Immarcescible

Chapitre 4 : Chapitre 3

1087 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/03/2018 14:07

Hello!


Ca fait tres longtemps que nous n'avons pas poste sur ce site donc nous nous excusons !!!!

les chapitres sont publiés plus rapidement sur wattpad...


Pour nous excuser, on vous publie trois chapitres d'un coup !!


Allez, bonne lecture!


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Un bruit strident me tire de mes sombres pensées, la sonnerie de mon téléphone. Je secoue la tête, prise d'une envie de ne pas répondre, mais pose à contrecœur l'assiette pleine de mousse sur l'égouttoir, voyant que le bruit désagréable persiste. J'essuie mes mains trempées sur mon jean puis attrape mon téléphone. Le numéro de ma mère s'affiche sur l'écran. Je décroche dans un soupir :


- Allô, maman ? 


- Oui ma chérie, c'est moi. J'appelais juste pour te prévenir que je ne rentrerai pas à la maison ce soir. Thomas, le directeur de l'expo du musée, m'a invité à un salon d'artistes. Tu te rends compte ? Avec un peu de chance, il pourrait même m'aider à m'y faire exposer ! s'exclame-t-elle, à m'en griller les tympans, dans le combiné.



J'ai presque envie de lui faire remarquer qu'elle n'a rien à faire exposer mais je me tais. Après tout, elle a l'air heureuse.



- Donc, ne comptez pas sur moi demain non plus, je ne sais pas trop quand je rentrerai, continue-t-elle gaiement. Pour ce qui est du repas vous n'avez besoin de rien ? Sinon, j'ai laissé de l'argent sur le buffet si vous voulez vous acheter deux trois trucs.


Le bruit sourd du moteur de sa berline résonne depuis le haut parleur. Elle téléphone encore au volant, elle n'est pas possible ! 


-D'accord, pas de problèmes, t'en fais pas m'man.


-Super ! Et bien, à demain ma puce. Tu diras bonne nuit à ton frère de ma part, continua ma mère avec empressement, sans me laisser le temps d'en dire plus. Je peux ressentir d'ici son impatience et son excitation. Elle doit sûrement taper fébrilement sur le volant du bout des doigts et de très légères rides doivent marquer son front, traduisant son excitation ou anxiété enfin, avec elle, les deux vont souvent de pair.


-Oui, à demain, dis-je doucement. Profites bien. 


- Comptes sur moi ma chérie, bisous. conclue-t-elle en imitant le bruit d'un baiser.



Elle raccroche. 


Elle ne m'a même pas demandé comment j'allais. Mon regard se perd un instant dans la pièce. Mes yeux me brûlent. Dans ces moments là, lorsque ma mère raccroche, je me sens seule. Je me demande si un jour nous pourrons à nouveau passer une semaine entière en famille. 


Stop ! Je vais pas me remettre à déprimer quand même ! 


Je m'attache les cheveux pour m'occuper les mains et chasser la mélancolie qui tend à s'installer sournoisement dans ma tête.


Je me rends alors compte que je me tiens toute seule au milieu du salon, pieds nus sur le carrelage. 


J'ai froid. Manquerait plus que je tombe malade ! J'enfile une veste, augmente le chauffage et mets des chaussons. Je souffle sur mes mains en les frottant l'une contre l'autre. Réflexe stupide. 


J'ai toujours été frileuse, et ça, depuis que je suis toute petite. J'ai aussi une incroyable facilité à attraper toutes sortes de virus improbables. Pour ne rien arranger, je suis presque constamment enrhumée à chaque hivers, ce qui provoque un reniflement perpétuel extrêmement bruyant et extrêmement ... attirant. 


Mais seulement pour les porcs. 


Je touche mon front du bout des doigts. La température de mon corps ne doit pas atteindre la moyenne, j'ai littéralement l'impression d'être à poil au milieu du pôle nord. 


La porte s'ouvre en grinçant et un vent glacé -pour changer- s'engouffre dans la pièce. Un long frisson parcourt mon échine et mes mains grelottent. 


Antoine est sur le palier, son gros blouson brun -et hideux au passage- sur les épaules. Il s'essuie les pieds sur le paillasson avant de retirer ses chaussures qu'il jette machinalement dans le placard. Puis, après cette entrée théâtrale, il monte les escaliers en m'ignorant royalement.


Comment un primate peut-il résister par un froid pareil ? pensais-je, incrédule.


J'entends une porte claquer, sûrement celle de sa chambre. 


Il est vrai que notre relation fraternelle peut paraître inexistante. Certes, on s'ignore et lorsqu'on s'adresse enfin la parole, c'est seulement pour se chamailler mais, au moins, il n'est pas toujours derrière mon dos. Quoique, ce n'est jamais le dernier à me demander où je vais -et surtout chez qui- lorsque je sors en soirée.


Tout en étant plongé dans mes pensées, j'entortille une mèche de cheveux entre mes doigts, vieille habitude tenace. La mèche est humide. Je la porte à mon nez et la renifle. Elle a une légère odeur de liquide vaisselle au citron. 


Je déteste le citron.


Tant pis, je me laverai les cheveux demain. 


Un impressionnant bâillement digne d'un ours polaire venu tout droit du pôle nord -oui, je fais souvent référence au pôle nord- sort de mes entrailles. Il m'indique qu'il est l'heure de me coucher. 


Alors que je me dirige vers les escaliers, décidée à plonger sous ma couette, mon pied chute contre une carte en carton. Je la ramasse. C'est la carte que m'a refilé l'homme étrange de cette après-midi. Je la fixe un instant. J'hésite entre la mettre directement à la poubelle ou la fourrer dans un tiroir où elle passera sûrement les 10 prochaines années, complètement oubliée, avec des dizaine d'autres cartes. Finalement, j'opte pour la deuxième option. Après tout, on ne sait jamais. 


Je monte les escaliers et m'affale lourdement sur mon lit. J'étreins mon oreiller et me faufile sous ma couette, sentant mes paupières s'alourdir. 


Un ultime bâillement finit par déclarer ma fin. Je m'endors. 


Cette nuit là, mes rêves sont peuplés d'un étrange ogre aux cheveux roses fushia me poursuivant inlassablement dans une immense bibliothèque verte pomme.


À suivre...

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On espère que ça vous a plu ! 

C'est vrai qu'il n'y a pas grand chose qui se passe pour l'instant, mais c'est à suivre... hahaa suspens ! Et puis ce, tout petit on vous l'accorde, chapitre a permis d'en apprendre un peu plus sur la mère.

xoxo

Nono & LM

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