Je suis une Légende

Chapitre 4 : Évacuation

940 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/07/2017 17:21

  • " Aller, on se réveille !
  • Mmh, non j'veux pas aller à l'école...
  • Maxime, on est samedi.
  • Ah ? "

Maxime sortit alors la tête de dessous son oreiller tandis que son père était parti petit-déjeuner. Il s'habilla et descendit dans la cuisine où le robot-majordome l’accueillit : « Bonjour monsieur, déclara le robot. Tenez, vos céréales et votre café au lait. Et votre hebdomadaire d'aujourd'hui vient d'être livré. » Maxime le remercia et commença à manger. Puis arriva sa mère qui avait fini de s'habiller. « Salut les garçons, dit-elle en leur embrassant les joues. Vous avez bien dormi ? » Les deux acquiescèrent et continuèrent à manger. « Alors, quel est le programme de la journée ? leur demanda t-elle.

  • Rien de bien particulier, répondit Lawrence. Je dois juste m'exercer pour le discours que je vais faire ce soir à la conférence.
  • Tu vas les épater, j'en suis sûre. Et toi Max ?
  • Bah, rien de spécial non plus. Je comptais appeler Peter et Tim pour passer l'après-midi avec eux. »

C'est alors que la sonnerie retentit. « Tu veux bien aller ouvrir ? demanda Sophie à Lawrence. » Lawrence se leva alors et se dirigea vers la porte d'entrée qu'il ouvrit. Un homme vêtu d'un trench-coat et d'un chapeau le salua.

  • " Bonjour, société Vault-Tec.
  • Bonjour, répondit Lawrence. "

Alors que son père s'entretenait avec l'un des représentants de Vault-Tec, Maxime entendit son portable sonner et décrocha : c'était Peter.

  • " Maxime ?
  • Ouais, qu'est ce qu'il y a Pete ?
  • Faut que tu vois les infos, tout le monde ne parle que de ça à la télé !
  • Parler de quoi ? Je comprends pas...
  • De la fin du monde !
  • Arrête, tu déconnes ?
  • Je te jure, regarde si tu me crois pas ! »

Maxime regarda alors l'écran de télé : « Et maintenant, attendez... des éclairs aveuglants... des bruits d'explosion... Nous essayons d'en savoir plus. On m'indique que nous avons perdu le contact avec nos autres studios. Des sources sûres nous confirment que... oui. Des explosions nucléaires sont confirmées à New York et en Pennsylvanie. Oh mon dieu... »

« Il faut qu'on aille à l'abri, s'exclama Lawrence. Vite ! » Aussitôt, Maxime et ses parents sortirent à toute allure de chez eux et coururent vers le chemin qui conduisait à l'abri 101. La panique fut totale et s'installa dans la ville comme une traînée de poudre. Tous les habitants sortirent de chez eux et furent guidés par une voix au haut-parleur qui leur indiquait le chemin à suivre. Arrivés à l'entrée de la zone d'accès de l'abri, plusieurs habitants essayaient d'entrer mais étaient retenus par les militaires ainsi que les gardes de Vault-Tec. On entendait des cris de plainte et de panique, c'était terrible. À l'entrée, les gardes vérifiaient avec un scanner si les personnes étaient inscrites sur la liste et si elles ne présentaient aucune problème de santé. « Si vous êtes inscrits, avancez, déclara l'un des militaires. Sinon, rentrez chez vous ! »

Lawrence s'avança et demanda au garde de les laisser rentrer. Après avoir vérifié si tout était en règle, le garde le laissa passer ainsi que sa famille. Derrière eux, une femme protestait et suppliait les gardes d'entrer : « Je ne suis pas infectée ! Pitié, laissez-moi entrer ! » Le garde lui demanda de reculer, mais la femme manifesta encore plus de panique et lui supplia de laisser entrer sa fille, les larmes aux yeux. Maxime était choqué de tout ce spectacle. Il aurait voulu aider cette dame et sa fille, mais dans des moments comme celui-ci, c'était malheureusement chacun pour soi.

« On y est presque, tout ira bien, lui confia son père. Je vous le promets... » La porte d'accès de l'abri s'ouvrit dans un grincement monumental et les futurs habitants s'y engouffrèrent tandis que dans un flash de lumière éblouissant, la première bombe atomique explosa et la porte de métal se referma derrière eux.

Les gardes de Vault-Tec guidèrent les habitants vers le hall principal et le Superviseur de l'abri les accueillirent en leur demandant de faire la queue pour recevoir leurs uniformes. Une fois revêtus de leurs combinaisons, Maxime et sa famille se dirigèrent vers la salle d'hibernation. L'un des scientifiques leur demanda de se mettre dans les capsules et de se détendre.

  • " Tout ira bien fiston, lui confia son père. On va juste se mettre dans ces capsules et s'endormir. Et quand on se réveillera, on sera tous là avec toi.
  • Promis ?
  • Promis. "

Après une longue accolade avec ses parents, Maxime se plaça dans sa capsule qui se referma. Il regarda ses parents sans se douter que c'était la dernière fois qu'il les voyait. La température baissa progressivement, du givre se forma sur la vitre et Maxime commença à s'endormir. C'est alors qu'il entendit l'alerte de l'abri, les appareils et les machines aux alentours se mirent à grésiller et à court-circuiter et il entendit ses parents hurler son nom. « NOOOOON ! hurla Maxime. »

Mais il n'y avait rien. Maxime écarquilla les yeux et se rendit compte qu'il était chez lui dans son lit. Il se leva, s'assit sur le rebord et plongea ses mains dans son visage en sanglotant. « Bon dieu, songea Maxime. Mais qu'est ce que je vais devenir ? » Canigou se leva alors de sa couchette et s'approcha de son maître en le léchant. Maxime retira ses mains de son visage et caressa son chien qu'il prit dans ses bras. « Merci mon vieux, chuchota t-il. Je sais pas ce que je deviendrai sans toi... »


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