Hanasia, Reine des Saiyans

Chapitre 44 : Rage intense

3701 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/11/2022 15:53

Hanasia se rappelait de son précédent voyage dans l’espace et savait que sortir du vaisseau la mettrait en danger et en position de faiblesse. Car elle avait bien compris également que son adversaire ne subissait aucun des inconvénients de ces conditions.

Peut-être devait-elle attendre qu’il revienne, et profiter du répit, pour... pour échafauder... un plan ? La plupart des Saiyans n’étaient pas bons en plans.

Peut-être devait-elle s’approcher de la bombe.

Mais on lui avait dit que les Démons étaient très intelligents. Comment faire pour qu’il ne se doute de rien ?

 

La Reine regarda autour d’elle.

Quelques sujets traînaient, bras ballants ou se grattant la fourrure, ne sachant quoi faire, ou regardant comme elle le trou où était parti le Démon. D’autres, avec tous les rebelles, poursuivaient le dernier combattant ennemi en vie pour l’attaquer. Ils ressemblaient à un essaim en plus gros, plus grossier, plus stupide, plus désordonné. Et avec pour seul impact de perdre un combattant toutes les trois secondes. Ils tombaient comme des mouches. Ou comme des abeilles.

Elle sentait bien que ce combattant était très puissant. Après tout il avait résisté à sa première attaque. Mais bon sang, que ce salopard était efficace dans l’art d’éliminer les adversaires ! Il organisait son massacre de façon méticuleuse. Ça lui rappelait douloureusement le Général Chatterton. (Elle ne connaissait ni son nom ni son grade, donc ça lui rappelait douloureusement le grand chauve à la petite moustache) Dire que c’est ce qu’elle avait voulu éviter !

Voilà ce qu’elle devait faire. S’occuper de ce type avant que le Démon ne revienne.

Mais avant, calmer ses imbéciles d’alliés.

Elle envoya une large salve d’énergie puissante vers l’essaim. Une grande vague frappa tout le monde. La puissance de la Super Saiyan Oozaru fit des dégâts. La plupart des rebelles et des Saiyans étaient carrément blessés. Avoka, Tagarrion et Bourgo accusèrent le coup en serrant les dents. Elle fonça. Et comme espéré, tous les membres de l’essaim s’éloignèrent de son chemin, certains en l’insultant (en pensée pour la plupart, car la douleur n’empêche pas l’intelligence). Son poing était prêt. Un coup direct, ce serait le mieux. Et s’il l’évitait (et même s’il ne l’évitait pas), une boule d’énergie suivrait.

 

Face à cette nouvelle situation, on pourrait croire que Avoka se mettrait à peser ses options. Mais ce n’était pas ce qu’il faisait. Car, oui, il l’avait déjà prévu. Il avait pesé ses options il y avait des heures, déjà. Il savait qu’il ne pourrait pas ne serait-ce qu’immobiliser ce monstre surpuissant. Donc, il passa au plan 293. Usant à nouveau de son pouvoir télékinésique, il tira sur la queue de la Saiyanne comme un forcené ! Mais pas seulement. Il tentait de l’arracher en la tournant dans tous les sens et la pliant sur sa base, pour un maximum d’efficacité et de douleur.

Vous savez que l’on dit que la queue de singe est le point faible des Saiyans ? Et que ceux qui l’entraînent perdent ce point faible ? C’est un raccourci. En réalité, ils s’endurcissent, mais cela reste toujours l’une des parties les plus sensibles de leur corps. Il faut juste y aller beaucoup, beaucoup plus fort pour avoir un effet.

Avoka y allait fort. Et l’attaque était brutale. Elle ne l’avait pas vue venir, et pour cause : il était toujours loin devant elle... Hanasia souffrait le martyre et avait stoppé net son mouvement d’attaque. Mais elle ne comptait pas se laisser faire. Elle se reprit et fonça à nouveau vers lui.

La voyant approcher, le télékinésique se demanda s’il devait à présent mettre l’intégralité de sa force dans son attaque. Mais c’était se mettre à la merci des deux rebelles en chef qui attendaient la moindre ouverture.

Bon sang, ce titan approchait très vite. L’effort que produisait Avoka pour lui arracher la queue était vain. Ça lui faisait mal, mais elle était trop résistante, il n’y arriverait pas. Il fallait fuir en attendant le retour de Frosty. Ou alors... oserait-il ? Il sourit intérieurement. L’idée lui plaisait : donner une baffe télékinésique à Frosty pour le sortir de l’inconscience. Même si ce dernier le tuait en représailles, alors il aurait au moins remis sa mort à un peu plus tard... Mais... Si Frosty se donnait une petite seconde pour voir où il était et revenir, Avoka aura eu le temps de mourir trois fois. C’était trop risqué. Alors...

Il y a des techniques de combat qui ne marchent qu’une fois. Celle que vous connaissez tous est le Taiyōken, qui génère une lumière éblouissante. Pris de court, chacun ferme les yeux dans la douleur. Les précieuses secondes gagnées ont sauvé la vie de bien des combattants. Avoka en détenait une de ce genre, sur les ondes sonores. Il faisait vibrer son propre corps en utilisant sa précision télékinésique, et pendant un instant, un son terrible couvrant toutes les fréquences émanait de lui. Il arrivait souvent que des oreilles saignent et des objets se brisent. Il appelait cette technique le Sonikubū.

Avoka lâcha son emprise inutile sur Hanasia. Il oublia ses autres adversaires, et lança son attaque.

 

BOOM

 

L’onde de choc due à la puissance de ce son fit trembler les arbres plus bas. Hanasia tomba en arrière et hurla en se mettant les mains sur les oreilles, bien trop tard malheureusement. Tagarrion tourna sur lui-même dans les airs en perdant tout contrôle. Et tous les simples rebelles et saiyans encore en vie gesticulèrent dans une nouvelle agonie.

Il ne pourrait sûrement pas tuer la Super Saiyenne, et puis Frosty lui en voudrait, mais il pouvait éliminer les deux rebelles, maintenant. Il se tourna vers Bourgo, mais ne le trouva pas.

Une sensation étrange lui fit baisser la tête.

Alors ça.

Avoka avait une main Namek qui lui sortait du torse.

Et il ne l’avait pas prévu.

Bourgo avait allongé son bras, et l’avait transpercé.

Avant de sombrer dans l’inconscience qui le précipiterait dans la mort, Avoka vit Bourgo s’approcher et lui dire, avec condescendance :

— Le sonikubū ? Sérieusement ?

 

Bourgo savait à quel point ces puissants guerriers pouvaient avoir de la ressource. Alors il acheva Avoka avec plusieurs coups bien placés.

Malgré leur propre douleur auriculaire qui les empêchait d’être trop expansifs, quelques alliés crièrent leur joie. Ce dernier soldat avait tué bien trop d’entre eux.

— Rentrez tous aux vaisseaux, cria Bourgo. Repli immédiat !

— Ouais !!! Nous avons gagné ! On a réussi ! Criaient quelques Saiyans, ainsi qu’un rebelle qui n’avait pas suivi le détail du combat entre Hanasia et Frosty.

— Ce n’est pas fini ! Cria Bourgo. Mais nous ne servons plus à rien, nous allons gêner Hanasia. Partez tous !

Les rebelles les plus disciplinés ne se firent pas prier et s’envolèrent. Certains firent un détour ou deux pour voir si un ami était encore vivant et s’ils pouvaient l’emporter.

— J’ai pas compris, qui il reste ? demanda un singe géant.

Hanasia commençait à se relever, et cria.

— Tout le monde aux vaisseaux ! Et éteignez-moi ces putains de lunes !

Bourgo s’approcha d’elle.

— Mais pourquoi ? Elles te confèrent un avantage...

— Ça ne change rien, il est trop fort de toutes façons. Dans cette forme, il est pour moi un insecte hyper rapide, je n’arrive pas à le suivre, ce sera mieux si on a la même taille. Et les autres pourront pas entrer dans les vaisseaux en géants.

Tagarrion avait entendu et envoyé un message radio. Les vaisseaux devaient ouvrir leur sas d’entrée et stopper la génération de nouvelles boules lumineuses.

— Détruisez les lunes ! Insista Hanasia.

Les rebelles encore présents s’exécutèrent. Quelques Saiyans tirèrent avec leur bouche, endommageant le dôme. Des fois, des trous d’énergie se créaient, et les lunes les plus proches étaient emportées dans l’espace. Lorsque plus aucune ne fut visible, les Saiyans retournèrent dans leur forme humaine.

— Maintenant, cassez-vous ! Retournez dans les vaisseaux ! Allez !!

Hanasia avait crié cela alors même qu’elle réduisait de taille. Ses soldats comprirent qu’elle était sérieuse et pressée. Que désobéir, c’était risquer de se prendre quelques coups dans le derrière. Il traversèrent le dôme, les plus futés avaient pris une grande gorgée d’air avant.

De l’autre côté, ils rejoignirent quelques autres rebelles, qui comme eux se tenaient dans le vide, l’air bête.

Il n’y avait pas de vaisseaux, il n’y avait que des débris.

 

Tagarrion n’avait pas reçu de réponse radio, et il se doutait pourquoi.

Bourgo se disait bien, aussi, que Frosty mettait du temps à revenir...

Voyant l’air désolé des rebelles, Hanasia se concentra sur le ciel, et remarqua que c’était du haut que venait la puissance du Démon du Froid, à présent...

Le Démon du Froid, une fois réveillé, avait admiré sa station spatiale dont il s’était bien éloigné, et dont les dégâts étaient nettement visibles. Il remarqua que les vaisseaux ennemis n’étaient pas loin. On ne leur tirait plus dessus. Il conclut qu’un petit détour ne ferait pas de mal.

Détruire des vaisseaux blindés d’une armée de haute technologie, pour un Démon du Froid, c’était comme mettre en pièces des constructions en Lego pour un enfant. Ou plutôt en Duplo. Non, en Kapla. Bon, disons-le : en gaufrettes.

Voyant les survivants fuyards arriver et se demander quoi faire maintenant qu’ils n’avaient plus de taxi de retour, il sourit. Dans le noir de l’espace et sans la capacité de ressentir les forces, personne ne pouvait le voir. Les Saiyans restaient là, hébétés. Les rebelles faisaient déjà demi-tour. Ils avaient compris qu’il était là, même s’ils ne savaient pas où. Leur panique était palpable.

Alors il eut une idée, celle de faire un petit hommage à son adversaire.

Utilisant ses capacités de vision supérieures, il repéra chaque individu et du bout du doigt, tira une attaque énergétique par personne. Pour ces gens lents à la détente, c’était comme une énorme rafale de mitrailleuse, touchant tout le monde en même temps. Le plus rapide des rebelles n’avait pas fini de se retourner que toute la troupe était déjà transpercée et tuée.

Un beau nettoyage.

 

Hanasia le comprit à ce moment, alors qu’elle vit ces traits de lumière passer au-dessus du dôme. Puis elle sentit toutes ces énergies s’éteindre.

Ses pupilles rétrécirent. Ses muscles se contractèrent. Son esprit était blanc.

Il avait tué tout le monde.


Elle l’avait laissé seul une minute à peine et il avait assassiné les saiyans, les tsufuls et les autres.

Le monstre.

Sans le voir elle savait le corps de Mahissu mort et flottant dans l’espace.

Encore un massacre.

Encore... la faute... de ces types !!

 

Frosty descendit vers l’arène. Il y trouva les seuls survivants.

Tiens, Avoka était mort. Une personne de moins dont il ne devrait plus se méfier. On ne sait jamais avec les télékinésiques super-précis et super-intelligents comme lui. S’il lui venait à l’idée de presser une veine du cerveau pendant son sommeil...

Bourgo était là, les yeux sur lui, en position de défense, suant toute son appréhension.

Tagarrion, toujours sous son armure, prêt à attaquer, attendant une ouverture : il pouvait attendre longtemps.

Deux rebelles des plus importants qu’il aura bien fait de supprimer aujourd’hui.

Et la Saiyanne... Hum, où était-elle ?

Il sentit le vent puis le coup. Un coup de poing direct dans la tempe. Sonné, il partit sur le côté, mais elle frappait déjà à nouveau. Ouch ! Sa vitesse avait augmenté. Elle hurlait des insultes diverses et sa détermination guidait ses poings. Elle était dans une rage folle, et cela la rendait terriblement plus puissante.

Son esprit n’était désormais traversé que d’une pensée. Elle n'avait qu'un seul but, un seul objectif ordonnait ses actions : la destruction la plus complète du Démon. Une puissance sans précédent l'envahissait, générée uniquement pour son exécution.

Ce monstre allait payer.

 

Aucun des deux rebelles survivants ne se plaignait du retournement de situation.

— C'est incroyable.

— Elle trouve toute sa ressource dans sa rage. Au lieu de perdre le contrôle et de faire n'importe quoi comme chez tout le monde, elle reste concentrée et efficace. C'est inédit.

— J'ai un soupçon d'espoir. J'ai l'impression que peut-être, cette fois, nous allons gagner.

— Tu n'es pas du genre optimiste, n'est-ce pas Tagarrion ?

— Les optimistes ne sont jamais assez préparés, Bourgo. Depuis le début, je savais cette entreprise vouée à l'échec.

— Pourtant tu as participé à l'attaque.

— Celle-ci et toutes les précédentes. Toute la rébellion était vouée à l'échec.

— Tu n'as pas eu un espoir quand tu as appris la mort de Chilled ?

— Non.

— Quand Ice est mort ? Quand tu as su que Snower était avec nous ? Quand tu as préparé ce plan pour achever Frosty, tu n'y croyais pas ?

— Non. Il était impossible que ça marche.

— Si tout cela est impossible, pourquoi te bats-tu avec nous ?

— Moi je sais que c'est impossible. Vous, non. Je ne pouvais pas vous laisser tout seuls.

 

Frosty se prit un coup dans le ventre alors qu’il essayait de protéger sa tête. Puis un coup de genou. Un poing, un coude.

Bon sang mais il allait mourir.

C'était la première fois de sa vie qu'il se faisait une telle réflexion.

Il avait déconné, il avait été arrogant. Il avait pourtant décidé de ne pas perdre de temps, mais en fait il l'avait fait.

Quel gâchis ! Frosty, le plus puissant des Démons du Froid, qui en plus avait fait du combat sa spécialité ! Oui en effet, il s'était entraîné un jour par mois ! Ça ne vous semble pas beaucoup ? Frosty a 345 ans. Cela lui fait autant de jours d'entraînement que si vous aviez fait deux séances par semaine pendant 30 ans...

Entre deux élans de douleur, il tenta de reprendre le contrôle. Volant vers l'arrière, fuyant les coups, il finit par en parer un, puis s'éloigner assez pour souffler un peu. Cet écartement le sauva. Alors qu'il crachait son sang et sa bile, tordu de douleur, elle arrêta de le frapper. Elle aussi avait sûrement besoin de respirer. Il jeta un coup d'œil vers elle. Debout, tendue, elle le fixait sans cligner des yeux, avec un regard meurtrier. Il savait que dès qu'il aurait fini de vomir, elle attaquerait de nouveau. Ça, ou dans quelques secondes d'attente.

Il détecta d'autres mouvements. Les deux rebelles lui fonçaient dessus. Ils n'étaient pas bêtes, ils savaient ce que la rageuse ignorait, que Frosty était le pire monstre de l'univers et qu'il ne fallait pas lui laisser un instant de répit. Ils avaient raison. Le démon tourna la tête vers Hanasia et lui fit son visage le plus implorant, additionné d'une panique véritable. Il ne sut pas si cela lui donna un doute où augmenta sa colère, mais il avait gagné un morceau d'instant pour ne penser qu'à Bourgo. Ce dernier, plus rapide que Tagarrion, était sur lui, une boule d'énergie dans chaque main. Le Namek restait sur ses gardes et prévoyait une explosion à bout portant. Qu'importent les dégâts qu'il se prendrait si Frosty pouvait être un peu touché. S'il attaquait aux poings, il savait qu'il serait paré et tué d'un coup. Ce fut une précaution bien inutile. Subitement, Frosty changea de position. Il s'écroula sur lui-même, sembla glisser à ras de terre, passa sous les attaques lumineuses et attrapa les deux bras verts. Il força et en un instant, brisa les membres du Namek, laissant les boules sans contrôle.

Pendant que les deux explosions ravageaient le terrain autour de lui, il trancha le cou de Bourgo car il savait que les Nameks avaient une capacité de régénération hors du commun. Et d'un. L'autre était juste derrière. Tagarrion avait fait un saut en arrière pour se protéger de l'explosion. Lui aussi se méfia en vain. Il comprit qu'il était le prochain et déploya immédiatement tout son arsenal de défense. Son armure s'ouvrit et dévoila des dizaines d'armes. Les petites fusées partirent exploser sur le Démon. Des lames en katchin partirent dans toutes les directions, traversant le sol et le vaisseau, le corps de Bourgo, les cheveux d'Hanasia. Une fumée toxique s'ajouta à la poussière soulevée. Du poison acide coula sur les bords de l'armure, et de déstabilisantes vibrations stroboscopiques perturbèrent le son, l'odeur, la lumière, le vent et la gravité autour de lui. Enfin, un bouclier énergétique l'entoura.

Frosty traversa tout cela comme une brise, planta sa main entre deux plaques de métal, et tua le rebelle. Puis il enleva deux lames plantées dans sa peau comme des échardes.

Tout cela avait été bien rapide, mais cela n'empêchait pas que le poing chargé de puissance de la guerrière était à huit centimètres de sa peau.

C'était le moment de son dernier coup de maître. Il réussissait ça, il avait gagné.

Sur Terre, on appelle cela la technique de transposition, ou d'image rémanente. Le poing d'Hanasia traversa une version transparente de Frosty qui disparut lentement. Elle se trouvait au milieu des fumées et des restes de perturbations protectrices de Tagarrion. Cela n'avait presque pas d'effet sur elle, mais elle dû chercher la puissance de Frosty pour le retrouver.

Il n'était pas là.

 

Elle s'envola pour prendre de la hauteur. Elle le chercha des yeux tout en continuant de se focaliser sur les puissances. Rien. Comment était-ce possible ?

Frosty ne savait pas qu'il cachait sa force. Il utilisait une technique de méditation transcendantale qui le rendait invisible. Il n'émettait plus d'énergie, plus de son, plus de lumière. Il fallait rechercher une trace de flou immobile pour le trouver. Maintenant, il fallait fuir. Bouger c'était se trahir, mais il comptait sur la rage de son adversaire pour pallier à cela.

— Où es-tu ?! Hurla Hanasia. Montre-toi, sale lâche ! T'as peur salopard ? T'as peur !?

Normalement Frosty était le premier à réagir aux insultes, mais il se contint comme il put.

— Tu ne pourras jamais fuir ! J'te poursuivrai jusqu'au bout de l'univers ! Je vais te crever !!

Elle chargea ses deux poings et envoya sur le sol une grande vague d'énergie destructrice. Toute la terre se souleva et la nature fut ravagée entièrement. Frosty tendit les bras et se laissa emporter par le souffle de l'explosion, jusqu'au mur. Puis, lentement, ce qui était facile car chaque mouvement lui faisait mal, il marcha vers l'intérieur. Hanasia continua à pilonner le terrain, le détruisant de plus en plus.

Il se remémora le plan du vaisseau. La salle des machines était la plus proche, ensuite l'infirmerie. Il trotta vers son premier but. Arrivé sur place, il appliqua son plan, puis flotta jusqu'à son second but.

Même enragée, même en vol, Hanasia ne pouvait pas ne pas remarquer les changements. Les rochers et les arbres ne retombaient plus. Il y avait un vent vertical, comme si elle était sur une bouche d'aération (cette analogie ne vint pas du tout à l'esprit d'Hanasia, les Tsufuls n'installeront les premières aérations en territoire Saiyan que dans 328 ans). Car tout l'air s'échappait par le dôme maintenant disparu.

Dans tous les couloirs qui menaient vers la plaine de combat, il y avait un vent beaucoup plus fort, dû à l’étroitesse des conduits. Tout le vaisseau se vidait, car les portes automatiques ne s'étaient pas déclenchées.

Tout l'air s'échappait. Tout flottait lentement pour retomber avec une infinie lenteur vers le vaisseau, la seule masse importante du coin. Tout refroidissait doucement au rythme des infrarouges qui s'en allaient.

Frosty avait éteint tous les systèmes du vaisseau, même ceux d'urgence.

 

Dans l'infirmerie, il s'injecta quelques anti-douleurs et quelques soins régénérants. Rien de bien magique, mais il allait déjà un peu mieux. Il respira une dernière fois cette pression d'air minuscule. Ça lui rappelait la planète de son peuple. Il l'avait visitée, une fois.

Maintenant il n'avait plus qu'à attendre que son adversaire étouffe.

 

Hanasia comprit qu'elle venait de prendre sa dernière bouffée d'air et qu'elle devait en finir très vite.


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