Immarcescible

Chapitre 2 : Chapitre 1

2130 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/01/2018 14:52

Bonjour à tous, Immarcescible(oui le titre est bizarre mais vous allez comprendre après, No panic!) est la première histoire que nous écrivons toutes les deux. 

Comme nous sommes toutes les deux des passionnées d'écriture nous avons voulu écrire une petite histoire drôle, avec pas mal d'aventures, de l'amour (oui, un peu de romantisme ça peut pas faire de mal ;)), des mystères compliqués et un bon gros brin de folie (sinon ce ne serait pas drôle;)). 

Bon, je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir notre premier chapitre (on espère qu'il vous plaira;))! 

Bonne lecture! 

xoxo


Le réveil hurle douloureusement à mes oreilles. Dans un grognement digne d'un grizzli mal léché, j'émerge difficilement de mon lit et projette ledit réveil contre le mur rose pâle de ma chambre. J'ai toujours détesté le rose pâle. 


J'entends le sèche-cheveux mugir depuis la salle de bain. Une délicieuse odeur de brûlé me picote les narines. Elle me rappelle que je devrais peut-être indiquer à mon frère qu'une tartine carbonisée est une insulte au petit-déjeuner et très mauvais pour la santé. 


De mauvaise humeur, comme tous les matins soit-dit en passant, j'enfile le premier pull qui se trouve sur mon chemin et un vieux jean délavé. Je passe en coup de vent devant mon miroir, y jette un oeil et soupir de dépit en essayant de mettre de l'ordre dans l'indomptable tignasse qui me sert de chevelure. Peine perdue, d'incroyables noeuds à l'architecture complexe s'entremêlent et s'entassent sur mon crâne. Ma brosse, complètement avalée par cette jungle, ne sait même plus comment y mettre de l'ordre. J'abandonne et sors de ma chambre. 


En ouvrant la porte, je tombe sur mon frère, sèche-cheveux en main. Il ne manquait plus que lui pour finir de gâcher mon réveil. Je ne lui accorde même pas un regard et file dans la cuisine. J'ai à peine le temps de poser un pied dans la pièce qu'il hurle depuis sa chambre: "Alice, y'a plus de pain! " 


Génial! A la guerre comme à la guerre! J'enfourne trois cornflakes molles tout en maudissant l'énergumène me servant de frère et cours chercher mon sac. Avec un peu de chance, si je me dépêche, j'arriverai à l'heure au lycée. Je jette un coup d'oeil à ma montre ...ouais, avec beaucoup de chance. 

J'attrape mon vieil Eastpack tout pelé, saute dans mes baskets et sors rapidement de la maison en hurlant à qui voudra l'entendre: «M'attendez pas ce soir, j'dors chez Camille! ». 


Je dévale les escaliers et marche à grands pas sur le trottoir de l'avenue, en priant pour que le bus ne soit pas encore parti. Mais lorsque j'aperçois la station vide, je commence à courir. Fait chier! Je l'ai encore loupé. C'est après avoir failli tomber à la renverse une dizaine de fois que j'arrive devant les grilles fermées du lycée. Je regarde ma montre. Etrange, la sonnerie n'a pourtant sonné il n'y a que quelques minutes, la porte devrait être ouverte... J'observe autour de moi, un silence assourdissant, une circulation fluide et un parking vide. Ces détails me remettent brutalement les idées en place. Tuez moi. Aujourd'hui, c'est dimanche.


Dépitée, j'envoie un texto à Camille qui, avec un peu de chance, sera déjà réveillée. Je lui propose de me rejoindre au parc, quitte à m'être levée, autant ne pas gâcher ma journée. En attendant sa réponse je me dirige vers ledit parc, notre repaire depuis toujours. Je connais Camille depuis la maternelle et ce parc a toujours été notre lieu de rendez-vous. Je pousse les grilles rouillées, passe devant le petit étang et m'assois à l'ombre d'un grand pin. Sous ses branches, des milliers de secrets se sont échangés. Je jette à un oeil à mon portable, toujours pas de réponse. Je décide de l'attendre encore un peu et enfonce mes écouteurs sur mes oreilles. Je me laisse bercer par la musique et, sans m'en rendre compte, je plonge dans le sommeil. 


C'est une brise fraîche qui me tire de mon hibernation. Malgré le soleil aveuglant de cette fin de matinée de septembre, je réussis à ouvrir les yeux. Je regarde autour de moi, espérant apercevoir la silhouette déjantée de ma meilleure amie, accompagnée de son éternel blouson en cuir et de son énorme chignon bariolé de mèches multicolores. Mais pas de Camille à l'horizon. J'allume mon téléphone. Sur l'écran, 2 messages s'affichent: Un de Camille et un de mon frère Antoine.


Celui d'Antoine, railleur, m'indique, comme si je ne l'avais pas remarqué, qu'il n'y a pas cours aujourd'hui. Sans blagues, et il aurait pas pu me le dire plus tôt? Celui de Camille m'annonce qu'elle a attrapé une grosse fièvre, impossible de sortir. Super! Ma journée ne pouvait pas plus mal commencer. Déçue, je décide de faire demi-tour. Mais alors que je m'apprête à me lever, je remarque, posée à mes côtés, une enveloppe. Sur le dessus, en belles lettres dorées, est écrit: 


« pour Alice »


J'observe l'enveloppe, partagée entre la curiosité et le sentiment que ce n'est pas bon du tout. Fais attention Alice, ça vient sûrement d'un dangereux psychopathe pédophile qui séquestre des enfants dans une cave au fin fond d'une forêt sombre pleine de loups et de... Je l'ouvre avec mes ongles. A l'intérieur se trouve une feuille pliée en quatre. Je la déplie minutieusement, intriguée. Le papier épais et de bonne qualité semble ancien. A ma grande surprise, un objet en tombe. Je me penche pour le ramasser. Il s'agit d'une petite bague, très fine et ciselée. De plus en plus intriguée, je regarde la lettre. Un seul mot y est inscrit : « immarcescible ». Imma-quoi? Mais qu'est-ce que ça? Je n'aime ni les devinettes, ni les intrigues donc si l'attardé qui a écrit cette lettre pense réellement que je vais m'amuser à jouer avec lui, c'est perdu d'avance. Tout de même curieuse, je prends la bague entre mon index et mon pouce. Elle est simple, d'une couleur or et les lettres du mot imma-truc y sont gravées élégamment. Après observation, je la remets dans son enveloppe avec la lettre, attrape mon sac et retourne chez moi.


Revenue dans ma chambre, je m'avachis mollement sur mon lit. Je n'ai pas re-croisé Antoine, enfin une bonne nouvelle. Rien ne pourrait plus m'énerver qu'une rencontre avec cet imbécile aux allures de primate me tenant lieu de frère. Je me redresse, ouvre mon sac et attrape l'enveloppe que j'enfourne dans le premier tiroir de ma table de nuit. Je m'allonge à nouveau sur mon lit, sors mon téléphone et regarde des vidéos pour passer le temps. Mais impossible de me concentrer, l'image de l'enveloppe occupe mes pensées. Je pose mon téléphone et, n'y tenant plus, ouvre le tiroir de la table de nuit pour en sortir la mystérieuse lettre. Je prends la bague, la tourne et la retourne entre mes doigts. Je relis le mot. Toujours aussi incompréhensible. J'allume mon portable et le tape sur internet. on ne sait jamais...


immarcescible : qui ne peut se flétrir, impérissable


Ok, la personne qui m'a donné cette enveloppe est définitivement un psychopathe. Je soupire et tape une nouvelle recherche sur Google mais cette fois concernant la bague. Peut-être ne suis-je pas la seule à avoir reçu cette étrange enveloppe? Et si c'était seulement une blague débile faite par un type louche? Peut-être contient-elle un dangereux poison ou pire... une bombe à retardement! Alice, il faut vraiment que t'arrêtes de te faire des films, ça devient grave là. Je reprends tout de même mes recherches sur internet mais ne trouve rien. Après plusieurs minutes, lassée, je décide d'oublier cette histoire et fourre la bague et son enveloppe au fin fond de mon tiroir. 

L'église du quartier sonne midi. Mon ventre pousse un rugissement féroce. Je descends les escaliers, cours littéralement jusque dans ma cuisine et ouvre en grand le frigo, prête à dévorer la première chose comestible qui s'y trouvera. Mais lorsque je l'ouvre, horreur! Je crois que le fromage a muté. Une odeur atroce s'en dégage, un mélange "fromage pourri et chaussette sales". 


Je crie alors très fort, histoire que mon frère m'entende: « Antoine, t'as pété dans le frigo ou quoi? »La petite pique habituelle du matin! Personne ne répond. Il doit être parti au skatepark avec les hippopotames qui lui servent de potes. Bon, tant pis, je mangerai seule ce midi. Avant de préparer mon repas, enfin si on peut appeler repas une compilation de tous les restes du frigo amoncelé les uns sur les autres, je cherche à éliminer cette odeur pestilentielle. J'ouvre un tiroir, sors un masque et des gants de protection. On ne sais jamais, ce truc peut comporter le tétanos! J'avance vers le frigidaire, comme James Bond vers sa victime, et j'attrape du bout des doigts la C.G.I. (Chose Gluante Indéterminée). L'odeur qui s'en dégage est une abomination. Je cours vers la porte d'entrée, l'ouvre à la volée et lance le fromage hors de mon espace vital. Ah, ça va mieux... Je relève les yeux et constate qu'Antoine est sur les marches, sous le porche. 


« Aah Antoine tu... » commençai-je, avant de remarquer son visage déformé par la colère. Un étrange coulis blanc descend le long de son menton. C'est quoi ça ? Un énorme pâté ocre dégouline dans ses cheveux et sur son nouveau polo, une odeur abominable s'en dégage. Tiens, ça ressemble à du fromage... Du fromage ? Le fromage ? Oups. Finalement, on sera deux à manger ce midi. Enfin, moi, je pense que je vais plutôt déguster...


Deux heures plus tard, je me retrouve au milieu de la cuisine, torchon à la main et assiettes sales pleins les bras en train de faire la vaisselle. J'ai malheureusement écopé d'un mois de vaisselle pour L.F.I.A. (Lancer de Fromage Involontaire sur Autrui)


Antoine est sous la douche et je perçois d'ici ses envies meurtrières. C'est bon, c'est pas comme si j'avais ruiné son polo-tout-neuf-et-hyper-beau-que-monsieur- aime-plus-que-tout-et-coûtant-plus-cher-que-ma-propre-personne. Bon, peut-être que si... Mais, franchement, il exagère! Même si je viens de ruiner la relation, déjà inexistante, qui nous unissait mon frère et moi, rien que de voir la tête que ce dernier a tiré lorsque le fromage s'est, malencontreusement, écrasé sur son visage vaut bien un mois de vaisselle. 

Alors que je me débats avec l'éponge et la marée de mousse qui semble vouloir prendre d'assaut la totalité de la cuisine, j'entends sonner à la porte. Je pousse un grognement, certaine que c'est ma mère qui rentre du boulot. Enfin, boulot est un bien grand mot, ma mère est peintre et passe plus de temps fourrée aux dernières expositions à la mode plutôt que dans son atelier. Et, comme d'habitude, elle doit avoir oublié ses clés. Je pense qu'il faudrait les lui greffer directement, ça nous éviterait bien des problèmes. « Antoine, va ouvrir! » Seul le bruit de l'eau qui coule dans les canalisations trouve écho à mon hurlement. Zut, cet idiot doit encore être sous la douche. Tout en maudissant mon frère, je vais ouvrir la porte, les mains encore dégoulinantes de mousse. « Maman! La prochaine fois que tu oublies tes clés je... » 



Mais là, dans l'embrasure de la porte, ce n'est pas ma mère qui me fait face. 


Voili, voilou! Bon, il ne se passe pas encore grand chose et le style est encore un peu maladroit, mais ce n'est que le début, ne vous en faîtes pas! XD

Nous espérons dans tous les cas que ça vous aura plus et à très bientôt pour un nouveau chapitre!

xoxo


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