Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 21

1481 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/12/2018 17:51

Chapitre 21

 

 

Sara a ordonné à Maxime et Matthias de déplacer le bureau du professeur devant la porte pour la bloquer et elle a fait s’asseoir tout le monde dans le fond de la classe. Tout le monde à part Bart, qui est toujours à sa place. Elle s’est assise face à lui, tenant toujours fermement l’arme dans sa main.

 

Bart : Qu’est-ce que tu fous Sara, putain ? Demande-t-il en essayant de garder une voix calme même s’il stresse de plus en plus.

 

Sara : Je fais ce qu’il faut pour que tu m’écoutes.

 

Bart : Et qu’est-ce que tu veux me dire ?

 

Sara: Qu’il faut que tu arrêtes tes conneries. Je te connais, je sais qui tu es. Et tu n’es pas ce mec là.

 

Bart : Mais quel mec, Sara ?

 

Sara : Celui qui se laisse manipuler. Hugo t’a retourné le cerveau. Mais je te pardonne tu sais. C’est rien, c’est pas grave. On va tout recommencer toi et moi. Dit-elle d’un air vraiment sûre d’elle.

 

Bart : Sara...

 

Sara : Non je te jure c’est vrai. Je ne t’en veux pas. Tu as fait une erreur, tout le monde peut se tromper. Mais maintenant c’est fini. Tu vas revenir avec moi et tout va redevenir normal.

 

Bart secoue la tête d’incrédulité. Il n’arrive pas à croire ce qu’il entend, ni ce qu’il voit. Sara a pété un plomb mais l’assurance avec laquelle elle parle est presque plus flippante que son arme. Elle est vraiment persuadée de ce qu’elle dit. Le jeune homme se demande comment il va pouvoir se sortir de ce guêpier sans que personne ne soit blessé.

 

Bart : Je comprends que tu souffres, Sara. Je t’assure. Mais tu ne veux pas les laisser sortir ? Dit-il en tournant la tête vers ses camarades de classe et son professeur. Comme ça, on parlera tous les deux.

 

Sara : Personne ne sort ! Répond-elle d’une voix criarde.

 

Bart : Ok, ok d’accord.

 

 

L’angoisse gagne la foule à l’extérieur. Soudain, Hugo entend son prénom. Il se retourne et voit Anna et Flore qui arrivent en même temps. Elles doivent sûrement venir d’Info Sète, pense-t-il. Les deux femmes se dirigent vers lui.

 

Anna : Hugo, qu’est-ce qui se passe ? Où est Bart ?

 

Hugo : A l’intérieur...

 

Flore : Mais comment ça ? Pourquoi il n’est pas sorti ? Demande-t-elle complètement paniquée. 

 

Hugo : C’est... sa classe qui est retenue... Bafouille-t-il.

 

Flore : Oh mon Dieu mais pourquoi ? Il faut faire quelque chose, il faut...

 

Anna : Arrête Flore ! La coupe-t-elle. Ça ne sert à rien de paniquer. Il faut laisser faire la police, ils vont le sortir de là. Lui et toute sa classe.

 

Flore : Mais comment tu peux rester aussi calme ? On parle de Bart là. De Maxime aussi !

 

Anna : Je le sais, Flore ! Mais qu’est-ce que tu veux faire ? Courir à l’intérieur et jouer les héroïnes ?

 

Flore : Je ne comprends pas qui pourrait prendre en otage une classe de terminale...

 

Hugo : C’est Sara...

 

Flore : Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes toi ? Répond-elle un peu sèchement. Sara est une gentille fille, elle ne ferait jamais un truc pareil.

 

Hugo : C’est elle je vous dis ! Rétorque-t-il sur le même ton.

 

Anna : Pourquoi elle ferait ça, Hugo ?

 

Hugo : Parce qu’elle a pété un plomb ! Elle n’a pas lâché Bart depuis des semaines et lui, il l’a toujours repoussé. Elle ne supporte pas que Bart et moi on soit ensemble. Mes tripes me disent que c’est elle, c’est tout.

 

Flore : Donc il est danger à cause de sa rupture avec elle...

 

Hugo : Vous voulez dire quoi là ? Que c’est ma faute si Bart est dans cette situation ?

 

Anna : Mais non Hugo, ce n’est pas ce qu’elle veut dire. Ça n’est pas ce qu’on pense, je te le jure.

 

Pendant ce temps-là, la police s’organise et essaie d’établir un plan d’action.

 

 

Dans la classe, l’ambiance se tend de seconde en seconde. Les nerfs de Sara sont à la limite de la rupture et Bart fait tout ce qu’il peut pour essayer de la calmer mais il n’en mène pas large. Il a conscience qu’elle peut basculer à chaque instant et lui tirer dessus. Malgré l’angoisse grandissante, il ne peut s’empêcher de penser à Hugo. Il se dit qu’il doit être au courant de la prise d’otage maintenant. Il doit être dehors à s’inquiéter pour lui. Il faut qu’il trouve une solution pour sortir vivant de là. Pour Hugo.

 

Bart : Sara, tu as conscience que si cette histoire tourne mal, tu vas finir en prison ?

 

Sara : Et alors ? Tu viendras me voir. Comme tu as fait avec Hugo.

 

Le jeune homme soupire de lassitude en fermant les yeux un instant. Quoi qu’il dise, Sara détourne tout et reste bloquée dans son délire. Quand tout à coup, Maxime se lève et se jette sur elle.

 

A l’extérieur, tout le monde sursaute et reste figés lorsqu’un bruit assourdissant ressemblant fortement à un coup de feu retentit. Le coeur de Hugo s’arrête un instant de battre. C’est comme si le monde s’écroulait autour de lui. Cette explosion le terrifie. Sara a tiré sur Bart. Ce sont les mots qui martèlent dans sa tête. Sara a tiré sur Bart. Sans réfléchir, il grimpe les marches quatre à quatre pour essayer d’entrer dans l’établissement mais un policier le retient.

 

Hugo : BART ! BAAAAART ! Hurle-t-il comme un fou.

 

Les forces de l’ordre investissent le bâtiment et après un temps qui lui semble interminable, Hugo voit sortir quelques élèves. Puis Sara, menottée et tenue par deux policiers. Elle se débat comme une dingue en criant de la lâcher. Le jeune surfeur a envie de l’étriper mais pour l’instant, la seule chose à laquelle il peut penser c’est Bart. Où est-il ? Et puis...

 

Hugo : Bart... Murmure-t-il d’émotion en voyant son amoureux passer la porte, sain et sauf.

 

Le jeune homme a l’air un peu ahuri et sonné mais il est sur ses deux pieds. Hugo se défait de l’étreinte du policier qui le tenait et court vers son amoureux. Flore veut faire de même mais Anna la retient. Elle comprend que les deux jeunes hommes ont besoin d’un moment à eux. Hugo se jette sur son petit ami et le serre de toutes ses forces dans ses bras. Bart, soulagé mais tremblant encore de peur, se laisse cajoler en nichant son visage au creux du cou de son homme.

 

Hugo : Ça va ? Ça va ? Répète-t-il en prenant son visage dans ses mains, les yeux dans les yeux. Tu n’es pas blessé mon amour ?

 

Bart : Ça va... Répond-il à demi-mots.

 

Hugo : J’ai eu tellement peur, j’ai crû que cette folle t’avait tiré dessus.

 

Bart : Elle n’a blessé personne heureusement. La balle est partie dans le mur.

 

Hugo : Dieu merci...

 

Bart : Serre-moi fort... Demande le jeune homme comme une supplique, le visage fébrile.

 

Hugo n’hésite pas un millième de seconde et ouvre de nouveau grand ses bras pour y recueillir et protéger son amoureux. Il le serre avec tendresse, ses mains lui caressent le dos avec douceur et il le berce légèrement de droite à gauche. Le coeur de Bart se calme au fur et à mesure, il s’apaise sous la protection de son chéri.

 

Hugo : Je suis là, mon petit chat. Tu ne risques plus rien maintenant. Lui murmure-t-il au creux de l’oreille.

 

Sans prévenir, le jeune Vallorta capture les lèvres de son amoureux pour un intense baiser. Elles s’appuient fortement les unes contre les autres, sans bouger. Ils inspirent bruyamment. Ce baiser est une nécessité pour eux. Ils ont besoin de se sentir l’un contre l’autre. L’un avec l’autre. Leurs bouches n’arrivent plus à se décoller. Ils ont eu tellement peur que leurs corps ne peuvent s’empêcher de se goûter.

 

Hugo : Je t’aime, petit chat. Lui dit-il avec une infinie tendresse, ce qui fait sourire le jeune homme.

 

Bart : Je t’aime aussi, mon ange tombé du ciel.

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