Dragon Ball : Saiya-jin

Chapitre 15 : Piccolo vs Oragan

1091 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/05/2022 01:06

Un combat aérien intense se déroulait. Des vagues éclatantes de lumière s’échappaient du ciel à chacune de leurs collisions. La lourdeur de leurs coups plongeait sous les eaux des dizaines de plaines. Et quand leurs attaques venaient à manquer leur cible, les vents sifflaient avec frénésie. Étonnement, aucune parole n'avait été échangés. Les deux Namek étaient pourtant si proches par leurs différences et à la fois si éloignés par leurs similitudes. Piccolo ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Il respectait Oragan comme il n'avait jamais respecté personne, pas même Goku. Il avait ravivé en lui cette flamme, cette fierté d'être Namek. Il l'avait brièvement ressenti face à Nail à l'époque de Freezer. Mais, cette flamme s'était rapidement éteinte. Le faible potentiel que possédaient la plupart des Namek ne pouvait le satisfaire, lui qui toute sa vie avait appris à se battre. Les difficultés qu'il avait rencontrées sur son chemin l'écartaient de toutes ses activités auxquelles le peuple Namek s'adonnait. Il était clair qu'il se rapprochait plus de la nature Saiyenne que de la nature Namek ou humaine. Son honneur de guerrier aspirait au dépassement, il brûlait autrefois de désir d'atteindre un stade jamais égalé. Puis plus les années passaient et plus cette tâche paraissait irréalisable. Lui, qui était le Namek le plus puissant à qui pouvait-il demander conseil ? De qui pouvait-il s'inspirer ? Dès lors que ce jeune Namek balafré est apparu, il l'avait pris pour mentor.

C’était avec virulence que le coup de coude d’Oragan fit dégringoler son adversaire dans les cieux les plus bas. Sans s’en apercevoir, le pied de Piccolo s’allongea et s’enroula autour de lui afin de l’emmener dans sa chute. L’île toute entière se brisa en deux au choc dont il fut victime. Alors qu'il allait tomber dans le gouffre créé par l’impact, Piccolo le rattrapa par le col.


- C’est ta dernière chance, dis-moi comment je peux les ramener ?


- Va chier ! Glissa l’être maudit avec un sourire au coin de la bouche.


Un kikoha en guise de coup de grâce, voilà ce que Piccolo lui resservait. Cependant, d’un claquement de doigts, Oragan précipita la planète entière dans l’obscurité la plus totale. La boule de feu qu’avait fait apparaître l’ancien démon n’était même plus visible. Tous les êtres vivants qui se trouvaient sur Namek avaient comme l’impression qu’on venait de leur retirer la vue. Quelques secondes plus tard, ce rideau noir se dissipa tout comme son adversaire. Piccolo déduisit aussitôt qu’il se situait vers Trunks.


- Trump passe-moi la pommade, lança naturellement Oragan.

- Non ! Elle est destinée à Oboo.


Un tantinet surpris, Oragan se montra plus conciliant :


- Tu dois comprendre qu'Oboo ne survivra pas si je ne gagne pas ce combat.


De grosses gouttes de sueur nichaient partout sur le corps d’Oboo. Sa respiration bruyante donnait l’impression que l’air qui l’entourait viendrait un moment à manquer. Il posa difficilement son regard en direction de Trump :


- Ne… Ne l’écoute pas. Il… Il est la véritable raison de ma souffrance… Une fois qu’ils le tueront, je serais libéré.

Le corps de Trump se mit à trembler de désarroi :

- Libéré ? Dans quel sens !? Je ne peux pas te laisser mourir Oboo !


De chaudes larmes glissèrent sur la peau fripée de l’ancien :


- Or… Oragan est la pire chose qu’il soit arrivé à notre race. Il m’a volé mes rêves, mon existence, ma vie. À cause de cette fichue malédiction, je me retrouve dans le corps d’un vieillard alors que je suis censé être un jeune plein de fougue. Trump, j’en ai marre de ce que je vis. Laissez-les m'en délivrer. Ces gens veulent m’éliminer avant que je ne meure de mon propre sort. C’est la bonne décision à prendre si l'on souhaite empêcher la propagation de cette maudite malédiction. C’est pourquoi je t’en prie Trump. Va… Va donc guérir ce jeune garçon là-bas.


Il était impossible de discerner si c’étaient les paroles d'Oboo ou une énième crise qui venait jeter l’être balafré au sol. Il régurgita de manière répugnante tous les liquides qui se trouvaient dans son estomac.


- Tu es sûr Oboo ?

- Je suis certain, répondit-il en hochant de la tête.


D’une allure saccadée, Trump se dirigea en direction de Trunks les yeux enfouis dans les larmes. Soigneusement, il rependit la poudre sur chacune des plaies du métisse qui se dissipèrent progressivement. Il articula ensuite à voix haute une formule magique qui stoppa immédiatement les convulsions.


- C’est bien, maintenant pose sa main dans la mienne, souffla Oboo de soulagement.


Le contact créé par cette action laissa s’échapper furtivement une petite étincelle. Comme s’il se réveillait d’un long sommeil, Trunks entrouvrit ses yeux d’un air déboussoler en même temps que Piccolo réapparaissait :


- Piccolo !? Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que Papa est revenu à la vie ?


Son maître répondit à son interrogation en pointant du doigt leur ennemi.


- Quoi !? Qu’est-ce qu’il fait encore là lui !? Merde ! Je ne maîtrise pas encore cette technique, grinça des dents Trunks qui se transforma aussitôt. Il nous reste combien de temps avant que le sceau ne se referme ?


- Pas plus de cinq minutes, répondit calmement son maître. Son premier combat l’a déjà bien amoché. Aujourd’hui, il n’a eu recours que très peu de fois à sa magie. Si on ajoute à cela les dégâts que ton attaque vient de lui infliger. À deux, on devrait facilement s’en débarrasser.

- Pourquoi ses membres ne repoussent pas ?

- Ses capacités de régénération doivent être en deçà de celles du Namek moyen.


- Eh, s’exclama Oragan qui retrouvait ses sens, ne criez pas victoire trop vite.


Son regard avait changé, sa pupille qui était si noire venait de virer au rose. Un rose qui lui donnait un air encore plus délirant.

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