Dragon Ball : Saiya-jin

Chapitre 12 : La nouvelle planète Namek

1432 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 11/03/2022 20:41

Lieu-Terre-Intérieur-Hôpital


Comme l’avait préconisé Satan, la chambre était submergée par différents membres du corps médical. Les infirmiers, les soignantes, les médecins, tous se tenaient en haleine face au verdict. Est-ce que le remède allait parvenir à le délivrer de cette souffrance ? Ou bien son destin était-il déjà scellé ? Satan avait refusé de lui donner à boire, son anxiété ne lui permettait pas, ses doigts étaient trop moites et son sang n’était pas assez froid. S’il y avait bien une personne qui pouvait le soulager d’une telle responsabilité, c’était sa fille Videl. Elle porta la tasse à la bouche du grabataire qui but doucettement son contenu. Tout le monde retenait son souffle, ils l’examinaient scrupuleusement afin de souligner un quelque changement. Mais absolument rien ne s’était produit, Buu restait toujours inconscient. Frappés par la déception de cette énième tentative, un à un les membres du corps médical s’échappèrent de la chambre, sous les aboiements de Béé. Satan s’écroula au pied du lit comme si son âme venait de le quitter. À chacune des personnes qui s’en allaient, de nouvelles gouttes de liquide pendaient le long de son nez. Il était prêt à implorer le bon Dieu, lui qui s’était vu tout au long de sa carrière entourée des strass et des paillettes, n’aurait jamais cru que les ténèbres prendraient autant d’ampleur sur son corps, son âme et ses pensées. Un bruit familier résonna. En un rien de temps, la pièce entière se métamorphosa en une mer de fumée. Videl qui était restée près de la table de chevet l’observa entrouvrirent ses petits yeux. Des mots inaudibles se sauvèrent de sa bouche, inaudibles, car ils n’avaient aucune importance. Rien d’autre que de l’embrasser tous ensemble avec effusion n’en avait.


Lieu- Namek- Extérieur- Région de l'ouest 5h30 heures avant le 9e jour


Un cratère impressionnant non seulement par sa taille, mais aussi par sa profondeur réunit tous les habitants de cette région. L’étonnement était présent chez les grands comme chez les petits. Pourtant, personne n’osait s’approcher de ce trou qui menait peut-être vers un abysse interdit aux êtres vivants. De légers bruits de pierre se firent entendre et firent pousser des cris à une grande majorité. Toutefois, la curiosité qui les habitait les convainquit tout de même de rester sur les lieux. Un homme jaillit du cratère, ce qui créa une seconde vague de peur, qui se dissipa lorsqu’ils le reconnurent. L’individu se posa devant eux, les habits complètement déchirés par la collision. La découverte de son visage attira l’attention d’un Namek d’un âge plutôt avancé, le visage bien en chair et qui se tenait à l’aide d’une canne.


- Je te reconnais, tu es Piccolo l’ami de Son Goku.

- Toi ?


Ils s’éloignèrent du troupeau pour discuter en tête-à-tête dans sa demeure. Mûri par des politesses les plus distinguées adressa son respect à l’égard de Piccolo et des autres. Il les remercia des services affectueux qu’ils avaient rendus maintes fois à l’ensemble de l’univers. Piccolo lui répondit sèchement que tout le monde ici n’était pas du même avis. Avis qu’il tenta de détourner en le persuadant du contraire. C’était alors que les informations que Piccolo avait décidées de se garder pour lui-même au sujet d’Oragan firent surface, un climat de tension existait bel et bien sur Namek. Mais le temps pressait, il n’avait pas le temps de s’amuser avec Mûri. La mention du nom d’Oragan fit apparemment un choc au vieux Namek, malgré cela il jura ne jamais avoir entendu ce nom, pour maintenir les apparences. Cependant, l’impatience qui prenait le dessus sur Piccolo le contraignit à attraper Mûri par le col et lui raconter exactement ce qui s’était passé sur Terre. La honte qui prit alors le chef Namek le condamna à dire la vérité en s’engageant dans un long récit.


Durant la bataille entre Son Goku et Freezer comme tu le sais, nous avons été ressuscités, puis transportés sur Terre. Nous y avons notamment bien vécu grâce à l’hospitalité dont a fait preuve Madame Bulma et sa famille. Néanmoins, nous avons oublié une règle importante qui permet le bon fonctionnement de notre société. Le pouvoir des Dragon Ball ne doit pas être utilisé pour exercer un rôle sur la vie ou la mort des Namek. Sans qu’il ne s’en rende compte, Son Goku avait brisé cette règle en nous ressuscitant. Elle se traduisit pour une partie du peuple en véritablement malédiction. Depuis la nuit des temps, pour veiller au respect de cette loi nous faisions valider chacune des utilisations des Dragon Ball par le doyen, qui est celui qui connaît l’intégralité des lois. Cependant, à cette époque, à cause de son âge et de sa condition physique, cette loi a échappé à l’ancien doyen. Je refuse de croire qu’il ne la connaissait pas, avec le mal qui s’était donné à repeupler à lui seul la planète, alors qu’il aurait pu ramener tous ses anciens compagnons à la vie. Mais cet oubli fut vraiment terrible.


Au cours de notre séjour sur Terre, quelque chose d’improbable et dont je ne vous ai jamais parlé s’est produit. Un de mes amis proches a perdu la vie en réalisant un acte invraisemblable, il a donné naissance à une chose, qu’on nomma Oragan. Maintenant que je me replonge dans mes souvenirs, je vois les différentes étapes de sa naissance. Mon ami perdait les pédales, même si son enveloppe corporelle était sur terre, son esprit était resté coincé sur Namek. Il ne s’était jamais remis de la mort qu’il avait subie des mains de Vegeta, il assurait la revivre chaque jour. Sa posture, sa puissance, son sourire, il pouvait tout décrire dans les moindres détails. Ce mal-être se décupla, se propagea, lorsqu’il fut capable de voir les soldats de Freezer piétiner la population, les démembrer, les souiller, les châtier comme si de rien n’était. Il devenait complètement fou, fou au point de se mener un jour au suicide. Je pris alors avec trois de mes conseillers la décision de l’enterrer sur Terre et de cacher la raison de la naissance d’Oragan. À notre arrivée sur notre nouvelle planète Namek, plusieurs d’entre nous ont été pris par cette même folie. Comme mon ami, aucun d’entre eux n’en réchappa, ils s’étaient tous suicidés. C’est alors que des rumeurs au sein de la communauté accusait Oragan du malheur qui nous frappait. Une majorité disait qu'il fallait l’éliminer.

Mais à chaque fois que des gens se suicidaient, leurs souffrances ne disparaissaient pas, elles s’enfouissaient dans l’esprit d’Oragan, puis leurs visions devenaient les siennes. Très vite, il devint trop fort pour qui que ce soit. Heureusement pour nous, il passait la plupart de son temps à étudier ou à lire. Mais quand ce n’était pas le cas, il sombrait dans la folie. Lorsque nous avons réuni les Dragon Ball pour vous venir en aide face à Buu, il était fou de rage. Si fou qu’il a détruit chacune d’entre elles après coup et a neutralisé la famille du dragon. Je n’aurais jamais imaginé qu’il ferait de même sur la Terre. Ce que tu m’as raconté concorde avec son comportement depuis quelque temps, sa démence se relève encore plus grande, cela fait plus qu’une semaine que les enfants ont du mal à dormir tellement ses cris sont devenus perçants.


Piccolo n’avait toujours pas lâché le col du chef, lui qui avait lu pendant quatre secondes dans les pensées d’Oragan avait expérimenté ce désordre intérieur. Il n’en croyait pas ses oreilles que Mûri n’avait jamais eu le courage de dire la vérité à son sujet. Il le relâcha soudainement en lui ordonnant de lui donner sa localisation.

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