Myna DRACULA

Chapitre 9

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 12:16

Lorsque j’arrivais à la maison, il étais très tôt. J’aurais pu arriver la veille, mais j’avais voulu profiter d’une dernière nuit de liberté.

 

Tout étais encore calme. Je plaçais Rovine dans sa stalle, le dessellais et le bouchonnais. Enfin je lui donnais une ration d’avoine, amplement méritée.

 

Enfin je rentrais. Tout le monde dormais encore, je tâchais de faire le moins de bruit possible, je ne voulais pas que tout le monde sache que je suis de retour. Pas tout de suite en tout cas.

 

J’entrais dans ma chambre. Me douchais et me changeais. Enfin je descendais à la cuisine et commençais à préparer le petit déjeuner.

La première à entrer dans la cuisine, fut Julie, comme d’habitude.

 

Lorsque qu’elle me vis, elle poussa un cris et se jeta dans mes bras.

 

-         Oh mon Dieu, tu es revenu… J’ai eu si peur qu’il ne t’arrive quelque chose… Il faut que j’aille réveiller mes hommes….

-         Non, laisse les. La retins-je

-         Ton frère alors ?

-         Non laisse-le aussi. Crois-moi, il sait déjà que je suis là….

 

Je gardais le silence quelques instant puis demandais :

 

-         Est-ce qu’il a dit quelque chose quand je suis parti ?

-         Ton frère étais installé au salon avec Sandor et Nikola quand je leur ai annoncé la nouvelle. Je lui ai rapporté tes paroles et je lui ai fait promettre de ne pas te suivre ou te faire suivre… Tu sais tu m’a mise dans une drôle de position…

-         Je suis désolée, fis-je en rougissant et baissant la tête.

-         Ca vas, ne t’inquiète pas. Mircea a promis, et il s’est retiré. Tous les matins, il est venu me voir pour me demander si tu étais rentré.

-         Et Sandor ?

-         Lui a simplement dit que tu étais assez grande pour savoir ce que tu devais faire. Nik s’est écrié que tu étais une inconsciente, et qu’il pourrais t’arriver n’importe quoi. Il est même allé jusqu’à me reprocher de t’avoir laissé partir. Il a dit que j’aurais dû t’enfermer quelque part.

-         Mais bien sûr. Faisons comme ça…

-         Je le sais bien, mais va lui dire….

-         Elle n’en aura pas besoin, fit la voix de Nikola, qui venais d’entrer dans la cuisine et qui avais entendu la fin de la conversation. Je suis content de te voir saine et sauve.

-         Que croyais-tu qu’il allais m’arriver ?

-         Je n’en sais rien…

 

Il tenta de me prendre dans ses bras mais je l’écartais. Mon orgueil mal placé prenais le dessus.

 

-         Bien alors le sujet est clos, Monsieur je ferais mieux de m’occuper de mes affaires.

 

Nik regarda sa mère, tandis que je sortais. J’avais été vexée, mais en arrivant dans ma chambre je m’en voulais déjà. Je ne lui avais pas dit que je partais. Pourtant il avait toujours été là quand j’avais eu besoin de lui.

 

Je voulu me faire pardonner mais quand je redescendit, il étais déjà parti avec son père. Julie me fit même savoir qu’il ne rentrerais pas avant le lendemain. J’étais triste mais je n’avais qu’à m’en prendre à moi-même. Je l’avais blessé. Quelle tête de cochon je pouvais faire, vraiment.

 

Je fit alors ce que je faisais toujours quand j’avais de la peine, j’allais me réfugier dans le bureau de mon frère. Il étais là, assis à son bureau. Pendant un long moment, nous nous dévisageâmes. Puis il se leva et me pris dans ses bras.

 

Il me sera un moment puis nous allâmes nous asseoir sur les fauteuils installés devant la cheminée. Se faisant, il me demanda si j’avais fait un bon voyage et si j’avais appris tout ce que je souhaitais. Je le lui racontais et le remerciais d’avoir respecté ma demande.

 

-         Quand tu es parti, me dit-il, j’ai réalisé que tu n’étais plu l’enfant que Père et Mère m’ont confié avant de partir. J’ai réalisé que tu étais bien plus capable de te débrouiller que je ne le pensais…

-         En même temps tu as tout fait pour… Précepteur, Maître d’Arme, j’en passe et des meilleurs.

 

Le silence s’installa entre nous.

 

-         Je…

-         Je suis désolée, le coupais-je. Je suis désolée pour… pour toutes les choses que je t’ai dîtes… Je suis désolée d’avoir réagi si violement… Comment pourrais-je haïr quelqu’un qui… enfin tu vois ce que je veux dire…

 

Je repris ma respiration. Et il me regarda de ses yeux brillants, me fit un sourire puis il me dit :

 

-         A mon tour de m’excuser. Je n’aurais pas dû réagir aussi violement.

 

Il passa ses doigts froids sur ma lèvre, qui avais bien guérie à présent, et il repris enfin.

 

-         J’espère que je ne t’ai pas fait trop mal.

 

Je secouais la tête, et il posa sa main sur ma joue.

 

-         Ce qui s’est passé récemment, m’a ébranlé. J’ai eu très peur pour toi. Qu’il ne te découvre et qu’il veuille s’en prendre à toi…. Si je te perdais… Je perdrais ma dernière raison de vivre…

 

Le silence s’installa à nouveau. Ni lui, ni moi n’aimions étalé nos sentiments. Il m’embrassa sur le front et je me retirais.

 

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La routine s’installa à nouveau. Je suivais plus ou moins d’assiduité les cours de mon précepteur. D’ailleurs, il prenais un malin plaisir à me faire rattraper tout le retard que j’avais accumulé. Cela ne me laissais que peu de temps pour moi, et donc pour Nikola.

 

Ce dernier m’avais pardonné mon départ et mon entrée fracassante à son égard. J’avais d’ailleurs découvert une petit mou, qui le faisais craquer, et j’en usais et en abusais. A présent, nous passions tout notre temps libre ensemble, comme pour rattraper ce mois perdu.

 

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Vers la fin du mois de juin, Mayra et Dan rentrèrent au village. Mayra devais accouché incessamment sous peu et elle tenais à la faire chez sa mère. Elle disais que la présence de sa mère ainsi que de Julie et de Sandor lui étais indispensable. Elle refusais d’entendre parler d’hôpital. Pour elle, sa mère, et l’infirmière et sa femme étais largement suffisante et la rassurais mieux que le milieu médical. J’avais demandé un coup de mains à mon frère afin de fournir tout le matériel médical souhaité par Sandor.

 

Le Grand Jour arriva enfin. Cela faisait deux jours que nous attendions. J’avais obtenu la permission exceptionnelle de m’absenter du château pour passer la nuit auprès de Mayra.

Lorsque la phase final du travail commença, on nous fit sortir Dan et moi. Là encore, je me retrouvais à la porte. Nous avons bien tenté de rester pour soutenir notre meilleure amie, mais Sandor nous avais mis dehors en nous disant que la pauvre Mayra  avais besoin d’air.

 

Nous entendions les cris de Mayra et les encouragements de sa mère et du médecin. Dan et moi nous sérions la mains, inquiets. Puis soudain… le silence. Il fut rapidement suivi par les cris du bébé. Des larmes nous montèrent aux yeux. Je voyais que Dan était très bouleversé. Après tout il avait suivi la grossesse de A à Z en direct.

 

Enfin on nous permis d’entrer. Mayra étais là, rayonnante. Elle ne lâchais pas le petit corps posé au chaud, tout contre son sein.

                  

-         Andreï, je te présente ton parrain et ta marraine.

-         Nous ? nous écriâmes-nous en même temps.

-         Bah qui vouliez-vous que je choisisse. Vous êtes mes meilleurs amis et ceux de Mon Andreï.

 

Une larme perla sur sa joue et sa mère posa y posa ses doigts. Elle comprenais sa douleur. La mère d’Andreï étais sa meilleure amie à elle. Et un petit bout d’eux deux persistais dans ce tout petit bébé.

 

-         Eh bien je suis honorée d’avoir été choisie pour être ta marraine.

-         Et moi ton parrain, renchérit Dan. Et quand tu sera plus grand, on aura un tas de choses à te raconter sur ton papa.

 

Nous restâmes encore un moment auprès d’elle, puis Nikola et Sandor me raccompagnèrent au château.

 

J’allais voir mon frère dans son bureau. Il semblais contrarié, et je me demandais ce  que je pouvais avoir bien fait, mais il me rassura et me demanda ce que je souhaitais. Je lui racontais que Mayra m’avais choisi pour être la marraine de son enfant. J’eu droit à un petit discours sur les responsabilités, sur lequel je rebondis :

 

-         En parlant de cela, je me demandais s’il n’étais pas possible d’alléger mon programme scolaire, afin que je puisse profiter de mon filleul ?

-         Myna… Il massa ses tempes. Tu es vraiment un petit démon paresseux…

 

Je lui fit mon sourire le plus charmeur. Il semblais réfléchir à une solution à une solution. Et, à mon grand étonnement, il accéda à ma demande. Il fut convenu que j’airais mes cours le matin et que je serais libre tous les après-midi. A moi de gérer mon temps quand aux devoirs et le reste. Mon précepteur avait cependant tout le loisir de me priver de cette liberté, s’il jugeais que mon travail ne lui convenais pas.

 

Ce calme plat dura deux bon mois. Disons-le tout l’été. Le matin : les cours et l’après-midi : je profitais de mes amis et de mon filleul. Mes devoirs toujours aussi nombreux, occupaient toutes mes soirées et même une partie de ma nuit.

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