Une dispute qui tourne mal... (Bulma x Végéta)
Chapitre 1 : Une dispute qui tourne mal...
2054 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 23/07/2020 16:57
Tout semblait calme à premier abord, mais seulement à premier abord. Trunks était en train de faire ses devoirs dans sa chambre, Bra dormait dans sa chambre, Bulma préparait à manger, et Végéta rentrait après son entraînement, mais la femme était furieuse. Elle se précipita dans le hall d'entrée.
- Tu rentres de plus en plus tard ! l'accusa Bulma.
Végéta, énervé par la remarque, lui jeta un regard noir.
- Et alors ? J'ai besoin de m'entraîner !
- Tu passes ton temps à t'entraîner ! riposta Bulma. Tu sais, on est là nous aussi !
Bra commença à s'agiter et à pleurer. Le bébé voulait dormir, mais elle n'y arrivait pas avec leurs cris.
- Tu étais bien contente que je m'entraîne quand il y avait les cyborgs, pour éviter de détruire votre misérable planète !
Trunks sortit de sa chambre et récupéra le bébé. Il commença à le bercer pour le calmer.
- Et maintenant tu as une famille !
- Il faut que je dépasse Karkarot.
- Tu n'as que ce mot là à la bouche ! Son Goku ne s'entraîne pas autant que toi, il prend soin de sa famille, lui !
Bra brailla de plus belle, ce qui empêcha Trunks d'entendre la réponse de son père. Il chanta une comptine.
Végéta était vraiment énervé à présent. Comment osait-elle comparer le Prince à Karkarot ?
- Cet imbécile n'est rien ! Il passe son temps à faire des pitreries !
- Cet imbécile comme tu dis s'est occupé de la formation de ton fils ! Mais comme tu n'es jamais là, tu ne peux pas voir si il s'est amélioré ! Tu n'as jamais aucun compliment pour lui ! Tu n'es jamais là pour lui ! C'est ton fils et c'est comme un étranger pour toi ! Et je n'ai pas envie que ça fasse pareil avec Bra ! Tu sais Bra, ta fille qui est née il y a un an !
- Et qui serait là pour vous sauver ? Qui serait là pour vous protéger ? Hein, QUI ?
Bra hurlait, et la comptine ne changeait rien. Trunks savait qu'elle s'arrêtera quand ses parents cesseront de se disputer. Mais quand ?
- Tu seras tellement concentré dans ton entraînement que tu ne sauras même pas quand on sera en danger ! Donc ce ne sera certainement pas toi qui nous sauvera ! Je demanderai à Son Goku, au moins lui nous sauvera !
Trunks se figea. C'était la pire insulte possible pour son père.
Végéta sentit sa rage se déverser. Elle avait osé... elle avait osé dire qu'elle...
Sans se rendre compte de ce qu'il faisait, il frappa la femme tellement fort qu'elle tomba au sol.
Le gémissement qu'elle poussa et le bruit du claquement obligea Trunks à sortir de la chambre de sa soeur et à se précipiter en bas.
- NE ME DIS PLUS JAMAIS UNE CHOSE PAREILLE ! hurla le Saïyan.
Bulma, humiliée, déstabilisée et les larmes aux yeux devant la violence de l'homme, n'osa pas relever la tête quand elle lança :
- Tu es un monstre. Sors de chez moi ! Dégage !
Végéta se figea et compris ce qu'il venait de faire. Il avait frappé Bulma. Il avait levé la main sur elle. Il lui avait fait du mal.
Sans un mot, sentant la colère l'habiter encore, il sortit de la maison.
- Maman ! Tu vas bien ?
Trunks descendit les escaliers et aida sa mère à se relever. Ce n'était que là qu'elle entendit les cris de sa fille.
- Je m'en occupe. Mais toi, ça va ?
Bulma acquiesça, et se réfugia au labo tandis que Trunks montait pour calmer Bra.
...
Végéta volait au dessus d'un lac. La colère le quittait peu à peu, laissant la place à la confusion. Il avait frappé Bulma. Il n'arrivait pas à savoir comment il avait pu faire ça. Sa femme. La mère de ses enfants.
Il tenta de se calmer. Mais la peur de l'avoir perdu à jamais s'infiltrait en lui, l'empêchant de penser à une solution. Quand elle l'avait traité de monstre. Ça lui rappelait la première fois qu'ils s'étaient rencontrés sur Namek. Bulma était encore une jeune femme capricieuse, et lui, voulait toujours devenir le Maître de l'Univers grâce aux boules de cristal. Et maintenant ? Maintenant, il voulait être plus fort que Karkarot. Maintenant, il était père. Maintenant, il avait frappé la femme qu'il aimait.
Bulma était encore trop choquée pour pleurer. Sa joue la brûlait encore, et elle n'avait pas le courage de regarder l'étendue des dégâts. Végéta l'avait frappé. Et seule cette pensée envahissait son esprit.
Bra s'était enfin rendormie. Trunks était retourné dans sa chambre pour finir ses devoirs, mais il n'arrivait pas à se concentrer et avait faim.
Il descendit à la cuisine pour manger. Une fois le repas fini, il décida d'apporter sa part à sa mère. Il frappa à la porte du labo, et n'obtenant aucune réponse, il entra.
Sa mère ne bougeait pas, et semblait encore trop choquée pour faire quoi que ce soit.
- Maman, il faut que tu manges.
Il tendit sa part, mais Bulma ne bougea toujours pas. Il soupira.
- Il reviendra. Il revient toujours. Et il ne sera pas content de voir que tu n'auras rien avalé.
- Je sais, Trunks. Je sais. Mais je... Je ne le pensais pas capable de...
Elle se tut, et Trunks eut un élan de colère envers son père. Comment avait-il osé faire ça ?
Finalement, au long de plusieurs minutes, elle commença à manger.
- Tu as fini tes devoirs ?
- Presque.
- Alors va les finir et va dormir. Je m'occupe du reste.
- Ma...
- Trunks, obéis !
Il soupira et obéit en traînant des pieds. Sa mère était redevenue normale.
Bulma termina de manger et se força à bouger. Elle fit la vaisselle et monta en haut pour donner le biberon à Bra qui s'était remise à pleurer. Enfin, fatiguée, elle alla se coucher.
Il la regardait depuis plusieurs minutes. Végéta était rentré il y a moins d'une heure, et était rassuré de voir que la table mise pour lui n'avait pas changé.
Il avait rapidement mangé, était parti prendre une douche, puis était parti dans la chambre de Bra. La petite dormait, aussi il ne s'attarda pas. Mais quand il passa devant la chambre de son fils, celui-ci l'appela.
- Papa ?
Il grogna et entra dans sa chambre. Il n'avait pas envie de lui parler. Il savait que son fils avait tout entendu. Le garçon était dans son lit, prêt à s'endormir.
- Qu'est-ce que tu veux, Trunks ?
- Pourquoi tu l'a frappé ?
Végéta ne répondit pas et resta silencieux de longues secondes avant de lui lancer :
- Dors.
- J'ai tout entendu, insista le garçon. Quand maman a dit que... que tu ne me faisais jamais de compliments et que j'étais un étranger pour toi. C'est vrai ?
- Dors !
- Papa ?
- Trunks... menaça Végéta.
- Quand maman a dit qu'elle préviendra Son Goku si on était en danger, c'était faux. Elle sait que tu seras là. Tu es toujours là pour nous protéger.
- Dors, Trunks.
Mais cette fois-ci, il l'avait dit avec moins de brusquerie. Il était presque tendre.
- Bonne nuit papa.
- Bonne nuit.
Trunks n'eut pas le temps de se redresser, surpris que son père lui réponde, qu'il avait déjà refermé la porte.
Et à présent, il contemplait la femme. Elle dormait paisiblement. Il vit la marque rouge qu'il avait laissé et s'en voulut. Il hésita et la toucha du bout des doigts, ce qui eut pour effet de la réveiller. Il n'eut pas le temps de se retourner qu'elle sursauta en le voyant. Gêné de s'être fait prendre, il rougit.
Visiblement, elle avait senti le contact sur sa joue, puisqu'elle lança :
- C'est ce que tu m'as fait.
Il détourna le regard.
- Je sais.
- Pourquoi tu es revenu ?
- Parce que vous avez besoin de moi.
- Qui te dit qu'on a besoin de toi ?
- Alors pourquoi on se disputait à la base ?
Bulma ne répondit pas, parce que ce qu'il disait était juste. Elle avait envie de s'allonger contre lui, qu'il referme ses bras autours d'elle, pour qu'elle se sente au chaud et en sécurité. Mais après qu'il l'ait frappé, était-elle vraiment en sécurité ? Et d'un autre côté, elle avait aussi envie qu'il s'excuse d'abord. Et puis zut, quoi. Il l'avait frappé !
Végéta ne disait rien, il ne savait pas quoi dire. Des excuses auraient été appropriées mais il se sentait incapable de le faire. Foutu fierté.
- Tu le pensais vraiment ? demanda t-il brusquement.
- Quoi ?
- Quand tu as dit que Karkarot vous protégerait, et que je serai incapable de vous sauver.
Silence. Puis :
- Oui. Il nous protégerait, c'est ce qu'il fait toujours. Tu seras incapable de nous sauver si tu es seul.
Végéta ne savait pas s'il devait partir ou rester.
- Bon sang, lâcha soudainement Bulma. Pourquoi tu m'as fait ça ? Pourquoi tu m'as frappé ?
Il y avait de la colère dans sa voix. Et Végéta qui ne voulait toujours pas la regarder...
Il ouvrit la bouche pour répondre, mais la femme l'interrompit.
- Regarde-moi ! Regarde ce que tu as fait ! Regarde-moi, lâche !
Le Saïyan n'appréciait pas qu'on lui donne des ordres, et encore moins qu'on le traite de lâche. Mais il sentait qu'il l'avait mérité, d'une certaine façon. Alors il se tourna vers elle.
- J'étais énervé, je ne savais pas ce que je faisais !
La colère perçait dans sa voix, mais elle n'était pas dirigée vers la mère de ses enfants, mais contre lui-même. Et Bulma le sut. C'était pourquoi elle s'adoucit et sentit sa propre colère disparaître petit à petit.
Il avait de nouveau tourné la tête, mais la femme savait qu'il faisait face à un conflit interne. Elle savait qu'il ne lui aurait jamais fait de mal intentionnellement, et que c'était sur le coup de la colère. Elle se souvint de la fois où Végéta avait piqué une crise contre le Dieu de la destruction.
Quand elle avait frappé Beerus, celui-ci l'avait assomé. Végéta était rentré dans une rage folle et s'était opposé au Dieu, bien que le combat était perdu d'avance. Le Saïyan le savait, mais rien que le fait que quelqu'un ait osé touché sa femme l'avait complètement rendu furieux.
Quand elle se rappela cette scène, Bulma avait soupiré, ce que Végéta avait pris pour de la déception. Il se leva pour partir. À l'extérieur, on ne voyait rien, mais à l'intérieur, son coeur était détruit.
Bulma savait que si elle le laissait partir, il ne reviendrait pas. Elle savait qu'elle n'aurait jamais dû le comparer à Son Goku, et encore moins lui dire que ce sera encore lui qui les sauvera. Mais elle était en colère. Lui aussi n'était pas maître de lui même quand il l'a frappé.
- Ne t'en va pas.
Il se figea.
- Je n'aurai pas dû dire cela sur Son Goku. Je sais que tu nous sauveras, coûte que coûte. Je sais que tu ne te contrôlais pas. J'ai confiance en toi. Je t'aime.
Végéta ne répondit pas, mais son souffle devint irrégulier.
- Allez, viens dormir. S'il te plaît, ajouta t-elle en voyant qu'il ne bougeait toujours pas.
Sans un mot, le Prince s'allongea à son tour, s'en voulant encore d'avoir attaqué sa femme, si fragile. Elle l'embrassa sur la joue, puis mit sa tête contre son torse. Il lui caressa machinalement les cheveux, n'en revenant pas d'avoir une femme aussi merveilleuse.
Ils s'endormirent ainsi, sans savoir ce qui arriverait le lendemain, mais faisant confiance à leur destin.