Falling Skies : Survivre à l'invasion

Chapitre 1 : Où suis-je?

7699 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/09/2018 22:32

Je sens mes paupières se soulever progressivement.

— Docteur glass ! Vite, il se réveille, prononça une personne pleine de joie, cela s'entendait dans sa voix.

Lorsque celles-ci s'ouvrent, j'aperçois une dame portant un stéthoscope autour de son cou.

— Bonjour, je m'appelle Anne et je suis le médecin, comment te sens tu ? me demanda-t-elle d'une voix calme pour me rassurer.

Je regarde cette personne sans vraiment comprendre avant de lui répondre d'une petite voix :

— Où suis-je ?



Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Il y a deux minutes, j'étais en face de cette chose immonde et là je me retrouve allongé sur le ventre avec un docteur en face de moi..

Les autres personnes de l'usine se trouvent également dans cette pièce, chacun sur un lit à ma droite toujours inconscientes...



Je tourne ma tête doucement du côté gauche et je vis une personne assise sur une chaise, une silhouette fine ainsi qu'une longue chevelure blonde me regardant avec le sourire, serait-ce ?

Ophélie !? C'est bien toi !?

Son oeil se met à pétiller instantanément.

— Oui c'est bien moi. Et la dernière fois, il y a quelque chose que je n'ai pas eu le temps de te dire : je t'aime.

— Ce n'était donc pas un cauchemar ?

Non.. Je t'expliquerai plus tard. Je vais attendre dans le couloir.

Elle se lève mais avant de partir, se penche sur mon visage pour me donner un tendre baiser sur la bouche avant de prendre la direction de la sortie.

Je me redresse lentement sur le lit pour prendre une position assise, je suis torse nu, mon pantalon est le même que celui que je portais lors de l'attaque, il est désormais craqué avec de la boue, il est vraiment sale, comment est-ce possible ?

C'est à ce moment que le médecin prend ma tension avec un tensiomètre et m'ausculte avec son stéthoscope :

— Tout est normal, comment te sens tu ? Te souviens-tu de quelque chose en particulier?

— Non c'est entièrement flou, je me souviens lorsque j'étais chez moi avec Ophélie puis cette chose est arrivée avec un robot puis le vide total jusqu'à cette table où cette chose m'a piquée le dos.

C'est avec précipitation que je dirige ma main droite dans mon dos, mes doigts touchent des sortent d'épines sur ma colonne vertébrale.

Je m'exclame avec inquiétude :

— Docteur, qu'est-ce que c'est que ça !?

— Doucement, premièrement les aliens nous les appelons les rampants pour les robots, ce sont les mécas puis tes racines c'est ce qui reste de cette chose dans ce plateau. Et appelle moi Anne si tu le veux bien, détaille-t-elle en me montrant le plateau avec son index.

Ma tête se tourne alors en direction de ce plateau, cette chose à l'intérieur me fait directement penser à l'usine car c'est ce que les personnes dans cette pièce portaient sur leurs dos, mon regard se retourne vers le médecin :

— Très bien merci Doct.. Anne, que savez-vous sur ces racines ?

— Nous ne savons pas grand chose sur cette technologie mais une autre personne qui a eu la même chose que toi pourrait peut-être t'en dire plus, il s'agit de Ben Mason, il est plus jeune que toi et il n'a que 15 ans mais il est très mature.

— Merci, d'abord il faut que je parle à Ophélie.

— Je comprends, dit-elle avant de partir en direction de la porte pour demander à Ophélie de venir.



J'observe les personnes dans le même état que moi, ils sont cinq, personnes n'est prêt d'eux mise à part Anne... A quoi ressemble ces soit dis-antes racines ? Un drap blanc recouvre leur dos ce qui m'empêche de savoir mais en observant plus attentivement la pièce, je constate qu'un miroir est fixé sur un mur et je décide donc de me lever pour me approcher de lui, je n'ai ni moustache ni barbe ainsi qu'une coupe de cheveux très court comme à mon habitude. Je me tords légèrement pour que mon dos reflète dans le miroir et j'aperçois finalement des piques gris/noir tout le long de ma colonne vertébrale, il y a un espace entre chaque racines, mais qu'est-ce que c'est que ça?

Anne et Ophélie reviennent vers moi.

— Tu devrais être sur ton lit, tu es encore faible, m'avertit Anne.

— Je suis désolé, je voulais juste savoir à quoi ressemble ces racines.

Ophélie s'approche alors de moi pour me prendre la main, m'accompagnant jusqu’à mon lit pour s'assoir ensemble, nos regards ne se quittent plus, tout en gardant ma main dans la sienne, elle s'exprime :

— Tout d'abord, merci de m'avoir sauvé ce jour là, sans ton aide, nous ne saurions certainement pas ici et nous serions toujours avec ces monstres, maintenant je t'explique. Ce jour là, j'ai entendu ce qu'il se passait en haut, ta capture... Je pleurais en silence à l'idée de ne jamais te revoir, ma vie sans toi aurait été impossible. Pendant 6 jours je suis resté en bas dans cette cave sombre et humide, le froid de l'hiver s'est ressenti mais fort heureusement, il y a avait une couverture sale et craquée qui recouvrait une tondeuse mais le froid était tout de même présent avec celle-ci sur moi, la seule lumière de la pièce était la lampe de mon téléphone mais la batterie n'est pas éternelle, par chance des bougies ainsi que des allumettes étaient présentes sur l'étagère à provisions, le peu de nourriture consommable sans cuisson m'a nourri au minimum puis au bout du septième jour, j'ai entendu des motos et des véhicules à l’extérieur, je me suis donc décidée à sortir, j'étais faible par le froid, le manque de nourriture ainsi que la tristesse... Je suis monté doucement dans la maison qui était en grande partie détruite après le passage de ces robots, j'ai ensuite pris la direction de l'extérieur, il y avait toute ces personnes à la recherche de vifs et matériels dans les maisons abandonnés, je n'ai plus eu la force de marcher et je suis tombé, par chance Tom Mason m'a vu au loin et il est tout de suite venu m'aider et depuis j'ai rejoint la deuxième division du Massachusetts. Tom étant à la recherche de son fils Ben qui a été implanté comme toi lors de l'invasion, l'a trouvé en compagnie d'autres jeunes implantés et lors d'une mission nous les avons sauvés des pattes de ce rampant puis nous les avons ramené dans cet endroit. Anne sait désormais comment retirer l'harnais grâce au chalumeau sans endommager quoi que ce soit ni même entraîner la mort. Une fois la mission réussie, j'ai tout de suite parler à Tom de toi et il a accepté de m'aider à te retrouver il y a maintenant un mois de cela. Tu avais disparu pendant 4 mois, nous sommes maintenant fin Avril !

Mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'ouvre.

— Tu gobes les mouches? dit-elle le sourire au coin de la bouche.

— Hein quoi? Non c'est juste que, 4 mois !? Pour moi c'est juste 2 minutes.

— Tout les implantés sont des esclaves, ils font de la récup de ferraille mais on ne sait pas pourquoi...

Je penche alors ma tête vers le bas avant de lui dire d'une voix triste :

— Mais... Je suis aussi un monstre avec ces choses dans le dos, regarde, je ne suis plus le même...

Elle prend son autre main pour la placer sous mon menton afin de redresser ma tête pour me regarder droit dans les yeux avant de dire d'une voix légèrement en colère :

— Stop arrête de dire ça tout de suite ! Si tu es un monstre, dis moi pourquoi je t'ai chercher jour et nuit pendant un mois ! Car je t'aime...

— Je...Je t'aime, je ne sais pas quoi dire, tu tiens à moi autant que moi je tiens à toi... Comment savoir si ces choses ne peuvent pas te faire du mal...

— Ben sera t'en dire plus. Bonne nuit à demain, je te ferai une visite du lieu demain matin.

Ophélie m'enlace en posant sa tête sur mon épaule gauche.

— Ce moment m'a tellement manquer pendant ces quatre derniers mois... Tu m'a tellement manquer, dit-elle d'une voix réjouie.

Je lui frotte le dos pour la réconforter avant d'ajouter :

— Je suis là maintenant, ne t'inquiètes plus.

Elle se redresse et m'embrasse avant de se lever et part ensuite en direction de la sortie sans que nous nous quittions des yeux.



Un jeune garçon entre ensuite dans la pièce.

— Ah Ben, pendant que tu étais parti, une personne s'est réveillée, je te présente Kévin, prononça Anne.

Le jeune adolescent regarde alors dans ma direction puis prend une chaise pour s'assoir à côté de moi.

— Bonjour Kévin, comment te sens-tu? Prononce-t-il d'une façon amicale.

— Bonjour Ben, je ne sais pas, pour moi 2 minutes se sont passés alors qu'en réalité cela fait 4 mois, je ne sais pas ce que mon corps a subi pendant 4 mois...

— Tout comme toi et moi, les jeunes implantés ont servis d'esclaves pour de la récup de ferrailles, chaque groupe est constitué de quelques implantés, un rampant et un méca. Le rampant contrôle les implantés grâce au harnais et le méca est une sorte de gardien, il surveille les alentours de la zone. Lors de mon sauvetage, Hal mon grand frère s'était introduit dans mon groupe pour tuer le rampant en discrétion dans son sommeil, le reste de l'équipe est restait dehors pour surveiller le méca. Une fois de retour ici, Anne m'a tout de suite retirer le harnais au chalumeau et également pour le reste de mon groupe. Pour te sauver c'était cette fois-ci ta copine qui a insisté pour se joindre dans ton groupe, mon Père, Tom n'était pas d'accord mais comme c'était vraiment important pour elle de le faire, elle nous a expliquer comment tu l'as sauver lors de l'invasion, elle a donc voulu faire l'inverse et te voilà ici avec nous.

— Merci beaucoup pour ces informations, je ne savais pas qu'elle était aussi une guerrière courageuse, elle a fait tout ça pour moi. Je voudrais des informations sur les racines s'il te plait.

— C'est parce qu'elle t'aime, elle tient à toi. En fait, je n'y pense pas, je sais qu'elles sont là quand quelque chose touche mon dos, dans un sens grâce à elles, mes problèmes que j'avais avant ont disparus, je portais des lunettes et j'avais de l'asthme... Désormais, j'ai énormément de force, d'endurance, une vue meilleur que les autres ainsi qu'une ouïe très développée et en plus de ça, nous ne ressentons pas le froid et en cas de blessures, c'est très vite cicatrisé. Le plus dur c'est le regard des autres, ils nous considèrent comme ces rampants, je ne fais rien pour ne pas empirer les choses, Je n'en parle à personne...

Je hoche la tête de droite à gauche ne comprenant pas le comportement de certaines personnes envers Ben avant de lui répondre :

— Merci Ben. Sache que pour moi si on me dérange ou même toi ou un autre implanté, je ne vais pas me gêner de nous défendre.

— Attention quand même. Je te laisse te reposer pour cette nuit, à plus tard.

— Merci, à plus tard.

Ben me tend sa main pour une poignée amicale, il se lève, on se sourit puis prend la direction de la sortie.

— A plus tard Ben, Kévin tu devrais te reposer, ajouta Anne inquiète pour moi.



Ils sont vraiment tous gentils avec moi, je sens que je vais être bien ici. Ophélie est tellement courageuse, combattante, faire tout ça pour me retrouver, c'est une belle preuve d'amour.

Le laboratoire ressemble beaucoup à une salle de classe de chimie, un tableau pour les profs, des lavabos, sommes nous dans une école ?

La fatigue commence à se faire ressentir, je m'installe dans le lit qui est d'ailleurs un lit de camp, je m'allonge sur le dos, c'est à ce moment-là que je ressens les racines, je décide de me mettre sur le côté, ma vue porte sur les personnes inconscientes, je repense à l'attaque, à cette usine... Mes paupières se ferment petit à petit pour finir par m'endormir.



Soudainement quelque chose me tire de mon sommeil.

— Qui êtes-vous ? Prononça une voix masculine apeurée.

— Je suis le médecin, ne t'inquiète pas tu est désormais en sécurité, répondit Anne sur des paroles rassurantes.

Je me lève doucement pour aller la rejoindre près du garçon.

— Kévin !? Que fais-tu ici, retourne dans ton lit, tu as dormi à peine une heure, dit-elle surprise de me voir debout.

— Maintenant non, ils ont besoin de moi, je vais vous aidez.

— Enzo !? cria une personne.

Il s'agit de la fille juste à côté de mon lit, je m'approche d'elle, m'assois sur mon lit en face d'elle, elle est en panique et apeurée.

— Qui es-tu !? demande-t-elle en me fixant dans les yeux.

— Je m'appelle Kévin, ne t'inquiètes pas, tout va bien tu n'es plus en danger.

— Je ne te connais pas, où nous sommes !?

— Dans le laboratoire de la deuxième division, des résistants, c'est tout ce que je sais, désolé mais nous sommes désormais libres.

— Libre de quoi !? répond-elle de plus en plus inquiète.

— De ces rampants, de l'emprise de cet harnais.

Je lui pointe du doigt l'harnais se trouvant dans le plateau.

— Qu'est-ce que c'est que ça !!? s'exclama-t-elle les yeux grand ouverts.

— Je ne sais pas non plus. Je sais juste que ça servait au rampant pour qu'il contrôle notre corps.

— C'est un cauchemar, je rêve ! pleure-t-elle en se couvrant le visage avec le drap.

— Repose toi maintenant...

Je me lève et me dirige vers Anne, les trois autres personnes sont finalement réveillés, deux garçons et une autre fille.

— Ils sont, nous sommes tous perdu au réveil...

— Comme pour le groupe de Ben, personne n'a aucun souvenir durant la période où ils portaient le harnais, mais tu devrais dormir maintenant, il n'y a plus danger pour le reste de la nuit, nous pouvons dormir.

— D'accord, bonne nuit à vous Anne, je suis avec eux si besoin.

— Bonne nuit.

Anne part du laboratoire quant à moi, je me rallonge dans mon lit, la fille à côté de moi s'est endormie, je fini par m'endormir petit à petit moi aussi.


Le lendemain matin


Je ressens une présence s’assoir au pied de mon lit, mes paupières s'ouvrent pour laisser apparaître la silhouette d'Ophélie avec des vêtements dans ses mains.

— Bonjour, tu as bien dormi ? me demanda-t-elle en m'embrassant, le sourire aux lèvres.

— Coucou, pas beaucoup, la nuit a été mouvementée.

— J'espère que tu es en forme car Tom le second au commandement et le capitaine Weaver voudraient te rencontrer, ensuite je te montrerai l'établissement où nous sommes.

— Ok pas de soucis.

— Voici des affaires propres, dit-elle en tendant ses bras vers moi.

Je prends les vêtements en la souriant :

— Merci, c'est gentil !

Je me lève et me prépare avec les habits propres, T-shirt et jean noir. M'observant devant le miroir, je me rends compte que trois racines sont totalement visibles sur ma nuque, le reste étant camouflées sous mon t-shirt mais nous pouvons tout de même les distinguer à cause de la forme qu'elles prennent en-dessous de celui-ci...

Je me retourne vers mes camarades qui dorment toujours mais je reviendrai les voir dans la journée.

Ophélie s'approche de moi pour prendre ma main dans la sienne avant de partir mais Anne arrive à ce moment là :

— Bonjour vous deux, comment allez-vous ? La nuit a été calme Kévin ?

— Bien merci, oui après votre départ, il n'y a pas eu de souci, ils dorment toujours, je reviendrai tout à l'heure.

— Je pars lui faire une petite visite, ajouta Ophélie.

— D'accord, à très bientôt.

Nous sortons et atterrissons dans un grand couloir, II s'avère que nous sommes bel et bien dans une école, des casiers d'étudiants, il y a de nombreuses portes à droite et gauche avec des chiffres inscrits ou des mots, l'architecture ressemble à un lycée.



Nous marchons quelques mètres plus loin puis nous nous arrêtons devant une porte avec une plaque écrite "salle de réunion", Ophélie frappe à la porte puis nous entrons.

Deux adultes sont présents, une personne d'environ quarante ans et une personne un peu plus âgé portant une casquette, ils se trouvent devant une grande carte déroulait sur la table centrale de la pièce, les deux personnes laissent leur occupation de côté et se tournent vers nous.

— Bien le bonjour à vous deux ! Prononça la plus jeune personne avec enthousiasme.

Je m'avance dans la salle et prononce timidement :

— Bonjour messieurs, tout d'abord, merci énormément d'avoir accepté la proposition d'Ophélie pour me secourir, sans elle et sans vous, je serai encore là-bas, Merci... Vous vouliez me rencontrer ?

— Appel moi Tom et pour le capitaine, capitaine, ce sera plus simple. C'est tout naturel, elle nous a aider pour mon fils Ben, nous avons donc tout naturellement accepter de faire les recherches et nous avons réussi, te voilà avec nous désormais, bienvenue dans la seconde division ! dit-il gentiment.

Tom me sourit, je lui rend ce sourire, l’homme à la casquette gardant son sérieux et intervient à son tour :

— Oui jeune homme, nous voulions te voir car la deuxième division a besoin d'hommes et nous pensons que tu ferai une excellente recrue, sais-tu te servir d'une arme ?

— Non capitaine, je n'ai jamais eu une arme en main.

— Ce n'est pas grave, tu apprendras tout comme Ophélie l'a fait, répondit Tom sur un ton rassurant avec le sourire.

— Tom si je peux me permettre, je veux bien lui apprendre et lui faire une petite visite du lycée, ajouta Ophélie.

— Je n'y vois aucun inconvénient.

Le capitaine Weaver, bras croisés prononce avec froideur :

— Bien, vous pouvez y aller, bonne journée ! Et le dîner a lieu à 19 heures chaque jour.

— C'est avec plaisir que je vais combattre dans la deuxième division, merci ! Bonne journée à vous !

— Bonne journée, répondit-il en se tournant en direction de la carte.

Nous partons et comme promis elle me montre l'établissement.



Le lycée est très spacieux, il y a de longs couloirs dans l'un d'eux se trouve un tableau avec beaucoup de photos de personnes, nous nous arrêtons devant.

— Tu vois ici, c'est le recueil des parents, des familles dont les rampants leur ont enlevés des personnes chères, les membres de la division placent des photos sur ce tableau et veulent la moindre information si n'importe qui aperçoit une personne disparue.

— C'est une bonne chose. Mais il y en a beaucoup trop malheureusement.

Ophélie tend son bras sur le tableau, retire une punaise et prend la photo accrochée, je l'a regarde avec stupéfaction :

— Tu avais mit une photo ?

— Oui, tout les jours je venais ici, je savais au fond de moi qu'un jour tu ne serai plus une simple photo... me sourit-elle en glissant la photo dans sa poche droite de sa veste.



Nous reprenons la marche jusqu'au bout du couloir pour entrer dans une salle spacieuse, énormément de chaises et de table sont placés dans la pièce.

— Ici c'est la cafétéria, tout est comme avant, on a vraiment l'impression d'être en cours. Il faut même faire la queue avec son plateau pour se faire servir, suis moi je te montre la cuisine.

Nous traversons la cafétéria en direction de la cuisine coupée par une porte va-et-vient, tel un restaurant, à l'intérieur se trouve un congélateur au fond de la pièce, des étagères le long des murs, une table au milieu de la pièce ainsi que l'espace de cuisson à gauche de l'entrée.

— Ce congélateur ne fonctionne pas, il sert au stockage de gros sacs comme du riz, des paquets de pâtes et pleins de choses car c'est à l'abri des souris, normalement il n'y en a pas mais c'est à l'abri et les étagères servent principalement pour les conversent ou tout ce que l'on trouve de comestible.



Nous ressortons dans le couloir pour parcourir un autre chemin jusqu'à ce que nous empruntons des escaliers pour monter à l'étage, quelques mètres plus loin, nous nous arrêtons devant une porte avec le mot " CDI " inscrit, nous franchissons la porte, de nombreuses étagères avec énormément de livres, des romans, des histoires pour les petits, des BD également, des petits fauteuils en dessous des fenêtres ainsi que quelques tables.

— Voici la bibliothèque.

— Il y en a pour tout le monde, j'imagine que c'est ton endroit favori lorsque tu as un coup de blues, le silence.

Elle se tourne vers moi et lâche un soupir :

— Tu as tout compris, je venais souvent ici. Je pense qu'on en a fini pour la visite, suis moi une dernière fois.



Nous marchons environ deux minutes dans les couloirs et nous arrivons devant une une porte ayant pour numéro 102, c'est une salle de classe tout à fait normal, tableau, tables, chaises, à l'exception d'un matelas deux personnes posé à même le sol dans un coin de la pièce.

— Bon nous y voilà, ma..notre chambre, oui maintenant c'est aussi la tienne, me dit-elle avec le sourire.

Nous prenons deux chaises pour nous asseoir face à face sous une fenêtre, je prends alors la parole :

— Le capitaine Weaver est toujours aussi froid avec les gens ?

— Oui mais on s'y fait très vite, je suis sur qu'il a un bon fond sous son air stricte.

— Est-ce qu'il y a une chambre par personne ou par famille ?

— Nous essayons mais nous sommes nombreux, les nouveaux civils dorment dans le gymnase sur des tapis de gyms. Nous mangeons quand même tous ensemble dans la cafétéria, personne n'est mit à l'écart.

— Je vois, c'est triste pour ces personnes, il n'est pas censé ne plus y avoir d'électricité après l'attaque ? Le laboratoire en a comme cette nuit.

— Tout ne fonctionne plus mais par chance le groupe électrogène fourni de la lumière quand nous en avons besoin, le laboratoire est un exemple de priorité.

C'est à ce moment là que je touche mes cheveux.

— J'ai disparu pendant quatre mois, mes cheveux ou même ma barbe n'a pas poussée ?

— Oh si, dit-elle en inspirant. Fort heureusement, les rasoirs existe toujours, les tondeuses également d'ailleurs, après l'opération, je me suis occupé de toi comme tu aimes, sans barbe ni moustache, cheveux court.

— Merci, mince, je ne connaîtrais pas mon apparence en homme de Cro-Magnon !

Elle lâche un petit rire.

— Et sinon, as-tu des nouvelles de mes parents ou les tiens ?

— Je suis désolée, je n'ai aucune nouvelle... Nous étions souvent en mission dans la magasin où se trouver tes parents pendant l'attaque et il n'y a aucune trace d'eux, ils ne sont jamais revenu lorsque j'étais dans la cave... J'espère pour eux qu'ils sont quelque part à l'abri, dans une autre division peut-être, à cet instant, ils sont peut être inquiets pour toi. Concernant mes parents, j'ai été plusieurs fois chez moi et aucune trace non plus ni même un seul indice... C'est à ce moment là que je me suis dit, pourquoi vivre seule ? Tu vois ce lit, chaque soir mes larmes coulaient sur ce matelas en pensant à tout ça et à toi, puis l'espoir est revenu grâce à Tom et les autres, le voir se battre jour et nuit à la recherche de son fils, je me suis vu en lui et je me suis battu pour toi, il y a toujours de l'espoir...

Quelques larmes coulent sur son visage, je la prends dans mes bras pour la réconforter, elle pose délicatement sa tête sur mon épaule gauche sentant son souffle dans mon cou.

— J'ai cru te perdre à jamais jusqu'au jour où je t'ai aperçu avec ton groupe lors d'une patrouille, à ce moment là, j'ai su que tout n'était pas perdu qu'il y avait une chance de te sauver, pendant plusieurs missions de reconnaissances, nous avons surveiller attentivement votre groupe, où vous alliez, où vous dormiez pour établir un plan, j'étais triste à chaque fois de te voir dans cet état, à quelques mètres de toi sans pouvoir faire quelque chose, c'était très dur... Puis quand nous avions le plan parfait, une joie intérieur a éclatée, pendant cette mission de sauvetage, je me suis fait passé pour un membre de ton groupe, je vous est suivi jusqu'à cette maison abandonnée dans la forêt pour m'endormir avec vous, j'ai réussi à tuer le rampant dans son sommeil et nous vous avons ramener ici, décrit-elle accablée par ma disparition.

Elle se redresse les yeux humides, je place mes mains sur ses joues pour essuyer ses larmes coulantes le long de son visage :

— Maintenant je suis là, plus rien ne nous séparera, tu es forte et courageuse en plus d'être une guerrière, je suis si fier de toi... Bon ce n'est pas tout mais maintenant tu dois m'apprendre à me servir d'une arme, pas vrai ?

— C'est parti ! Avant je dois te dire comme tuer un rampant, leur peau est très dur et résistante le seul moyen de les tuer c'est par la bouche avec quelque chose de très pointu comme un couteau et l'enfoncer profondément dans sa gueule ou alors avec une arme à feu, lui mettre dans la gueule et tirer, tu peux toujours viser le corps mais c'est du gâchis, quand aux mécas c'est encore pire, il n'y a que le C4 ou le lance rocket qui est utile, lui tirer dessus avec une arme d’assaut ne ferai que lui donner ta position, précise-t-elle avec un air sérieuse.

— Dis moi, tu es une vrai professionnelle dans la matière dis donc, et dire que tu me rouspétais quand je jouais à des jeux de guerre sur ma console.

— Sauf que là, c'est la réalité, dans tes jeux, tu meurs tu réapparais sauf que là non, répliqua-t-elle d'un ton sérieux.

— Rho je rigole.

On se regarde et cette-fois ci de la joie sort de son visage laissant lui échapper un sourire, nous nous levons et prenons la direction du couloir. Il te faut une arme, suis moi jusqu'au stockage des armes.



Nous marchons jusqu'au stockage se trouvant non loin de la sortie vers l'extérieur, la porte est ouverte, un homme d'une trentaine d'année, d'origine vietnamienne se trouve à l'intérieur et vérifie des armes.

— Salut Daï, est-ce que tu as un petit mosquito silencieux s'il-te-plaît ? Demanda Ophélie.

Il y a le choix en armes, des sniper, des assauts, des pistolets, des mitraillettes, des explosifs et j'en passe, il y en a partout.

— Oui toujours, il y en a un juste là, dit-il en lui tenant l'arme.

— Parfait, merci Daï bonne journée !



Nous sortons à présent à l'extérieur.

J'observe les environs, les routes sont en mauvais états, des voitures sont complètement détruites et brûlées, la base s'en sert même comme barricades ainsi que des sacs de sable formant des murets de protection mais le lycée est intacte pourquoi ? Savaient-ils que les élèves fréquentés ces établissements ? Une forêt se trouve au loin, des gardes sont postés sur le toit du lycée, observant les horizons, en traversant la route se trouve une étendue d'herbes, des cibles rondes en bois sont placées en ligne.

— Il fait frais ce matin, tu n'as pas froid en t-shirt ? me demande-t-elle en se frottant les mains et en soufflant dedans.

— Non, c'est très étonnant, ce sont les racines, ce que Ben me disait cette nuit.

— Ah oui c'est vrai, elles te protègent de beaucoup de choses, je suis désolée...

Elle pointe la cible avec l'arme.

— C'est quoi déjà le pistolet ? Muchachos ? Paquito?

Elle me regarde puis se tord de rire :

— Tu es irrécupérable ! Mosquito ! Un mosquito ! Bon, tu vois cette cible, imagine que c'est un ennemi ou une personne que tu détestes et tire, explique-t-elle en visant la cible devant nous.

Il lui a fallu une balle pour viser le milieu.

— A toi maintenant, dit-elle en me tenant le révolver par le canon.

Je le saisis par la crosse, me positionne, vise et tire. La balle n'apparaît même pas sur la cible, je tourne ma tête vers elle et me regarde avec un sourire narquois.

— Attention, un danger public est en possession d'une arme, écartez vous ! annonça-t-elle de vive voix.

— Très drôle !

Je reprends mon sérieux et me concentre sur la cible pour un deuxième essai, la balle touche l'extrémité droite de la cible.

— C'est bien Kévin, tu apprendras vite j'en suis sur, je te présente Hal mon fils et Maggie sa petite amie, Ophélie, je suis content de te voir rire et respirer la joie de vivre, déclara Tom derrière nous.

Nous nous retournons surpris et constatons que quatre personnes sont présentes.

— Merci Tom, ravie de faire votre connaissance !

— Moi aussi, bienvenue dans la deuxième division, on va bien s'entendre ! dit Hal.

— Ravie également, Ophélie m'a beaucoup parler de toi, on est ravie de t'accueillir, bienvenue ! ajouta Maggie.

Hal et Maggie me tendent leur main pour une poignée de main amicale.

— Merci à vous, ça me touche !

— Aïe ! se plaint Hal en secouant sa main.

— Hal est-ce que ça va ? Je suis désolé, je n'ai pas encore conscience de la force que j'ai désormais...

— Ne l'écoute pas, c'est un blagueur, il n'arrête pas, un vrai gamin, m'avertit Maggie.

— Eh !

— Bien joué Hal, très bon jeu d'acteur en tout cas !

Tout le petit groupe sourit, Tom reprend un air sérieux.

— Sinon, je suis ici avec Ben, Hal et Maggie car nous partons en mission, nous avons besoin de provisions pour la base, Ophélie tu viens également avec nous. Kévin je sais que tu le veux aussi mais il y a encore 24 heures tu étais encore inconscient, tu dois reprendre des forces et continuer l'entraînement, la prochaine fois tu viendras avec nous, me rassure-t-il en posant sa main sur mon épaule.

— Très bien je comprends.

Je me tourne vers Ophélie :

— Soit prudente et fait attention à toi, je t'aime.

— Ne t'inquiètes pas, ce n'est ni la première ni la dernière mission que j'effectue, répond-elle en m’embrassant sur la bouche.

On s'enlace puis elle monte ensuite à l'arrière du pickup, nous nous regardons pendant que le véhicule part au loin, la tête ailleurs.



Reprenant mes esprits quelques minutes plus tard, je me retourne vers la cible pour reprendre l'entraînement.

Tire après tire, je me rapproche de plus en plus du centre de la cible ne la ratant quasiment plus et je m'arrête un peu plus de trente minutes plus tard.

Me dirigeant vers l'entrée du lycée, j'aperçois un jeune garçon assis seul sur une marche qui me regarde d'un air triste, je m'assoie à côté de lui.

— Bonjour, je m'appelle Kévin, tu as l'air triste, ça ne va pas ?

— Oui je te regarde depuis tout à l'heure, je veux une arme pour être utile mais mon père ne veut pas car je n'ai que 8 ans.

— Il est vrai que tu es trop jeune pour combattre, un jour tu pourras mais tu peux être utile, tu peux aider Anne dans son labo par exemple, elle aura très certainement une tâche pour toi.

— C'est vrai ? S'exclame-t-il avec joie. Je vais lui demander si elle a besoin d'aide, merci ! Au fait moi c'est Matt, le fils de Tom que tu connais déjà.

— Enchanté Matt, ton père te protège c'est normal, un jour il t'apprendra ! Anne a besoin d'aide j'en suis certain !

Il se lève précipitamment et part, non, il court à toute allure dans les couloirs du lycée.

Je rentre à mon tour et fais une halte à l'armurerie pour rentre le m... pour rendre l'arme, Daï est toujours là.

— Je viens vous rendre l'arme que nous avons emprunter tout à l'heure.

Je lui tend l'arme qu'il prend et le range à la bonne place.

— Merci, comment s'est passé l'entraînement ? demande-t-il en vérifiant des chargeurs.

— Content du résultat, je ne rate plus la cible, c'est déjà le principal, bonne journée.

— Oui un bon début, bonne journée.



Je repars cette fois-ci dans le laboratoire pour faire plus ample connaissance avec mon groupe.

Lorsque je rentre, je vois Matt avec Anne, elle lui montre ce qu'il doit faire, il est content.

De l'autre côté se trouve mes camarades, ils ne dorment plus, ils discutent assis sur les lits face à face, portant des vêtements propres, je les rejoint.

— Bonjour à vous, comment allez vous depuis cette nuit ? Nous n'avons pas eu le temps de faire connaissance non plus, je m'appelle Kévin, 21 ans et vous ?

— Moi c'est Kim, 20 ans.

— Moi c'est Sophia, 18 ans.

— Thomas, 14 ans.

— Jordan, 17 ans.

— Salut moi c'est Nathan, 38 ans.

Je le regarde étonné.

— 38? Tu n'en as pas vraiment l'apparence.

— Ok d'accord, 19, c'est de l'humour !

— Oh tu devrai bien t'entendre avec Hal, un vrai plaisantin lui aussi.

— Qui ?

— Le frère de Ben, trêve de plaisanterie, est-ce que vous vous rappelez de quelque chose ?

Sophia qui est assise en face de moi se met soudainement à pleurer, ses coudes sur ses genoux, ses mains cachant son visage, je lui demande alors :

— Qu'est-ce qu'il y a ? ça ne va pas ?

— Ces...Ces monstres, ils ont tués mes parents devant moi, mo...Mon... petit frère, Enzo était là aussi, puis je me suis évanouie à cause de ce robot, que lui ont-ils fait !? Où est-il ? dit-elle tremblante de peur.

Je prends alors ses mains dans les miennes compatissant dans sa tristesse et la regarde dans ses yeux humides.

— La même chose que nous, j'en ai bien peur... Enzo, c'est le prénom que tu as appelé cette nuit.

Elle fond en larmes dans mes bras, serrant fortement mon t-shirt sous le regard des autres.

— Calme toi Sophia, ça va aller, parfois ça fait du bien de pleurer un bon coup.

Je la réconforte comme je le peux et elle fini par se canaliser petit à petit, me lâchant ensuite et s'assoit à nouveau en face de moi.

— J'étais dans la rue lors de l'invasion, tout s'est passé tellement vite, les vaisseaux puis ces aliens moches suivis des robots, ajouta Kim pour détendre l'atmosphère.

— Exactement la même chose vécu, j'étais chez un ami ce jours-là. Il a également eu le même sort j'imagine, dit Thomas.

— J'étais dehors aussi quand soudain un alien était devant moi, je lui ai mit un aie kick dans sa tronche ! Expliqua Nathan en imitant une pose de karaté.

Nous le regardons intriguer, je réagis :

— Nathan ?! Tu crois vraiment que c'est l'heure de rigoler ?

— Bon d'accord, soupire-t-il. J'ai vraiment voulu lui mettre ce Aie Kick mais lors de mon saut, il m'a attrapé le pieds et jeter au sol puis ce robot est venu, le néant ensuite.

— Avec ma copine, nous étions au cinéma quand il y a eu une coupure de courant, rendant la salle dans le noir complet, on s'est ensuite diriger vers la sortie à la lumière des téléphones mais une fois dehors, c'était l'apocalypse, tout ce massacre, nous avons reçu une charge lumineuse. Je ne sais pas où elle se trouve à l'heure actuelle, déclara Jordan attristé.

— Nous avons tellement tous perdu mais nous avons la chance d'être revenu parmi les humains, sans ma petite amie, je serais encore là-bas, nous y serions encore. Et sinon, vous souhaitez combattre pour la deuxième division ?

— Tu sais, moi et les armes, j'ai peur de mourir, affirma timidement Kim.

— Je veux que ces monstres payent pour ce qu'ils ont fait dans ce monde, pour mes parents, mon frère mais je n'en serai pas capable, déclara Sophia les poings fermés sur ses genoux.

— Sur une console oui, dans la réalité, non, je ne suis pas prêt pour le moment, je suis trop jeune, annonça Thomas sans hésitation.

— Je déteste les armes à feu, ce sera sans moi désolé, nous prévient Jordan.

A cet instant, nous tournons tous la tête vers Nathan et nous attendons le pire...

Il nous regarde à son tour avec un petit sourire au coin de la bouche.

— Euh... Un katana, a tchic une patte, a tchic un bras, a tchic la tête, ayah, cria-t-il en imitant les gestes avec une arme imaginaire.

Je le regarde en fronçant les sourcils.

— Nathan !? Arrête ça tu veux ? On peut rire mais pas maintenant, donc personne ne veut combattre pour le moment ? Un petit garçon de 8 ans lui souhaite combattre. J'ai rejoins la deuxième division en tant que combattant, si quelqu'un change d'avis plus tard, prévenez-moi.

Un bruit de moteur de véhicule à l'extérieur vient mettre un terme à notre discussion, je me lève et regarde par la fenêtre la plus proche en apercevant Ophélie et les autres de retour :

— Matt ils sont de retour !

— Coooooool, dit-il avec un immense sourire.

Avant de partir, je m'adresse au reste de mon groupe :

— Désolé de partir comme ça mais je dois aller les aider... Bon courage Sophia, je sais que tu seras forte, si tu as besoin, je suis là.

Posant ma main droite sur son épaule gauche, elle me sourit et je pars ensuite avec Matt dans le couloir puis nous nous précipitons vers l'entrée du Lycée.



Une fois dehors, Matt se jette dans les bras de son père et de ses frères.

— Papa ! Ben ! Hal ! cria-t-il de joie.

Mon regard se tourne vers Ophélie pour la prendre dans mes bras et elle me rend mon étreinte.

— Je suis content de te revoir, tout va bien ? tu n'as rien ?

— Oui très bien merci. Il n'y avait aucun ennemi, c'était d'ailleurs bien trop calme, me rassura-t-elle.

— Dans un sens temps mieux.

Je regarde l'arrière du véhicule et je suis étonné :

— Eh dis donc, vous avez trouvé énormément de choses, des sacs de riz ainsi que beaucoup de conserves, félicitations !

— Et encore, il en reste, il n'y a plus de place dans le pickup, m'informa Maggie.

— Pour une prochaine fois ?

— Oui, pendant que nous le pourrons encore et encore, je dois aller parler avec Anne pour connaître la réserve de médicaments, vous vous occupez des provisions ? Nous demanda Tom avant de repartir avec Matt.



Nous nous exécutons et portons les provisions, je comprends l'utilité des racines, elles me permettent de porter 10 sacs de 10 kilos de riz, 100 kilos avec une seule main et sans aucune difficulté ! Ben en a autant !

Ophélie, Hal et Maggie récupèrent les cartons de boites de conserves.

Nous prenons la direction de la cuisine, Ben m'interpelle dans le couloir.

— Pas trop lourd ?

— Non c'est même étonnant.

— Les racines, un bien comme un mal mais utile quand on en a besoin.

— Je vois ça, 20 sacs qui vont être très utiles pour la seconde division.

— Nous sommes à peu près 300 personnes, 100 soldats et 200 civils en comptant les pertes et les nouveaux, autant dire que ça va très vite partir.

— Tout le monde peut se nourrir, voyons le bon coter des choses.

Nous arrivons dans la cafétéria puis nous traversons la porte va-et-vient.

— Tu peux mettre les sacs là-dedans, me demanda Ben devant le congélateur.

Nous les posons donc à l'intérieur.

Nous aidons ensuite les autres pour ranger les conserves sur les étagères, Hal me regarde :

— Eh le géant, tu peux mettre ces boites tout en haut s'il-te-plait ? dit-il en me tendant du maïs avec un sourire au coin de la bouche.

— Ahah très bonne blague Hal, Géant vert !

Nous rions à cinq dans la cuisine quand Tom arrive à son tour.

— Qu'est-ce que j'ai raté ?

— Oh rien Tom, c'est encore Hal avec ses blagues à deux balles, déclara Maggie désespérée la main sur le front.

— Ah oui je vois, Kévin, est-ce que je peux te parler une minute ?

— Oui pas de soucis.

Je le suis dans le couloir sans savoir ce qui m'attends...

— Notre prochaine mission a lieu dans quelques jours, je viens de voir Anne et elle a besoin de médicaments, la mission aura lieu dans une pharmacie non loin du magasin d'où nous revenons et cette fois-ci nous voudrions te prendre avec nous, ton entraînement s'est bien passé après notre départ ?

— Merci Tom, je ne vous décevrez pas ! Oui, j'ai sans cesse continuer mon entraînement après votre départ, je ne rate plus la cible désormais.

— C'est un bon début, tu seras donc prêt pour la prochaine mission ! Au passage, merci pour Matt, il m'a expliqué pour le laboratoire et c'est une bonne idée pour lui, ça lui change les idées, merci à toi.

— Il est très gentil et il ne veut pas rester sans rien faire.

On se sourit puis il part, avant de rentrer dans la réserve, j'ai bien envie de faire une petite blague et je prends donc un air dépité, les mains dans les poches :

— Alors, que voulait-il ? Il se passe quoi ? me demanda Ophélie étonnée.

— Je dois partir pour demain matin, je suis exclu de la seconde division...

Ils me regardent sous le choc, les yeux grand ouverts.

— Pourquoi ? Qu'as-tu fais ? S'exclama Ophélie inquiète.

— Je ne sais pas, je ne comprends pas.

Un léger sourire apparaît sur mon visage.

— Mytho, il rigole ! L’élève surpasserait-il le maître ? déclara Hal.

— Ne fais plus ça ! hurla Ophélie en me jetant une boite de conserve.

— Eh doucement, plus sérieusement, il m'a fait une proposition pour faire parti de votre groupe lors de la prochaine mission !

— C'est une bonne nouvelle, bravo, l'inconvénient sera de supporter un deuxième Hal..., soupira Maggie mais ravie de la nouvelle.

— Nous allons former une bonne équipe, ajouta Ben satisfait.

— Bienvenue dans le groupe Géant vert, répliqua Hal.

Nous sourions et nous continuons le rangement durant quelques minutes.

— Et voilà, c’était la dernière, dit Ophélie en plaçant la dernière boite sur l’étagère.

— Parfait, je repars dans le laboratoire revoir mon groupe, je suis parti précipitamment tout à l'heure, à plus !

— Ok, je te rejoins juste après, je dois juste allez voir quelqu'un entre temps..., répondit-elle.

Nous nous saluons puis partons chacun dans une direction opposée.



Lorsque je rentre dans le laboratoire, Kim, Sophia, Thomas, Jordan et Nathan sont toujours assis sur les lits :

Que faîtes-vous ? Promenez-vous, parlez à d'autres personnes.

— Oui sûrement, on ne sais pas vraiment, nous ne sommes pas à l'aise ici, nous ne connaissons personne, dit Sophia.

— Ah bon ? Comment est-ce possible, nous sommes bien ici, nous ne sommes plus des esclaves.

— Nous avons toujours ces racines dans le dos, ajouta Jordan.

— Euh d'accord, écoutez... J'ai eu la même réaction que vous, nous sommes finalement toujours des humains, les racines nous donnent des soins, des capacités mais nous sommes humain avant tout.

— Et le regard des autres ? S’interrogea Kim.

— Ignorez les, depuis ce matin je n'ai même pas faut attention aux autres personnes, peut être que certaines m'ont regardé de travers, ça n'empêche pas non plus Ben de vivre dans le groupe, vous voulez de l'aide ? Si besoin je suis là mais ne restez pas ici, explorez les lieux, prenez l'air, vivez la vie !

Je me relève pour me rapprocher d'Anne qui se trouve au niveau de son bureau pour savoir quel genre de médicaments a-t-elle besoin quand tout à coup, Sophia m'interpelle la voix paniquée :

Kévin, je ne sais pas ce qu'il se passe !

Je me retourne et elle se trouve devant moi à quelques centimètres.

Que se passe-t-il Sophia ?

Le miroir fixé sur le mur reflète son dos et j'aperçois ses racines au niveau de sa nuque allumées d'un bleu très clair.

Sophia ! Tes racines sont allumées ! Je ne contrôle plus mon corps, je ne peux pas bouger et je ne peux rien faire !

— Quoi !? Moi aussi ! Je ne contrôle rien, qui fait ça ? Qu'est-ce qu'il se passe !? déclare-t-elle angoissée.

Sous le regard de Kim, Thomas, Nathan, Jordan ainsi que Matt et Anne, nos bouches se rapprochent l'une de l'autre et nous nous embrassons tendrement quand la porte d'entrée s'ouvre :

Kévin !!? hurla Ophélie sous le choc devant cette scène.



Suite à son intervention, nos racines s'éteignent et nous nous écroulons à terre, inconscients...

Laisser un commentaire ?