi qui l’a dit, c’est un coup sûr. Moi je te crois.

 

Touché par les paroles de son petit ami, Hugo ferme les yeux et pose un léger baiser sur son front. Même s’il a tout vérifié, pas d’alarme, aucun risque à priori, il ne peut pas s’empêcher d’avoir une petite boule au fond du ventre en pensant à Bart. Si jamais ça tourne mal, il fera tout pour le protéger.

 

Environ une heure plus tard, il est presque 20 heures. Hugo décide qu’il est temps d’y aller alors les deux amoureux se changent et mettent ce dont ils ont besoin dans un sac à dos et en prenne un deuxième vide, pour leur butin. Ne voyant pas que Sara leur file le train, ils marchent environ vingt minutes jusqu’à la fameuse petite ruelle où se dresse la villa de luxe.

 

Hugo : Celle-là. Chuchote-il à Bart en montrant la bâtisse du doigt.

 

Bart ne répond rien, il hoche simplement la tête avant de mettre sa capuche. Hugo fait de même et ils commencent à escalader le muret. Sara, au coin de la rue, les regarde faire.

 

Sara : Tu vas voir ce qui va t’arriver, Arsène Lupin ! Dit-elle tout haut.

 

Elle prend son téléphone, le met en numéro masqué et appelle la police en indiquant l’adresse où se tient le cambriolage puis une fois terminé, s’en va en courant. Elle ne veut pas prendre le risque que Bart la voit à un moment ou à un autre.

Pendant ce temps-là, les voleurs en herbe sont dans la maison et commencent à remplir le sac. Ordinateur portable, tablette, montres... Mais tout à coup, ils entendent au loin une sirène de police se rapprochant. Hugo se faufile à la fenêtre qui donne sur la rue principale et aperçoit, venant vers eux, une voiture de police.

 

Hugo : Putain, les flics !

 

Bart : Quoi ?? Répond Bart, abasourdi. Mais je croyais qu’il n’y avait pas d’alarme, même pas une silencieuse ?

 

Hugo : Y’en a pas ! Quelqu’un a dû nous voir. Mais c’est pas le moment de papoter, faut se tirer ! Il regarde de nouveau à la fenêtre et la voiture des forces de l’ordre n’est plus qu’à quelques mètres. Allez, allez Bart !

 

Les deux garçons ramassent en vitesse leurs sacs pour ne pas laisser de trace et commencent à courir vers l’extérieur mais en passant la porte-fenêtre, Hugo trébuche et s’étale de tout son long dans les graviers. En tombant, il se coupe le mollet sur la lame d’un taille-haie éteint, oublié là par le jardinier.

 

Hugo : Arggggh ! Crie-t-il de douleur.

 

Bart : Hugo ! Réagit Bart en panique en entendant le cri.

 

Avec horreur, il voit la belle entaille sur la jambe de son petit ami. Cela saigne assez fort.

 

Hugo : Barre-toi Bart !

 

Bart : Dis pas n’importe quoi !

 

Hugo : Je ne veux pas qu’ils te chopent ! Allez, cours !

 

Bart : La ferme ! Arrête de dire des conneries.

 

L’adrénaline est à son comble et le coeur de Bart bat à tout rompre. Il est mort de trouille. Dans quelques secondes, les policiers seront là mais il n’est pas question qu’il laisse tomber son petit ami. Il a une demie-seconde pour trouver une solution. Alors il arrache un lambeau de son T-shirt et fait un bandage le plus serré possible autour de la blessure.

 

Bart : Maintenant, grimpe sur mon dos !

 

Hugo : Tu n’arriveras jamais à passer le mur avec moi sur ton dos !

 

Bart : GRIMPE ! Ordonne Bart.

 

Hugo finit par s’exécuter. Il passe ses bras autour du cou de Bart et enroule ses jambes autour de sa taille.

 

Bart : Maintenant, tu serres autant que tu peux et tu me laisses faire.

 

A l’instant même où il dit ses mots, il entend les portes de voiture claquer à l’extérieur. C’est maintenant ou jamais, il faut partir. Alors, mû par le stress et la détermination, il crapahute jusqu’en haut du muret avec son petit ami accroché comme un koala sur son dos. Lorsqu’il passe de l’autre côté, les policiers entrent dans la maison et on entend Karim hurler « Police ! ». Et Bart court, court, court aussi vite qu’il peut.

 

A SUIVRE

 

 

 

 

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