From Vegas with love

Chapitre 17 : C17 : Le divorce de River Song

8264 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 04:24

CHAPITRE XVII

RIVER SONG ET LE DOCTEUR

La Bibliothèque était entièrement vide et silencieuse quand elle entendit le son de baleine furieuse qu'émettait le Tardis, lorsqu'il était en train d'apparaître et qu'on le conduisait avec le frein à main. Si elle avait eu un cœur, il aurait manqué un coup. C'était une surprise.Pas forcément une bonne. Le fait que le Docteur vienne (enfin ?) jusqu'ici devait signifier que le jeu était fini. Qu'il savait tout et qu'il allait l'empêcher de continuer… La fin du voyage.

En train d'écrire dans l'univers virtuel que CAL lui créait sur mesure quand elle y résidait, elle s'interrompit aussitôt. Repoussant son clavier, elle chercha sur les caméras de sécurité où il s'était posé : bien sûr, au même endroit exactement que la première fois. Que la dernière fois. Elle ne savait pas très bien ce qu'il fallait dire en l'occurrence car leurs vies étaient encore à rebours à l'époque. Elle localisa une borne à proximité et s'y rendit de suite. Inutile de le faire attendre. Il avait beau avoir tout le temps du monde, c'était toujours comme s'il n'en avait jamais assez… en tous cas pour elle.

Il se tenait debout près de l'endroit où il avait déposé il y a des années lui semblait-t-il, son ancien journal et le tournevis sonique qu'il lui avait confié à Darillium. Ils n'avaient pas bougé de là. Juste bien posés sur la rambarde de pierre.

Déterminée à en finir, elle rassembla son courage et approcha grâce à la borne flottante dont la grosse tête le dominait.

 Docteur ?

Il regarda dans sa direction et fronça les sourcils en voyant ce qui s'approchait avec le visage de River.

 Ce costume n'est pas très seyant sur toi… dit-il en guise de préambule.

Elle n'osa pas répondre car elle voulait éviter que l'amertume ne gagne ses propos. Que pouvait-elle dire ? Qu'elle n'avait rien de mieux ? Ni beaucoup de choix ? Au lieu de cela, elle resta pratique.

 Qu'y a-t-il pour ton service ?

Il ne répondit pas. River embrassait la salle des yeux et de tous ses capteurs mais ne parvenait pas à sentir la présence de Clara. Elle pivota sur 360° pour balayer l'espace dans toutes les directions.

 Je ne trouve pas Clara, s'étonna-t-elle. Est-ce qu'elle va bien ?

 Elle est dans le Tardis, répondit le Docteur, elle dort un peu…

 Est-elle tout à fait remise ?

 Oui. Il me semble.

 Tu n'en es pas sûr ?

 Tu peux venir vérifier par toi-même.

 Non, je pense que tu dois le savoir mieux que moi… Pourquoi es-tu là ?

 Justement pour te remercier d'avoir empêché si brillamment qu'elle ne meure… Elle aussi voudrait bien te remercier.

 Pourquoi ne vient-elle pas ?

Il inclina la tête de côté et dit d'un air pensif :

 Je pense qu'elle veut nous laisser un peu d'espace… Elle ne tient pas à nous surprendre dans une situation similaire à… celle de la dernière fois.

Le visage sur la borne arqua un sourcil étonné.

 Ça me surprend que tu ne lui aies pas expliqué que tout cela n'avait vraiment rien de personnel et que je servais seulement de canal au Tardis, pour recalibrer votre connexion télépathique…

 Parfois, même quand je dis la vérité, elle ne me croit pas… soupira-t-il.

Elle se tint silencieuse, dépitée qu'il ne sache même pas reconnaître un sarcasme. Il finit tout de même par tourner la tête vers elle, surpris de voir qu'elle ne semblait pas vouloir parler davantage.

 Tu ne veux donc pas venir à bord la laisser te remercier ?

 Après la façon dont le Tardis m'a éjectée la dernière fois, je ne suis pas très sûre d'en avoir envie, non. Mais je te chargerai de dire à ton amie que j'accepte bien volontiers ses remerciements. Elle ne méritait pas de mourir de cette façon. Personne ne mérite de mourir de cette façon.

Le regard qu'elle avait lui transperçait les cœurs. Le silence s'appesantit et l'ombre de leur baiser mortel plana encore entre eux. « Licence to kiss » avait-elle appelé son livre… C'était tellement elle.

Elle voyait que le Docteur était embarrassé mais n'avait aucune intention de lui faciliter les choses.

 Alors… tu écris des romans policiers ? commença-t-il en évitant de la regarder parce que son apparence le mettait mal à l'aise.

 Oui, ça m'occupe. Tu as lu le dernier que je t'ai envoyé ?

 Evidemment.

Sa réponse laconique déplut à River.

 Sinon il te ferait une excellente cale pour une bibliothèque…

 River, s'il te plait… Il y a beaucoup de choses dont nous devons parler. Nous aurions pu le faire plus tôt si tu ne t'étais pas cachée de moi comme tu l'as fait… Et comme tu continues à le faire.

 Je ne sais pas si cette incarnation est myope mais je suis actuellement juste en face de toi. Dans la grande sculpture moche, là…

 Précisément. Comme je ne suis pas du tout myope, je préfèrerais que tu te montres sous ton apparence habituelle. Tu sais bien que je peux te voir.

 Moi aussi je préférerais ton apparence habituelle. Un partout. De quoi voulais-tu me parler ?

 Clara me tanne pour que je trouve une solution convenable, pour te permettre de… vivre ta vie comme tu entends la mener.

 Mhh, mais c'est à moi de la remercier alors… et pas l'inverse. Parce que toi, tu n'es pas convaincu ?

Ses yeux jetaient des éclairs de colère et il la trouva magnifique. Lui lançant un regard d'une profonde tendresse, il tendit le bras vers la statue moche.

 Je… je ne savais pas ce que je faisais quand je t'ai enfermée là. Voudras-tu jamais me pardonner pour ça ?

Elle regarda la main. Elle savait qu'il lui suffisait de descendre de la borne pour être visible de lui telle qu'elle était. Son hésitation lui permit de se rendre compte qu'elle était furieuse contre lui. Et que rester dans là-dedans pour communiquer était une solution plaisante, qui lui permettait de lui mettre sous les yeux la réalité de ce qu'elle vivait au quotidien.

 River ?

 Je m'occupe de trouver moi-même une solution pour régler ça.

Il hocha la tête et laissa retomber son bras avec déception.

 Je sais bien. Mais tu comprends bien que je ne te laisserai pas avoir le Teselecta ?…

 Sois tranquille, je n'en veux pas. Je veux pouvoir sortir d'ici quelques fois. Et parler à des gens. Les gens ont encore tellement besoin d'une enveloppe concrète… de se voir « en vrai » comme ils disent. Je ne suis pas vraie tant que je suis ici. Je visais plutôt un androïde discret, c'est-à-dire bien imité. Quentin Cormack me paraît sur la bonne voie.

 L'as-tu déjà convaincu de t'en céder un ?

 En quoi est-ce que cela te concerne ?

 Oh, je t'en prie, soupira-t-il en levant les yeux au ciel avec les poings légèrement crispés. Nous ne sommes pas obligés d'être à couteaux tirés… si ? Est-ce que ça sera comme ça tout le temps maintenant ? Est-ce que nous ne pouvons même plus nous parler simplement ?

 Si tu ajoutes « comme deux adultes responsables », je fais exploser cette borne…

L'œil du Docteur s'adoucit. Se voir en vrai, c'était vrai que ça changeait tout, c'était indéniable.

 Est-ce là ta nouvelle façon de… dépasser les bornes ? demanda-t-il légèrement, plus amusé qu'il ne le montrait.

Elle battit des cils, soudain mortifiée car très consciente du contexte récent dans lequel elle avait utilisé cette phrase : quand elle avait couché avec Hart... Pouvait-il encore la lire aussi facilement ? Elle préféra diplomatiquement répondre plutôt sur l'androïde.

 Quentin est disposé à me recontacter l'année prochaine pour discuter de mon éventuelle commande.

 Je ne doutais pas qu'il le fasse. Que feras-tu d'ici là ?

 Travailler pardi ! L'argent ne pousse pas sur les arbres et la technologie dont j'ai besoin n'est pas bon marché.

 Il ne t'a pas proposé de venir sur le projet avec lui ? ça m'étonne…

 Si, il l'a fait, c'est moi qui ai refusé.

 Pourquoi ça ? Je devine que tu es très impatiente… Et la moindre de tes interventions lui fait gagner un temps monumental qui les avantage indécemment au regard de la concurrence.

 Et bien, imagine quand j'aurai commencé à m'intéresser vraiment à ce qu'ils fabriquent…

Il la regarda encore avec plus d'intensité.

 Finalement, je ne serais peut-être pas contre si tu faisais exploser cette vilaine statue... As-tu un tant soit peu conscience que tu es, de fait, à l'origine du Teselecta et de tout ce que cela a impliqué pour moi ?

Elle sauta hors de la statue pour marcher vers lui dans son enveloppe lumineuse. Ses yeux bleus étaient devenus gris sous son aspect fantômatique, ses beaux bras blancs brillaient mais à peine. Il vit que sous sa robe longue elle n'avait pas de pieds. L'idée qu'elle pouvait s'effacer peu à peu lui causa une petite angoisse. Mais elle continuait :

 Si on part sur ce terrain-là… As-tu un tant soit peu conscience que tu es à l'origine de ma propre conception ? La nuit de noces de mes parents, dans le Tardis ? Il te reste un vague souvenir peut-être ?

Elle le vit croiser ses mains dans son dos et cela la fit sourire. "Mains dans le dos" signifiait toujours chez lui : je vais résister à l'envie de te prendre dans mes bras

 Pourquoi depuis que j'ai cette apparence, tout le monde croit-il que je suis devenu sénile ? murmura-t-il comme pour lui-même. J'ai une excellente mémoire pour des événements aussi récents. Je me rappelle aussi très bien la nôtre.

Il sentit ses cœurs se serrer comme elle arborait soudain une expression inexplicablement amère à cette évocation. Il continua péniblement.

 Nous devons parler de cela aussi.

 Qu'est-ce que tu appelles « cela » ?

 De la façon dont tu as… repris ta liberté…

 Ma liberté ? Quelle liberté ? Si j'avais été libre je pense que je m'en serai rendu compte ! répondit-elle en se méprenant sur le sens de ses paroles… Tout le problème est bien que je suis coincée ici et crois-moi je ne…

Il secoua la tête avec embarras et sautilla sur place, mal à l'aise.

 Non, ce n'est pas ce que je veux dire…

 Ne tourne pas autour du pot alors ! De quoi parles-tu ?

Il s'éclaircit la voix et se lança.

 Je voulais dire que je comprenais que tu aies voulu mettre un terme à notre mariage. Que je ne t'en voulais pas, étant donné que j'ai été presque tout le temps un mari relativement déplorable, du moins selon des critères humains. Mais je voulais dire aussi que même dans ces conditions… je me soucierai toujours de toi…

 Te soucier ? Te soucier ?

Il crut qu'elle allait le gifler tant elle avait l'air en colère.

.°.

Saleté de communication verbale, si petite, si mesquine et si imparfaite !Il attrapa son poignet et l'attira vers lui pour poser simplement son front contre le sien.

Elle se calma instantanément alors qu'elle était prise dans la grande vibration qui était la sienne. Oh, dire que personne ne savait pourquoi on l'appelait l'Orage qui s'en vient !… Lorsqu'on se trouvait comme elle à l'instant, dans son esprit, on avait l'impression de se retrouver comme dans une bulle de verre au cœur d'un immense cyclone de pensées et de lumière. C'était terrifiant et magnifique.

« Comme toi » formula-t-il.

Il abaissa ses défenses mentales et elle put ressentir ce qu'il éprouvait pour elle. Sa douleur lorsqu'il avait appris qu'elle l'avait rejeté. Ses intuitions depuis le début, sans en avoir les preuves, qu'elle était avec Miss Watts. Elle mesura profondément les ravages causés par les images de John entrant chez elle au Vegas Highlight. Elle tenta de barricader son esprit pour éviter qu'il n'ait plus mal encore, si elle partageait les souvenirs qu'elle en avait…

« Ne te cache pas de moi » pria sa nouvelle voix mentale.

Il la relâcha mais ils restèrent un instant front contre front.

« Je ne pensais pas que tu m'aimais encore autant » s'étonna-t-elle tandis qu'elle observait le vertigineux ballet coloré et lumineux des pensées du Docteur. « C'était il y a maintenant si longtemps pour toi ».

 J'ai été égoïste et stupide, dit-il à voix haute. Je t'ai épousée parce que tu m'aimais, et parce que je t'aimais aussi. Oh, je sais ce que tu vas dire : que c'était au contraire une excellente raison pour le faire !… Mais j'aurais dû me contenter de ce que tu attendais : un mariage à la mode terrienne, qui n'aurait placé aucun de nous dans la situation où nous sommes actuellement… J'ai été assez orgueilleux pour croire que tu m'aimerais toute ta vie…

 Ç'a été le cas, l'interrompit-elle.

 Ne joue pas sur les mots… la pria-t-il. Ce que j'ai à te dire est important. J'ai voulu… te rapprocher de moi, en liant nos esprits… et ce alors même que je savais que nous étions… si différents et que ça allait être… (il soupira en cherchant ses mots) euh… compliqué.

 Tant que cela ? demanda-t-elle avec ses yeux de poupée qui s'embuaient, comme elle quittait l'espace de son esprit pour le regarder dans les yeux, un peu effarée.

 Merveilleusement compliqué, nuança-t-il.

 Je ne le savais pas, répondit-elle.

 Je n'ai rien fait pour que tu le saches et comme nous ne nous fréquentions pas beaucoup, tu n'avais aucune chance de parvenir à le découvrir…

 Alors tu exiges que je ne me cache pas de toi, mais sans t'appliquer ce bon principe…

 Oh, chut, chut ! Je sais, tu as raison, mais je ne n'ai pas fini et ce que j'ai à dire est… difficile. Ecoute-moi. Je reconnais que j'ai… légèrement modifié ton esprit pour que tu sois plus…

 Confortable ? suggéra-t-elle.

Il la regarda avec un air très coupable qui amusa tout à fait River.

 J'allais plutôt dire « gallifréenne » mais je suppose, que ça revient à peu près au même… admit-il en baissant les yeux.

 J'arrivais assez bien à voir tes deux précédentes incarnations piquer un fard mais il faut reconnaître que sur celle-ci, ça fait bizarre !

 Je n'ai pas encore fini… J'ai donc modifié ton esprit en pensant stupidement que j'en serai toujours l'unique… hem, contemplateur… Mais ajoutes-y la cohabitation avec CAL, plus l'intervention énergique et désespérée du Tardis, et le... phénomène a été grandement amplifié !

 Sans doute. Je peux faire des choses absolument stupéfiantes sur mes hôtes, confirma-t-elle avec une pointe d'enthousiasme. Connaître leur état de santé, les soigner un peu…

 Beaucoup plus qu'un peu en réalité, la détrompa-t-il. Je sais très bien ce que tu peux faire à ceux que tu appelles « tes hôtes », je viens de le voir à l'instant… Le fait que Jack et ce John Hart se trouvent parmi eux est… tout à fait… perturbant.

 Et Miss Watts ne te perturbe pas ?

 Si Miss Watts aussi, mais autant il m'est relativement tolérable de constater qu'elle puisse te plaire car c'est une personne gentille, autant j'aimerais mieux ne pas avoir à partager l'attirance que tu ressens pour… les deux autres !

Elle ouvrit la bouche et le regarda, interdite, incertaine de ce qu'il avait voulu dire.

 Je ne trouve pas que Jack soit attirant ! réussit-elle à sortir à la place, en se croisant les bras.

Le Docteur sourit d'un air parfaitement pas convaincu.

 River, je le connais depuis bien plus longtemps que toi… Et s'il y a bien un unique point fixe de consensus, dans tout l'univers que j'ai été amené à traverser en sa compagnie, c'est que Jack est attirant !... Pour ne parler que d'elles, il n'y a pas une seule de mes compagnes, qui ne soit pas plus ou moins tombée amoureuse de lui. Il te suffirait pour t'en convaincre, de réaliser pleinement – ce que tu ne fais manifestement pas – quel niveau d'intimité réel est impliqué par le fait de « t'inviter dans un hôte » pour ne parler que de cela, et combien une telle intimité ne peut s'envisager que lorsque l'attirance existe.

 Oh, tu exagères, à la fin ! J'ai découvert cela seulement par accident. Et je comprends à peine comme je peux le réaliser. Pour moi ça n'a rien de pratique, il me faut une concentration maximale, et c'est surtout bizarre. Pas du tout une solution pérenne envisageable. En plus, ma présence est nocive pour eux, car si je peux réparer facilement leur corps, par contre leur esprit se détraque à chaque fois plus à cause de moi ! Ce n'est pas ce que je veux. Mais je ne vois aucune issue.

Il ne savait pas s'il devait lui dire qu'elle n'était pas aussi « nocive » qu'elle le croyait. Il ne savait pas s'il devait lui dire qu'elle pouvait le faire parce qu'elle était devenue démesurément forte, au point de pouvoir prendre le pas sur des âmes plus faibles.

.°.

Désemparée, elle alla se laisser tomber sur une petite marche et enfouit son visage dans ses bras posés sur ses genoux. Sa crinière ondulée se déploya tout autour d'elle comme un cape d'or. Elle resta un moment ainsi alors qu'il hésitait à s'approcher d'elle. Il finit par s'asseoir juste à côté et attendit. Elle releva la tête un moment.

 Pourquoi m'as-tu dit tout cela ? Que voulais-tu ?

 Savoir ce que tu ressentais et savoir si tu voulais que je t'aide avec… la situation… avec Hart, ajouta-t-il très bas.

 La situation avec Hart ? répéta-t-elle sans comprendre. J'avoue que je ne saisis pas tellement ce tu penses pouvoir faire à ce sujet exactement…

Il lui lança un regard douloureux.

 Ah non, là c'est vraiment mortifiant ! laissa-t-il échapper avant de baisser la tête.

En pleine incompréhension, elle posa une main sur sa manche.

 River… articula-t-il patiemment et difficilement. Selon les réalités gallifréennes qui sous-tendent ma culture, nous sommes maintenant divorcés. Enfin pour être plus précis, je suis plutôt… euh… répudié en tant que mari. En définitive, le lien particulier que nous avions, va s'atténuer… et d'autant plus vite pour toi que tu as un nouveau mari, et que la période qui suit le mariage est de fait très…

Elle le considérait avec les yeux ronds comme s'il venait de dire quelque chose de plus invraisemblable que « toaster à flux de proto-particules neutroniques inversées » ce qui n'était pas rien, parce que ça n'existait pas du tout.

 La période qui suit le mariage est très…

Il cherchait.

 Très…

Il hésitait, supérieurement mal à l'aise, et elle restait figée, simplement là à cligner des yeux.

 Euh… (il poussa un gros soupir)… très… enthousiasmante. Mais aussi quelque peu envahissante... Enfin, tant que tu y parviens encore, essaie de te rappeler la nôtre… Euh, bref… Si jamais tu en avais besoin et du moins, tant qu'il me reste un peu de proximité télépathique avec toi… je pourrai faire en sorte de… d'atténuer l'intensité de ta… ta… et bien… disons, lune de miel !

 Mais par tous les diables, est-ce que je peux savoir ce que tu es en train de raconter ? s'exclama-t-elle. Qui suis-je censée avoir épousé ? Miss Watts, parce que j'ai un enfant avec elle ?

La mâchoire du Docteur se décrocha.

 Qu… quoi ? bredouilla-t-il. Qu'est-ce que tu dis ? Miss Watts a un enfant…?

 Oui, elle attend un enfant. Chez les humains, la sexualité conduit à la procréation… expliqua-t-elle un peu narquoise. Et je suis directement responsable de cet état de fait… Si ça peut te rassurer, j'ai tout à fait l'intention d'assumer mes responsabilités. J'ai déjà pris des dispositions dans ce sens. Peut-être, conviendras-tu, même si tu n'es absolument pas familial pour deux sous, que je vais avoir besoin de pouvoir sortir d'ici à assez brève échéance, pour être là pour elle, très tangiblement.

 Tu voulais un enfant ? murmura-t-il, estomaqué par la nouvelle.

 La vie que j'ai menée n'y était pas propice, répondit-elle. Mais maintenant que celui-là est en route, il faut bien que j'assume. Je le veux. Je n'aurai pas d'autre chance.

Le Docteur eut un sourire étrange et troublé, parce qu'il la revoyait nourrisson dans les bras de sa mère… Puis il se passa une main sur la figure en grimaçant.

 Quand je pense que Hart sera le père de la troisième génération des Pond, je ne n'arrive pas à déterminer si c'est merveilleux ou totalement révoltant ! soupira-t-il avec un frisson.

 Ne t'emballe pas Docteur, le sexe de l'enfant n'est pas encore fixé, rien n'indique que ça sera une petite rouquine… Mais ce qui est à peu près sûr, si les lois de la génétique humaine valent encore quelque chose, c'est que ce bébé sera magnifique… Est-ce que je ferai un bon père pour ce bébé, plaisanta-t-elle j'ai quand même des raisons d'en douter, mais il faut bien que j'épouse Miss Watts pour « réparer » même si je reconnais que je ne suis pas très amoureuse… Ma « lune de miel » sera donc parfaitement supportable.

Il la regarda se lever, si belle dans sa grande robe blanche ; ses bras scintillaient légèrement à la lumière de la lune artificielle, elle lui tournait le dos en regardant le Tardis.

 Ce n'est pas à elle que je pensais quand je disais que tu étais remariée. C'est à Hart, puisque tu m'obliges à le dire.

 Docteur, ne parlons pas de lui, je vois bien que tu supportes à peine de prononcer son nom. C'est… une bien longue discussion que nous avons là. Et je regrette qu'il ait fallu pour l'avoir que tu considères que nous ne soyons plus rien l'un pour l'autre…

Il secoua la tête en émettant un tss, tss dubitatif. Il n'osait toutefois pas réellement la contredire sur « plus rien l'un pour l'autre », car il aurait fallu argumenter, expliquer et parler de ce qu'il ressentait.

 Il faut pourtant bien que nous en parlions… Ce serait irresponsable de ma part de ne pas le faire… Penses-tu donc que tu puisses te donner à cet homme de façon aussi… totale… et croire que tu vas pouvoir oublier tout ça, sans devoir faire face à la moindre conséquence ? Ce que j'essaie de te dire depuis tout à l'heure, c'est que depuis que je t'ai rendue plus… gallifréenne, tu n'es plus dans le cas de figure spécifiquement terrien où tu crois encore être… Tu as donné à cet individu bien plus que tu ne l'imagines, en te montrant si généreuse, avec aussi peu de discernement. Tu es maintenant liée à lui et… Seigneur ! Tu vas avoir besoin de lui à un point que tu sous-estimes gravement. Est-ce que tu ne te souviens donc pas… de nous ?

Elle fit volte-face avec une petite moue faussement innocente.

 Justement il me semblait que ce que nous avions vécu était cent fois plus fort. Et je crois que je l'ai très bien supporté…

Cette fois, il vira vraiment au pivoine foncé.

 Parce que je t'y ai aidée ! reconnut-il vivement. J'avais peur pour toi…

— Peur ?

Il était toujours assis sur la marche, les coudes sur les genoux et joignit les mains, comme ça elles ne tremblaient pas.

 Est-ce que vous vous êtes revus ? demanda-t-il sans la regarder. Et si oui, comment est-ce que ça s'est passé ?

 Euh, je ne comprends pas pourquoi tu tiens à t'infliger ça, mais… pas très bien ! C'est là que j'ai compris que je ne devais rester ici… Très loin de Miss Watts et de John, pour leur bien à tous les deux.

 'Pas très bien' dans quel sens ?

 Dans le sens où il était difficilement contrôlable… Très amoureux, si tu veux que j'emploie un terme qui ne te choque pas trop.

 Et toi, tu n'étais pas affectée ? s'étonna-t-il en osant la regarder de nouveau, simplement parce que la curiosité scientifique était plus forte.

 Oh… je ne dirais pas cela. Mais j'étais surtout occupée à essayer de protéger Miss Watts qui était vraiment terrifiée par toute cette passion. J'ai observé que je ne pouvais pas l'arrêter, du moins pas tant que j'étais avec elle.

 Précisément, dit-il avec un air grincheux. Tu as cédé donc ?

 Non ! Un preux chevalier m'a sauvée du loup affamé, dit-elle plus légèrement parce qu'elle voyait bien qu'il souffrait d'évoquer cela.

 Oh… Alors Hart est… mort ?

Elle le regarda en fronçant les sourcils, surprise de l'évidence avec laquelle il disait cela.

 Mort ? Non, Jack n'aurait pas tué son ami ! Il l'a immobilisé, et je l'ai assommé avec un de mes nouveaux super pouvoirs. Ils sont partis ensuite.

 Comment Hart a-t-il pu survivre ? Un simple humain, non entrainé, face à la violence de la lune de miel gallifréenne non assouvie en plus ! Ah… Il ne peut pas tenir, ce n'est pas possible.

 On a fait ce qu'on a pu pour l'aider et quand je les ai quittés, il était stable.

 Cela me semble très étonnant… Mais il aurait peut-être mieux valu pour lui que tu ne fasses rien, commenta-t-il. La prochaine crise pourrait être bien pire.

Elle se colla les mains sur les hanches avec un air moqueur.

 Bien pire ? Mais toi, tu n'es pas mort de la grande malédiction du « mariage gallifréen »… et ton peuple a survécu longtemps avant sa disparition… Pourtant tu as toi-même reconnu, je cite, que « nous ne nous fréquentions pas beaucoup »… Il devait bien y avoir une solution pour que vos unions ne conduisent pas immanquablement à l'extermination de tous les ressortissants...

 Déjà je ne suis pas n'importe qui, fit-il avec un peu de hauteur, et en aucune façon comparable à cette personne…

 Ah, tu es vexé parce que j'ai dit que tu étais cent fois meilleur que lui ? C'est un chiffre qui ne te paraît pas assez élevé ? le provoqua-t-elle.

Il se leva brusquement en serrant les poings de colère.

 Bon sang, River ! Cet homme a tué Clara de sang-froid. Pourquoi tu n'arrives pas à imprimer cela ?

Elle s'approcha de lui et posa sa main sur l'un de ses cœurs. Ses yeux agrandis lançaient des éclairs ensorcelants, sa voix résonnait étrangement modulée de façon presque menaçante mais pourtant si calme.

 Et j'ai sauvé Clara de sang-froid pour que tu ne souffres pas.

Elle s'approcha encore presque à le toucher.

 Et puis j'ai appliqué sur lui ma propre vengeance pour tout ça. T'avoir menacé, avoir mis des vies en danger inutilement… Parce que je ne voulais pas qu'il puisse te changer s'il gagnait. Je ne voulais pas que tu renies tes principes et que tu le tues… Alors, pour tout ça et pour ma propre frustration face à ton indifférence, je l'ai frappé. Je l'ai investi. Je l'ai soumis. Et je l'ai utilisé. Il s'est battu pourtant mais j'ai gagné quand même. Est-ce que tu sais pourquoi ?

 Parce que tu es devenue forte.

 Non, Docteur. Parce que j'ai utilisé contre lui une arme déloyale et inconnue de vous deux. Quelque chose de si terrible et de si puissant que celui que tu détestes n'avait pas une seule chance de survie. Et tu sais quoi ? Il a adoré ça. Tu peux continuer à le détester de ce qu'il a été, si ça peut te faire plaisir, mais ça ne sert à rien ! Il était abandonné, je l'ai pris, et j'ai tout fichu en l'air à l'intérieur. Et il ne veut plus qu'une chose : que je recommence... Je n'ai enlevé ni son passé, ni ses souvenirs, c'est à lui. Je suppose que c'est difficile aujourd'hui pour lui de se débrouiller pour faire coïncider ce qu'il était et ce que j'ai fait de lui…Et si je lui ai donné tout ce que je pouvais de moi aussi « généreusement » comme tu dis, c'est parce que je n'étais pas sûre qu'il en resterait quelque chose si je demeurais ici. Car chaque jour qui passe, j'ai moins de consistance. Même ces fines particules que toi seul peut voir s'érodent, dit-elle en levant la main pour lui montrer d'infimes petits points lumineux qui s'échappaient d'elle. Un jour prochain, je découvrirai que je ne pourrai plus me matérialiser ainsi. Un jour prochain, je serai fondue en CAL.Pourquoi ne lui aurais-je pas donné ce qui reste de moi et dont tu ne voulais pas ? Ou du moins tu n'en donnais pas l'impression… Lui, m'a donné l'impression d'apprécier et d'en être reconnaissant !

Il ferma les yeux et la serra contre sa poitrine où elle reposa sa tête, tous deux restants silencieux pendant un moment, luttant chacun avec ses propres sentiments et ses propres émotions.

 Je suis sincèrement navré de t'avoir laissé le sentiment que je n'ai pas été extrêmement reconnaissant pour chaque seconde de tout ce que tu as si… merveilleusement fichu en l'air dans ma vie. Parce que moi aussi, j'avais adoré cela.

De son poing, elle martela son torse doucement en scandant :

 Pourquoi ça ne vient que maintenant ? Pourquoi tu ne le dis que maintenant ? demanda-t-elle en essayant de ne pas pleurer.

Il inspira profondément.

 Probablement parce que même si je suis brillant, je suis aussi passablement idiot et lent quand il est question de sentiments… Je l'ai réalisé tout à l'heure, en entendant l'androïde de Cormack parler de toi… Son intelligence n'a que quelques poignées de semaines mais les choses simples et évidentes qu'il a dites étaient plus sensibles et touchantes que tout ce dont j'ai jamais été capable, en presque deux mille ans de vie… En quelques minutes de présence, tu lui as donné assez pour le hisser quasiment au niveau d'un être humain. Et pour ce qui est d'exprimer ce qu'il ressent, il me surclasse déjà de beaucoup… admit-il en se moquant de lui-même.

— Que va-t-il se passer maintenant ? demanda-t-elle en se séparant de lui, légèrement inquiète.

— Maintenant, je vais faire ce que je peux pour toi.

— Qu'est-ce que tu as en tête ? s'enquit-elle en ne pouvant s'empêcher de le dévorer d'un regard plein d'un fol espoir.

— Utiliser enfin à ton avantage ce dont le Chapitre de la Kovarian s'est trop souvent servi pour se jouer de moi. Comme je suppose que tu es très pressée, je vais revenir vite.

— Vite comment ?

— Assez vite, mais en te laissant assez de temps pour que tu parles à Jack. Il a besoin de ta réponse.

Le Docteur recula jusqu'au Tardis et s'y engouffra prestement. Elle attendit un peu le temps de voir le vaisseau disparaître et s'effacer et puis la phrase rituelle revint spontanément à ses lèvres :

— Merci, mon petit cœur.

Dans la lumière pâle des tous premiers rayons de l'aube qui pointaient par les grandes fenêtres azimutales, elle regarda un instant sur ses mains les petites particules s'en détacher finement. Puis elle regagna la borne et se fondit une dernière fois dans le système informatique.D'ici quelques heures, Jack allait revenir. Il fallait qu'elle mette deux ou trois choses en ordre avant son départ.

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LE DOCTEUR ET CLARA OSWALD

Le Docteur avait lancé la pompe à voïd et manipulait les commandes du vaisseau avec fébrilité.

— Vous avez tout écouté, n'est-ce pas ? demanda-t-il à Clara.

— Bien sûr que non, je viens d'arriver, mentit-elle. Que faisiez-vous ?

— Je discutais avec River, comme vous le savez puisque la caméra extérieure était branchée

— Je n'avais pas l'intention de vous espionner, mais de savoir à quel moment je pourrais essayer de vous interrompre pour aller lui parler…. Et aucun ne m'a paru véritablement propice, étant donné que vous aviez beaucoup de choses très importantes à vous dire… expliqua-t-elle. Mais je regrette de ne pas avoir pu lui dire merci.

— Ça pourra se faire juste après ce petit voyage…

— Qui nous emmène où ?

— Au 22e siècle, je vais chercher un clone de Chair pour River.

— Un « clone de chair » ? Pourquoi, il y a des clones faits avec d'autres trucs ?

— Si Quentin travaille assez bien, il pourrait lui faire un clone cybernétique par exemple, mais je pense qu'elle préféra la première option.

— Vous allez… vous remettre ensemble après ça ? s'enquit-elle avec un rien d'appréhension résignée.

— Je ne crois pas.

Elle inclina la tête et prit un air pensif en se tapotant le menton.

— Alors laissez-moi récapituler… Vous avez toute cette franche discussion sur vous deux et votre mariage, vous lui dites à mots bien trop couverts que vous l'aimez toujours et que vous la pardonnez. Vous lui donnez un clone et puis… vous n'allez plus jamais la revoir ? J'ai dû manquer un épisode !

— Ne soyez pas ridicule. Je pense seulement qu'elle aura de nouveaux centres d'intérêt qui ne lui permettront pas de voyager pendant quelques années. Et moi je suis un voyageur, au cas où vous l'auriez oublié. Nous passons notre temps à faire du tourisme en Portabaal depuis combien de temps ?

— Ouh, ça doit bien faire cinq grosses journées…

 Sept ! Vous oubliez le temps que vous avez passé dans le coma.

— Juste ! Une semaine… Et vous n'en pouvez plus de toute cette inaction ?

— Exactement. Accrochez-vous, on se pose.

Guère convaincue, Clara agrippa fermement la rambarde pendant que le Tardis tremblait, secoué comme un prunier. Une dernière secousse la projeta par terre alors qu'elle avait imprudemment lâché sa prise en pensant que l'arrêt était complet.

— Ça va ? demanda-t-il.

— Oui, confirma-t-elle en se relevant pour s'épousseter. Et donc à aucun moment, vous n'allez penser à passer votre permis ?

— Non, répondit-il avec un sourire satisfait et très enfantin. Il n'y a plus d'examinateurs !

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Il ouvrit la porte du Tardis et regarda le ciel couvert posé bas sur une lande morne.

— Venez ! la pressa-t-il. Je vous emmène dans ce charmant monastère là-bas si vous promettez d'être très très sage et très très discrète. Nous allons voler un clone et nous devons faire vite car sinon je risque de me croiser moi-même, la première fois où je suis venu ici.

— Pourquoi ne pas revenir avant hier pour vous laisser un peu plus de marge ? suggéra-t-elle.

— Le créneau d'atterrissage était meilleur aujourd'hui… En fait, aucun créneau n'est véritablement bon quand je suis aussi près de croiser ma ligne de vie, mais il ne me reste plus que ça pour être un ex-mari acceptable…

— Un jour vous me direz ce qui peut se passer si vous croisez votre ligne ?

— Oui, mais pas là.

Clara le suivit en serrant sa petite veste autour d'elle car il faisait encore un peu nuit, et froid. Elle revint irrésistiblement au sujet précédent car elle ne comprenait pas son attitude :

— Alors votre mariage est juste fini, comme ça, parce que vous l'avez décidé ?

— Quoi ? Vous vouliez un faire-part et une cérémonie ? En plus, c'est elle qui l'a décidé.

— Si vous l'aimez, vous ne pouviez pas… euh… protester ?

— L'un de vos grands poètes a chanté que lorsqu'on aime quelqu'un il faut le laisser libre.

— Vous écoutez du Sting, vous ?!

— Oui. Donnez-moi la main, il y a un petit ruisseau là. Essayez de ne pas vous tremper ou de perdre une chaussure, la glaise est traitre dans le coin…

Elle sauta d'un bond par-dessus le petit cours d'eau paresseux.

— Et sans vouloir me montrer trop intrusive dans vos plans, vous ne croyez pas qu'on aurait pu prendre d'abord un petit quelque chose qui appartenait à River pour le clonage ?

— C'est déjà fait, j'ai ce qu'il faut sur moi.

— Dans quel genre ? s'étonna-t-elle.

— J'ai une boucle de ses cheveux.

— Et vous la gardez pieusement dans un petit médaillon que vous portez sur le cœur ?

— Je me demande bien la tête que vous feriez si je répondais oui. Mais c'est non. Dans une poche.

Ils avancèrent à pas rapides de conserve pendant un petit moment, en direction du monastère dont le clocher tout gris pointait sinistrement dans la lueur blême du petit matin, et puis Clara demanda :

— Docteur, est-ce que vous pensez que ça va marcher ? Est-ce que les clones du 22e siècle sont plus solides que dans nos histoires de science-fiction du 20e ?

— Pour l'instant, il lui faut une solution rapide, pratique, indétectable. Et c'est la meilleure. Les clones sont remplaçables très facilement. Et ils existent toujours à l'époque où elle vit, quoiqu'il n'y en ait peut-être pas en Portabaal. Peut-être qu'elle voudra plutôt un androïde quand son vieux corps la fera trop souffrir. Mais peut-être qu'un jour, elle en aura simplement assez et trouvera légitimement qu'elle a assez vécu.

— Peut-on en avoir assez d'être éternel ?

— Vous demanderez à Jack…

— C'est à vous qui êtes là que je le demande…

Il hocha la tête, l'air indécis.

— Parfois, admit-il au bout d'un moment avec un inexplicable sourire. Mais pas aujourd'hui !

 

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FIN DE LA SECONDE PARTIE (Le monde ne suffit pas)

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Les aventures du Docteur sont terminées en Portabaal et il se dirige déjà avec Clara, vers une nouvelle aventure inédite qui lui permettra de retrouver un vieil ami disparu : le Corsaire ! (fanfiction : Allons sauver le Corsaire !). Je remercie chaleureusement et je salue ceux qui ont eu la ténacité de tenir jusque là.Toutefois, pour ceux qui souhaiteraient connaître la vraie fin de cette aventure, j'ai rédigé d'autres chapitres qui développent la vie de Jack et River sur Velquesh, où ils ont chacun des raisons différentes de rester un peu. Alors si vous avez aimé les nouveaux personnages de Cormack Industries, si vous vouliez suivre les progrès d'Otto le futur Teselecta, ou encore savoir où est passé John Hart et s'il va revenir, il vous suffit de passer au chapitre suivant !

A SUIVRE : On ne vit que deux fois 

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