Hanasia, Reine des Saiyans

Chapitre 14 : L'aide inattendue

2334 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/01/2022 15:20

Les Tsufuls avaient plusieurs fois pris contact avec les autres peuples de l'univers. Ils savaient qu'ils n'étaient pas seuls, mais leur technologie ne leur permettait pas encore de rejoindre d'autres systèmes. De plus, leurs correspondants leur avaient conseillé d'être le plus discret possible, car si leur planète venait à être répertoriée comme habitée, des armées ennemies viendraient à coup sûr les envahir.

Préférant ne pas prendre de risques et attendre de maîtriser le voyage spatial par eux-mêmes pour faire leur enquête sur les peuplades qui les entouraient, les Tsufuls avaient donc coupé tout contact et fait en sorte de ne pas laisser autour de leur planète une pollution d'ondes qui montrerait à coup sûr l'existence d'une civilisation. Mais nous verrons tout cela en détail plus tard.

 

 

— Ne paniquez pas ainsi. Ca ne peut être que des extraplantaires (ndt: extraterrestres). Mais quelle puissance ! Pour quelle raison sont-ils là ?

— Il n'y a pas de coïncidences, ils ont détecté l'énergie du Guerrier Millénaire.

— Et ils ont envoyé leurs guerriers d'élite le détruire ? Tout cela me semble trop beau.

— Cela veut dire que notre planète est repérée par les autres civilisations !!

— Une seule chose à la fois. Où sont-ils ? Ils ont disparu des écrans !

 

— C'est donc vous qui laissez traîner toutes ces caméras.

Tous les Tsufuls de la salle se retournèrent vers la voix, qui parlait leur langue. Les deux aliens étaient là, dans la salle. Les Tsufuls étaient en panique. Ils n'avaient pas d'armes ici. Et puis leur système de sécurité était aux entrées du bâtiment, la téléportation ne semblait pas une option possible.

Les aliens étaient bipèdes, l'un de peau rouge, grand et imposant. Le second était à peine plus grand qu'un Tsuful, de peau mauve et d'un air malicieux. A leur position on comprenait tout de suite que le petit était le chef. Mieux, que le grand était le serviteur.

— Il y a donc deux civilisations totalement opposées ici, fit le grand.

— Et vous êtes justement en train de le combattre. Les vaisseaux étaient à vous.

— Qui êtes-vous ? Demanda Chiin-Lee, presque froide.

— Je suis Kaioshin, Dieu protecteur de l'Est de l'univers. Et voici Kibito. Nous avons senti la puissance de cet être et cela nous a menés ici. Il y avait une autre puissance avant, qu'est-elle devenue ?

— Elle ? Fit Chiin-Lee en pointant vers un écran qui montrait le corps mourant d'Hanasia.

— Kibito, dit Kaioshin à son serviteur, qui mit sa main sur son épaule et soudainement tous deux disparurent pour se retrouver de nouveau dans les écrans, face au corps.

Le Kaioshin toucha le corps, comme pour le sonder, et donna un ordre à Kibito, qui sembla faire une imposition des mains.

 

— Je vais avoir beaucoup de mal à la soigner.

— Mets-y toute ta force, Kibito. Sa destinée est grande. J'ai aussi vu et compris le plan en cours avec l'armée de guerriers là-bas. Leur force individuelle est assez étonnante. Mais contre lui cela ne suffira pas.

Et il s'envola à pleine vitesse vers l'armée Saiyanne.

— Ils nous ont totalement oubliés ces deux-là... Fit un Tsuful en les voyant agir ainsi.

— Ils ne nous font pas confiance, dit Chiin-Lee. Je le sens.. Ils n'ont pas aimé notre façon d'agir à distance. Inutile, je crois, de leur parler du poison ou de la bombe.

— Le Guerrier approche de l'armée Saiyanne !

— Il faut laisser le temps au Général de lancer l'attaque Saiyanne. Faites feu sur le Guerrier.

 

L'armée Saiyanne s'était arrêtée brusquement à la vue de cet étrange spectacle. Le général Nizouki sur un caillou volant, derrière lui un Saiyan géant qui brillait de mille feux et dont la simple silhouette lointaine faisait trembler, et derrière encore, en haut dans le ciel, des rochers cubiques et gigantesques qui flottaient !

Les chefs de troupe volaient en tête, et certains étaient des généraux aussi, mais Nizouki était le plus vieux, et même, le plus au courant de la situation. Il prit instantanément le commandement de toute l'armée bien qu'il n'avait pas participé à son élaboration.

— Guerriers Saiyans, le voici, c'est le Guerrier Millénaire ! Il fit une courte pause puis reprit. Il nous faudra l'attaquer tous en même temps, car sa force est celle de milliers de Saiyans ! Nous ferons, une et une seule attaque, une boule de feu groupée et des plus puissantes !!

Les objets volants tirèrent tous ensembles sur le Guerrier. De grosses explosions dans les airs ralentirent Romanesco qui s'arrêta, juste pour se prendre encore et encore des attaques. Mais cette fois il n'allait pas laisser passer l'affront. C'était donc des trucs qui volent et qui attaquent. Ca devait pouvoir se tuer aussi.

Alors il fonça vers les objets volants, qui se dispersèrent immédiatement, tout en continuant à le pilonner. Mais ce n'étaient que picotements.

— Ce sont des amis, ils aident, dit Nizouki devant l’étonnement général. Cela ne suffira pas, nous devons en profiter pour charger notre attaque. Mettez-vous tous en position ! Chargez votre énergie !

— Préparez une boule de feu, chargez votre énergie ! Firent les autres chefs pour que tous entendent.

Plus d'un millier de Saiyans, dans un ordre approximatif, joignirent leurs mains et se concentrèrent pour attaquer le guerrier millénaire. Chacun se déplaçait dans le ciel pour pouvoir tirer sans toucher un autre Saiyan, et tous prenaient leur rôle très au sérieux.

 

Quand Kaioshin vit cela, il fut impressionné. Il sentait l'énergie de l'armée grandir et s'accumuler. Mais cela allait-il tuer le monstre ? Aucune chance. Non, le plan devait être changé.

Dans cet univers et à cet instant, Kaioshin était l'être le plus puissant qui existe. Les seuls êtres qui étaient de son niveau, il y a des milliers d'années de cela, étaient les autres Kaioshins, dont l'un d'entre eux, le Kaioshin du Sud, les dépassait de loin. Mais depuis leur massacre par un démon nommé Majin Buu, il ne restait que lui. Néanmoins, depuis Buu enfermé dans une prison, plus personne n'avait la puissance nécessaire pour troubler la paix des grands Dieux.

Et le monstre à l'aura jaune, lui, là, à cet instant, était déjà plus fort que lui.

Sa puissance était montée vite, si vite... Et elle montait encore. Mais il avait beaucoup d'avantages sur lui, comme l'expérience, et la surprise, car ce démon faisait un peu n'importe quoi.

Tout comme Nizouki, il sentit qu'il était temps pour l'armée de tirer. Il envoya un ordre télépathique à Kibito et se jeta sur le Guerrier.

 

Sur ses écrans, Chiin-Lee vit le serviteur rouge disparaître, laissant le corps de la fille Saiyan seul. Elle regarda autour d'elle, au cas où il arriverait dans leur salle de contrôle. Et il était effectivement là.

— Il faut envoyer l'ennemi dans l'espace.

— Pardon ?

— Tirez sous lui. Poussez-le vers le ciel. Il doit être jeté dans le vide de l'espace, hors de la zone gravitationnelle de la planète.

— Et ensuite ?

— Ensuite il meurt. Et le géant rouge disparut (rappelez-vous que les Tsufuls font à peine plus d'un mètre de hauteur. Le grand Kibito est gigantesque face à eux). Ils le revirent près du corps de la fille et reprenant son imposition des mains.

— J'imagine qu'il vaut mieux faire confiance au dieu protecteur de l'Est de l'univers, non ? Fit-elle assez hésitante. Mais après tout où était le danger ? Au pire, il revenait et les plans initiaux seraient de nouveau utilisables.

— Heu, commandante ? Fit l'un des conseillers normalement présent juste pour observer. Je suis astronome...

— Je sais, vous êtes Monsieur Asivomisaku de la Famille Saori Tessier.

— Eh bien... Nous ne sommes pas du tout dans l'Est de l'univers. Nous sommes dans le Nord. Et il n'y a pas de doute à ce sujet.

— Oh.

 

Romanesco ne sentait pas la force de ses ennemis. Il travaillait totalement à l'instinct. Et cet instinct était de plutôt mauvaise qualité. Toute attaque surprise le... surprenait. Mais ce mode de combat restait efficace puisqu'il n'avait jamais été blessé et que ses réponses aux coups étaient souvent largement assez dévastatrices.

Alors donc qu'il allait toucher du bout du doigt les étranges monstres volants et cracheurs de feu, il fut saisi à la cheville.

Il tourna la tête pour découvrir un être comme il n'en avait jamais vu. Petit, avec une peau de couleur vive et des cheveux pas noirs, qui le tira à lui et enfonça son poing dans le ventre géant de son adversaire.

Romanesco sentit la puissance du coup dans toutes ses tripes et alors qu'il volait de plus en plus haut à cause du recul, il comprit qu'il venait encore une fois de trouver un adversaire à sa hauteur. Celui-là était plus fort que les précédents, bien plus. Plus même que la fille jaune.

Il rugit de plaisir en ralentissant son déplacement. Mais déjà le gnome était sur lui. Sa vitesse donnerait encore plus de force à son coup. Et effectivement il essaya de lui donner le même coup de poing. Mais Romanesco l'avait vu venir. Il allait parer avec sa main et le renvoyer au sol avec son autre main.

Mais c'était une feinte. Son adversaire avait stoppé son poing net et tourné sur lui-même. Dans un art aérien de combat que nul n'avait jamais vu, il tournait tout son corps non pas sur l'axe de sa colonne vertébrale mais comme une hélice, dont les jambes étaient une pale, et le haut de son corps la pale opposée. Et cela lui donna encore plus de vitesse, et ce furent ses deux pieds qui frappèrent Romanesco, complètement submergé.

Il n'allait pas se laisser ridiculiser encore une fois. Appelant en lui la toute-puissance du Guerrier Millénaire, il ne bougea pas de plus d'un mètre, instantanément arrêté, et allait attraper ce gnome. Sauf que Kaioshin ne sous-estimait jamais ses adversaires, bien au contraire. Il savait le Guerrier capable de cela et ne fut pas surpris. Il évita l'attaque et commença un rapide corps à corps.

Le Kaioshin de l'Est avait toujours été immensément prudent. Le poids de l'univers pesait sur lui. Il était seul depuis très longtemps et s'était mis à se méfier de tout et prendre des gants sur chaque action. Il ne devrait se prendre aucun coup de cette abomination. Il devait juste l'occuper, et le placer au bon endroit.

Alors que Romanesco frappait au hasard, son adversaire lisait ses coups avec facilité et les évitait tout en continuant à coller le géant, ce qui l'énervait beaucoup. C'était exactement ce qu'il voulait. Alors qu'il se retrouva dans le dos du Guerrier Millénaire, Romanesco se mit à tourner sur lui-même en essayant vainement d'inverser ses articulations... Il se faisait tourner en bourrique.

 

Tous les vaisseaux Tsufuls atterrirent à la verticale, si vite qu'ils donnèrent l'impression de tomber comme des pierres. Romanesco se battait contre un adversaire nouveau, puissant et invisible, car contrairement à lui et Hanasia, Kaioshin n'émanait pas de puissante lumière, seul moyen à leur niveau de vitesse, de voir un peu où étaient les combattants. Quant à savoir ce qu'ils faisaient, c'était pour tout observateur extérieur pratiquement un secret professionnel.

Mais ce que Nizouki remarqua, c'était que le combat montait de plus en plus, et que les armes Tsufuls s'étaient mises en dessous. Et comme l'espérait Kaioshin, Nizouki était intelligent et avait compris qu'il y avait un plan.

— Nous allons tirer en l'air ! Repositionnez-vous ! Attention...!!!

Les Saiyans s'éloignèrent les uns des autres et se replacèrent sur un plan horizontal. La plupart allaient bientôt exploser et devoir finir par jeter leur boule de feu imprécisément n'importe où. Mais ils tenaient, car ils savaient que dans cet évènement historique, chacun devait agir en guerrier. Et chacun savait qu'il ne serait pas "celui qui a lamentablement raté son attaque contre le Guerrier Millénaire".

Pendant quelques minutes, quelques secondes peut-être, un millier de Saiyans perdit son individualité. C'était assez énorme pour être remarqué.

Nizouki sentit un picotement. Un signal peut-être. Une impression. Un sentiment.

— FEEEEEEUUUUUUUU !!!!!!!!!

 

Une boule de feu gigantesque se forma au-dessus d'un millier de Saiyans. Un rugissement qui ferait penser au cri de guerre des Saiyans en singes géants semblait envahir la plaine. Nizouki sorti ses mains en position et ajouta sa puissance à l'attaque. Un guerrier rouge d'une grande puissance, se téléporta, presque au coeur du maelström, pour y ajouter sa force et de la vitesse. La boule d'énergie traversa le ciel. Les armes Tsuful semblèrent de feu, crachèrent leurs énergies en même temps. Au-dessus d'eux, une colonne rouge s'éleva. C'était une arme énergétique qu'ils n'avaient pas utilisée auparavant. Le plus efficace pour se coupler avec une boule de feu Saiyanne, les missiles auraient détruit la cohésion et fait perdre de la puissance à l'attaque.

Dans cet espace où l'air se transformait en plasma rouge, où le son était rattrapé par les vagues d'énergies, où la température augmentait en d'étranges proportions, Romanesco essayait d'attraper le lutin qui s'accrochait à son dos comme un immonde parasite.

Et il vit toutes les forces du monde foncer sur lui.


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