Une île qui peut changer les gens.

Chapitre 5 : Souillures.

4289 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 15:53

La nuit ne fut pas aussi reposante que je l'avais espérée pour plusieurs raisons. Il y avait d'abord les pirates chargés de surveiller le camp de nuit. Ils étaient bruyants. Ils riaient, parlaient fort et devaient même s'amuser avec des otages car on entendait des plaintes, des gémissements et des comme des coups. De plus je ne pouvais pas dormir sur le dos, je me suis même réveillée plusieurs fois dans la nuit parce que je m'étais malencontreusement mise sur le dos pendant mon sommeil.  Et la dernière chose c'était les pirates près de la cage. A chaque fois que je regardais dans leur direction, ils avaient tous les yeux rivés sur moi et même que parfois je les entendaient chuchoter dans l'ombre. Leurs regards étaient pesants, trop insistants.  J'avais la sensation d'être un morceau de viande dans une cage aux lions.

Le soleil finit quand même par pointer le bout de son nez. Lentement, je pouvais admirer le paysage se faire bercer par la lumière. Un paysage que j'aurais qualifiée de paradisiaque si je ne n'aurais pas été dans une cage au milieu d'un camp de pirates. La jungle, terrifiante de nuit par l'obscurité quasi-totale qui y régnait, se laissait percer par quelques rayons de lumière.

 

Un pirate m'apporta une gourde d'eau et quelques fruits. Se fut bref à manger et je pus me morfondre à loisir. Mon dos me tiraillais à certains endroits mais à d'autres, je ne ressentais rien étrange... Il faudrait que je parle à ce médecin, Curtiss.

 

«- Qu'est ce que tu fous là mec ?

- Je viens chercher gamine pour Vaas »

 

La gamine... J'ai 18 ans tout de même !

 

A vrai dire je me réjouissais d'aller retrouver Vaas. Je me sentais comme en sécurité avec lui. Comme si j'étais un lionceau et lui le mâle dominant qui allait m'apprendre à survivre dans la savane, le monde sauvage et cruel. Mais je me demandais pourquoi Vaas ne venait pas lui même...

 

Tu penses qu'il a que ça à faire de traverser tout le camp pour venir chercher Mademoiselle ?

 

Le pirate me disait vaguement quelque chose... mais je finis par conclure que ma mémoire me jouait des tours vu qu'ils se ressemblent tous, à moitié cachés derrière leurs lunettes ou leurs bandanas.  Le pirate en question m'ouvrit la porte et me regarda de haut en bas.

 

«Quoi ?

-Rien on y va. »

 

Euh d'accord. Alors que nous marchions tranquillement il releva mes cheveux au dessus de ma nuque. Cela ne devait pas être joli joli vu le petit bruit de dégoût qu'il poussa lorsqu'il vu la brûlure.

 

«- Beaucoup de monde est au courant pour ça ?

- Même si tu criais pas, on t'entendais gémir même en dehors de la cabane. Puis les choses circulent vite ici.

-Il fait ça souvent ?

- De quoi la torture ?

- Oui enfin de brûler les gens je veux dire.

- Non pas avec les otages, normalement si vous le faites chier il vous bute.

-Comment ça pas avec les otages ? Y'a qui d'autre qui passe sur cette chaise ? »

 

Il ne répondit pas mais nous étions arrivés devant une petite cabane. Il avait l'air sympa et je me sentais moins tendue. Cela fait du bien d'avoir une conversation presque normale sans engueulade et sans douleur. Mais quelque chose me turlupinait, on était vraiment à l'écart du reste, je ne connaissais pas le camp mais fallait vraiment que je commence à prendre mes marques. Une boule se forma dans mon ventre, j'avais comme un pressentiment. Un mauvais pressentiment.

 

Il me fit entrer et en passant la porte, rien qu'au premier pas que j'avais posé dans cette foutue cabane j'ai su que je venais de me faire avoir. La cabane était un une pièce avec pour seul ameublement  une table rectangulaire recouverte d'une fine couverture blanche et... un matelas à ras le sol. Ils étaient deux à l'intérieur. L'un avec une tête-à-claques, l'autre avec un piercing de taureau au nez. Mais aucun signe de Vaas. Sur le coup je me sentais vraiment, mais vraiment idiote et pourtant le mot était faible.

 

Mon premier réflexe fut de me retourner pour me barrer le plus vite possible mais évidemment le pirate qui était venu me chercher était là, visiblement fier. Il me saisit les poignets et me balança sur un de ses "amis" puis referma la porte.

 

«- Bah où t'veux aller ma jolie ?

-Vas te foutre !

-Oh ! mais s'est qu'elle est sauvage celle là ! Tu sais là tout de suite je pense que c'est TOI qui va se faire foutre.»

 

Beurk. Celle là ... Combien y en avait-il eu avant moi ?

Le pirate qui m'avait emmenée ici enleva son foulard. Les deux autres me regardaient avec des yeux critiques.

Piercing de taureau se mit en tête qu'il avait le droit de m'embrasser. Je le gifla et il rigola. L'idée fut très mauvaise.

 

«Fait pas ta timide comme hier soir voyons ! Tenez la. » Il reprit ses baisers, sur le cou, puis sur la clavicule. Il commença à malaxer mes seins. Je me sentais impuissante, totalement et je l'étais. Je ne pouvais pas me débattre ou du moins je devrais attendre le moment le plus opportun. Tête-à-claques tenta d'enlever mon débardeur avec le troisième, action qui se solda par une réussite. Piercing de taureau embrassait à mon nombril déboutonnait lentement mon short d'une main tout en caressant une de mes cuisses de l'autre.

 

Depuis que j'avais 16 ans j'avais fait attention avec qui je traînais, à ne pas laisser mon verre sans surveillance tout ça pour ne pas en arriver à une situation comme celle là. Se faire avoir comme une bleue. J'aurais du me douter du début qu'il était un des gars qui chuchotait dans l'ombre dans la nuit.

 

Avais-tu le choix de le suivre ? Non. Alors maintenant bars toi avant que ça n'aille plus loin.

 

Soudain tout s'accéléra, mon short se retrouva à mes pieds et j'avais trois bouches sur moi. Sur mon corps..Non. Je mis un coup de genou à Piercing de taureau, énervé il me balança violemment sur le mur qui trembla à mon contact. Moi à terre, deux des trois connards qui regardaient amusés la scène et le troisième debout à côté de moi. Il se mit à me ruer de coups de pieds dans les côtes, chaque coup torturant mon dos contre le mur m'arrachant des cris presque rauques.

 

«Hé enculé ! »

 

Un coup de feu retentit, la cadavre de piercing de taureau tomba à côté de moi, ses yeux vides tournés vers moi. Un deuxième corps sans vie tomba à terre dans un bruit sourd. Aucun de nous ne l'avait entendu entrer mais pour une surprise s'en était une bonne.

 

«- Non Vaas attend je devais juste aller la chercher à la cage, j'y suis pour rien. » supplia le dernier.  «C'est bon Vaas, laisse le *tousse* il n'en vaut pas la peine. »

Pendant une seconde j'ai cru que le coup allait partir mais Vaas eu l'air de lâcher la détente au bon moment.

«Si t'est pas sortit de cette putain de cabane dans 5 seconde t'est mort. T'ENTENDS DÉGAGE  ENFOIRÉ ! » En 2 secondes montre en main il n'était plus là. Je tentais de me relever mais j'avais les côtes en compote.

 

«Putain hermana...

-Tranquille, t'inquiète pas ça va » Comme pour me discréditer une quinte de toux suivit avec du sang en supplément. Mais je voulais en finir au plus vite car la situation était plus qu'embarrassante, moi en sous-vêtements par terre à côté d'un cadavre encore frais. Glauque. Vaas tendit la main pour m'aider à me relever puis me passa mon short et mon débardeur.

 

«Allons voir Curtiss. » ordonna t-il pendant que je me rhabillais. A ma surprise il ne me regardait pas spécialement, en fait il regardait les cadavres.  «Pourquoi t'as voulu que je le laisse en vie ? » ajouta t-il.

«- Je veux m'en occuper moi-même.

-Comment tu veux t'y prendre ?

-Je vais me servir de lui, on va pouvoir parler de notre 1er avantage.

-Je t'écoute » répondit-il visiblement intéressé.

«- Je ne veux plus dormir dans cette cage.

- C'est pas assez confortable pour Princesse ? » remarqua t-il avec un sourire.

«- Non c'est pas pour ça. Enfin si un peu mais c'est surtout parce que je ne me sens pas en sécurité dehors.

-Cet endroit n'est pas fait pour que qui que se soit se sente en sécurité mais ok. J'ai quoi en échange ?

-C'est plus un défi ou un pari qu'un échange. Si j'arrive à battre à mains nues le troisième type qu'il y avait dans la cabane, tu me laisses dormir dans un endroit "sûr".

-Pas mal, ouai ça m'plaît.»  Un silence s'installa après sa réponse.

«Pourquoi tu l'as suivi ? » Je m'attendais à cette question même si la réponse est évidente.

«- Il m'a dit que tu voulais me voir.. Puis tu penses vraiment que j'avais le choix hein ? Mais toi comment t'as su que j'étais dans cette cabane là.

-Curtiss est passé te voir pour ton dos mais tu n'étais plus dans la cage alors il m'en a averti. Du coup j'ai demandé au garde des cage comment t'étais sortie et il m'a répondu qu'on était venu te chercher et que t'étais partie par là. Après j'ai entendu les cris et le bruit de la cloison qui cognait. »

 

Je ne pris pas la peine de répondre, je ne voulais plus en parler et il comprit le message.

Curtiss m'examina, me donna un cachet pour la douleur des côtes et passa un pot de crème à Vaas. Mon pot de crème plus précisément. Je devais m'en mettre chaque soir mais bref sa ne pouvait pas faire de miracles.

 

«- Tu peux aller dormir dans mon lit si tu veux se serait con que tu te fasse buter tout à l'heure parce que t'as passée une sale nuit.

- Un sale début de semaine tu veux dire non ? »

 

Mon ton avait été involontairement froid. Une tension s'installa dans la pièce que je décidas de quitter seule. Mais Vaas avait raison, je devais être en pleine forme. Cela faisaient du bien de se coucher sur un matelas et de pouvoir y rester. Cependant certaines questions me torturaient.

Vaas avait-il essayé de me faire comprendre qu'il ne veut pas que je meurs ?                          Ai-je vraiment lancé ce défi pour ne plus avoir à dormir dans la cage? Est-ce par vengeance ou pour me prouver à moi même que je suis à la hauteur. Et si oui à la hauteur de quoi ? A la hauteur de ce qu'attend Vaas, de ce que Hoyt attend peut-être de moi ou peut-être simplement à la hauteur de cette île... On s'y sentait comme dans un autre monde. Un monde dystopique où tout est permis. Le sommeil finit tout de même par m'emporter. Je ne sais pas combien de temps j'avais dormis mais lorsque je me suis réveillée, Vaas était là. Assis sur une chaise me faisant face, me regardant l'air perdu dans ses pensées.

 

«- Y'a longtemps que t'es là ?

- Environ ½ heure... » J'émergeais lentement de mon sommeil. «T'es sûre de vouloir le faire ? » reprit-il. C'est pas tellement que j'en ai envie, c'est qu'il le faut. C'est l'occasion de faire passer un message clair à tout ces enfoirés.

«-Oui. » Le ton franc et direct que je venais d'employer l'avait surprit...dans le bon sens.

«-Hoyt sera là.

-C'est toi qui l'a prévenu ?

-Ouai. » Hoyt... ce gars là c'est la clé si je veux avoir ne serais-ce qu'une chance de me barrer c'est grâce à lui. Pour moi Vaas n'était qu'un pion de Hoyt, son bras armé. Certes il était un pion qui faisait un peu se qu'il voulait mais un pion quand même. Donc j'allais devoir mettre le paquet ce soir.

 

«Euh Vaas... Tu peux me monter comment faut s'y prendre pour briser une nuque ? » dis-je un peu gênée. Il arqua un sourcil.

«- Tu sais Ana le mieux c'est d'être derrière la personne pour le faire, je pense pas que t'arriveras à le buter comme ça.

-Je sais que c'est mieux d'être derrière. C'est juste au cas ou..

-Ok viens par-là.  »

 

Je m'exécutais.  Il se plaça derrière moi, positionna une main vers le sommet de mon crâne et la paume de l'autre sous mon menton.

«La quand tu es dans cette position, tout ce que tu as à faire c'est pousser avec ta main gauche et pousser à droite avec celle sur le menton mais pousse pas dans le même sens avec tes deux mains hein. Enfaite tu pousses en haut à droite avec force et la nature fait le reste. Compris ? » J'hochais la tête.

«Bon ! reprit-il. C'est l'heure tu ne pense pas ?

- Plus tôt se sera réglé, mieux se sera.»

 

Visiblement l'info avait tournée. Vaas m'avait dit que le "combat" allait se dérouler sur l'estrade par ce que c'était l'endroit le plus éclairé. Un combat... je ne m'étais jamais battue au collège, ni nul part ailleurs mais quand j'étais enfant avec mon frère on se faisait des petit combats amicaux. Et là j'allais jouer ma vie dans ce combat car il avait sûrement envie de me déchiqueter en morceau.

 

Ou bien de finir ce qu'il a commencé ce matin...

 

«- Ok fermez là ! Alors ce soir nous avons en exclusivité et en direct le combat qui oppose Ana à ce petit enfoiré de Taïga.  » Mon dieu... pourquoi fallait-il qu'il rende la chose encore plus stupide qu'elle en avait l'air.  Certains pirates rigolèrent à l'annonce de Vaas d'autres semblaient parier. L'anxiété s'intensifia lorsque j'aperçus Hoyt, cigare à la bouche. Visiblement lui, il prenait la chose au sérieux.

 

«Bon vous êtes prêts les deux guignols ?

-Juste une chose avant de commencer Vaas. Si elle est K.O mais pas morte, tu me la laisse pour la nuit. »

Mes yeux s'ouvraient déjà en grand quand Vaas me jeta un regard furtif en me faisant comprendre que je n'avais pas le choix. Plutôt mourir que de passer une nuit avec lui, à demi-morte.

 

Raison de plus pour donner le maximum, défonce le.

 

Vaas redescend de l'estrade et il n'y a pas de cloche comme pour un combat boxe vu que Taïga m'assena une droite en pleine figure. J'étais surtout habitué à encaisser pas à frapper mais il faut un début à tout. Il était plus grand que moi, plus gros j'étais donc plus agile et plus rapide que lui mais pas plus forte. Il fallait ruser pour le tuer à mains nues.

Il tenta à nouveau de me frapper mais j'esquivais,  bon des fois je m'en reprenais . De temps en temps j'arrivais à contre-attaquer et à lui en mettre une mais je me retirais rapidement après. Rien de très concluant en somme. Mais j'étais une femme et lui un homme et j'avais un atout non-négligeable.

Je passais à l'attaque : coup de pied dans les bijoux de famille, uppercut puis pour terminer je feignis de lui mettre un coup de poing pour finalement lui mettre un coup de coude. Mais Taïga il avança encore et encore, moi je reculais encore et encore. Je finis par être au bord de l'estrade, lui à trois mètres de moi.

 

Maintenant ou jamais.

 

Je ne savais pas ce que j'allais faire ensuite mais je le fis quand même. Comme si encore une fois cette petite voix captive dans ma tête avait réussie à prendre el contrôle total de mon corps.

 

Je me servis de la distance qui nous séparaient pour prendre la vitesse nécessaire afin de compenser mon poids inférieur. Je me ruais sur lui et tombais avec lui. Il encaissa tout le choc avec son dos et je m'assis à califourchon sur son ventre ainsi que ses bras. Il était sous moi, les mains immobilisées par mon poids. J'appuyais de toutes mes forces pour qu'il ne bouge pas. Pendant une seconde je me suis dis "Et maintenant ?" puis enfaite j'avais la solution... sous les yeux. Je pris son visage entre mes mains et commençais à insérer mes pouces dans les orbites de ses yeux.

 

Un silence tomba. Tellement brutalement que cela me dérangeais plus que les petits bruits d'avant. Comme si le silence faisait plus de bruit que le bruit lui même...  Enfaite le silence m'effrayait car il criait la vérité. Il criait haut et fort que j'étais entrain de tuer un homme de mes propres mains d'une des manières les plus barbares qui soient.

 

Taïga finit gentiment par remplir le silence par un cri suraigüe et continu. Ce qui n'était guère mieux enfaite. Je sentais tous ces regards sur moi, ils étaient tous bouche-bée. J'aurais voulu à ce moment voir la tête de Vaas et Hoyt.. surtout Hoyt enfaite parce que Vaas devait à coup sûr avoir ce petit air satisfait sur le visage. Sauf que je ne pouvais détacher mes yeux de ceux  de Taïga. Enfin je regardais plutôt mes pouces les remplacer mais bon. Plus le temps passait plus mes doigts s'enfonçaient. Je pensais que se serait plus rapide, cela devait pas être aussi long que ça en vrai mais de mon point de vue c'était interminable. L'extrémités de mes doigts entrèrent dans quelques chose de mou et visqueux et il cessa de crier.

Je venais de tuer quelqu'un. Pas lâchement avec une arme, non non... De mes propres mains cette fois. Je me sentais sale, souillée. J'avais laissée mon envie vengeance prendre le dessus. J'avais laissée cette petite voix prendre le dessus.

 

Un frisson me parcouru les deux bras pour mourir dans mes cheveux. Un peu le même type de frisson qui vous parcourt quand vous écoutez une musique presque jouissive pour vos oreilles. Sauf que ce frissons là avait commencé quand il cessa de crier. Comme si sa vie, sa propre âme s'était enfouie par ses orbites en suivant la ligne de mes bras.

 

Je sortis mes doigts, à présent rouges jusqu'a leur base des orbites de ce pauvre cadavre. J'avais du mal à me ressaisir. Je me redressais quand Vaas coupa le silence en tapant des mains.

 

«Bah bordel hermana, CA c'était du putain de bon spectacle.»

 

Désorientée, je tournais la tête vers mon "public" un spot posé en bas de l'estrade m'aveuglait. Vaas apparu dans mon champs de vision, tout sourire. Il m'aida à me relever. Il m'entraîna en me tenant par la taille parmi la foule pour aller voir Hoyt. Les pirates s'écartaient sur notre chemin.

 

«Hahaha ! Je dois avouer que tu m'as sacrément impressionné !

-J'espère bien parce que maintenant j'ai les ongles foutus.» Son rire doubla d'intensité, décidément ce gars était plus cool qu'il en avait l'air. Il était habillé un peu cool avec sa chemise bien ouverte au col mais son visage faisait ferme et renfermé.

 

«Du coup Vaas, j'ai gagnée mon pari.

-Je sais, je vais te trouver un matelas » Sur ces mots il partit. Hoyt reprit la conversation.

«-A oui Vaas m'a mit au courant de votre arrangement, malin de ta part mais très osé. Je sais pas si t'es au courant mais le ¾ de ceux que tu vois là on pariés contre toi.

-Et vous ? Sur qui avez vous misé ?

-Vaas m'a assuré que tu allais gagner, il était vraiement sûr de lui alors j'ai parié sur toi. J'ai bien fait putain j'ai quand même gagné dans les 1200 $ ce soir ! Mais je vais pas te retenir plus longtemps tu dois être crevée hein ? Au fait avant que tu parte, tu sais où tu vas dormir maintenant ?

-Non mais vous vous le savez n'est-ce pas ?

Bien comme je te l'ai dis j'en est parlé avec Vaas pendant le combat. On est tombés d'accord l'endroit le plus sûr pour toi sur cette île c'est sa cabane. »

 

Inconsciemment j'haussais les sourcils, incrédule, avant de me mettre à marcher d'un pas décidé vers la cabane de Vaas.

«-Ana ! » cria Hoyt en me rattrapant lentement. «Certes tu seras en sécurité dans sa cabane mais là dedans si il y a bien une chose dont tu ne seras pas protégée c'est bien de Vaas. »

Il me regardait dans les yeux quand il m'avait dit cette phrase puis en quelques secondes il s'était fondu dans  la masse de pirates.

 

 

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