Une nouvelle vie

Chapitre 1 : Une nouvelle éprovante

4368 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:44

   Comment je m’étais retrouvée à tourner dans ces ruelles sombres, à une heure pareille, je n’en avais aucune idée. Mon visage était encore baigné de larmes, cela ne devait donc pas faire si longtemps que j’étais partie. Pourquoi, mais pourquoi m’a-t-elle fait ceci ? C’est une question de respect ! Que ce soit envers moi, envers elle ou envers papa ; cela ne faisait même pas deux mois qu’il était décédé ! Pourquoi se remarier maintenant ? Dans quelques mois, cela ne m’aurait pas dérangé. Mais avec quelqu’un d’autre. Pas lui ! Pas ce beauf de John. Sa voix résonnait encore dans ma tête :

«  Zoey ! Nous avons une grande nouvelle : ta mère et moi allons-nous marier. »

  Mais ce n’est pas tant cela qui me mis un coup. C’est ce que rajouta ma mère :

«  Nous allons former une vraie famille maintenant, puisque John vient s’installer avec nous. » 

Ce sur quoi, je ravalai les larmes qui commençaient à me brouiller la vue, tournai les talons, claquai la porte suffisamment fort pour que tout le monde sache que j’étais partie puis laissais libre court à ma fureur.

       Maintenant, mes jambes me faisaient mal, j’avais l’impression d’avoir couru un marathon. Mon ventre faisait un bruit à réveiller les morts et si je ne trouvais pas rapidement un endroit où aller, on risquait fort de me retrouver congelée demain matin. Après tout, on ne frôlait que les moins dix degrés ! Quoi qu’il en soit, il était hors de question que je retourne à la maison tant que l’autre abruti serait là !

Tout en pensant aux tristes perspectives qui m’attendaient et à la joie que me procurerait un bon hôtel, je me cognai, non pas dans un réverbère comme je le cru d’abord, mais dans un homme. Je m’apprêtais à m’excuser et à continuer ma route quand il dit, d’une voix chaude, grave et terriblement séduisante :

«  Zoey Redbird, ce n’est pas un endroit pour une jeune fille de ton rang ! »

        De mon rang ? Que voulait-il dire par là ? Pendant qu’un tas de questions se bousculaient dans mon cerveau, il s’agenouilla, me regarda avec un infini respect et baissa la tête comme si mon simple regard relevait du divin. Je pense que cet homme dont j’ignorais tout (visiblement, ce n‘étais pas réciproque !!!) avait dû sentir ma gène, car il se releva sans plus de cérémonie. Non sans un certain respect. Ce qui déclencha une nouvelle vague d’interrogation dans ma petite boite crânienne. Il est, certes vrai, que je me suis déjà fait draguer de manière douteuse, mais Heath avait toujours été là pour me protéger. Là, j’étais seule et mon angoisse devait se sentir à des kilomètres à la ronde. Mais que me voulait ce type? La question qui me brulait les lèvres sortit avec une telle spontanéité que je me surpris moi-même !

« Qui suis-je pour toi ? J’ai l’impression que tu le prends pour ta déesse ou je ne sais quoi d’autre !

Mais c’est ce que tu es ! Certes pas une déesse, mais tu revêts de l’importance à nos yeux, nous ton peuple, les vampires. Tu es notre future grande prétresse !

-Quoi ? Non, non, non ce n’est pas possible ! Je ne suis pas un vampire, je le saurais sinon !

-Si je suis là aujourd’hui, c’est justement pour activer ta Transformation. Ce ne sera pas sans danger, et il y a des chances pour que tu meures … »

Hein, quoi ? Mourir ? Etre un vampire ne me dérangeait pas, mais mourir, ça, non ! J’étais énervée, mais la peur du se lire sur mon visage, car ce jeune homme me dit :

«  Mais ne t’inquiète pas, si je suis la aujourd’hui, c’est aussi pour éviter ceci. Nous allons d’abord rendre visible ton appartenance à ton peuple. Si tu veux bien me suivre. »

Que pouvais-je faire d’autre ? La part de moi logique me disait de fuir, mais, au contraire, mon instinct me soufflait qu’il disait vrai et me conseillait de le suivre. Visiblement, mon côté rationnel avait du être anesthésié lors de l’annonce de ma mère, car je le suivis .Nous nous mîmes en route sans plus attendre. Je ne pus m’empêcher de lui demander, effrontément :

«  Tu sais beaucoup de choses sur moi, et moi je ne connais même pas ton nom.

Stark. Me répondit-il le plus simplement du monde. James Stark.Ne te prends pas pour Bond, James Bond. lui dis-je avec un sourire malicieux aux lèvres. »

Nous marchâmespendant environ une demi- heure jusqu’à arriver dans un hôtel dans lequel je n’aurais jamais mis les pieds en temps normal. Mais maintenant, plus rien n’était normal. Il était vide, ce qui ne me surprit pas outre-mesure et Stark nous mena à une chambre. Miteuse, obsolète, que dire de plus… Elle reflétait bien la politique de la maison visiblement. Stark ne me laissa pas le temps de m’attarder sur la décoration déplorable de cette chambre en disant :

« Bon, maintenant, allonge-toi sur le lit. Ferme les yeux et fais-moi confiance. »

Je n’étais pas vraiment emballée à l’idée de laisser mon corps et ma confiance à cet inconnu qui connaissait plus de choses sur mon identité que moi. Malgré tout, je savais que je devais lui faire confiance. Je décidai donc de me laisser faire et d’écouter mon protecteur. Une fois allongée, je sentis des mains qui se déplaçaient le long de mon corps et particulièrement sur ma taille et mes hanches. Jusqu’à ce qu’une douleur fulgurante me scie au niveau de la taille et que je m’évanouisse.

 

A mon réveil, la première chose que je fis fut de regarder ma taille. Mais ce qui me surprit le plus fut de voir que mes mains étaient ornées de symboles lunaires, solaires et stellaires. Ils étaient magnifiques, d’une couleur tellement proche du saphir que ma peau semblait luire en dessous. J’avais toujours eu le teint mat, mais ma peau me paraissait translucide. Ces merveilles couraient le long de mes bras, jusqu’à mes épaules, pour repartir le long de ma colonne vertébrale. Le temps de cette inspection, je n’avais pas remarqué que Stark dormait. Pendant ce temps-là, mon ventre criait aussi famine. Lorsque je me rendis compte du sommeil profond du jeune homme, je décidai qu’en profiter pour descendre me chercher quelque chose à manger serait une excellente idée. J’avais beaucoup pleuré et eu peu de temps pour réfléchir, et j’avais besoin d’un peu d’espace personnel pour me remettre les idées en place. Mais à peine avais-je traversé la pièce, le temps d’arriver à la porte, que la voix grave et mesuré de Duncan me rappela à l’ordre :

«  Où vas-tu ?

Je sors, ça ne se voit pas ?Ça, je me doute. Mais que vas-tu faire ? Tu ne peux pas sortir comme ça, on te demanderait d’où tu viens. »

En effet, j’avais complétement oublié mes nouveaux tatouages. Je lui répondis tout de même d’un ton plaintif :

«  Eh bien, c’est que j’ai faim.

Pourquoi ne l’as-tu pas dit plus tôt ? Je vais appeler le garçon d’étage. »

   A peine avait-il claqué des doigts qu’un jeune homme, probablement vampire, ouvrit la porte. Il était grand, aux environs du mètre quatre-vingt-cinq, avait de magnifiques yeux bruns caramel et des cheveux châtains et épais.

«  Que puis-je pour vous prêtresse? »

Il n’avait prononcé qu’une phrase simple, mais on aurait dit que sa voix avait le pouvoir de matérialiser les mots dans l’air. Elle était teintée d’or et de cuivre si bien que je ne pus que bégayer et que Stark commanda à ma place :

« Un bol de riz cantonnais ainsi que du bœuf au lait de coco. Et un pichet de vin s’il te plait. »

 L’accentuation du mot vin me fit tiquer, mais je ne dis rien. J’étais trop surprise qu’il connaisse mes gouts. C’est pourquoi je m’empressais de lui demander :

«  Nous nous connaissons depuis à peine quelques heures et tu connais tant de choses sur moi. Comment fais-tu ?

Les vampires sont omniscients et ont une grande intuition. Pour toi, ça fais des années que je te suis, je te connais donc très bien. »

Je sentais la rage monter en moi mais le  garçon d’étage rentra avec, dans les mains, un plateau sur lequel reposait, fumant, un bol de nourriture asiatique. La délicate odeur qui s’en échappait réveilla mes crampes d’estomac et me fit totalement oublier la colère qui était si présente en moi quelques secondes plus tôt.  A peine était-il parti que je me jetai sur le bol et mangeait goulument. Je ne devais pas être très élégante, mais à cette heure-ci, je m’en fichais un  peu.

     J’étais extenuée mais je demandai quand même à Stark où se trouvait la salle de bain. Une fois la porte fermée, la première chose que je fis, ce fut de me regarder dans le miroir. J’étais très complexée car je sortais de l’ordinaire. J’étais plus grande que la moyenne avec mon mètre soixante-douze. De plus, avec mes cheveux courts et frisés aux reflets blonds je ne passais pas inaperçue. Maintenant, avec les tatouages saphir qui encadraient mon visage, je ne pourrais plus jamais sortir sans être remarquée. J’eus du mal à me reconnaitre et cette nouvelle vision de moi me fit éclater en sanglots. A peine étais-je à genoux que Stark accourut et me prit dans ses bras avec une douceur inattendue. Il me ramena dans le chambre, me déposa sur le lit et me tendit un verre de vin rouge. Comme je n’étais pas majeure, je ne buvais pas. Mais comme Stark insistait,  je pris le verre, plus par politesse et pour lui faire plaisir que par pure envie. Mais dès que le liquide entra en contact avec mes papilles gustatives, il y eut une explosion de saveurs dans ma bouche. Je n’avais jamais rien gouté d’aussi délicieux. On aurait dit qu’on avait mélangé des cerises avec du caramel, et il y avait également un arrière-gout de menthe poivrée. Cette agréable sensation cessa pour laisser place au gout amer de bile au son des paroles de Stark :

«  C’est bien, je vois que ton organisme ne rejette pas le sang.

Et euh…C’était le sang de… Quoi ?Pas de quoi, mais de qui. Et c’était le mien si tu veux savoir. Si tu en reveux, tu peux venir me voir, me dit-il sèchement.Je crois que je vais m’abstenir pour le moment. Je n’aime pas spécialement ça. Lui répondis-je sur le même ton.Ne mens pas ! J’ai bien vu que tu adorais ça. Je peux te demander quelque chose ?Bien sûr, lui répondis-je, heureuse de pouvoir enfin répondre à quelque chose.Je suis peut-être un peu terre à terre, mais… J’ai quel gout ? »

J’étais un peu prise au dépourvu par cette question, mais je sentais que les derniers mots que j’avais prononcés l’avaient blessé. Après tout, je n’étais vampire que depuis quelques heures. Mais je lisais dans les yeux de Stark un réel intérêt pour moi. Il avait sacrifié sa vie pour me surveiller, me protéger. Je pouvais bien répondre à sa question, ce que j’allais faire. Mais je dus paraitre dégoutée par sa question, car il me dit d’un air dépité :

« Ce n’est pas grave. Tu n’es pas obligé de répondre à ma question. Après tout, je ne suis que ton gardien.

-Ne dis pas ça ! Je ne sais pas très bien où j’en suis, mais j’aimerais beaucoup que nous soyions amis. Etant donné que nous allons passer du temps ensemble, autant avoir de bonnes relations ! »

Je vis les yeux de Stark s’illuminer à ces mots. J’étais malgré tout à bout de nerfs, c’est pourquoi je lui dis, dans un bâillement magistral :

« Il  est super tard. Ca ne te dirait pas qu’on aille se coucher ?

-C’est une excellente idée ! s’exclama-t-il, lui aussi dans un bâillement. »

Je voyais les cernes sous ses yeux et je me doutais qu’il n’avait pas du dormir , ou très peu depuis au moins trois ou quatre jours.  A peine s’était-il allongé qu’il s’était endormi. De cette façon, je pus le regarder sans qu’il ne se sente observé. Tout comme le serveur, il était très grand, aux environs du mètre quatre-vingt-dix. Il portait  les cheveux courts et ceux-ci avaient une délicate teinte auburn. Son nez était fin et légèrement retroussé. Il possédait des lèvres fines mais néanmoins pulpeuses. Mais ce qui me captivait le plus, lorsqu’il était éveillé, c’était ses yeux. De grands yeux en amandes, aux longs cils, d’un vert émeraude. Strak représentait à mes yeux le petit ami parfait, aux antipodes d’Erik. Lui aussi m’avait tapé sur les nerfs la veille.

Comment ? J’avais osé dire à Mosieur que je ne supportais plus sa jalousie maladive ? Mais  il est tellement beau, tellement intelligent, tellement parfait en définitive, selon ses dires. Mais quand lui me dit qu’il m’avait trompé, qu’il ne m’aimait plus, je ne devais rien dire ? Ah ça, non ! J’avais eu raison de le laisser tomber. Ce n’est qu’un pauvre type qui ne pensait qu’à me mettre dans son lit. Je sentais au fond de moi que Stark était différent, que je pouvais me confier à lui. Même si j’avais énormément de questions à lui poser. Bah, ça attendrait bien demain ! Le regarder dormir avait ravivé en moi des souvenirs douloureux, et il était tard. Il fallait vraiment que j’aille me coucher. Le stress de la journée ainsi que l’angoisse de ce qui se passerait demain matin m’avait vidé. Comme il n’y avait qu’un lit, Stark et moi nous nous le partagions. J’avais fortement insisté au vue de ses cernes, même si cela me gênait de partager mon lit avec un parfait inconnu, masculin qui plus est . C’est pourquoi j’essayais de faire le moins de bruit possible, afin de ne pas le réveiller. Mais mon compagnon avait le sommeil léger., car à peine avais-je soulevé la couette, qu’il se réveilla et sortit un couteau de sous son oreiller, en hurlant :

« Non ! Ne la touchez pas ! »

J’étais encore sous le choc et tremblante comme une feuille, mais je trouvais tout de  même le courage de lui baisser la main et de le calmer en lui disant :

« Ce n’est que moi, je viens me coucher. Ne t’inquiète pas, je ne risque rien ! Rendors toi. »

Sur ces mots, je me glissais sous les couvertures pour me blottir contre lui, pour m’apaiser plus que pour l’apaiser lui.

  Je fis un drôle de rêve cette nuit-là. J’étais dans un quartier inconnu pour moi de Londres. Mais je voyais ma meilleure amie, que dis-je, ma jumelle qui m’appelait désespérément. Lucie et moi nous connaissions depuis le CM1 et elle aussi sortait de l’ordinaire. Ce devait être pour cela que nous nous entendions si bien. Depuis cette époque, rien ni personne n’avait pu nous séparer. Dans notre quartier, tout le monde nous appelait « chocolat vanille ». En effet, étant donné que je suis quarteronne, j’ai le teint plutôt halé. Tandis que Lucie, bonne Londonienne à la peau de rousse vire au rouge écrevisse au moindre rayon de soleil. Mais là, son teint était tellement pale dans la nuit qu’elle faisait peur. Ses pupilles étaient dilatées, que ce soit par la peur ou autre chose, si bien que l’on ne distinguais plus le gris ardoise de ses yeux. Je savais pertinemment qu’elle était la seule à s’inquiéter pour moi, qu’elle était la seule à me chercher. Depuis que ma mère vivait avec John, elle se moquait bien de ce qui pouvait m’arriver, du moment que sa réputation dans le quartier n’était pas ternie par «  mes agissements ». Le temps de faire remonter à la surface tant de haine, je venais également de me rappeler que je connaissais ce quartier. C’était celui où Stark m’avait trouvée. Mais je venais également de remarquer une ombre derrière mon amie de toujours. Elle avait surgi de nulle part et s’approchait de Lucie à une vitesse fulgurante.

   Soudain je n’étais plus dans le quartier, mais bel et bien réveillée dans mon lit. Mon instinct me soufflait que ce rêve n’était pas tout à fait normal et que ce qui venait de se passer dans mon cerveau pourrait très bien être réel.  C’est pourquoi je repoussai les couvertures, oubliant soudainement Stark et tout le reste du monde, pour me ruer sur mon portable et composer le numéro de ma meilleure amie. Au son de sa voix encore pâteuse de sommeil, les embardées de mon cœur commencèrent à se calmer :

« A… Allo ?

Ca va Lucie ? demandais-je sans préambule.Ou… Oui. Sauf si le fait que je vienne de me réveiller influe sur mon état. Que me vaut un appel aussi matinal ? Il est…. Trois heures du mat Zoey !Oh, je… M’inquiétais pour toi, c’est tout. Tu peux me promettre quelque chose ? »  

Mon amie était habituée à mes frasques diverses et variées, si bien qu’une promesse de plus ou de moins ne changerait  pas sa vie. Ma respiration s’est tout de même arrêtée le temps qu’elle reprenne la parole :

« Bien sûr !

Tu dois me promettre de rester chez toi. De ne pas t’inquiéter pour moi.Ça, ce sera dur, vu ton sens du risque ! dit-il dans un éclat de rire.Je ne rigole pas Lucie, c’est sérieux. Je risque de ne pas rentrer à la maison. Je ne préfère pas te dire où je suis, puisque je ne le sais pas vraiment moi-même. Mais je vais bien, et je ne suis pas toute seule. Lucie, je suis pressée par le temps, je vais devoir raccrocher.D’accord… Dit- elle d’un ton hésitant. Non, promets-moi avant que je raccroche.Bon, bon d’accord, c’est promis.Tu es vraiment la meilleure amie dont on puisse rêver ! Je t’aime ma Jumelle !Moi aussi Jumelle ! Mais surtout, ne fais pas de bêtises, hein ? »

Ce sur quoi je raccrochais car je venais de voir le regard réprobateur de Stark. Je me sentais comme une gamine prise en faute. Mais de nombreuses années d’expérience m’avait appris à ne rien laisser paraitre. Je lui lançai, effrontément :

«  Quoi ? Je suis dans un pays libre. Si j’ai envie de téléphoner à cette heure-ci, je le fais.

Je n’ai encore rien dit, lança-t-il sereinement en détournant les yeux pour que je ne puisse pas voir l’éclat rieur qui y brillait.Peut-être, mais ton regard voulait tout dire. Je sais reconnaitre un regard qui tue quand j’en vois un !Si tu le dit… Me dit –il d’un air consterné. Il est tard, retourne donc te coucher. »

 

Au regard qu’il me lança, je sus que je l’avais blessé avec mon comportement de gamine. C’est pourquoi je m’approchais doucement de lui, pour lui déposer un baiser sur la joue et chuchoter à son oreille :

« Excuse-moi de t’avoir réveillé. »

Mais le simple contact de mes lèvres sur sa peau de pêche eut sur moi l’effet d’une décharge électrique. Une vague de frissons pris place tout le long de ma colonne vertébrale. Il naissait en moi un sentiment que je ne connaissais que trop bien. Cela m’avait déjà fait souffrir par le passé et c’est pourquoi je décidai de l’ignorer. C’était sans compter sur une suite d’évènements qui me feraient tomber dans ses bras…

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