Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 50 : EPISODE 10 - 550

3151 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/08/2020 16:46

La magnifique parenthèse que fût la Saint Valentin se termina par un retour à Sète. Leïla ne savait pas trop s'il fallait qu'elle parle de cette demande au mariage à ses filles ou bien garder tout cela secret pour le moment étant donné qu'elle n'avait dit ni oui ni non, rien n'était encore gravé dans le marbre. Elle savait bien qu'officialiser son divorce avec Bilel était inévitable, mais tout cela n'était pas présent en vue de ce que lui demanderait en argent une procédure de divorce sachant que Bilel se remettait tout juste à peine a retouché un salaire au mas. Mais l'infirmière ne se voyait pas non plus accouchée de l'enfant de Samuel en étant toujours mariée à Bilel. Il était donc temps d'enclencher la procédure de divorce qu'elle se marie plus tard avec Samuel ou non. Tout cela sera plus clair pour tout le monde à commencer par Bilel qui croyait toujours avec des droits sur la vie de Leïla.


 Profitant que Bilel avait laissé des affaires à lui chez elle, Leïla l'appela après que tout le monde soit parti soit à leur travail ou bien au lycée, pour lui demander de venir les chercher puisqu'il logé de nouveau au mas à plein temps, ses affaires n'avaient plus lieu d'être ici. Durant ce coup de fil, ce dernier lui promis de passer venir les chercher en fin d'après-midi ce qui n'arrangeait pas l'infirmière, car elle voulait discuter seul à seul avec lui au sujet de leur divorce. En entendant l'insistance de Leïla pour qu'il vienne durant sa pause déjeuner comme cela personne ne serait présent à la maison mise à part l'infirmière, Bilel accepta de sacrifier une grande partie de sa pause pour venir au moment que Leïla voulait non sans soulever soupçons et interrogations dans la tête de Bilel qui se demandait principalement pourquoi elle insista comme cela sur le moment de sa venue où bien même le fait qu'elle lui a dit que cela était assez pressant qu'il récupère ses affaires alors que cela fait un petit moment que ses affaires étaient chez elle sans que cela lui gêne vraiment jusqu'à ce coup de fil. 


Quelques heures plus tard tandis que Leïla lisait un livre sur le canapé, elle entendit taper à la porte d'entrée. Elle se leva tout en déposant son livre sur la table de basse avant d'aller ouvrir la porte en question. Sans surprise, lorsqu'elle ouvrit, se trouvait sur le seuil de la porte Bilel. 


BILEL : (tout en entrant) Ça fait toujours bizarre de devoir sonner à la porte de sa propre maison pour rentrer.


LEÏLA : (se décalant pour pouvoir le laisser passer, exaspérée) Bonjour Bilel !


BILEL : (voyant que ses affaires étaient déjà toutes rassemblés sur l'un des fauteuils bleu du salon) Ah Oui, pardon bonjour. (en regardant ses affaires) Et bien, je suppose que je n'aurais pas le droit à un petit café.


LEÏLA : Bien sûr que si, pourquoi tu dis ça ? Contrairement à toi, je n'ai pas oublié mes bonnes manières. 


BILEL : (levant les yeux au ciel) J'avais oublié comment tu peux être irritable lorsque tu es enceinte ! 


LEÏLA : (faisant sembler de n'avoir rien entendu tout en se dirigeant vers la cuisine) Tu le veux ce café ou pas ? 


BILEL : (la suivant pour aller s'installer à la table de la cuisine) Oui, oui je veux bien mais je n'ai pas beaucoup de temps, il faut que je reparte travailler au mas après. De toute façon, mes affaires sont déjà prêtes à ce que je vois signe que je ne dois pas m'éterniser, je me trompe ? 


LEÏLA : (attrapant une tasse dans son placard) Oui et non. Tes affaires ne me gênent pas plus que ça, mais je voulais discuter avec toi de quelque chose.


BILEL : Il y avait bien quelque chose sous ce prétexte d'affaires, Je ne comprenait pas ton insistance au téléphone. Qu'est-ce-qui est si urgent pour que je doive sacrifier ma pause déjeuner ?


LEÏLA : Rien de vraiment pressant. Je voulais simplement te voir sans qu'il y est Samuel où les filles avec nous.


BILEL : (surpris) Je te manque à ce point ? 


LEÏLA : (s'asseyant à table tout en posant la tasse de Bilel devant lui) Ne dis pas de bêtises Bilel, Toi et Moi c'est définitivement fini depuis longtemps maintenant ! Tu vas le comprendre quand au juste ? 


BILEL : (le regard attiré par le collier de Leïla, tout en portant sa tasse de café à la bouche) Tu sais qu'une bague ça se porte aux doigts et pas au cou ? 


LEÏLA : (gênée, suite à la réflexion de Bilel, elle remit vite son collier contre sa peau) Mais tu as mangé du clown ce midi on dirait.


BILEL : Ba non justement un pauvre sandwich industriel à cause de toi qui n'était pas franchement bon.


LEÏLA : (exaspérée) Il faut que je te plaigne aussi ? Bon, je ne sais pas pourquoi je tourne autour du pot avec toi d'ailleurs. Donc je t'ai appelé pas pour t'entendre te plaindre, mais pour t'avertir que j'ai appelé un avocat pour lancer une procédure de divorce. Voilà donc je compte sur toi pour te contenter de signer l'acte et ne pas faire d'histoire.


BILEL : (s'étranglant avec son café) Argll, Pardon ! 


LEÏLA : Tu as bien compris Bilel ! Ce mariage n'a plus lieu de continuer alors qu'on est séparé depuis plus d'un an ! Et avec le bébé, je trouve cela malsain de porter encore ton nom alors que ce bébé, je l'ai fait avec Samuel.


BILEL : Tu vas te remarier avec lui aussi pour ne pas faire tache sur les papiers ? 


LEÏLA : (baissant les yeux sur la table ne voulant pas trahir son secret) Ça ne te regarde pas ça ! C'est mes affaires, ma vie pas la tienne. 


BILEL : (posant sa tasse sur la table) Ne me dit pas que s'il te propose, ce que je doute fortement connaissant le gars, lui et le mariage ça fait deux. (réfléchissant) Même si j'aurai dit pareil concernant un enfant mais bon on peut se tromper la preuve en est (en montrant de la main le ventre de Leïla).


LEÏLA : Je ne compte pas débattre avec toi, je voulais juste d'informer de la situation, c'est tout. 


BILEL : Donc je dois fermer ma gueule et signer en clair. Même si je ne suis pas d'accord !


LEÏLA : Mais pas être d'accord avec quoi ? Ça ne va rien changer pour toi qu'on soit divorcé officiellement ou non mais pour moi ça fera une grande différence. 


BILEL : C'est lui qui t'a encore mis cette idée en tête, j'en suis sûr !


LEÏLA : Arrête tout de suite Bilel, Samuel n'est même pas au courant que j'ai contacté un avocat pour le divorce donc laisse le en-dehors de cette histoire pour une fois. 


BILEL : Et cette bague à ton cou qui ressemble fortement à une bague de fiançailles tu vas pas me dire que tu te l'es acheté toi-même aussi ?! Avoue il t'a demandé en mariage ? 


LEÏLA : Je n'ai pas à me justifier de quoi que ce soit avec toi plus maintenant en tout cas ! 


BILEL : (se levant de sa chaise) Bon j'ai compris ! (attrapant le sac dans lequel se trouver ses affaires sur le fauteuil


LEÏLA : (se levant à son tour tout en levant le ton de sa voix) Tu n'as rien compris du tout ! Oui cette bague, c'est Samuel qu'il me l'a offert, mais elle ne signifie rien. C'est un cadeau rien de plus. (baissant un peu le ton) Pour les papiers du divorce, j'espère que tu garderas ça pour toi et que tu les signeras.


BILEL : (se dirigeant vers la porte d'entrée) Je ne dirais rien aux filles pour les épargner mais je ne te garantis pas que je signerai les papiers !


LEÏLA : (attrapant du bras Bilel pour l'empêcher de partir, en colère) Tu ne vas pas me faire ça ?! 


BILEL : (regardant la main de Leïla qui tenait fermement son bras qui tenait le sac) Toi aussi, tu deviens violente comme lui ? Je t'ai connu plus douce ! Il a vraiment le don de tout pourrir sur son passage. 


LEÏLA : (réalisant qu'elle s'était quelque peu emportée, le lâcha) Excuse-moi, Bilel mais on ne peut pas dire que tu ne le cherches pas un peu.


BILEL : Bon je vais être en retard au mas ! 


Leïla laissa partir Bilel, regrettant de s'être emporté comme elle l'a fait. Mais Bilel avait le don de toujours ramener tout à lui sans penser aux autres ce qui énerva au plus haut point Leïla et encore plus depuis qu'elle était enceinte. L'infirmière espéra tout de même qu'il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait et qu'il signerait les papiers sans faire d'histoires lorsqu'elle aurait les papiers en main. Cela lui laisser quelques jours pour qu'il comprenne une bonne fois pour toute que son mariage avec l'infirmière était bel et bien finit et ainsi lui faire digérer ce divorce qui était inévitable déjà que cette histoire traîner depuis bien trop longtemps.  


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Avant que ses filles ne reviennent ainsi que Samuel et Rémy de l'hôpital, Leïla commença à préparer le dîner lorsqu'une nouvelle fois, le collier que portait Leïla depuis que Samuel lui avait accroché au cou en ce soir de Saint Valentin s'échappe de dessous la chemise blanche de Leïla. Craignant que cela lui arrive devant ses filles, au risque de devoir se justifier tout comme elle a dû faire face à Bilel plus tôt dans la journée, elle décida d'enlever le bijou en allant le ranger là où elle était sûr que ses filles n'iront pas regarder c'est-à-dire dans sa table de nuit. À peine était-elle de retour de sa chambre, la porte d'entrée s'ouvrit laissant apparaître les deux hommes de la maison. 


REMY : (se dirigeant vers le comptoir de la cuisine pour voir ce que préparer Leïla) Ça sent bon dis-moi ! Tu nous prépares quoi de bon ce soir ? 


LEÏLA : (contournant Rémy pour pouvoir continuer à préparer son repas) Tu le seras au moment venu ! 


SAMUEL : (attrapa au vol par la taille Leïla tout en se penchant pour l'embrasser) Tu as passé une bonne journée ? 


LEÏLA : (quelque peu gênée face à Rémy, rendant un baiser timide à Samuel, ne voulant pas parler de la visite de Bilel) Oui et toi ? 


SAMUEL : (maintenant Leïla collée à lui, une main sur le ventre arrondi de Leïla) La journée a était longue sans toi ! 


REMY : (racla sa gorge quelque peu gêné par les marques d'affection dont il était témoin) Ça commence pas à sentir le cramé ? 


LEÏLA : (quitta subitement les bras de Samuel) A non, mes boulettes !


SAMUEL :(tout en rigolant) Oups ! C'est peut-être de ma faute ce coup-ci si on mange du brûlé.


La porte d'entrée s'ouvrit pour la deuxième fois en cette soirée. Ce fut Noor qui rentra du Lycée accompagnée de Jules.


NOOR : (jetant son sac sur le canapé) Dit maman, Jules peut manger ici ce soir ? 


JULES : Bonsoir tout le monde. 


LEÏLA : (se retournant) Bonsoir Jules, Bien sûr tu peux rester si tu le souhaites. 


JULES : Merci, c'est gentil de votre part. 


LEÏLA : Il y a pas de quoi. Noor, tu veux bien mettre la table pendant que je finis ça (montrant qu'elle était occupée avec son plat qui mijotait) !


NOOR : Je passe mon tour ce soir mais Rémy sera ravi de le faire à ma place. 


REMY : (surpris) Et en quel honneur, ta mère a demandé à toi pas à moi de mettre la table à ce que je sache !


NOOR : (attrapant le bras de Jules pour l'entraîner dans sa chambre) Car je dois faire voir un truc à Jules dans ma chambre voilà pourquoi.


Samuel abasourdi parce qu'il venait de voir n'ouvrit pas la bouche de peur de créer des tensions durant ce dîner. En revanche, il aida Rémy à mettre la table.

Quelques minutes plus tard, le repas était prêt et heureusement pour tout le monde il n'avait pas brûlé. 


LEÏLA : (posant son plat au milieu de la table) Noor, Jules on mange. 


Les ados arrivèrent et s'installèrent à la table.


NOOR : (voyant que sa sœur n'était pas à table) On n'attend pas Soraya ? 


LEÏLA : Non, ta sœur nous a demandé de ne pas l'attendre, elle est retenue à son travail. 


NOOR : Ok ! 


LEÏLA : (en servant sa fille) Ta journée au lycée s'est bien passée ? 


NOOR : Comme d'hab ! (prenant son assiette que sa mère lui tendit) Tu veux bien que Jules peut rester dormir ici, ce soir ? 


LEÏLA : (prit de court) Euhh... Je ne sais pas, Noor demain il y court déjà et puis...


NOOR : Et puis quoi ? Je ne t'ai pas dit qu'on sécherait les cours non plus, je te demande pas la lune juste que Jules dorme ici cette nuit, demain on ira au lycée.


LEÏLA : Je sais mais...


SAMUEL : (ne pouvant plus se retenir) Mais ce que ta mère veut te dire c'est que c'est non ! 


NOOR : (de rage) De quoi tu te mêles toi ? C'est pas à toi que je parle de un et de deux, tu n'as aucune autorité sur moi je te ferais dire ! 


SAMUEL : Ne t'inquiète pas, je le sais et heureusement même car sinon (ne finissant pas sa phrase


NOOR : Sinon quoi ? Vas-y finis ta phrase si tu as le cran !


LEÏLA : (en criant) Ça suffit tous les deux !


SAMUEL : Je ne préfère pas tu vois contrairement à toi, je pense aux conséquences sur ta mère avant de l'ouvrir. Mais je n'en pense pas moins.


NOOR : (rigolant) A ba ça c'est nouveau tiens !!! 


NOOR : (se levant) Te fatigues pas, j'ai compris. Viens Jules, on va chez mon père, on sera plus tranquille. 


LEÏLA : (se levant également) Noor ne réagit pas comme ça ! 


La porte d'entrée claqua sans que Noor ne réponde à sa mère.


REMY : (se levant à son tour) Laisse Leïla, je m'en occupe. 


Rémy se précipita dehors pour rattraper Noor et Jules afin de les faire revenir au dîner. Pendant ce temps-là.


LEÏLA : Vraiment Samuel, J'allais lui répondre. Tu n'avais pas à intervenir !


SAMUEL : Si je n'étais pas intervenu, tu lui aurais dit oui ! 


LEÏLA : Pas forcément ? 


SAMUEL : Tu ne vois même pas qu'elle te mène par le bout du nez depuis un moment, tu acceptes tout ce qu'elle demande, ce n'est pas lui rendre service de céder à ses caprices. 


LEÏLA : A parce que tu y connais quelque chose en ado toi ? Tu n'as jamais élever d'enfants Samuel donc dorénavant j'apprécierais que tu prennes plus de décision concernant Noor à ma place. 


SAMUEL : (vexé, se levant à son tour) Ça je vais pas l'oublier ! Rassure-moi, tu comptes me dire la même chose quand le bébé sera là aussi ? Tu prendras les décisions toute seule ? 


LEÏLA : Ça n'a rien à voir Samuel ! Là, je te parle de Noor pas du bébé ! 


SAMUEL : (se dirigeant vers la porte d'entrée) Je laisse tomber, si tu préfères que ta chère fille te prenne pour une conne, profitant de ta grossesse pour avoir tout ce qu'elle veut, fait comme bon te semble ! 


LEÏLA : (sous la colère) Exactement, c'est moi que ça regarde ! 


SAMUEL : (attrapant ses clés et son blouson) Ne m'attends pas ce soir, je te laisse gérer ta petite fille chérie qui pense qu'à coucher avec son mec ! 


Abasourdie par ce que venait de dire Samuel, Leïla ne réagit pas au départ de Samuel comme elle l'avait fait il y a quelques semaines de cela lorsqu'il s'était disputé avec Bilel et avait quitté la maison comme il venait de le faire préférant se rasseoir en vue des douleurs au ventre qu'elle ressentait lorsqu'elle s'énervait un peu trop. Les bonnes résolutions de toute la famille pour le bien de Leïla et du bébé étaient parties en fumée à la première occasion. 


SAMUEL : (mettant son blouson tout en ouvrant les portes de sa voiture à distance, s'adressant à Noor qui était devant la maison écoutant le serment de Rémy) Bravo Noor, tu es contente, tu as encore gagné, ta chère maman est encore tombée dans ton panneau. 


REMY : (surpris) Samuel ?! Tu vas où ? 


SAMUEL : (ouvrant la porte de sa voiture) Le plus loin possible de cette maison ça serait déjà un bon point !


NOOR : Et après on dit que c'est moi la gamine mais c'est toi qui te barres à chaque dispute avec ma mère.


SAMUEL : (tout en claquant la porte de sa voiture) C'est ça ! 


Après ce départ fracassant, le calme revint dans la maison. Malgré que Rémy avait tout fait pour convaincre Noor, cette dernière refusa toujours de revenir chez sa mère même après le départ de Samuel et alla en compagnie de Jules chez son père comme elle l'avait décrété lors de sa crise à table. L'infirmier n'insista pas plus sachant pertinemment que cela ne servait à rien connaissant trop bien le caractère de l'adolescente. Par contre, il hésita quelques instants avant de rentrer dans la maison ne sachant pas ce qu'il allait découvrir, une Leïla en pleurs ? En colère ? Lorsqu'il prit enfin son courage à deux mains et se retourna pour ouvrir la porte d'entrée, Soraya l'interpella se demandant ce qu'il pouvait bien faire dehors à cette heure qui plus est sans blouson dans cette froideur hivernale. Rémy prépara psychologiquement Soraya en lui racontant la tornade qui venait de passer dans la maison durant le dîner avant d'ouvrir la porte d'entrée. 


A SUIVRE

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