Disney Academy

Le jour se leva. Les vingtaines d'horloges à coucou accrochées aux murs se mirent à sonner, ce qui réveilla en sursaut Gepetto. Le vieil homme se leva de son lit en baillant et se dirigea vers la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Il salua Cléo, le poisson rouge dans son bocal et prépara des tartines et un bol de chocolat chaud. Ceci fait, il monta à l'étage supérieur pour aller réveiller son fils.

« - Aller debout fiston, dit Gepetto en secouant légèrement le garçon. Il est l'heure de se lever !

- Oh papa, encore cinq minutes... se plaigna t-il.

- Tu ne voudrais tout de même pas être en retard pour ton premier jour d'école ?

- C'est aujourd'hui ?! »

Pinocchio bondit hors de son lit en renversant par inadvertance Figaro le chat qui dormait avec lui et se dépêcha de s'habiller. Il était très excité d'aller au collège de Disney Academy où il espérait apprendre beaucoup de choses et se faire beaucoup d'amis. Dès qu'il fut habillé, il alla à la cuisine où il mangea ses tartines et bu son chocolat en deux temps trois mouvements et se précipita vers la sortie où il put voir d'autres adolescents qui allaient également au collège.

« - Hé doucement, dit Gepetto à son fils. Attends une minute, tu as oublié ton gilet.

- Ah, c'est vrai, dit Pinocchio en laissant son père lui enfiler son gilet.

- Tiens, voilà une pomme au cas où tu aurais un petit creux, dit-il en lui donnant un fruit.

- Miaou ! miaula Figaro qui fit remarquer que Pinocchio avait oublié son livre de français.

- Mmh ? Oh oui, merci ! dit Gepetto qui ramassa le livre et le rendit à son fils. Aller maintenant file, tu va être en retard ! »

Pinocchio embrassa son père et partit en direction du collège tandis que Figaro se mit à le suivre.

« - Hep hep, fit Gepetto en attrapant Figaro. Où crois tu aller comme ça ? L'école, ce n'est pas pour toi.

- À ce soir papa ! lança Pinocchio.

- À ce soir fiston, reviens vite ! »

Sur ce, Gepetto rentra chez lui avec Figaro tandis que Pinocchio se dirigeait tout content au collège. Sur le chemin du collège, deux charlatans, Grand Coquin et Gédéon se promenaient tout en observant les enfants et les adolescents qui allaient à l'école. « Oh Gédéon, écoutez donc les rires de toutes ces charmantes têtes blondes qui vont à l'école en chantant. Désireux d'apprendre, ils se consacrent à la source du savoir. Ah l'école... sans cette noble institution, que deviendrions-nous, je vous le demande ? »

Gédéon, qui était plus petit que son collègue l'écoutait d'un air benêt sans vraiment trop comprendre. Alors qu'ils avançaient, ils virent Pinocchio qui se déplaçait joyeusement à travers les rues. À la vue de l'adolescent, Grand Coquin se cacha avec Gédéon derrière un arbre et observa le jeune garçon, l'air envieux. « Gédéon mon ami, c'est notre jour de chance, dit-il avec un sourire grinçant. Ce garçon m'a l'air très... généreux, si vous voyez ce que je veux dire. » Gédéon regarda son collègue d'un air interrogateur avant de secouer la tête pour montrer qu'il avait compris. « Si nous parvenons à le recruter, notre fortune est faite. Vous me suivez ? » Gédéon secoua une fois de plus la tête en signe d'acquiescement. « Vite, nous devons le rattraper ! s'exclama t-il en courant. » Gédéon suivit alors Grand Coquin qui tentait une approche furtive. Il plaça alors sa canne sur le chemin de Pinocchio et fit mine de discuter avec Gédéon. Comme prévu, Pinocchio se prit la canne et trébucha par terre.

« - Oh quel maladroit je suis ! Je suis vraiment confus, vous n'avez rien de cassé ?

- Non, ça va.

- Oh, Dieu soit loué... Tiens, je vois que nous avons affaire à un érudit, fit Grand Coquin en jetant un œil au livre de français. Tenez, votre livre, dit-il en le lui rendant.

- Merci, je dois aller au collège maintenant.

- Au collège ? Mais pourquoi donc perdre votre temps là-bas alors que vous pourriez avoir bien plus de succès et de réussite dans le milieu artistique ?

- Quel genre de milieu artistique ?

- Mais je parle du théâtre, bien entendu ! Si cela vous tente, vous pouvez nous accompagner pour les auditions.

- Oh, ce serait...

- LES ÉCOUTE PAS PUTAIN, s'exclama une voix. SINON ÇA VA MAL FINIR !

- Quoi ? Qu'est ce que c'est ? demanda Pinocchio

- Je suis la voix dans ta tête qui t'empêche de faire des conneries.

- C'est vrai ? Oh ben merci alors. »

Grand Coquin regarda Pinocchio d'un air perplexe puis lui demanda :

« - Alors votre réponse ?

- C'est vraiment sympa, mais je dois vraiment y aller sinon je vais être en retard.

- Allons, allons. Je suis sûr que cela peut attendre...

- Ça va, je ne vous dérange pas messieurs ? demanda une voix derrière eux.

- Mais point du tout mon cher, en fait nous allions... »

Grand Coquin se pétrifia quand il vit que l'homme derrière lui était un policier. « Un policier, nous sommes découverts ! Vite, filons Gédéon ! » Les deux compères s’enfuyèrent, mais se firent encore attraper. « Je proteste ! Vous n'avez pas le droit, s'exclama Grand Coquin. Je suis un honnête proxénète ! » Pinocchio observa les deux loubards se faire embarquer, puis il reprit le chemin du collège. Il avait hâte d'y être.