Je suis une Légende

Chapitre 9 : La rencontre

982 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/07/2017 23:44

Le soleil se leva. Maxime ouvrit les yeux et se passa la main dans ses cheveux en essayant de reprendre ses esprits. Il regarda la couchette de Canigou et se rappela qu'il était seul. Il se leva alors de son lit et descendit à la cuisine. Après avoir ouvert les volets, il se prit une part de gâteau qu'il engloutit en quelques instants, puis il resta sans rien faire pendant quelques minutes assis sur sa chaise. Maxime réfléchit : que faire ? Depuis la mort de Canigou, plus rien n'avait de sens. S'équiper d'armes et de matériel nécessaire pour se défendre était l'une de ses occupations principales, mais il avait tué presque toutes les goules aux environs de son quartier. Quant à l'antidote, ses connaissances en sciences étaient si pauvres et son esprit tellement mutilé par les derniers événements qu'il n'y avait plus aucun espoir. À tel point qu'il pensa que rejoindre son chien et ses parents n'était peut-être pas une idée si déconnante que ça... Maxime se dit qu'il ferait mieux d'aller voir en ville pour vérifier l'état des lieux. Il ne prit que son fusil, quelques munitions, son sac vide et sortit. Il savait que cela ne servait à rien d'attendre d'autres survivants à Rivet City, car Maxime était le dernier homme sur Terre.

Les rues étaient jonchées de débris et de cadavres de goules. Quelques foyers de flammes finissaient de s'éteindre. Maxime zig-zigua entre les différents obstacles qui traînaient sur son chemin. Le décor n'avait encore jamais eu l'air aussi désolé que maintenant. Il entendit dans les bâtiments en ruines, des goules qui grognaient. Maxime jugea les quelques goules qui l'attendaient sur le trottoir plongé dans l'ombre en lui grognant dessus. L'une d'entre elles tenta de s'approcher de Maxime, mais elle ne put aller plus loin que le bout du trottoir car le soleil l'empêchait d'atteindre sa proie. Il dégaina son fusil et tira dans la tête d'une goule qui s'écroula par terre.

« Quelqu'un veut-il encore exprimer son opinion ? demanda le survivant. » Une goule avança alors son bras vers lui en hurlant, mais sa main commença à fumer et la créature la baissa. Il n'y avait rien à faire. Tant que le survivant restait dans la lumière du jour, il était protégé. Les créatures hurlèrent une dernière fois, puis retournèrent dans les ténèbres.

Maxime poursuivit son exploration. Il n'avait encore jamais testé de mines à capsules, et fut très impressionné par l'importance des dégâts. Mais alors qu'il marchait, il entendit une voix rauque et forte l'appeler. « Encore un de ces foutus mirages, songea t-il. J'ai trop d'imagination... » La voix se fit plus forte et continua de l'interpeller. Maxime grommela et continua son chemin quand il s'arrêta brusquement. « Une petite seconde, se dit-il. Un mirage, ça se voit, mais ça ne s'entend pas ! » Il se retourna et courut jusqu'à la source du bruit. Il arriva à l'entrée d'un parking protégé par un toit et braqua son fusil dans tous les sens.

« - Il y a quelqu'un ? demanda t-il.

- C'est impossible... dit la voix.

- Où êtes-vous ? insista Maxime.

- Je suis là, répondit la voix. »

Maxime se retourna et distingua à quelques mètres de lui dans l'ombre une forme humanoïde assez grande, ce n'était sûrement pas une goule.

« - Seriez-vous un pur être humain ? demanda l'inconnu.

- Oui, je suis humain, répondit Maxime. Mais vous, vous êtes quoi ?

- Moi ? Eh bien, je ne suis pas humain. Mais je ne suis pas non plus une goule si c'est ce que vous pensez...

- Continuez...

- Je viens de l'abri 87. J'ai voyagé longtemps pour trouver d'autres survivants autres que ces espèces de monstres qui grouillent la nuit, dans les milieux urbains. La nuit dernière, alors que je voyageais non loin d'ici, j'ai entendu des explosions qui venaient de cette ville. J'ai donc pensé qu'il y avait une colonie de survivants et je m'y suis rendu...

- Et j'imagine que vous avez fait la connaissance de ces charmants habitants ? déclara Maxime avec ironie.

- Oui, on peut dire ça, répondit son interlocuteur en ricanant. »

Maxime sentait que malgré sa voix d'ogre, ce mystérieux personnage ne semblait pas hostile étant donné qu'il était doué de raison et qu'il soignait son vocabulaire. Mais il avait encore du mal à lui faire confiance.

« - Il n'y a aucun survivant, dit-il. Tout le monde est mort. Je suis le seul qui reste...

- Je suis navré de l'apprendre. Mais maintenant que je vous ai trouvé, tout va pouvoir s'arranger.

- Pas si vite, pourquoi est-ce que je vous ferais confiance ?

- Je comprends votre réaction. Vous avez peur et vous voulez vous protéger de l'inconnu. C'est une attitude que je respecte, mais étant donné la situation, il serait préférable que nous nous unissions contre nos véritables ennemis.

- Qui me dit que vous n'allez pas retourner votre veste dès que j'aurai le dos tourné ? »

Pour toute réponse, l'inconnu jeta son arme devant les pieds de Maxime : une masse.

Maxime s'approcha et tenta de la soulever, en vain.

« Nom de dieu, dit-il. Ce truc pèse une tonne ! Comment avez-vous fait pour le... » Il n'acheva pas sa phrase. L'inconnu sortit lentement de l'ombre et se révéla à la lumière du jour. C'était une créature hideuse qui devait mesurer plus de deux mètres. Sa peau jaune arborait une musculature impressionnante dissimulée derrière ses haillons. Son crâne était chauve et ses dents, de véritables crocs.

« - Êtes-vous convaincu maintenant ? demanda le colosse.

- Est-ce que j'ai vraiment le choix ?

- Parfait. Permettez-moi de me présenter, mon nom est Fawkes. »


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