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Chapitre 12 : Pari

7470 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 06/05/2024 19:20

Rappel : Je tiens à rappeler que le manga ou l'anime Dragon Ball/Z/Super/GT ne m'appartient pas. Sur ce bonne lecture.


À sa traversée aérienne de plusieurs contrées, il ignorait totalement ce vent qui venait le chatouiller constamment. Depuis l'ébauche de sa pérégrination dans le temps antérieur, ce jeune homme au visage fatigué ne put trouver soulagement, l'inquiétude et l'anxiété lui riaient au nez. Le liquide transparent qui coula le long de sa tempe le démontrait. Parmi certaines images qu'il voyait défiler dans son esprit, des paroles surgirent.


"J'espère que l'avenir changera."

"Comme tu l'as dit, perdre sa vie par fierté est vraiment idiot. T'es encore jeune, profite pour garder les meilleurs souvenirs de ta vie, je suppose."

"Maintenant, ils sont quatre, le scénario est pire que ce que je pensais, j'ai senti que tout ça était trop facile au début. À cause de notre stupide erreur !"

"Tout ça ne fait que donner encore plus envie à un Saiyan de se battre, tu fais honte à notre peuple à te comporter comme un lâche !"

"Je ne mentais pas quand je vous disais que vous n'aviez aucune chance de gagner !"


Son visage se crispa, les amas de pensées lui causait des maux de tête... Il se récapitula tout. Sous le désert qu'il survolait en direction de l'est, les pensées se formèrent. Depuis sa venue il y a trois ans de cela, de légères différences surgirent. En venant ici, il espérait que si Goku survivait... Cela suffirait à éviter le chaos par les cyborgs. Cependant, lorsqu'il fut revenu trois ans plus tard, il apprit avec une grande surprise que les guerriers confrontaient de cyborgs différents...

En pensant au récent drame, sa gorge s'asséchait, il vint à l'hydrater avec sa salive. Puis, se remit à cogiter... Il n'arrivait toujours pas à y croire, Sangoku était mort, malgré le remède ! En quoi cela lui ferait passer ?! Il y avait pensé dans un coin profond de sa tête, mais ce dernier n'y était absolument pour rien !

Il passa ensuite sur une autre nouvelle qui le déplut, dans son esprit un visage se forma. Celui de cet Android inconnu, le Numéro 16. Il dégageait une aura intimidante, mais son calme, c'était cela qui le rendait effrayant, Trunks pouvait être sûr des intentions des autres, mais celui-ci présent, il gardait un œil défiant sur ce dernier. Et enfin...

Il releva la tête, les yeux vissés droit devant lui. Une autre image mentale circula dans son for intérieur. Une queue verte tachetée et visqueuse s'agita d'un mouvement languissant... Des ténèbres de son esprit, une paupière flétrie s'ouvrit, laissant place à un fin œil de lynx qui perçait son âme... Avec un regard presque aussi sinistre que celui de ses Némésis du futur.

Lui...

Au gré du vent, le garçon inspira un grand coup. Il en avait certainement besoin suite à tout ce désastre. Ainsi, il reprit son raisonnement mental 'La machine dont il s'est servi... Il n'y a pas de doute c'était bien la mienne. Donc, si Cell a pu venir, ce serait à cause de moi ?? Moi, dans un futur plus lointain ? Aurais-je plongé cette époque dans un danger encore plus grand en venant ???"

Des mots surgirent :

"Toi... Tu as une bonne odeur... Tu pourrais être utile... Plus tard..."

Il le ressentit à nouveau, ce même frisson parcourant son corps entier. Rien de bon... Cela n'annonçait VRAIMENT rien de bon !

D'un halètement, une dernière chose lui traversa l'esprit...

Selon lui, vu la tournure des événements, les bifurcations s'expliqueraient... Mais, jusqu'à causer la disparition des Dragon Balls ??? Sortant du désert pour rejoindre les terres parsemées de verdures, le garçon du futur espérait que l'ampleur de cette situation restait à leurs portées.


***


À l'opposé, à l'ouest d'une ville voisine de Ginger Town, Straw City. Dans l'intérieur d'une maison saccagée à l'est de la ville, il y avait un couple marié avec leurs trois enfants. Tel un choc thermique brutal, le confort du domicile qui enveloppait le foyer se transforma en insécurité totale, au point qu'ils s'étaient tous réfugiés dans la cave de la maison.

Quelle était la cause ?

Le problème de la croyance : Il est bien plus facile de ne pas croire que de croire... Par exemple de décider de ne pas croire à certains faits divers, à certaines choses racontées de bouche-à-bouche par des voisins, des amis, l'entourage... À plus forte raison de l'actualité, ils savaient tous qu'il y avait une part de vérité dans les informations que diffusait la télévision, toutefois, avec beaucoup d'exagérations, les médias savaient que l'être humain était facilement attirable par les dramas, ils savaient qu'en proposant un cirque mouvementé au public, les rentrées d'argent seraient assurées. C'était ce que pensait le couple présent avec l'aînée de leur famille des médias... Aux informations données, ils en riaient et s'en gaussaient... Jusqu'à ce que les images vinrent effacer leurs mines dédaigneuses et railleuses. Devant ces horreurs visionnées à la télévision... L'alarme du danger tambourina dans le cœur de chacun !

Caché dans la cave de leur maison, âgé de six ans, le benjamin au teint métissé se trouvait dans les bras de sa mère, il fixait sa génitrice aves ses yeux verts noisettes foncé plein d'innocence "Maman qu'est-ce qui se passe dehors ???" Contre le mur, la mère recroquevillée avec son enfant lui caressa sa courte chevelure bouclée noir d'une main hésitante. Elle s'efforça de garder sa voix douce et protectrice en lui murmurant "Ne t'inquiètes pas... Ça va aller Lucas... Mon ange promet à maman de rester calme, d'accord ?" L'enfant opina de la tête devant la main tendre de sa mère sur sa joue. Alors qu'elle gardait son fils près de sa longue robe de maison beige, elle se fit du vent avec la même main, il y avait une température anormalement élevée qui leur étouffaient depuis la tournure de ces événements cauchemardesques, la femme mûre le sentait sur sa peau blanche qui rougissait légèrement. Elle avait menti à son fils, la même question résonnait en boucle en elle-même, d'un soupir, elle passa une main dans ses cheveux blonds dorés sous le regard intriguant de son benjamin. Ainsi, elle coulissa ses yeux appréhensifs vers sa droite, avec son visage empressé marqué de deux rides frontales, elle demanda d'une voix incertaine "Chéri, il n'y a... Toujours rien ???"


Vers la porte légèrement placée en hauteur, habillé d'un large t-shirt blanc cassé et d'un cargo noir, un homme trapu au teint ébène sombre entrouvrait la porte pour vérifier les alentours avec des grands yeux noir vif aux dangers... "Rien..." Répondait-il avec de la sueur qui perlait sur son front. Refermant la porte prudemment, il se dirigea vers sa femme et son fils. Près d'elle, il s'affaissa au mur d'à côté, d'un long soupir sourd. À ses côtés, sa fille aînée de vingt ans, pratiquement sa photocopie, mis à part la taille affinée et la chevelure, la fille avait un "double buns" bouclés noir, contrairement à la tête chauve de son père. Au contraste du regard suffisant et hautain qu'elle avait l'habitude d'arborer face à n'importe quelle situation, elle vit son visage s'armer d'une immense inquiétude. Ses yeux noir de jais balayaient la salle de façon répétée en s'adressant à son père avec un fond d'anxiété "Papa... Il se passe quoi ? C'est quoi ce délire que l'on vient de voir à la télé ??"


Auprès d'eux, le cadet de onze ans au teint caramel se manifesta, agitant ses cheveux nattés emmêlés "C'est les extraterrestres ! Je savais qu'ils existaient comme dans les dessins animés, c'est sûr qu'ils enlèvent les gens Kyala !"

L'attention sur son fils de onze ans, d'une expression sévère, le père s'exprima "Bere, tu crois que c'est le moment de jouer avec nous ? Les extraterrestres n'existent pas." Bere confronta son père en rétorquant "Papa pourquoi les gens dehors ne sont plus là ???" Le père éleva légèrement le ton "Ne me pose pas de question ! C'est la dernière fois, tu m'entends Bere ??" Aussitôt, le fils opina de la tête d'un visage honteux et s'enfonça dans les bras de sa sœur en réconfort. Le père se massa le front à sa soudaine éruption et dévia le regard. Puis, dans un silence pesant de quelques secondes, il reposa les yeux vers son fils qui semblait manquer d'énergie entre les bras de sa sœur. D'une faible voix, il l'interpella "Bere." Le petit tourna la tête et le père lui fit un signe de la main de venir. Ainsi, dans une étreinte, il serra son fils fort dans ses bras, en murmurant "Désolé..." En cherchant des explications face à leurs situations, l'aînée se retrouva sans réponse... Expliquer à un enfant COMMENT des centaines de milliers de personnes auraient pu disparaître paraissait inconcevable. Devant la scène de l'étreinte, la femme de la maison afficha un fin sourire espiègle à son mari le narguant "Kroof..." Le père au nom de Kroof roula les yeux vers sa fille "Noudelle stop... Regarde, ta mère adore trop me taquiner." Kyala souffla, bien qu'un faible sourire furtif se forma sur ses lèvres, papa et maman... Cela lui intriguait de voir ses parents trouver la force de se taquiner dans des moments pareils, mais au fond d'elle, elle se sentait un peu réconfortée, car elle le traduisait tel un message codé de leur part : Les enfants, peu importe ce qui se passe, cela va bien se passer, on reste au contrôle.


Soudain, les réflexions de Kyala coupèrent court face au sol qui grondait avec menace sous ses baskets. Étreignant son fils Lucas d'un air protecteur, sous son visage effaré, Noudelle sollicita les yeux de Kroof. Guidé par la panique soudaine, prêt à sortir un son de sa bouche, Bere sentit une main l'en empêcher. Ce fut sa grande sœur, les yeux noirs, écarquillés d'épouvante, semblable à ceux de son père qui ne bougea d'un seul millimètre.

Un long silence assourdissait la cave, obstruant la lumière du jour par ses minces fenêtres. Un son étouffé brisa le silence. Ils l'entendirent tous, plus ou moins... Par le soudain son étranger à l'oreille de tous, une angoisse montait à la gorge de chacun d'entre eux. Cela provenait-il de la sonorité anormale du son à leurs oreilles ? Ou alors du fait que depuis l'apparition de ce son, ces derniers sentirent une atmosphère macabre envahir leurs entrailles ?


La note distordue accompagnait chaque battement de cœur des membres du foyer, Kyala implorait le ciel devant cette pression écrasante. Dans les bras de sa mère, Le petit Lucas fut saisi de tremblements, lui aussi commençait à ressentir un début de crainte irrationnel. Alors que tous furent assaillis de pensées intrusives, au même moment, le son s'arrêta au pied de leurs portes.

...

À côté de Kyala, le père sollicita d'un regard l'attention de sa femme, puis ce dernier fit un signe de main qui voulait dire 'Je vais voir ce qu'il se passe.' Comme réponse, les yeux de cette dernière s'écarquillèrent et elle secoua l'index de son doigt alarmant d'un refus catégorique le choix téméraire de son époux. Kroof fronça les sourcils, il devait s'assurer de la sécurité de sa famille, s'il ne le faisait, qui allait le faire ? Il décida donc de se lever du plancher, et se dirigea à pas de chat vers la porte sous leurs regards effrayés. Kyala grinça les dents d'angoisses, c'était toujours comme ça avec lui, pourquoi devait-il à chaque fois se mettre en danger pour les autres ? N'avait-il réellement aucune crainte devant la mort ?? Était-il téméraire à ce point ??? Trois fois dans la vie de pompier de son père, elle avait vécu l'horreur de ne plus pouvoir le retrouver. Ici, dans cette cave, elle souhaita de tout son cœur que tous ressortent sains et saufs.


Dans cette atmosphère lugubre qui leur environnait, le père se dressa devant cette porte qui menait au couloir d'en haut. Il fixait l'instruction "pousser" Saisissant la poignée de la porte, il la baissa d'une minutieuse prudence...

...

Bloqué…?

Il poussa cette fois avec plus de force...

Toujours rien...

L'anxiété et l'angoisse grimpèrent d'un échelon, sa famille entière appréhendait, gorges asséchées en face de ce terrible suspens.

'Ne...Ne me dis pas que... Quelqu'un nous a enfermés ???' Pensa Kroof dans l'incompréhension. Bouleversé par la situation actuelle, un flot de pensées commença à le tourmenter 'C'est bizarre... La porte... devrait rester immobile.' Essayant de forcer à nouveau 'Alors pourquoi, dès que je force quelque...' À la pensée qui suivit, il relâcha la poignée subitement. Reculant d'un pas, sur ses gardes, ses muscles se bandèrent.


À la vue de la porte entrouverte, ses yeux frémirent. Il y avait un interstice... Kroof avisa, un violet fade de celui-ci. Au centre de cette couleur morose, il y avait un fin losange sombre. Se sentant observé par une présence malsaine, l'homme au teint ébène fit le lien, et recula par instinct. É-Était-ce un œil ?? Était-ce bien un œil ?!? Se demandait-il sous ses yeux effarés. Un frisson inexprimable parcourut son corps, de cette infime espace, cet "œil" qui provoquait son effroi ne bougeait pas d'un millimètre, comme figé dans le temps, cette pupille qui ne dégageait pas une seule once d'humanité ne le quittait point du regard.


La température de la salle chuta. Il disposait de cartons de déménagement enchevêtrés les uns sur les autres en rangées de cinq au fond de la cave. Souffles retenus, la femme et ses enfants se cachèrent derrière ces cartons, Noudelle et Lucas à l'avant-dernière rangée, Kyala et Bere à la dernière. Ils se lovaient entre eux pour chercher le réconfort de l'autre, Kyala à plusieurs occasions jetait un œil aux petits escaliers et à la petite porte qui menait au jardin. L'œil demeurait fixe et sans vie, en face de Kroof qui le confrontait. L'intensité de la lumière présente s'affaiblissait à vue d'œil. Kyala serrait fort Bere en sanglots dans ses bras, la mère en nage ferma les yeux, retenant par sa main moite les geignements de son dernier fils au bord des larmes. Ils se tenaient tous dans l'attente, tétanisés.

...

Les ampoules éclatèrent ! Dans leurs cris stridents, ils furent plongés dans l'obscurité.


En une fraction de seconde, une bourrasque se propagea dans toute la pièce et emporta la porte bloquée, la porte arrachée s'écrasa à pleine vitesse contre la porte arrière provoquant un terrible choc.


Sa vision devenait floue, les oreilles sifflaient, la poussière qui s'introduisait en masse dans son palais aggravait sa respiration coupante. Avachie contre un mur, elle palpa l'air d'un mouvement, son frère se tenait toujours dans ses bras. Elle le remarqua, le poids de Bere paraissait plus lourd... La jeune femme balaya la salle des yeux à une vitesse qu'elle ne pouvait imaginer. Où était Lucas, où était maman, où était papa ? Son souffle se retint au hurlement qui surgit au loin de la cave ! Alors qu'elle vira la tête droit devant, un liquide transparent perla le long de son front.


Dans la cave, les ténèbres opaques. Ils restaient de marbre face à lumière du jour du jardin, scientifiquement inexplicable. Un autre phénomène paranormal lui terrorisa dans la seule chose qu'elle put percevoir : Dans l'agonie, son père semblait suspendu... Une... Chose... Lui saisissait à la gorge. Elle n'arrivait même pas à décrire ce qui se trouvait devant elle. Ça ??? Ce n'était absolument pas censé exister, cela n'avait aucun sens, de par la silhouette seule, elle savait qu'il y avait une dissonance avec la réalité.


Suspendu par le bras de la sombre créature, son père si courageux s'agitait sans défense, le regard apeuré, il suffoquait "Nou... Noude... Kyal..." Les mots étranglés par la main de la créature, un soudain craquement plongea la salle dans le silence. Le cou disloqué en arrière, les yeux de Kroof perdirent leurs couleurs, et son corps devint inerte.


Devant l'horreur... Des chaudes larmes voyagèrent sur le teint ébène foncé de la jeune fille tétanisée...


L'immense silhouette se tenait debout dans les ténèbres, avec le corps de son père dans la main. Le soleil éclaira davantage la cave. Kyala baissa lentement les yeux et couvrit sa main, l'expression mortifiée. Les habits de sa mère et de Lucas, au sol complètement chiffonné, la seule trace de ces deux derniers, telles les infos à la télévision. Par instinct, elle se releva dans son engourdissement avec Bere dans ses bras, et se précipita vers la sortie arrière, quittant le jardin et la maison en trombe !


Quelques minutes plus tard, dans les rues dévastées de Straw City, elle courait pour sa vie et celle de son seul frère qui lui restait.


Tout semblait lugubre dehors.


Entre les magasins, voitures et maisons entièrement délabrés, l'air mélangé à cette immonde odeur de fumée devenait presque irrespirable. Dans l'atmosphère dans laquelle elle courait, Kyala pensait parcourir un tombeau de milliers de personnes. Sans arrêter, elle se faufilait de rues en rues. Arrivée sur une longue avenue, la jeune adulte ralentit le rythme. Kyala anhélait, courir aussi longtemps n'était pas dans ses habitudes, en plus dans ses vêtements, son long short en jean noir et large t-shirt orange au motif noir, un habille qui lui gênait de temps à autre dans sa course. Cependant vu la situation, la question de se plaindre ne fut point envisageable. Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne reprit son souffle... La jeune adulte vérifia d'un léger coup d'œil derrière elle.

Rien.


Tout se brisa, en une seule après-midi. C'était l'Apocalypse, elle n'en doutait pas une moindre fois sur cela. Tellement invraisemblable, aussi fou que ça paraissait, si on la disait que c'était une invasion extraterrestre, elle le croirait.

...

À la réalisation, avec son petit frère dans les mains, elle s'effondra au sol en sanglots... Ce n'était pas un rêve, loin de là... Pourquoi fallait-il que ça arrive ainsi ? Si brutal... Si insensible... Alors c'était cela, le destin ??? Le flot de larmes ne cessait de couler pendant qu'elle geignait en silence. La plupart atteignirent le visage de son petit frère inconscient. Une autre larme éclata au sol, puis la jeune fille se retourna d'un mouvement brusque, vérifiant ses arrières une seconde fois.


Elle coulissa la tête vers la droite, il y avait les ténèbres qui recouvraient une ruelle. Elle détourna les yeux aussitôt, ce manque de lumière lui angoissait. Pour être sûr que son imagination ne lui jouait pas des tours, la jeune femme jeta à nouveau un coup d'œil. Rassurée un court instant qu'il n'y cachait aucune mauvaise surprise, ses yeux se mirent à frémir de manière incontrôlable. Voici des ténèbres, des fines pupilles de lynx au blanc d'œil mauve se distinguèrent, lui fixant droit dans les yeux. Alors, qu'elle voulut faire un pas en arrière, une soudaine bourrasque l'envoya râper le sol !

...

Flou complet...

Des instants après, une voix caverneuse vint secouer ses sens "Huuhhhh... Cette enfant a bien plus de ressources vitales que cette femme..." Désespérée, elle se releva en difficulté et se munit d'un bâton ramassé à la hâte, avec toute sa vulnérabilité, elle cria "Lâche-le !! Sale HORREUR !!"


La créature se révéla avec l'enfant endormi dans sa main, et la jeune femme la vit telle qu'elle paraissait.


Le corps de Kyala trémulait, celle-ci voulait paraître menaçante, la vie du seul proche qui lui restait était sur le point d'être éteinte d'une seconde à l'autre. De son bec immonde, la bête dit ces mots "L'essence vitale de celle-ci est pitoyable." Devant la queue de la créature qui languissait tel un cobra royal prêt à planter ses crocs vers l'enfant, Kyala se précipita sans réfléchir vers la bête, d'un hurlement de détresse, sa voix craquait "NON !! PAS LUI S'IL VOUS PLAÎT !!!" Kyala avisa la pupille de lynx de la bête se verrouiller sur elle. Et soudainement, un vent plus féroce que les derniers envoya valser le corps de la jeune femme, qui percuta avec violence la carrosserie d'une des voitures présentes !

Elle avait entendu un craquement dans son corps. Sonnée, elle suffoquait, incapable d'exprimer cette douleur ineffable. Puis, dans ce moment qui durait une éternité pour elle, la chute finit par plonger sa vue trouble dans les ténèbres.


***


Loin de la ville, les nuages couvraient le soleil tel un rempart donnant vue à un Kame House plus assombri que d'habitude. Par la fenêtre de la maison, le danger sur le sable de l'île alarma tellement les deux guerriers que Krillin en un mouvement chuchota à toute la salle "Baissez-vous !" Ils exécutèrent sans poser de questions. Le visage sous tension, Yamcha accroupi à ses côtés soliloqua d'un murmure "C'est absurde... Comment ont-ils découvert cet endroit ??!" Krillin restait silencieux, imprévus sur imprévus, dans ses battements de cœurs qui s'accéléraient, il saisit le t-shirt de son gi et expira un long soupir.


Une haute voix confiante surgit dehors "Oi, il doit sûrement avoir des personnes ici ? Vous ne voulez pas qu'on détruise la maison pour vérifier ?"

De son visage crispé et nerveux, Mutenroshi à plat ventre voyait Oolong avec Puarr submergé par la terreur, il y avait des personnes à l'étage, il espérait sincèrement que Bulma ait eu le réflexe de se cacher. Vers la fenêtre, Krillin lança un regard à Yamcha, ce dernier lui renvoya d'un air réticent. Dans ce silence, Krillin détacha ses yeux hésitants de lui, et chuchota "Je vais tenter une chose. S'il te plaît, est-ce que... Tu peux les retenir ici ?" Visage nerveux, l'homme à la cicatrice chuchota en retour "Qu'est-ce que tu mijote ?!" L'homme chauve répliqua "Je vais tenter de contacter Piccolo." Sous son regard surprit, Yamcha se demanda comment ça contacter Piccolo ? Il s'interrompit dans sa pensée et répondit d'un air sceptique "D'accord."

Puis se levant, il se dirigea vers la porte. Krillin se mit à fermer les yeux et à se concentrer, une veine apparu sur son front.


À la porte de Kame House, Yamcha se présenta devant le cauchemar. L'android au foulard orange, mains sur les hanches, posa son regard désinvolte sur lui et prit la parole "Finalement, je savais que les menaces marcheraient. Sachant qu'il n'est pas chez lui, réponds à une seule question : Est-ce que Sangoku est ici ?"

Aussitôt, une réponse sortit "Il doit sûrement s'entraîner autres parts, vu la menace que vous êtes, il se prépare à vous affronter." Une pointe de douleur s'immisça dans son cœur, pourquoi fallait-il que ce maudit jeu de ruse tombe sur lui ? Un sourire narquois se forma sur le visage de C-17, il constata "Ah bon ?? Vous lui aviez informé que nous le recherchions" Il tourna la tête vers l'autre cyborg en disant "Ils se cachent hein ? Ça voudrait dire qu'on serait tombé sur un Saiyan plus malin que les autres..." C-18 vissait ses yeux sur l'homme à la cicatrice d'un air indifférent sans le moindre mot.

Yamcha recula d'un pas devant la pression palpable du danger, essayant de rester de marbre bien qu'il en avait du mal. Ces deux individus possédaient une présence, ils avaient beau être calme, mais Yamcha lui-même pouvait le sentir, ils étaient littéralement habillés du mot "imprévisible".


Dans la maison, Krillin dans sa concentration ouvrit la bouche et par la pensée s'exprima

'Piccolo ! Piccolo !'


Loin de là dans les airs, Kami-Piccolo se stoppa dans sa course avec une légère surprise dans les yeux

'Krillin !? Cette télépathie-'


L'élève de Mutenroshi l'interrompit 'Je n'ai pas le temps de t'expliquer Piccolo, un énorme imprévu vient d'arriver ! Deux cyborgs sont présents et ce ne sont pas n'importe lesquelles, ce sont les deux que Cell recherchent !'


Piccolo s'étrangla d'un gémissement, il fit le lien "Non, ne me dites pas qu'ils se sont divisés par groupe de deux !??"


Une deuxième veine apparut sur le front de Krillin qui répondit 'Ils sont arrivés à trouver cet endroit... Oh NON ! Si la logique se tient, c'est que les autres se dirigent forcément à la Capsule Corps. J'espère que Tenshinhan et Chiaotzu arriveront à temps ! Les parents de Bulma sont voués à la mort avec ces cyborgs-là !!'


Kami-Piccolo laissa échapper un sombre soupir, puis répondit 'S'ils se croisent nez à nez avec l'ennemi, c'est la mort.'


Krillin opina d'un ton sépulcral

'Ouais. Maintenant... Comment on gère ces deux-là ici ??'


Un long silence le laissa en attente.

Puis, le namek fusionné s'exprima 'Je dois impérativement éliminer Cell avant qu'il ne mette la main sur eux. Je sais que je peux paraître pessimiste, mais les chances de survies que nous possédons sur l'issue de ce désastre sont pratiquement nulles. Si seulement tout ne s'était pas précipité aussi rapidement, j'aurais pu vous introduire à la Salle de l'Esprit et du Temps.'


Le visage de Krillin se dérida 'La Salle de l'Esprit et du Temps ?? Je vois... Dans ce cas... Bonne chance... Piccolo.' Suite à cette discussion, ils coupèrent la liaison.


À la plage de Kame House, les yeux sur le sable, l'homme à la cicatrice tenta une réflexion "Qu'est-ce qui vous forcent à tuer Goku ? Je ne comprends pas, il y a bien d'autres manières de s'amuser qu'à prendre la vie d'une personne, vous ne trouvez pas ?" Il ajouta en croisant C-17 du regard "Vous ne trouvez pas qu'au final, même si vous le faites pour vous-même, vous obéissez quand même aux ordres du Dr. Gero ?"

Android 18 fronça légèrement les sourcils, ce que disait l'homme à la cicatrice l'agaçait, mais d'une part, c'était vrai, elle ne pouvait le nier. Cependant, ce n'était pas ce que disait le visage de son frère. Le visage de C-17 s'assombrit, et il lâcha un ricanement nerveux "Apparemment toi, tu es le seul qui n'ait pas compris notre manière de penser... S'amuser, c'est ça qui compte." 

C-17 le fixa pendant un instant... Puis reprit la parole "Tiens, tu devrais le savoir, tu es de cette vie-là, pas vrai ?"


Yamcha frémissaient des sourcils, il ne savait pas s'il pouvait tenir plus longtemps, l'intention meurtrière de C-17 commençait à l'environner. Les sourcils de Yamcha s'agitèrent, puis il jeta un coup d'œil à la maison 'C'était quoi ça ?!? Qu'est-ce qui se passe à l'intérieur ??'

Puis, reprenant pied dans la conversation, il répliqua "De quoi vous voulez parler ?!" C-17 ferma les yeux avec condescendance "De mieux en mieux... Je dois mieux connaître ta vie que toi, au final. Dois-je te rafraîchir la mémoire ? Ce n'est pas un voleur et un pilleur qui va m'apprendre à m'amuser" Yamcha serra les dents et répliqua aussitôt "Vous vous trompez, car je ne suis plus la même personne. Par contre, vous, avec les personnalités humaines que vous avez, vous étiez peut-être humains avant, vous aviez des vies, je ne pense pas que votre créateur ait dû laisser vos mémoires intactes pour pouvoir vous transformer en de réels monstres"


Comme si un éclair venait de surprendre C-17 et C-18, ce fut le Cyborg 17 pour une fois qui éleva le ton "Qu'est-ce que ça peut te faire qu'il ait effacé nos mémoires ou pas ? La vie c'est maintenant, pas dans le passé, qu'il efface nos mémoires ou pas, on n'en a rien à battre, on ne vit pas sous le joug de ce déchet." Les yeux fixés au sol, C-18 restait figée sans dire un mot.

Yamcha sentit un léger avantage dans cette conversation par les diverses réactions de l'ennemi.


Il sentit sa confiance monter et voulut ouvrir une nouvelle fois la bouche, cependant, un bras se posa sur son épaule l'en empêchant. Les deux cyborgs posèrent leurs yeux sur la source de distraction. Avec quelques égratignures sur le visage et le t-shirt de son gi légèrement déchiré, Krillin se présenta devant eux en disant "Nous ne savons pas où est Goku mais si vous voulez un combat, je vais vous le donner." Yamcha l'épia étonné en pensant 'Comment...? Je ne l'ai même pas senti bouger...'

C-17 baissa la tête en fermant les yeux. Un ricanement sardonique s'échappa de la bouche du cyborg... Puis, d'un regard torve, il demanda d'un calme étrange "La folie, t'aurait-elle attrapé ?" Le concerné demeura silencieux, et le cyborg au foulard ajouta "Vegeta ne ferait qu'une bouchée de toi..." En voyant le regard déterminé de son potentiel adversaire, il soupira puis se résolut "Comme tu voudras, un petit "échauffement" avant le gros poisson." De ses yeux remplis de surprise, Yamcha fixait Krillin sans un mot, son ami lui lança un dernier regard portant un sourire presque d'adieu. Yamcha le vit décoller du sol, ce dernier leur dit "Il doit y avoir des îles près d'ici, suivez-moi." Les trois, dans les airs, partirent de l'île à toute vitesse !


...

Soleil dégagé sur le visage obombré par ses cheveux, Yamcha demeurait en coi.

Soudainement, tous le monde se précipitèrent dehors, Mutenroshi avait une sueur sur le front de son visage, il n'en croyait pas ses yeux, son élève s'était mis en danger pour eux...

Oolong sur le coup tremblait des mains, autant dans la peur que Puar qui sollicitait le regard de son meilleur ami qui n'avait bougé d'un poil. À l'intérieur de la maison à l'étage, Bulma s'affaissa au sol, dos au mur à côté de la fenêtre les yeux écarquillés, elle avait vu la scène. D'un mouvement lent, elle agrippa son habit d'une poignantes mains fermes, avec son visage crispé et décomposé. Elle pantelait le visage rougis au côté de Chichi qui demeurait inconsciente dans son lit.


Dehors, un n'entendait plus le monde autour de lui, il se trouvait désormais seul dans son for intérieur. Il réalisait à quel point sans Goku ils étaient impuissants. Peut-être que finalement Gohan avait raison. Ils s'en étaient tellement sortis de justesse dans leurs expériences passées, mais ici, avec tous les aléas contre eux, Yamcha pouvait réellement sentir la fin. Il devait essayer ? Au moins assister Krillin dans son combat. Alors que Yamcha fit un pas en avant, une vision de l'aura meurtrière des Cyborgs lui foudroya d'effroi. Ce dernier laissa échapper un rire désemparé et s'effondra sur l'arrière. Avec la vision d'ensemble de tous les ennemis présents, il fut convaincu : Ils sont tout simplement Invincibles.


***


Dans le ciel, à une altitude élevée, deux autres machines volaient à toute allure. La seule conversation présente fut celle des bourrasques que provoquaient leurs vitesses de déplacements.

Avec sa vue bien plus perçante que celle d'un aigle, C-13 avisa de l'agitation d'une forêt lointaine. En un fin sourire mesquin, il ouvrit la bouche "Je peux pas m'en empêcher de fouiner, on va vérifier là-bas" Et ils baissèrent en altitude. Quelques secondes plus tard, ils atteignirent la terre ferme. En vérifiant les alentours, C-13 lambinait, se laissant guider par sa curiosité, il se sépara de son compagnon dans cette vaste forêt.


C-16, lui, restait fixe tel un rocher. Il coulissa la tête d'une lente allure, remarquant les choses qui l'entouraient : un cerisier et d'autres arbres en bons états, il y avait un fleuve aux nuances rosées, l'Android aperçut des fleurs roses dedans. Au moment suivant, un bébé sanglier s'approcha près du fleuve pour se ressourcer. C-16 l'observait, le bébé sanglier semblait se délecter. La machine vint s'asseoir près d'un rocher se rapprochant du fleuve pour le scruter de plus près. L'animal finit de boire et s'approcha vers l'inconnu sans crainte, commençant à le renifler. Par réflexe, il posa lentement sa main sur le bébé et le caressa. Puis, quelques instants plus tard, après avoir fait connaissance avec le bébé sanglier, l'animal partit dans la forêt. Le voyant s'éloigner, C-16 se leva et un sourire placide se forma sur le visage de la machine. Il se dirigea près d'un arbre et le toucha, soudain, une noisette vint tomber à ses pieds. Il baissa petit à petit la tête et ramassa la noisette. Soudainement, un écureuil se posa sur son épaule, les yeux du géant se tournèrent vers lui. Puis, il lui tendit la noisette que ce dernier commença à déguster.


Pendant que l'écureuil sur son épaule continuait à manger d'autres noisettes que ce dernier lui servait, C-16 découvrait la forêt qu'il semblait bien apprécier. Un silence paisible régnait dans ce lieu, d'un réflexe, il tendit son bras confiant.

Quelques instants après, un oiseau avec précaution se posa sur son poignet. Soudainement, il entendit du mouvement vers sa droite, la machine se retourna et vit deux sangliers foncer vers lui ! L'oiseau par peur se mit sur l'épaule libre du géant, les sangliers persistaient la charge vers la machine, C-16 s'accroupit et stoppa avec ses deux mains les sangliers à présent devant lui. D'un tour de regards vers chacun d'eux, il les cajola. C'était surprenant, ces deux animaux sauvages presque déchaînés se calmèrent devant la main pacifique et affective du géant.


Derrière un arbre, quelqu'un se cachait. À la vue de ce spectacle, il était captivé et en quelque sorte admiratif.

Les yeux du cyborg se tournèrent vers la droite et la petite silhouette se cacha complètement derrière l'arbre.

L'oiseau qui se trouvait sur l'épaule de C-16 partit derrière l'arbre, rejoindre la personne.

Petit à petit quelqu'un se révéla. C'était Gohan. L'hybride hésita... Puis prit la parole "Bonjour monsieur, c'était... Incroyable !" C-16 l'observa sans un mot, et se leva. Sourire innocent sur son visage, Gohan continua "Vous avez l'air d'être habitué ici, je n'ai pas pu calmer ces deux sangliers par moi-même." C-16 demanda d'un ton ferme "Êtes-vous Sangohan, fils de Sangoku ?" Prit au dépourvu, le garçon se figea. Aucune réponse, tout ça au milieu d'un silence glacial de quelques secondes.


Il n'arrivait pas à sentir son énergie, c'était sûrement un Android, le jeune garçon n'avait plus le choix, il fallait qu'il risque. Il le regarda dans les yeux et demanda "Vous en voulez à la vie de mon père ?" L'Android répondit d'un ton ferme "Affirmatif. Ma tâche est d'éliminer Sangoku." Adossé contre l'arbre, le petit baissa la tête, visage obombré par ses cheveux, d'un murmure, il sortit "Il... Il n'est..." Il grinça des dents, essayant de retenir les larmes de couler, puis déclara "Mon père est mort."


À la réponse, la machine pour la première fois eut une réaction bien plus vivante que les précédentes, la surprise dans les yeux, il demeura silencieux. Le géant se leva, puis se dirigea vers deux petits rochers côte à côte, et s'assit sur celui de droite, dos à Gohan tout en silence.

Gohan hésita, et ce dernier se mit à marcher doucement vers le géant. L'enfant s'assit sur le rocher à gauche.

Côte à côte, le silence régnait. Étonnamment, la voix grave de l'Android se manifesta "N'éprouvez-vous pas de la colère ?" Tête baissée, l'enfant avec la bouche entrouverte répondit "Pourquoi ??" Ses yeux fatigués se relevèrent au ciel et il termina "Vous n'y êtes pour rien, c'est à cause de celui qui vous a créé que vous êtes comme ça." À ces mots, l'Android répondit "Vous êtes une personne bien étrange." Cette réponse fit ricaner l'hybride, puis celui-ci répliqua "Je ne sais même plus si au final je suis réellement bizarre, j'ai vu plein de trucs bizarres, mais je dois l'être, c'est sûr." Gohan posa les yeux sur le géant "Mais vous, même si vous paraissiez différent, je suis sûre que vous êtes humain."


L'Android éprouvait de l'intérêt, attentif, il dit "J'ai été fait à partir d'aucune base humaine, qu'est-ce ce qui vous fait dire ça ?" Gohan inspira un grand coup. Comment dire cela... Il se gratta les cheveux en cogitant, puis lui donna une réponse "J'ai vu beaucoup d'émotions dans vos yeux, contrairement aux monstres que mes amis ont décrits, vous n'en avez pas l'air d'en être un" Puis, l'enfant inspira un grand coup. Celui-ci commença à observer l'Android, et le demanda "Comment vous vous sentez ici ?" C-16 qui avait encore l'écureuil sur son épaule et les deux sangliers à ses pieds, sourit en disant "En dehors de mon but, j'ai été créé pour ça. Je me sens bien ici, je pourrais y rester définitivement. Chérir la nature est en moi."


Cette réponse surprit Gohan, jamais un jour, il pensait rencontrer quelqu'un qui avait le même intérêt pour la nature que lui. Il allait à nouveau prendre la parole, cependant le géant au regard désormais sérieux l'interrompit "L'Android 13, mon compagnon, il arrive, tu devrais t'en aller." Gohan prit de court, se leva dans la pagaille et chercha à se cacher ! L'Android 16 l'interpella "Sangohan vois-tu l'arbre à ta gauche ?" Le garçon se retourna et avisa un arbre, le trou au milieu du tronc était un peu plus spacieux que les autres, il comprit, mais avant, il posa à nouveau ses yeux sur l'Android, puis dit "Est-ce que... Vous pouvez lui mentir à propos de mon père ??" L'Android opina de la tête dans l'étonnement complet de Gohan qui ne perdit de temps et s'infiltra dans le tronc d'arbre.


C-13 qui revenait avec l'expression agacée s'exprima "Pff... y a rien de bon ici, en dirait bien que mon instinct m'a mené vers de la merde ! On se perd tellement facilement dans cette forêt, peut-être que..." Le visage de la machine à la casquette s'assombrit "Je devrais y mettre un peu de piment ici..." En entendant cela, C-16 vira la tête vers son compagnon. C-13 n'ayant pas remarqué le regard alertant de son camarade, s'exclama soudainement "C-16 on se barre d'ici ! On file à Capsule Corps !" Et les deux quittèrent la forêt à toute vitesse !


***


À une autre extrémité de la sphère, dans le ciel, vers des endroits rocheux, Salshifi perçut une silhouette familière, posé sur l'un d'entre eux, baissant d'altitude, il se posa derrière la personne qui n'était d'autre que son père, mais celui-ci était étrangement transformé.

Sourcils froncés, marqué par l'incertitude, il le scruta de bas en haut, avec sa gorge sèche, il bégaya "V-Vegeta-san est-ce que c'est réellement toi ?" Dos tourné, aucune réponse ne sortait du saiyan. Quelques instants plus tard, Vegeta d'un ton autoritaire lâcha "Pourquoi me le demandes-tu ?" Il continua d'un ton étrangement plus calme "Pourquoi ne t'entraînes-tu pas au lieu de me coller aux basques ?" Le jeune adulte hésita puis répondit "Je suis venu... M'entraîner avec toi." Vegeta soupira d'un ton condescendant "Hmph." Ce qui amena au garçon du futur à dévier le regard. Pourquoi était-ce si difficile d'établir un contact avec lui ?? Cela lui prenait une immense force rien que pour ouvrir sa bouche et lui adresser la parole.


Soudainement, Salshifi sursauta par la voix de son père "Ne vois-tu pas ?" Le jeune dans la confusion ne saisissait guère. Le saiyan doré ricana. Alors que son père pouffait de rire avec sa pointe d'arrogance, le garçon demeurait dans l'hésitation. Le saiyan au sang pur le réveilla de son indécision "Tu es intrigué, n'est-ce pas ? Essaye de m'affronter, tu le verras toi-même. D'ailleurs, tu me feras un bon échauffement." Il ajouta "Mets-toi à pleine puissance."

Salshifi hésita, mais finalement sa posture devint tendue, il contracta tous les muscles de son corps, et d'un cri de rage la forme dorée étincela de tout éclat ! Le vent impétueux produit par l'énergie du garçon faseyait les cheveux de son adversaire confiant en arrière.

Bras croisés, Vegeta lui confronta "Approche."


En un instant, la lame du garçon se retrouva devant le visage du super saiyan prête à le trancher. À l'impact, comme si le monde se ralentissait autour de lui, Salshifi dans le choc perçut la lame de son épée brisée en deux contre l'avant-bras de son père ! Salshifi grinça des dents et essaya de répliquer avec un coup de pied circulaire à la tête ! Vegeta recula d'un pas, évitant aisément l'attaque, voyant de sa vision panoramique le poing chargé de ki qui suivait, il se décala vers la droite avec élégance ! Salshifi s'apprêtait à exécuter un autre assaut au visage, subitement un poids énorme lui cogna profondément dans l'estomac ! Souffle coupé, le coude de son adversaire se trouvait presque enfoncé dans son abdomen. Vegeta retira son coude et Salshifi s'affaissa à genoux, perdant la lueur de ses cheveux dorés.


Pendant que le garçon haletait de douleur, Vegeta lui demanda "Que ressentais-tu ?"

L'hybride mâcha les mots "Comment ça ?" Le saiyan à l'origine de la question répéta avec agacement "Que ressentais-tu dans cette forme ?!"

Il réfléchit. Et répondit "De la colère." Vegeta expliqua "Tu l'as enfin remarqué, lorsque nous nous transformons en super saiyan notre férocité s'accroît. Cette forme n'est pas juste un surplus de puissance, la colère et la rage qui s'y enferme est à contrôler" Comme s'il venait d'avoir une révélation en le fixant, Salshifi se releva de la douleur "Ce que tu veux dire c'est que tu as maîtrisé le super saiyan ???" Un rictus hautain se dessina sur le visage de son père qui le laissa sans réponse.


***



Trois personnes se posèrent simultanément sur la terre ferme d'une île. L'android 18 se dépoussiéra de son air ennuyée. Bras sur les hanches, C-17 se résolut "Bon j'y vais, faire gagner du temps à tes amis te sera inutile, ce combat va durer qu'un instant." Krillin restait figé les yeux concentrés, son corps transpirait étrangement. C-18 saisit la parole "Sangoku est un trésor si précieux à cacher, au point de sacrifier sa vie ?" Elle croisa le regard de Krillin en lui déclarant "Ce n'est pas de la loyauté, mais de la naïveté." C-17 vissa son regard glacial sur l'homme "Je te sens bien calme, pour quelqu'un qui est voué à la mort."


Une sueur tomba du front du concerné, et vint s'écraser au sol verdoyant de l'île. Le guerrier à la tête rasée arracha les manches de son gi, puis leva ses bras tendus en forme de X. Un étrange mouvement qui ne manqua d'attirer l'attention des deux terreurs présentes. En le confrontant du regard, le guerrier demeura ferme sur sa dernière pensée 'Ils verront !'


À SUIVRE

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