"Pas comme les autres..."

Chapitre 1 : Les paroles d'une mère

Chapitre final

3046 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/06/2018 00:23

- Nous t' aimons, Aiko. Nous t'aimons plus que tout au monde, ton père et moi, c'est pourquoi tu portes ce nom. Ne l'oublie pas Aiko ! Ne nous oublie pas !

 
 

 

-Centre d’expérimentation des disclonius-

J'ai mal, tellement mal ! Pourquoi ne le comprennent-ils pas ? Je les déteste ! Pourquoi suis-je toujours ligotée dans cette salle, nue en plus, à me faire torturer ?? Je les hais, je les hais tous ! Et lui derrière sa stupide vitre de verre, dans son beau costard ! Je LE hais ! Il faut que ça s'arrête, je vous en supplie, je n'en peux plus.... Les tuer... Non, non ! Ne pas sombrer dans la folie ne pas recommencer ce carnage ! A l'aide...snif.... que quelqu'un vienne m'aider ça fait si mal... Par pitié ! Personne ne viendra ! Papa ! Non il ne viendra pas. Il t'a quitté maman et toi. C'est un lâche. TU le déteste ! Maman, au secours, je t'en supplie ! Qu'est-ce-que tu racontes ? Personne ne viendra, ni elle ni papa. Tu es seule à tout jamais. Je souffre, je suis fatiguée de me défendre, de leur montrer mes capacités à ces humains. Pourquoi ? Pourquoi s'acharne-t-il sur moi depuis si longtemps ? Je voudrais juste que tous s'arrête. Mais ce n'ai pas possible, les humains sont infâmes, ils ne méritent que la mort ! Oui c'est ça ils doivent mourir, tous ! Personne ne me viendra en aide, personne. C'est la vérité. Alors il faut qu'ils souffrent eux aussi. Il faut qu'ils sachent ce que ressente les personnes comme moi, les disclonius comme ils nous appellent. Ils ne méritent même pas de vivre !!!!! Si, maman ! Maman mérite de vivre ! A bon ? Vraiment ? Tu veux que je te rappelle comment tu l'as .... - Tais-toi ! Tu ne comprends rien ! Je m'appelle Aiko, je m'appelle Aiko, je m'appelle Aiko et mes parents m'aime !!! Ils sont morts Aiko, tous les deux ! Arrête de toujours résister, rejoins-moi, rejoins ta haine, ton dégoût, ta vengeance ! Non, jamais ! Je veux juste que l'on me laisse tranquille, je veux juste être une humaine comme les autres... J'aurais voulue avoir une vie normal, ils ne peuvent donc pas le comprendre ?! Ils me voient comme une criminelle, mais c'est de leurs fautes si cela s'est produit, c'est à cause de leurs discriminations ! C'est si cruel ! Peut-être que tu as raison finalement. Peut-être que je devrais juste me laisser aller pour une fois, juste pour une fois. Oui c'est ça, tu comprend enfin. Laisse-moi te guider comme la dernière fois, laisse moi prendre le contrôle de ton corps à tous jamais... Nous combattrons ensemble maintenant jusqu'à la mort contre ces vermines qui ne nous arrivent même pas à la cheville !

 

-10 ans plus tôt-

Assise sur les marches du perron de ma maison, j'attend. Les jambes repliés, la tête sur les genoux, je regarde maman, elle est en train d'étendre le linge. Les longs draps volent au gré du vent, laissant derrière eux une douce odeur de lessive. Parfois elle tourne sa tête vers moi et me donne son plus beau sourire, son sourire de maman. Je vis ici, avec elle. Je n'ai pas de papa, il est mort peu de temps après ma naissance et maman n'en parle jamais. Nous vivons dans un village isoler du reste du monde, il y a très peu d'habitants. Je n'ai aucun amis et ne vais jamais à l'école. Je travaille à la maison, maman dit que c'est mieux, que cela évite les discriminations. En utilisant ce mot, elle veut parler de ma différence avec les autres. Le fait est que j'ai des cheveux rose, et mes yeux ont une couleur se rapprochant du rouge. Mais ce n'est pas ça le pire. Sur ma tête, deux petites cornes ont poussé. C'est pourquoi je dois toujours porter un bonnet les rares fois où maman m'autorise à sortir.

- Aiko ? Aiko ! Je te parle !

Je sursaute et aperçois maman qui commence à être agacer que je ne lui réponde pas.

- Oui ?

- J'étais entrain de te dire que j'allais faire quelques courses, je n'en ai pas pour très longtemps. Tu seras sage et tu ne sortiras pas jusqu'à ce que je revienne c'est clair ?

- Oui.... J'ai vu des enfants, tout à l'heure, aller jouer au parc, je ne peux même pas venir avec eux ?

Cette phrase est risquée, je le sais car je n'ai jamais le droit de quitter la maison sans elle (et encore). J'aimerais tellement être comme ces enfants... Ne pas avoir ces fichues cornes, avoir des amies, aller à l'école comme tous le monde.... Ma mère soupire :

- Tu connais déjà la réponse non ? Tu ne peux pas sortir ! Et puis... avec la fièvre que tu as eu la semaine dernière, mieux vaut que tu restes à la maison.

Je baisse la tête, après un nouveau soupire elle renchérie :

- Ma chérie, tu sais bien que je ne fais pas ça pour t'embêter, hein ? C'est juste que.... les autres enfants pourraient mal réagir en voyant tes cornes, tes cheveux...... Tu n'ai pas comme les autres Aiko, il faut que tu le comprennes ! Mais qui sais, peut être qu'un jour tous s'arrangera !

Elle dit toujours ça, que tous va s'arranger, mais rien ne se passe à chaque fois. Elle se trompe peut-être ? Si ça se trouve les enfants m'aimeraient comme je suis, non ? Après qu'elle m'est embrassée sur la joue puis envoyée un sourire triste, j'attend de la voir s’éloigner avec sa voiture puis avance jusqu'au portail. Il est fermé, j'aurais dû m'en douter. J'escalade alors la grille avec mes petites mains puis arriver en haut, je saute de l'autre côté. L’atterrissage est brutale : ma cheville me fait extrêmement mal, je suis tomber dessus.

- Ouaaaah, le saut que t'as fait, c'était énorme ! Ça va ? Tu t'es fait mal ?

Je me retourne et aperçois un petit garçon brun, accompagné d'une fille à tresse tenant une peluche lapin dans ses bras. Un silence s'impose, je ne sais pas quoi répondre, c'est la première fois que je parle à quelqu'un de mon âge !

- T'es muette ou quoi ? répète le garçon en fronçant les sourcils.

- Laisse-là, dit cette fois la fille d'un air moqueur, tu vois bien qu'elle ne veut pas te parler ! Bon, sinon moi c'est Aneko, mais appelle-moi plutôt Ane ! Et lui c'est Hide, mon petit-frère,un peu débi....

- Et toi ? C'est quoi ton nom ? demande précipitamment Hide, en coupant la parole à sa soeur.

- Euh...Aiko.....

- Bah tu vois c'était pas compliqué !

- Doucement Hide ! Tu vois bien qu'elle a mal à sa cheville, la bouscule pas !

C'est vrai que ça fait mal, je la sens commencer à enfler sous mes mains.

- Vient, on habite juste à côté ! Nos parents pourront te soigner, dis Ane en m'aidant à me relever.

Ane et Hide m'accompagnèrent jusqu'à chez eux, leur père me banda ma cheville. Ils étaient hyper sympa avec moi et ne me posèrent aucune question sur mes yeux ou en core mon bonnet ! Puis ils me raccompagnèrent chez moi où m'attendait maman, les bras croisés, le visage crispé. Ane et Hide me firent un dernier signe de la main puis rentrèrent chez eux. Je passa un sale quart d'heure avec maman qui m'enferma dans ma chambre en punition. Pourtant, je n'avais jamais était aussi heureuse : je venais de me faire deux amis, mes premiers amis !

 

 

Maman me brosse mes cheveux, elle n'a plus l'air en colère pour ce qui c'est passé la semaine dernière. J'ai dû resté une semaine cloîtré dans la maison, sans même aller dans le jardin une seule fois. Du fait si ce n'est plus elle qui est en colère, c'est moi. Elle pose la brosse sur l'évier, puis me serre dans ses bras avant que je ne la repousse. Elle me regarde, étonné, puis dit :

- Je pars travailler, je serais de retour pour manger ce midi, d'accord ? Et arrête de faire la tête ! Tu sais que c'est toi qui est en tort !

- Peut-être.... Mais..... C'est toi qui te trompe ! Hide et Aneko ont été gentil avec moi !

- Ah bon ? Ils on vu tes cornes, dis-moi ? me rétorque-telle.

Je ne peut pas répondre, elle le sait ils n'ont pas vu mes cornes, et alors ? Ils le prendraient sûrement bien ! Un bruit me tire de mes pensées, la porte vient de claquer. Puis un autre attire mon attention, le bruit d'un moteur : c'est bon, elle est partie ! Hide et Aneko doivent sûrement m'attendre : on s'était dis que l'on se rejoindrait au parc la semaine d'après notre rencontre ! Je me dirige vers la fenêtre du salon, l'ouvre et y passe. Puis fait de même pour la grille, s'en me faire mal pour cette fois. Je cours jusqu'au parc où j'entend des voix, je ralentis et aperçois alors Hide et Aneko entrain de jouer avec d'autres enfants, ils doivent être une dizaine. Puis soudain un garçon m'attrape par le bras et m'emmène vers le groupe en criant :

- Et regarder voilà le fantôme du village !

- Ouais t'as trouvé la fille qui ne sort jamais de chez elle !

- C'est sûrement parce qu'elle préfère rester dans les jupons de sa môman ! renchérit encore un autre garçon.

Des rires éclates de partout autour de moi. Je ne sais pas quoi répondre, pourquoi me parle-t-il comme ça ? Ane me remarque et me lance un sourire timide, mais pourquoi ne m'aide-t-elle pas ? Et Hide, pourquoi évite-il soigneusement de croiser mon regard ?

- Hé t'as froid ou quoi ? On est en été et tu portes quand même un bonnet ? T'es vraiment bizarre comme fille !

- Ouais vas-y enlève-lui ! On veut voir ce qu'il y a là-dessous ! lance une fille blonde.

- Non, non attendez, ne l'enlevez pas ! dis-je en me débattant de toute mes forces.

- Et mais c'est qu'elle a de la force en plus !

Un autre garçon vient me bloquer mes bras dans mon dos afin que la fille blonde puisse s'approcher, et d'un geste brusque ôter mon bonnet. Un silence plane pendant quelques secondes, ce qui paraît être une éternité pour moi. Puis le garçon qui m'avait attrapé par derrière lance en se moquant :

- En fait je me suis trompé... C'est pas un fantôme mais un monstre !!!

- AAAAH !!! Dégoutant ! lance en coeur plusieurs filles avant de s'éloigner le plus loin possible de moi.

- Vous ne comprenez pas, je suis comme vous ! Hide, Aneko, dite-le-leur ! Vous le savez !

Mais Aneko m'ignorait totalement, et, comme les autres filles, elle s'était éloigner avec une grimace de dégoût sur son visage. Quant à Hide, il me regardait avec un mélange de peur et de gène puis finalement il lança:

- N'importe quoi ! Elle invente ! Ma soeur et moi ne pouvont pas être amis avec une chose pareille !

- Oui c'est vrai, elle ment ! Vous l'avez bien entendu, elle a dit qu'elle était comme nous en plus ! C'est qu'une menteuse !

- Ouais, elle mérite une punition pour nous avoir menti et pour avoir fait peur aux filles ! cria un garçon.

Je sens alors un violent coup atteindre mon ventre, puis mes bras, mes jambes. Je me recroqueville d'instinct sur mon même, à terre, les jambes repliés sous mon ventre, mes mains protégeant ma nuque. Ils continuent de me frapper, même Hide ! Et Ane qui ne dit toujours rien ! Ils m'ont trahis ! Je les déteste ! Je HAIS tous ces enfants ! Ce n'ai pas moi le vrai monstre, c'est eux. J'ai mal, je souffre, maman avait raison en m'ordonnant de ne jamais sortir. Elle avait raison. Je pleure, je souffre, je sens une haine profonde me submerger. Les coups continuent à fuser de partout. Arrêtez ! J'ai mal. Stop ! Ça suffit, je vous en supplie, arrêter ! J'entend leurs rirent pendant qu'ils me tapent, toujours plus fort. Tue. Quoi ? Tue-les Aiko, tu les tous ! Ils ne méritent que ça ! Une voix bourdonne dans ma tête. Qu'est-ce-que c'est ?? Toi, Aiko, c'est toi, ou plutôt ta haine. Laisse-toi aller, cesse de croire que tu peux encore être humaine ! Tu as vu ce que c'est, l'humanité ? TUE AIKO, TUE !

Un silence. Je ne sens plus les coups. Je pleure, je tremble, ils ont enfin arrêter ? Un liquide chaud me chatouille les jambes. Je regarde, c'est du sang. Mon sang ?! Non, je ne sens pas de blessure si profonde que ça. Je me relève et vois les enfants. Ou plutôt, ce qui fût un jour des enfants. Des bras, des têtes éparpillées en tous sens. Je commence à avancer sans vraiment comprendre puis bute dans quelque chose. La tête de Hide gise à mes pieds, les yeux exorbités, la bouche grande ouverte dans un rictus de terreur. Affolée, je pars en courant vers ma maison. Je les ai tué?! C'est impossible! Je ne comprend pas. Comment, comment ai-je fais ? C'est comme si d'immense bras étaient sortis de moi et les avaient tranchés! Puis, soudain, une voix m'arrête.

- Tout va bien, Aiko ?

C'est le père d' Hide et Aneko. Que fait-il ici ? Il ne doit pas savoir ! D'autres parents l'entoure, environ une vingtaine.

- Aiko ?! On a entendu des cris puis plus rien ! Est-ce-que tu sais où sont les enf.... Mais que... Bon Dieu tu es tachés de sang !

Ils me regardent tous. Ils regardent mes vêtements dégoulinant de sang puis mes cornes. Ils ne comprennent pas. Ils ne doivent pas comprendrent. Je ne suis pas un monstre mais il me regarde déjà comme si j'en étais un. Non, non ils doivent mourir. Ils ne doivent pas savoir, ils ne doivent pas..... Les corps se déchirent en une fraction de seconde, des têtes volent, certains n'ont même pas le temps de crier. Les corps tombent un à un. La terre s'abreuve de cette rivière de sang causé par une petite fille. Puis une voix retentit dans l'hombre de ce jour :

- Aiko !!!! Stop, c'est finie je suis là !

- Ma... Maman ?

- Pardon Aiko, pardon c'est de ma faute ! Tu ne pouvais pas comprendre ce que tu risquais en sortant toute seule ! dis-t-elle en me serrant de toute ses forces dans ses bras.

Pourquoi est-elle là ? Et moi ? J'ai.... du mal à me souvenir..... Mes pensées se troublent...

- Qu'est-ce-que j'ai fait ?

Mes larmes coulent à flot. Je réalise seulement la situation.

- Ma chérie, je suis désolée, si désolée ! Je voulais te protéger d'eux et de toi-même, mais j'ai échoué ! C'est vrai tu n'es pas comme nous..... mais même avec ce que tu as fait...... tu sais les humains ne valent pas beaucoup mieux que les êtres comme toi, ils sont peut-être même pire. C'est injuste, je sais, que ce destin soit tombé sur toi. Je sais aussi que tu as du souffrir pour en arriver là.... Retiens juste Aiko, que ce n'est pas de ta faute, c'est la faute de ce monde.

Maman me serre toujours dans ses bras, je remarque qu' elle pâlie de plus en plus, je m'écarte d'elle et aperçois alors un trou dans son ventre, et le sang qui s'en déverse. Je panique, je n'ai même pas senti que je la transperçais..... Elle va mourir par ma faute !

- Maman il faut te soigner, vite ! Il faut...

Mes larmes se mêlent au sang que s'incruste dans la moindre parti de mon corps.

- Non Aiko, c'est trop tard.....

Nous pleurons toutes les deux. Je ne sais pas quoi faire, je suis perdue.... Réunissant ses dernières forces, elle réussit à articuler :

- Nous t' aimons, Aiko. Nous t'aimons plus que tout au monde, ton père et moi, c'est pourquoi tu portes ce nom. Ne l'oublie pas Aiko ! Ne nous oublie pas !

Ses derniers mots sont ponctués de soubresauts causés par ses pleurs et par la douleur. Son corps s'écroule ensuite devant moi, rejoignant la vingtaine d'autres cadavres qui recouvrent la place. Je m'accroupi à côté d'elle et lui caresse ses cheveux en murmurant inlassablement " pardon " au creux de son oreille. Je ne sais pas combien de temps je reste comme cela. Je sais juste que la nuit commencée à tomber lorsque des hommes habillés comme des policiers et armés jusqu'au dents sont venus me chercher et m'ont emmenés dans un lieu sombre. Je les ai entendu parler d'un centre d’expérimentation pour disclonius pendant qu'il m'arrachait du corps de ma mère pour me ligotait. Disclonius. Ce nom me fait froid dans le dos. Je n'ai que quatre ans et je sais que je suis condamnée à souffrir jusqu'à ma mort. J'essaierais tout de même de ne pas sombrer dans la folie comme ce jour, quoi que l'on me fasse ! Je ne veux pas devenir réellement ce monstre assoiffé de sang que tous le monde croit que je suis. Je ne veux certainement pas leur donner raison! Il ne faut pas que je m'oublie, ni que j'oublie maman. Je résisterais de toute mes forces...mais....pour combien de temps ?

 

 

 

 

Petit message de l'auteure :P

Tout d'abord, merci beaucoup d'avoir lu ma fanfic ( qui est ma toute première pour vous avouer ). J'espère que cela vous aura quand même plus !! Elfen Lied est un manga que j'aime beaucoup, c'est pourquoi je tenais absolument à faire une fanfic dessus :) N'hésiter surtout pas à laisser un com' pour que je sache ce que vous en avez pensé ! J'espère aussi ne pas avoir fais trop de fautes d'orthographe !

Merci encore, et bonne semaine à tous ! :D

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