Recueil de Thédas

Chapitre 3 : Fen'Harel Enansal

1587 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/09/2021 03:08

Fen'Harel Enansal


“ Il était une fois, une jolie forêt où vivait une hahl majestueuse avec un pelage aussi étincelant que la lune dans un ciel étoilé. Un jour, alors qu’elle gambadait joyeusement, profitant de la chaleur des rayons du soleil qui perçaient les frondaisons de son habitat, elle marcha accidentellement dans un piège qui lui entrava la patte. Paniquée, elle regarda autour d’elle. D’un coup sa paisible forêt était devenue si sombre. La petite hahl appela à l’aide à s’en briser la voix. C’est alors que six yeux rouges apparurent dans l’obscurité. Elle avait été entendue…

-         Ne soit pas effrayée, dit alors une voix mélodieuse. Laisse-moi t’aider.

La petite hahl n’avais pas peur et laissa la mystérieuse bête qui était tapie dans l’ombre s’approcher d’elle. C’était un grand loup aussi noir que la nuit et à l'expression douce.       

-         Tu veux m’aider, pourquoi ? demanda-t-elle.

-         Parce que, petite hahl, ce piège n’était pas fait pour toi, répondit alors le loup.

À partir de cet instant, le loup et la hahl devinrent amis et plus le temps s’écoula, plus leurs sentiments évoluèrent. Le loup était devenu très précieux pour elle. La Hahl étaient devenu très précieuse pour lui. Ils contribuaient au bien être de chacun, faisant briller le meilleur en eux. Un jour, le loup noir alla chercher la petite hahl et demanda d’un air sérieux.

-          Aide-moi à trouver l’homme qui a tendu le piège et aide moi à l’arrêter.

-         Je vais t’aider ! répondit la petite Hahl.

Après moultes pérégrinations, les deux compagnons le trouvèrent et le combattirent férocement, avec bravoure et courage. Leurs efforts mutuels portèrent leurs fruits car ensemble ils réussirent à le terrasser. Ainsi, plus jamais il ne ferait de mal à personne. Le monde était donc bien meilleur depuis sa mort, mais pour le loup noir ce n’était pas assez bien. Il s’éloigna brusquement de la Hahl qu’il aimait tant, avec chagrin.

-         Petite hahl, je dois hélas te quitter, ce monde est toujours brisé et je dois tout faire pour le restaurer.

-         Je peux t’aider ! s’exclama la hahl les yeux emplis de larme.

-         Tu ne peux pas me suivre, petite hahl, seule la mort m’attends au bout du chemin et la forêt a encore besoin de toi. Je te n’oublierai jamais petite hahl…

-         Notre amour perdura ! Rétorqua la hahl sanglotante.

Sur ces dernière parole le loup noir aux six yeux rouges disparut sans laisser de trace. Les saisons défilèrent et la petite Hahl ne cessa d’espérer encore et encore le retour du loup… “


-         C’est ainsi que se termine l’histoire de la Hahl et du Loup, conclut Enasalin à sa fille d’une voix doucereuse.

-         Mamae, pourquoi le loup l’abandonne alors qu’il l’aime ? questionna alors l’enfant blottie dans son lit.

-          Parce qu’il vit dans le passé et que les regrets le rongent au point qu’il n’arrive pas à saisir le bonheur que le monde qu’il trouve si imparfait lui offre, répondit alors sa mère.

-         Mamae, pourquoi tu es toujours si triste quand tu racontes cette histoire ? demanda encore l’enfant.

Enasalin détourna ses yeux violets étincelant de ceux de sa petite Vhenallin, elle a le regard de son père et qu’est-ce qu’elle lui ressemble… Cette pensé fugace lui broya le cœur, elle secoua un instant sa tête avant de sourire à sa jeune enfant.

-         Il est temps de dormir, da’mi, dit-elle avec tendresse.

-         Mamae, je suis plus un bébé arrête de m’appeler ainsi, bouda la petite Vhenallin.

-         Bien sûr que si ! rit sa mère. Tu seras toujours ma petite flèche. Maintenant, dors et balade-toi dans le monde des rêves, da’mi.

Elle remonta la couverture avant de border l’étoile de son cœur et caressa ses cheveux châtains en chantonnant une berceuse.


Elgara vallas, da’len

Melava somniar

Mala tara aravas

Ara ma’desen melar

Iras ma ghilas, da’len

Ara ma’nedan ashir

Dirthara lothlenan’as

Bal emma mala dir

Tel’enfenim, da’len

Irassal ma ghilas

Ma garas mir renan

Ara ma’athlan vhenas

Ara ma’athlan vhenas


“ La petite Vhenallin ferma les yeux et lorsque qu’elle les ouvrit à nouveau, elle se trouvait dans le souvenir flou d’un jardin vieux de plusieurs millénaires. La mémoire d’une douce brise soufflait, s’infiltrant sous des arches majestueusement sculpté aux ornements elfiques finement ouvragés. Le vent passa dans les branches des arbres faisant danser leurs feuillages d’un blanc immaculé et une feuille vint alors se loger dans sa chevelure de châtain. Un esprit de compassion à la forme abstraite vint saluer la petite elfe, jouant un peu avec elle avant de disparaitre après ses éclats de rire. La silhouette d’un loup noir à six yeux se glissa entre deux troncs attiré par l’enfant qui se trouvait là. Comme chaque nuit le loup observait la petite elfe, elle lui rappelait avec souffrance son amour qu’il avait enfoui au plus profond de son cœur. Meurtri, il observa la fillette jouer. Il voulait l’approcher, lui parler, mais à chaque fois il se l’interdisait restant caché dans l’ombre. La contempler le rendait heureux. Il veillait Vhenallin avec beaucoup de bienveillance à chaque fois qu’elle fermait les yeux et que son esprit pénétrait l’immatériel. Le grand loup, qui était alors couché, un œil attentif sur la petite elfe, aperçut un feu follet qui virevoltait de son intense lumière, telle un phare qui guide les navires. Émerveillée, l’enfant se leva brusquement et le suivit gaiement. Le loup dressa ses oreilles, paniqué et bondit sur ses pattes. Il ne savait que trop bien quelle était la réelle nature de cet être : l’essence d’un démon vaincu qui guide les âmes naïves vers un danger plus grand ! Le loup se précipita et d’un puissant coup de mâchoires, il réduisit le feu follet à néant. Lorsqu’il se tourna vers l’enfant, elle le contemplait avec de grand yeux écarquillés de surprise. Le loup, de peur d’avoir effrayé la fillette, voulut s’enfuir et disparaître, mais, avant qu’il puisse faire quoi que ce soit, il sentit deux petites mains s’enfouir dans sa fourrure.

D’un coup, sans comprendre pourquoi le loup s’illumina et sa forme changea sans son consentement. Le loup aux six yeux, laissa place à un elfe adulte, chauve aux yeux marrons emplis de chagrin. Il était à genoux lorsque les mains de l’enfant lui caressèrent les joues.

-         Papae, dit l’enfant en souriant à l’elfe en face d’elle.

-         Emm’asha, répondit celui qui n'était plus un loup, les yeux larmoyant, en serrant l’enfant contre lui. Da’vhenan, ma vhenan’ara.

Il souleva la petite elfe et ensemble ils retournèrent au jardin, il s’assit alors dans l’herbe, berçant l’enfant contre lui avec beaucoup de tendresse.

-         Il est temps pour toi te réveiller ma petite rêveuse…“





 /Remerciement à ensorceleurisee pour avoir gentiment corrigé mon texte. :slight_smile: /


Traduction des mots elfiques employés : 


Mamae : Maman 


Da'mi : Petite flèche


Papae : Papa


Emm'asha : Ma fille


Da'vhenan : Petit coeur


Ma vhenan'ara : Mon Désir du coeur.




La berceuse: 

Elgara vallas, da’len - Le soleil se couche mon enfant.

Melava somniar - C’est le temps de rêver.

Mala tara aravas - Ton esprit voyage.

Ara ma’desen melar - Mais je te retiendrai auprès de moi.


Iras ma ghilas, da’len - Où iras-tu mon enfant ?

Ara ma’nedan ashir - Perdu pour moi dans le sommeil ?

Dirthara lothlenan’as - Cherches-tu la vérité d’un pays oublié

Bal emma mala dir - Au fond de ton cœur


Tel’enfenim, da’len - N’aie pas peur, mon enfant,

Irassal ma ghilas - Où que tu ailles

Ma garas mir renan - Suis ma voix

Ara ma’athlan vhenas - je t’appellerai à la maison

Ara ma’athlan vhenas - je t’appellerai à la maison




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