Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 37

1531 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/04/2019 17:02

Chapitre 37

 

 

Après une longue ballade dans les vignes pour détendre Kite, Hugo rentre à la maison.

 

Hugo : Bart ? Demande-t-il, ne voyant personne dans la pièce à vivre. Bart, tu es là ?

 

Visiblement non, Bart n’est pas là. Il n’y a pas d’écho. Hugo essaie de l’appeler mais il ne répond pas. Surpris, Hugo se rend compte que son homme a laissé son téléphone sur la table de salon. Il le prend, fronçant les sourcils.

 

Hugo : Où-es tu parti ? Dit-il pour lui-même.

 

Il prend ses clés et ressort de la maison. Il sent que quelque chose cloche. Si tout c’était bien passé entre Bart et sa mère, il ne serait pas parti sans son portable ni sans dire où il allait. Il regarde dans l’allée. L’ Audi est toujours là donc Bart n’est pas parti très loin. Le domaine est grand, il peut être n’importe où. Mais autant commencer par le mas. Peut-être que le jeune homme est allé discuter avec son grand-père. Il frappe à l’imposante porte mais personne ne répond. Il tente sa chance... oui, la porte est ouverte. Il entre.

 

Hugo : Léonard, vous êtes là ? A priori, non. Bart ?

 

Puis soudain, il entend quelque chose à l’étage. Il monte les marches et suit le bruit. Des notes de piano virevoltent jusqu’à ses oreilles. La porte est ouverte alors il appuie une épaule sur le chambranle, les bras croisés sur le torse, et reste là en silence. Il observe son amoureux qui exprime son talent. Il vient d’entamer la mélodie de la chanson d’Alicia Keys « If I ain’t got you » et la joue à la perfection. Hugo ne peut s’empêcher de sourire. Il est tellement fier de Bart, de son incroyable oreille musicale et de la facilité avec laquelle il rencontre les touches du piano. Au bout d’un petit moment, il entre dans la pièce mais Bart ne l’entend pas. C’est seulement lorsqu’il pose ses mains sur ses épaules que le jeune Vallorta se rend compte qu’il n’est pas seul. Il sursaute légèrement de surprise, tourne la tête et s’aperçoit que c’est son amoureux. À la seconde où leurs regards se rencontrent, Hugo voit que Bart a pleuré. Ses yeux sont rougis. Le jeune surfeur s’en inquiète immédiatement.

 

Hugo : Qu’est-ce-qu’il se passe, mon petit chat ?

 

Le jeune homme se tourne un peu vers son petit ami qui reste debout.

 

Bart : Je suis tellement en colère...

 

Hugo : Contre ta mère ? Vous vous êtes disputés ?

 

Bart : Je lui ai dit que je ne voulais plus jamais qu’elle nous approche.

 

Hugo : Bart...

 

Bart : Je suis sérieux. Dit-il d’un ton grave. Hugo comprend qu’il ne plaisante pas. Elle rejette notre couple. Elle ne m’accepte pas comme je suis. Ajoute-t-il visiblement blessé.

 

Hugo : Il lui faut peut-être encore un peu de temps ?

 

Bart : Non, Hugo. Elle ne m’accepte pas... Répète-t-il en baissant les yeux, triste.

 

Hugo lui prend les mains et les caresse avec une infinie tendresse.

 

Hugo : Je suis vraiment désolé...

 

Bart : Tu n’as pas à l’être. Ce n’est pas de ta faute.

 

Le regard du jeune homme est comme éteint. Hugo sent qu’il y a quelque chose d’autre qui le rend triste.

 

Hugo : Il n’y a pas que ça qui te met dans cet état. Dis moi ce qui t’arrive... Dit-il en repoussant délicatement une petite mèche de cheveux blonds qui tombe devant les yeux de Bart et en s’accroupissant face à lui.

 

Bart hésite un instant. Il ne veut pas avoir l’air d’un gros relou qui se plaint sans arrêt. Mais Hugo lui lance un tendre sourire, ce qui le fait fondre comme une glace au soleil. Il se lance.

 

Bart : J’ai été élevé dans l’idée que la famille c’est le plus important. Hugo l’écoute attentivement et hoche légèrement la tête. Aujourd’hui, regarde ce qu’il reste de tout ça. Un père mort que je n’ai jamais connu, un oncle psychopathe et assassin, une grand-mère tuée et une mère qui m’a volé à ma vraie mère et qui ne m’aime pas comme je suis... Sa voix s’étrangle dans sa gorge. Je ne sais plus qui je suis...

 

Hugo est très touché par les paroles de son amoureux. Il déteste le voir souffrir. Il va tout faire pour le réconforter et l’apaiser.

 

Hugo : Tu es cet ange tombé du ciel qui donne un sens à ma vie. Instantanément, un sourire se plaque sur le visage de Bart. Tu es Bart Vallorta, cet homme intelligent, droit, déterminé et passionné que j’aime plus que tout. Un homme qui a des valeurs et des principes, et plein de rêves à réaliser. Et en dehors de moi, tu n’es pas seul. Tu as Léonard et Anna qui t’aiment inconditionnellement.

 

Les mots de Hugo font tellement de bien au jeune homme. Ils lui réchauffent le coeur et le rassurent. Hugo a raison, il n’est pas seul.

 

Hugo : Les mauvaises choses qui sont arrivées dans ta famille ne te définissent pas. Les mensonges et les jugements ne sont pas qui tu es.

 

Bart : Qu’est-ce que je ferais sans toi ? Murmure à moitié le jeune homme, ému. il prend le visage de son petit ami dans ses mains, calant ses doigts dans son cou et ses pouces sur ses joues. Tu me comprends mieux que personne.

 

Hugo : Je t’aiiiime... Répond-il à demie-voix, traînant un peu sur le « aime ». Bart ne peut s’empêcher de sourire en rougissant légèrement. Je serai toujours là pour toi.

 

Bart : Tu n’as pas peur que les manigances de Flore finissent par te saouler ? Parce que je la connais, elle ne va pas nous laisser tranquilles. Elle va essayer de me récupérer.

 

Hugo : Qu’est-ce-que tu veux dire par me saouler ?

 

Bart : Que ça tue ton amour pour moi... Déclare-t-il d’une voix qui se casse, les larmes aux yeux.

 

Hugo n’avait pas réalisé à quel point son amoureux était bouleversé par toute cette histoire. Le mal-être est plus profond que ce qu’il croyait. Il déploie des trésors de tendresse pour le rassurer. Il prend fermement son visage dans ses mains et le regarde droit dans les yeux.

 

Hugo : Jamais. Tu m’entends ? Jamais rien ni personne ne pourra toucher à ce que nous avons. Répond-il de la voix la plus sûre du monde. Tu es l’autre moitié de moi. Tu es en moi. À moi aussi. Ému, Bart baisse les yeux et sourit en se mordillant la lèvre inférieure. Il réunit toutes ses forces pour ne pas pleurer, touché par la déclaration de son amoureux. Regarde-moi bébé. Le jeune homme relève les yeux. Ma vie, c’est toi. Juste toi et rien que toi. 

 

Bart : Je t’aime tellement... Répond-il du fond du coeur. Je crèverais de chagrin si je te perdais un jour.

 

Hugo : N’aies pas peur, tu ne me perdras jamais. Il lui prend la main droite et caresse affectueusement du bout du pouce l’anneau qu’il porte. Un jour, je t’épouserai et puis après, on aura des gamins. Notre petite famille rien qu’à nous.

 

Bart : C’est vrai ? Demande-t-il, toujours souriant. Tu veux tout ça avec moi ?

 

Hugo : Pas toi ? Taquine-t-il.

 

Bart : Si, bien sûr que si !

 

Hugo : Alors tu vois, tu n’as aucune raison d’avoir peur. Ne te fais pas de mal inutilement. Je suis là et je ne vais nulle part sans toi.

 

Bart ne tient plus. Sans préavis, il saute sur la bouche de son amoureux et l’embrasse avec fougue. Il se lève du siège du piano, emportant Hugo avec lui, et le baiser se poursuit. N’écoutant que son coeur, il enlace son homme à la taille et le serre contre lui. Tout contre lui. Hugo enroule ses bras autour de son cou pour ne pas laisser un centimètre entre eux. Bart inonde la peau de son homme de baisers. Sur sa joue, dans son cou. Il l’adore et le lui montre de la plus jolie façon. Le coeur de Hugo s’emballe et pris dans l’élan de la passion, il saute et enroule ses jambes autour des reins de Bart de façon à ne plus toucher Terre. Le jeune homme comprend ce que veut son amoureux et rit affectueusement. Un moment intime les attend. 

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