Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 40

1550 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/04/2019 12:14

Chapitre 40

 

 

Le surfeur revient vers les amoureux. Il a appelé les secours.

 

Surfeur : L’ambulance... Il cherche ses mots. Il parle un peu Français mais pas couramment. Hum... five minutes.

 

Bart : D’accord. Merci. Répond-il reconnaissant. On ne vous a même pas remercié pour votre aide... Vous avez sauvé la vie de mon mec.

 

Surfeur : C’est okay.

 

Bart : Je m’appelle Bart.

 

Hugo : Hugo... Ajoute-t-il d’une voix un peu faible.

 

Surfeur : Steven.

 

En attendant que l’ambulance arrive, Steven s’occupe de récupérer les affaires de kite de Bart qui flottent au bord de l’eau. Bart s’enquiert de l’état de son amoureux qui a la tête au creux de son cou.

 

Bart : Comment tu vas ?

 

Hugo : J’ai la tête qui tourne un peu. Dit-il avec les yeux fermés. Mais ça va, t’en fais pas.

 

Bart : Un peu quand même... Ajoute-t-il en tiltant la tête sur le côté.

 

Hugo : C’est pas la première fois que je me prends une bûche, t’inquiète ça va aller.

 

Bart : Tu as mal quelque part ?

 

Hugo : Non, non ça va.

 

Bart : Ok... Répond-il simplement, inquiet quand même.

 

Il baisse un peu la tête vers son amoureux et le regarde avec attention, essayant de vérifier s’il va vraiment bien. Il le protège au creux de ses bras et lui caresse doucement le visage d’une main. Les minutes sont très longues en attendant les secours. Steven revient vers eux après avoir rassemblé toutes leurs affaires de kite.

 

Steven : Ma maison, c’est elle. Dit-il en pointant une villa un peu plus loin sur leur droite. Je garde les affaires de vous. Quand vous revient de hôpital, vous passe chez moi.

 

Bart : Merci, vraiment. Tu es super cool.

 

Puis tout à coup, ils entendent une sirène bien connue. L’ambulance vient d’arriver sur la jetée et deux secouristes sont en train de courir vers eux. Steven leur fait des grands signes de main. Une fois arrivés près d’eux, le surfeur leur explique ce qui s’est passé. Ils posent quelques questions à Hugo pour statuer sur son état et décident de l’emmener pour un check-up total. Évidemment, Bart l’accompagne. L’hôpital n’est pas très loin et il ne leur faut que quelques minutes pour l’atteindre. Hugo est placé dans un box aux urgences, Bart s’assoit à ses côtés et un interne les rejoint rapidement. Il l’ausculte consciencieusement. Hugo lui parle de ses vertiges et de sa vision floue donc l’interne décide de lui faire passer un scanner. Une fois l’examen passé, un brancardier ramène Hugo aux urgences et les amoureux discutent en attendant les résultats.

 

Bart : Tu te sens comment ?

 

Hugo : Mieux, ça passe.

 

Bart : Tu ne dis pas ça juste pour me rassurer ?

 

Hugo : Non. Répond-il avec un tendre sourire tout en prenant la main de son homme dans la sienne. Je n’ai plus la tête qui tourne et je vois moins flou. Je pense que c’était juste le choc.

 

Bart : Oui bah on va quand même attendre d’en être totalement sûr. Dit-il encore un peu sous le coup de l’inquiétude.

 

Hugo sent que son amoureux a eu très peur et il le rassure avec amour.

 

Hugo : Je suis désolé de t’avoir foutu la trouille comme ça, mon petit chat. Un joli sourire naît sur le visage de Bart qui adore quand Hugo l’appelle ainsi. Mais je t’assure que je me sens mieux. Je n’imaginais pas notre premier jour de vacances comme ça mais au final, ça fera partie des souvenirs et on en rira quand ça sera derrière nous.

 

Bart : On ne fait jamais rien comme les autres nous, hein ? Dit-il avec une pointe d’humour retrouvé.

 

Hugo : C’est sûr que notre amour est unique. Ajoute-t-il un air romantique sur le visage.

 

Bart ne répond rien mais hoche plusieurs fois la tête de façon affirmée.

 

Bart : Ma vie est sacrément chamboulée depuis que tu es là.

 

Hugo : Je prends ça comme un compliment.

 

Bart : Bien sûr que ça en est un ! Répond-il en souriant. Je suis profondément heureux avec toi.

 

Hugo : Je t’aime tellement. Ajoute-t-il le plus naturellement du monde.

 

Bart hausse suggestivement les sourcils tout en décochant un sourire ravageur puis il se penche vers son homme et pose tendrement ses lèvres contre les siennes. Ils attendent encore une bonne demie-heure avant que le médecin ne revienne avec les résultats du scanner. Il leur explique qu’il n’y a rien d’anormal à première vue mais que comme le choc a été violent, il faut quand même faire attention pendant trois jours. Tout signe comme un mal de tête important, des vertiges, des nausées ou vomissements est à prendre au sérieux et si c’est le cas, il faut revenir aux urgences.

Ils quittent ensuite l’hôpital et prennent un taxi jusqu’à leur location de vacances. La maison de Steven est un peu plus loin sur la plage. Ils passent donc chez lui, non seulement pour récupérer leurs affaires de kite mais surtout pour le remercier de son aide. Ils rencontrent également Julie, sa femme, une Française d’origine d’où le fait que Steven parle un peu la langue. Le courant passe bien entre eux quatre et Julie les invite à déjeuner. Ils discutent un peu de tout et décident de rester en contact et de se revoir au cours de leur séjour.

Il est environ quinze heures lorsqu’ils rentrent chez eux. Kite leur fait la fête. Entre les événements du matin et le décalage horaire, ils se sentent fatigués alors ils décident de passer le reste de l’après-midi en mode farniente sur les transats de la terrasse. Hugo est allongé sur le ventre, la tête sur ses bras croisés. Bart, assis sur le bord du transat, lui met de la crème solaire.

 

Bart : Ça va, pas de mal de tête ou autre truc chelou ?

 

Hugo : Nope, tout va bien.

 

Bart : Bon, tant mieux. Répond-il d’un air soulagé.

 

Hugo : Mmhhh ça fait du bien ça... Commente-t-il en fermant les yeux pour mieux apprécier les douces mains qui vagabondent sur son dos.

 

Bart : Toujours à ton service. Ajoute-t-il d’un ton rieur.

 

Hugo sourit et apprécie en silence. Bart le masse avec tendresse. Il y met tout son coeur. Ses doigts fins de pianiste appuient juste ce qu’il faut pour détendre les muscles du dos de son homme. Ils montent et descendent lentement, s’arrêtent parfois lorsqu’ils sentent une tension puis reprennent leur chemin.

 

Bart : Tu avais bien besoin d’un petit massage, tu es complètement noué.

 

Hugo : Le choc... Bredouille-t-il à moitié somnolant.

 

Bart : Tu as l’air crevé aussi. Je crois qu’une sieste ne te fera pas de mal.

 

Hugo : Mmhm... Marmonne-t-il.

 

Bart ne répond rien. Il a bien compris que son amoureux est en route pour le pays des rêves. Il se penche et l’embrasse sur la joue. Il sent une respiration calme et profonde, signe qu’ Hugo est endormi. Il l’observe tendrement quelques instants et se dit qu’il a une chance infinie de l’avoir à ses côtés. Puis il s’allonge sur l’autre transat avec son casque sur les oreilles et profite ainsi du beau soleil pendant un moment. Environ une heure et demie plus tard, Hugo se réveille.

 

Hugo : J’ai dormi comme un bébé.

 

Bart : J’ai vu ça. Répond-il avec un doux sourire.

 

Hugo : Par contre j’ai une de ces soifs.

 

Bart : Attends, bouge pas. Je vais nous chercher un truc bien frais à boire.

 

Bart se lève d’un bon et rentre à l’intérieur. Hugo se relève et met son transat en position assise. Tout à coup, il sent quelque chose d’étrange... Il passe sa main sous son nez et lorsqu’il la regarde, il y a du sang dessus.

 

Hugo : Merde... Murmure-t-il pour lui-même.

 

Ne voulant pas inquiéter Bart pour rien, il décide de ne rien lui dire. Après tout, on peut saigner du nez pour mille raisons. C’est peut-être tout simplement l’air de la mer, ou la fatigue du décalage horaire, ou autre chose. Il prend un mouchoir dans sa poche, essuie vite fait le sang de sa main et sous son nez puis remet le dit mouchoir dans sa poche. Quand Bart revient avec deux Coca, il ne se rend compte de rien. 

 

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