Un Beau Roman, Une belle Histoire

Chapitre 1 : Un Beau Roman, Une belle Histoire

Chapitre final

2072 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:45

C'est un Beau Roman, c'est une belle histoire

C'est une Romance d'Aujourd'hui.

POV Beatrice :

Je revenais du lycée en retard aujourd'hui, j'ai toujours été fascinés par les Audacieux. Intrépide, brave, fort, courageux...Dans deux je devrai faire mon choix, je ne sais pas ce que je peux choisir. Serai-je à la hauteur pour aller chez les Audacieux ou assez bienveillante pour rester chez les Altruistes ? La balance est en la faveur des Audacieux. Mais aurai-je le courage de quitter ma famille ?

Une petite voix dans ma tête me dit que oui. Est-ce que c'est égoiste de m'en aller ?

Je mens facilement, je ne suis pas comme Caleb a aidé les autres par réflexe, même si je suis une Altruiste, je ne suis pas comme Suzanne qui aime la nature...J'ai l'impression de ne pas être à ma place.

En chemin, je vis les Audacieux courir pour sauter dans le train. On ne court pas nous. On fait don de soi, pour les autres. J'ai toujours trouvé ce système un peu foireux. Les Altruistes s'oublient eux-mêmes pour la cause, les Erudits se renferment sur eux-même, les Sincères sont trop blessants, Les Fraternels ont l'air d'être shooté 24h/7j avec leurs sourires béa. Et les Audacieux sont inconscients et suicidaires mais je les admire pour autant, pour cette insouciance.

Je me heurtai à quelqu'un et tombai par-terre, je relevai la tête. Habillé tout en Noir. Je reconnais là les vêtements des Audacieux. Je reconnais là Tobias Eaton. Le fils de Marcus Eaton, le leader des Altruistes.

Nos regards se croisent, il me tend la main et m'aide à me relever.

Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard

Elle descendait dans le midi, le midi Ils se sont trouvés au bord du chemin Sur l'autoroute des vacances

C'était sans doute un jour de chance Ils avaient le ciel à portée de main Un cadeau de la providence Alors pourquoi penser au lendemain

Ma main est encore dans la sienne. Il me sourit, je souris en retour :

- Merci, Tobias, murmurai-je.

Je suis Altruiste, j'ai des habitudes d'Altruistes par conséquent et lui aussi je suppose car on lâche la main de l'autre simultanément.

- Ce n'est plus Tobias. me dit-il d'une voix glacial.

- Ah ?! fis-je.

- Béatrice, c'est ça ? me demande-t-il.

- Oui. Si ce n'est plus Tobias, c'est quoi ? demandai-je à mon tour.

- Hey Quatre ! Tu fais quoi avec une Pète-Sec ? demande un homme qui avait des tatouages plein le corps, tant que je ne voyais pas vraiment ça couleur de peau. Il était Blond et très musclé, lui aussi habillé de noir.

- J'arrive Eric. Au revoir, Béatrice. me dit-il sans se retourner vers le dénommé Eric.

- Au revoir, lui dis-je en m'en allant.

Je retournai chez moi, à la tombée de la nuit. Je trouvai mes parents et Caleb à m'attendre.

- Béatrice. prononça mon père en me voyant rentrer.

- Oh ma chérie ! Est-ce que tu vas bien ? me demande ma mère.

- Oh...oui je vais bien.

- Que faisais-tu dehors à cette heure-ci ? me demande mon père.

- Je..J'aidai un petit Sincère qui s'était perdu, mentis-je, Moi même effrayée par la capacité que j'avais pour mentir en si peu de temps.

- Ca ne pouvait être que ça, dit Caleb, je vous l'avais dis. Béatrice est une Altruiste née, je ne douterai pas que dans quelques années elle te remplacerai, papa.

Mon père sourit à cette perspective.

Ma mère aussi. J'aime les voir heureux.

- Béatrice, Caleb. Allez vous coucher. Demain nous devons aller aider les Fraternels pour charger les provisions, nous informe maman.

- Nous allons sortir ? Passer la cloture ? demandai-je.

- Oui, quoi d'autre ?

- Non rien.

Je montai l'escalier avec Caleb :

- A ton avis Caleb, il y a quoi derrière la cloture ?

- Les champs et fermes des Fraternels, me répondit-il.

- Non, enfin je sais ça. Mais au-delà. Il y a quoi qui nécessite une telle sécurité ? demandai-je une seconde fois.

- Je n'en sais rien. Ce n'est pas marqué dans les livres que j'ai lu.

OooooooooooooooooooooooooooooooooooooOoooooooooooooooooooooooooO.

Ils se sont cachés dans un grand champ de blé Se laissant porter par les courants Se sont racontés leur vie qui commençait Ils n'étaient encore que des enfants, des enfants Qui s'étaient trouvés au bord du chemin Sur l'autoroute des vacances C'était sans doute un jour de chance

Aujourd'hui, nous allons sortir de la clôture. Pour la première fois.

En temps normal, les Audacieux gardent la cloture et personne n'a le droit de sortir ou d'entrer mise à part les Fraternels qui, eux, habitent en-dehors de la clôture doivent transporter la nourriture dans la ville. Nous les Altruistes, les aidons, c'est notre devoir. Jusqu'à aujourd'hui, maman y allait seule ou avec papa. C'est la première fois qu'elle décide de nous emmener.

Elle nous a dit qu'elle y croisait des fois des Audacieux en corvée.

Nous montons dans le bus puis le train, enfin nous arrivons à la Cloture.

Nous sommes un groupe de 20 personnes.

Les Audacieux assignés à la Porte, l'ouvrent et des Fraternels nous aident à monter dans leurs camions.

Caleb et Moi faisons la cueillette de fraises, cerises et pommes avec d'autres Fraternels de notre age. C'est vrai, il y a quelques Audacieux, qui ont au moins 16 ou 17 ans. Parmi eux je vois le garçon d'hier, Eric. et Quatre enfin Tobias. Je ne le connaissais pas vraiment. Je sais que sa mère est morte, qu'il vivait avec Marcus et à La Cérémonie du Choix il a choisi les Audacieux. Les Erudits ont fait courir la rumeur comme quoi Marcus le battait. Foutaises.

Je relève la tête et voit Eric donner un coup de coude à Tobias qui le regarde avec incompréhension puis Eric me désigne d'un coup de tête.

Puis le blond se penche vers Quatre et lui dit quelque chose à l'oreille puis ils me regardent et rient.

Je me sens quelques peu vexée. Je ne sais pas pourquoi.

Ma mère est les champs, j'ai fini ici. Je décide de la rejoindre.

Elle m'assigne une place ou je peux aider, à transporter vers un camion des sacs de blés.

Je commence la besogne :

- Salut, prononce une voix familière.

Je ne réponds pas.

- Tu es vexée ? me demande-t-il.

Je ne réponds toujours pas.

- Oui...Bien sur que tu es vexée Béatrice. Mais tu sais, cen'est pas de toi, dont parlait Eric. C'était de la fille, derrière toi.

- Et Alors ? dis-je méchamment. Qu'est ce qu'il y a d'amusant à se moquer de quelqu'un ?

- R..rien. murmura-t-il. Désolé.

- Ce n'est à moi qu'il faut m'excuser mais à elle.

Il passa sa main dans ses cheveux.

- Je reviens.

Il partit. Je ne sais où. En tout cas je continuais mon travail.

Tobias revint 20 minutes plus tard.

- Me voilà. C'est bon, dit-il joyeux.

- Qu'est ce qui est bon ? demandai-je.

- Je lui ai demandé pardon.

- C'est bien.

Nous continuâmes à travailler avec tant de zèle que nous finîmes rapidement.

Je m'asseyais parterre et Tobias de même nous regardions le grand arbre qui était plus loin à quelques kilomètre.

Qui cueillirent le ciel au creux de leurs mains Comme on cueille la providence Refusant de penser au lendemain

Je tournai la tête vers Tobias et lui posai la question que j'avais en tête depuis hier :

- Tobias, qu'est ce qu'il y a au-delà ?

- Je ne sais pas.

- Ce qui reste de la guerre, sûrement.

- Pourquoi n'a-t-on pas le droit de sortir ?

- Pourquoi tu ne te demandes pas pourquoi nous sommes dans la ville ?

- Pour être protéger mais de quoi ?

- Du Monde extérieur et de ses imperfections.

- Car notre monde est parfait ?

- Non. Mais...

- Alors je ne vois pas pourquoi nous devrions être protégé d'un monde imparfait alors que nous mêmes nous avons des imperfections ?

- Tu ne voudrais pas plutôt aller après le test chez les érudits ? me demanda-t-il amusé.

- Et toi pourquoi as-tu choisi les Audacieux ? Pourquoi n'es-tu pas resté avec nous ? demandai-je pour éviter de répondre à sa question, je n'aime pas parler du test avec les autres.

- Car chez les Audacieux, je me sens vivant, je me sens libre, je me sens renaître, comme si que ma vie n'avait été gâché que pendant 16 ans et que j'avais choisi l'échappatoire qui m'a permit de réellement profité pleinement de la vie.

Je ne m'attendais réellement pas à une réponse aussi franche.

- Et toi que choisiras-tu ? me demande Tobias.

- Béatrice ! Béatrice Où es-tu ? j'entends Caleb qui m'appel.

- Ici !

Je me tournai vers Tobias :

- Je ne sais pas.

-Fais le bon choix.

- Au revoir, Tobias.

- J'espère bien te revoir Béatrice.

- Moi aussi, Tobias, moi aussi.

Et je me retournai vers la direction de la voix de Caleb. Je me tournai une dernière fois. La place où Tobias se trouvait est vide, maintenant. Il est retourné avec les Audacieux.

C'est un beau roman, c'est une belle histoire C'est une romance d'aujourd'hui Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard Elle descendait dans le midi, le midi Ils se sont quittés au bord du matin Sur l'autoroute des vacances C'était fini le jour de chance Ils reprirent alors chacun leur chemin Saluèrent la providence en se faisant un signe de la main

En mettant mon pyjama pour dormir après m'être brossé les dents, je trouvais un message à ma fenêtre :

" Fais le bon choix, Tris. Ne gâche pas ta vie pour une chose que tu ne soutiens qu'en apparence.

P.S : Je trouve que Tris te va bien mieux que Béatrice.

- Tobias"

Je mis le mot sous mon oreiller, et ne faisait que repenser aux mots écrits :

"Ne gâche pas ta vie pour une cause que tu ne soutiens qu'en apparence."

Il rentra chez lui, là-haut vers le brouillard Elle est descendue là-bas dans le midi C'est un beau roman, c'est une belle histoire C'est une romance d'aujourd'hui

C'est vrai. Quel Choix Ferai-Je ?

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