Mars Eidolon

Chapitre 20 : XX - L'armée rebelle

4370 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 13/07/2018 14:16

Après avoir profité de ce voile de sable qu'il venait de soulever pour prendre la fuite, les dires de la Magister s'avéraient exacts. Il s'élançait maintenant à toute vitesse, aussi vite qu'il le put droit vers la base du groupe de rebelles qu'il avait quitté maintenant depuis plus d'une heure. Il courait sans relâche, courbé vers l'avant et les bras le long du corps avec sa lance qui suivait le mouvement tout comme sa cape. Après cette altercation, il avait pu se rendre cote que ces adversaires n'étaient sûrement pas à prendre à la légère. À vrai dire, il le savait depuis le premier regard.


Cet Eidolon...il est monstrueux, aussi bien sur sa force que sur son aspect, j'ai bien failli me faire avoir…


Mais il était cependant moins bête et prévisible qu'elle ne le pensait. S'il y avait un Magister dans le coin, et qu'il venait de le repérer, il y avait fort à parier que sous peu d'autres allaient rappliquer. En résumé, le coin n'était plus sûr, aussi bien pour lui que pour le reste du groupe.


-Ce n'est plus un bon endroit, à tous les coups elle va en appeler d'autres pour quadriller le secteur..


Une fois qu'il fut de retour, les hommes sur le toit bâché le regardèrent alors d'un sourire car il semblait en un seul morceau.


-Regardez ! Elle marche sur lui on dirait !


-Oh ? Comment ça va le nouveau ? Encore en vie ?


Il ne fit pas plus attention à la question et s'arrêta devant eux, droit et dans son armure qui imposait. Pour lui ce n'était pas vraiment le moment d'en parler, ce qui s'entendait dans sa voix sérieuse et directe.


-On en parlera plus tard, mais on doit partir. On ne peut pas rester ici plus longtemps.


Les gars le regardèrent sérieusement.


-Hein ?


-Pourquoi ?


-Je viens de tomber sur un Magister, je n'ai pas eu d'autre choix que de l'affronter mais j'ai dû prendre la fuite si je ne voulais pas me faire capturer.


Ils prirent alors un air alarmé à ce nom.


-Qu-quoi ?!


-Un magister ?!


-Ah, et de rang Platine. Il était plutôt balèze, enfin son Eidolon l'était.


Il baissa son visage pour regarder le reste de son armure qui présentait les traces de son affrontement avec les traces des multiples coups de lance qu'il eut reçu avant de pouvoir trouver une ouverture.


-Je ne pense pas qu'ils aient pu réussir à me suivre, mais il y a de fortes chances qu'ils appellent du renfort. Si l'on reste ici, ils nous trouveront sous peu.


-Mais on ne peut pas partir maintenant !


-On a trop de blessé encore ! Les femmes et les enfants ne survivraient pas à un nouveau voyage dans le Wasteland !


À l'intérieur de l'armure, il plissa les yeux en pensant à cette contrainte qu'il ne pouvait pas mettre de côté. D'après lui, il ne leur restait plus qu'une chose à faire.


-Nous n'avons alors pas d'autre choix…


-On ne peut tout simplement pas !


-On ne va pas abandonner les gens ici !


-Je le sais bien…


Pour lui aussi il était hors de question de devoir se déplacer à nouveau si l'on prenait en cote les graves conséquences que cela aurait sur le reste du groupe. Il n'avait plus qu'un seul recours, ou plutôt une seule option, et il savait pertinemment laquelle. Il releva le visage vers les hommes.*


-C'est pour cela que nous allons devoir nous battre.


-Mais si c'est contre une Magister on a aucune chance !


-Surtout si d'autres vont arriver !


-Et donc vous cotez rester ici sagement qu'ils viennent terminer le travail ?


-Qu'est-ce qu'on peut faire de plus à part se préparer au mieux...


-On n’a rien ici pour se défendre a part des armes rouillé et une armure qui semble marcher !


-Justement, c'est cette amure qui va pouvoir nous y aider.


-Comment ?!


-Face à une troupe de magister !


-Bien évidemment, jamais je ne pourrai les affronter seul. C'est à peine si j'ai pu tenir contre un seul duo. Mais...


Il se regarda de nouveau dans son ensemble, surtout les bras. Encore une fois, il constatait que l'armure ne lui faisait aucun mal.


-Elle ne semble pas me rejeter, du moins pour l'instant. Et à priori, lorsque je la porte, je ne crains pas les gaz du Wasteland, ce qui veut dire que je peux m'y déplacer plus ou moins à ma guise.


-Et alors ?


-Et alors, cela veut dire que je peux aller chercher moi-même l'armement. Vu la vitesse que me procure l'armure, je ne pourrai certes pas me téléporter, mais ça ne devrait pas me prendre beaucoup de tes.


-Même avec de l'armement on gagnera au mieux du tes !


-Face à des Eidolon les armes conventionnelles ne marchent pas !


Il les regarda de nouveau en relevant son visage. Ils n'étaient pas convaincus par sa proposition, mais ils n'avaient pas vraiment d'autres solutions.


-Vous avez une meilleure idée peut être ?


-Non...on est foutu de toute façon...


-Dans ce cas autant se battre encore !


-Ouais ! Tant qu'à faire on ne va pas abandonner !


Mais au bout du compte, il pensa à une dernière solution, une option d'ultime recours. Étrangement, lorsque l'idée lui vint en tête, il plissa légèrement les yeux avec une pointe de tristesse, cependant personne ne pouvait le voir à cause du casque, même si on pouvait le percevoir dans sa voix qui se fit plus grave d'un coup.


-À bien y réfléchir, il y a peut-être un autre moyen…


Les hommes le regardèrent alors curieusement.


-Lequel ?


Il attendit un instant avant de reprendre de cette même voix, mais sur un ton plus sec.


-Que l'un d'entre nous aille se livrer à eux en portant l'armure.


A cette proposition tous le regardèrent alors avec un blocage.


-Comme à priori je suis le seul à être assez résistant pour la porter, de quoi déjà aller jusqu'à eux, le choix de la personne est plutôt simple. En me rendant, je pourrai toujours nier votre présence, le groupe, et dire que je suis celui qui s'est infiltré dans le château pour la subtiliser. Avec cela, ils devraient cesser rapidement leurs recherches et gagner la capitale pour remettre l'armure à la reine. Au mieux, ils ne remettront pas les pieds ici, au pire, ça vous laissera encore du tes.


Une voie se fit ensuite entendre depuis les escaliers.


-Car tu crois que ça va suffire ?


Ils se tournèrent alors et virent Makize, en chemise ouverte, le corps relis de bandages mais qui se tenait droite.


-La reine n'est pas idiote. Si tu as fuis le combat avec si peu de blessure, l'idée qu'une base sois dans le coin est une évidence. Elle sait que je suis en vie, et elle ne s'arrêtera pas de chercher tant que je serais vivante. Je suis une vielle connaissance de sa majesté. Elle va fouiller tout le Watseland pour me trouver.


Il fut d'abord surpris d'entendre cette voix derrière lui et de tourna en sa direction pour constater de son état et de tous ses bandages.


-Makise...?


Ensuite, il se concentra sur ce qu'elle venait de dire et qui l'intriguait assez, au même titre que les autres hommes qui étaient présents. Il ne savait pas ce qu'elle insinuait par là.*


-Comment ça vous...êtes une connaissance de la Reine ?


-Je n'ai pas le temps de l'expliquer...mais elle ne s'arrêtera pas tant que je serais vivante. Et même si je rends l'armure avec mon corps dedans, elle cherchera à tous vous tuer pour apaiser son courroux.


Il plissa les yeux à ses dires. Il sentait bien que la femme leur cachait quelque chose, une chose non négligeable est assez iortante.


-(Elle cache quelque chose, c'est sûr...)


Alors, qu'est-ce qu'on va faire...


-Se cacher, et espérer qu'ils ne nous trouvent pas. Tout ce qu'on peut faire, c'est gagner du temps.


-Mais ils finiront par nous trouver, tôt ou tard. S'ils font appels à d'autres Magisters ce sera encore plus rapide.


-On n'a pas d'autre choix...préparez-vous au mieux.


Les hommes firent oui du visage et partirent dans cette atmosphère palpable.


-Dans ce cas…


Il se mit en route en direction des escaliers, toujours muni de son armure qu'il n'était pas prêt d'abandonner cote tenu de ce qu'il s'apprêtait à faire avec sa cape qui suivait le rythme de sa marche et qui filait au vent.


-Je ferai mieux d'aller chercher des armes tout de suite pour ne pas perdre de temps.


Et puis, lorsque certains se préparaient, partaient dans l'objectif de se préparer à une bataille proche et certaine, d'autres marchaient, encore et encore sans relâche pour effectuer des recherches. Ainsi, au beau milieu d'une terre désertique et aride, la terre complètement brune et fracturée à cause du manque d'humidité, nous retrouvons une tête blonde bien connue qui n'était autre que le père de l'homme à l'armure, Minato. Suite à son départ soudain du village pour se lancer à la recherche de son fils en laissant derrière lui son amie avec une promesse, les jours qui suivirent, il n'avait cessé son chemin. Grâce à ses aptitudes physiques qu'il avait acquises au cours de bon nombre d'entraînement et d'années de guerre, il avait développé une très bonne vitesse en mettant à profit sa capacité à manier l'électrolyte. Mais, cela ne changeait en rien qu'il était homme, et qu'il dut se repose de tes à autre dans certaines tavernes et auberges, bien qu'il ne s'y attardait pas trop pour se focaliser au maximum sur ses recherches, il se donnait corps et âme dans sa quête. Actuellement, toujours muni de son petit sac à dos vert contenant le minimum de survie et paré de sa tenue de major, dans cet environnement assez hostile pour quelconque humain qui osait s'aventurer à l'extérieur, il poursuivait son périple sans ne jamais se retourner, en train de lutter contre une tempête de sable qui commençait à se lever et qui secouait ses cheveux blonds ainsi que sa grande cape. Pour se protéger le visage, il le renfrognait pour le cacher le plus possible dans sa cape à l'aide du grand col qui lui cernait la nuque, mais ce n'était pas cela qui allait l'arrêter. Il en avait vu d'autres, et il était à la fois porté par son désir de retrouver son fils ainsi que celui de retrouver la femme qui l'attendait sûrement au village et s'inquiétait pour lui. Il regardait devant, sans ne jamais dévier son visage et toujours à l'affût du danger avec la nuit qui commençait à tomber. Puis a la nuit tombée, alors qu'il tentait de trouver le sommeil pour se reposer, quand il entrouvrit les yeux il vit le canon d'une arme pointer sur lui.


À peine il aperçut la silhouette du canon qu'il devina de quoi il s'agissait. Sans attendre une seconde, il ouvrit grands les yeux et se mit à se mouvoir sur le côté pour saisir le poignet de l'inconnu en y exerçant une pression à un point précis pour lui faire lâcher son arme comme un réflexe des nerfs sous la pression de sa main. Aussitôt l'arme tombé à terre, il s'approcha de l'assaillant d'un glissement de pied sur le sable pour passer sa main sous son épaule et tirer sur son bras afin de le faire basculer vers l'avant par-dessus son dos et le plaquer au sol à la manière d'une prise militaire. Mais là encore, il ne laissa aucun répit et sortit de sous sa cape, plus précisément de sa petite poche arrière sur la jambe droite une dague, plus spécifiquement un kunaï à trois pointes qu'il alla placer au niveau de sa nuque en guise de moyen de pression. Il semblait qu'il n'avait perdu aucun de ses réflexes de soldat.


-Qui êtes-vous ?


Il entendit ensuite le bruit d'une arme se charger dans son dos. Quand il regarda du coin de l’œil il vit un homme en tenue noir le tenir en joue d'un fusil à pompe à distance suffisamment proche pour faire mouche en visant n’importe ou et assez loin pour ne pas se le faire prendre ou tomber à terre. L'homme avait une longue cape noire qui couvrait également son visage, déchirée en bas. Le visage de celui-ci était masqué par un masque à gaz de bonne facture semblait il m'ais d'un tes ancien cependant. Il avait une ceinture, ainsi que des bottes et des gants collants au corps et bien ajustée, faisant penser à une armure militaire. En sois la tenue semblait bien hermétique, résistante et polyvalente. Un objet que l'on trouvait peut ou pas du tout, ou bien à un prix d'or sur le Wasteland.


-Jette ton arme.


Il fit rapidement état de sa situation et savait alors qu'il était cerné, sans possibilité de contre-attaque. Il avait beau être fort et avoir de la ressource, l'une des plus grandes qualités d'un soldat, qui plus est d'un haut gradé, était de savoir où étaient ses limites. Sans le quitter du coin, il retira son arme de la nuque de son assaillant et lui lâcha le bras pour monter les siens en lâchant son kunaï qui retomba au sol dans un petit bruit de métal. Malgré tout, il conservait son calme impartial. Il ne pouvait prendre des risques inutiles.


-Que me voulez-vous ?


-Tes affaires.


-Vous n'avez qu'à vous servir. Vous m'excuserez mais comme vous le voyez je suis un peu occupé.


-Lève-toi. Garde tes mains en l'air et fais dix pas arrière.


Sans poser de question et montrer de résistance, il s'exécuta et se leva en fléchissant ses jambes, les mains toujours en l'air. Il fit ensuite les dix pas en arrière demandés, toujours dans ce calme et ce contrôle à l'extrême. Il les regardait faire de son regard bleu qui luisait dans la nuit et relâchait un on ne sait quoi d'agressif. Il était prêt à agir à tout moment s'il se sentait vraiment en danger. Discrètement, il déplaça son regard sur l'étui de son arme blanche qu'il avait auparavant posé à côté de lui pour dormir sans gêne, de manière à le surveiller. L'homme qu'il avait alors maitrisé se releva et pris toute ses affaire, pendant que le second le tenait encore en joue en regardant sa victime de haut en bas.


-Ce manteau, ou est-ce que tu l’as eu ?


Il le regarda toujours aussi calmement. Il se faisait peut être regardé de haut en bas, mais il donnait tout de même une certaine impression de supériorité.


-Pourquoi voulez-vous le savoir ? Vous comptez me déshabiller maintenant ?


-Y a que des officiers de l'armée qui en porte. Des officiers gradés. J'en ai plus vu depuis la fin de la guerre. A qui tu l’as volé celui-là ?


-Contrairement à vous les choses qui sont en ma possession m'appartiennent et les ai obtenu honnêtement.


Voyant qu'il ne pouvait pas y échapper, il lui donna une petite explication pour se justifier du port de son vêtement.


-Je fus soldat il y a quelques années, avant de raccrocher il y a environ dix ans. On m'a donné ce manteau lorsque j'ai été promu Major. Je ne m'en suis pas séparé depuis, voilà tout.


-Hin, t'a eu plus de chance que nous alors. Si tu crois que j'ai volé ma cape t'a tout faux. Je m’étais engagé aussi si tu veux savoir.


-Ah, vraiment. Quelle division ? £


-Qu'est-ce que sa peux te faire ? T’a touchés ta retraite toi au moins.


-J'ai tout fait pour, pour ma famille.


L'homme qui ramassait les affaire et les rangeait lui fit signe que tout était bon. Celui qui tenait l'arme se recula alors de quelques pas.


-Tu m'excuseras, on va y aller maintenant.


-Puis alors qu'il reculait de plus en plus il le regarda une dernière fois.


-Et j'étais dans la 8ème division pour ta question.


Lorsqu'il entendit cette information, il eut un tilt et ouvrit un peu plus les yeux en les clignant. Cette division ne lui était pas inconnue, et pour cause.


-La huit..? C'était également ma division, avant qu'elle ne passe sous mon commandement à ma promotion.


-Il s'arrêta alors sur le coup en se tournant vers lui *


-Hein ? Qu'est-ce que tu me chante toi.


-Simplement que j'ai été soldat de cette division avant d'en être son Major, ainsi que pour d'autres. Major Tõjõ Minato.


-Il repointa alors son arme sur la personne en manteau blanc.


-Toi, retire ce casque que je vois ton visage.


Se préparant à le retirer, il prit une grande inspiration pour ne pas avoir à respirer l'oxygène toxique de l'environnement.


-Très bien.


Prêt à l'ôter, il le fit en posant sa main dessus afin de le tirer sur le côté et ainsi laisser voir son visage. Il laissa voir à l'homme son regard bleu perçant et profond qui ne trompait pas, tout comme les deux mèches de cheveux blonds qu'il avait de chaque côté du visage et les traits de son visage, fin et harmonieux. En vérité, il n'avait pas vraiment changé depuis toutes ces années, il avait conservé toutes ces caractéristiques de son visage qui lui étaient propres, dont sa chevelure blonde qui lui avait valu en grande partie son surnom, "L'éclair jaune". L’homme fit alors un pas en arrière en baissant peux a peux son arme, sa voie se faisant hésitante.


-Merde...c'est bien vous major...comment...


Il avait bien remarqué cette réaction de l'homme mais fut contraint de remettre son masque sur le visage s'il ne voulait pas commencer à s'intoxiquer. Il ne faisait que l'intriguait davantage.


-Qui êtes-vous, soldat ?


-Capitaine Roy Mustang m'sieur....


Derrière son masque, il ouvrit un peu plus grands les yeux. Il était sur le coup, lui aussi déstabilisé. Ce nom ne lui était pas anodin, il s'en souvenait. Du tes où il était à l'armée et qu'il s'occupait de ses hommes, il y mettait une grande vigueur et une grande implication dans son travail, ainsi que sa relation avec ses soldats. Il leur accordait une grande importance et était proche d'eux.


-Mustang...? Est-ce bien vous..?


-Pour sur major. Le laboratoire numéro 5 ou j'ai pris une balle pour vous, vous vous en souvenez ?


Bien évidemment qu'il s'en souvenait, c'est d'ailleurs pour cela qu'après son grand étonnement, il prit un léger sourire caché par son masque.


-Si je m'en souviens. Cependant cette balle aura fini par me coûter une tournée des bars une fois que vous avez été rétabli.


Il pouffa alors.


-Il fallait bien ça.


Il se tourna alors vers son collègue.


-C’est bon Hawkey, tu peux lui rendre ses affaire, c'est le major.


La personne qui était en fait une femme alla alors vers lui pour les lui rendre d'une voie amicale, car il connaissait également la lieutenant Riza Hawkey.


-Contente de vous revoir major.


Il récupéra ses affaires, donc son sac en le prenant dans ses bras. Il était aussi agréablement surpris de ce soldat qui fut également sous ses ordres, des retrouvailles auxquelles il ne s'y attendait sûrement pas.


-Alors comme ça vous êtes également ici, Hawkey. Le plaisir est partagé.


-Il y en a beaucoup d'autres vous savez.


Ils prirent ensuite la route ensemble vers le ca des deux soldats tandis que Mustang lui expliquait certaines choses.


-Vous êtes un des seuls à avoir été épargnés par le licenciement de l'armée vous savez. Enfin, vous l'avez vu vous-même. Après la fin de la guerre, la moitié des soldats se sont retrouvé mis à pied définitivement sur décret de la reine. Dans le campement y a les trois quarts de la 8ème et des copains d’autres divisions. On a décidés de se rassembler hors du pays quand on a vu qu'il se tramait des choses louches la bas.


Il marchait plus ou moins tranquillement à côté d'eux en tenant toujours son sac aux bretelles avec le retour de son sabre à sa ceinture, dissimulé sous son manteau de major. Il écoutait attentivement ce que l'on lui disait.


-J'ai été mis au courant pour ce remaniement. C'est d'ailleurs pour cela que je suis parti de mon propre chef après un accord auprès des administrations. Et aussi, pour les mêmes raisons que votre rassemblement.


-Maintenant on est considérés comme des vagabonds. Comme on a été virés avant de fuir, on est ni traître ni déserteur et les autorités actuelles ne font pas attention à nous. C'est un bon avantage. On se tient tranquilles ces derniers tes. Ca à l'air de bouger pas mal à l'est du Wasteland dans les déserts et les plaines.


Cette dernière partie concernant l'Est du Wasteland captiva tout de suite son attention et sa curiosité.


-Il y a des mouvements ? C'est-à-dire ?


-Bah, si j'en crois Riza qui y est allé plusieurs fois les magisters sont de sortie.


La jeune femme prit alors la parole sous sa cape et son masque.


-Oui. Une tour ensevelis, ou plutôt ce qui en dépassait a été détruite par un duo avec leur Eidolon. Un grand dragon en plus de ça. On pensait qu’y avait des gens dedans. On pense à tenter de les retrouver pour les rejoindre ou leur proposer de venir dans notre campement. Si ils se sont fait repérer la région ne sera plus sûr. En plus j'ai aussi vu d'autre mouvement comme des explosions plus au nord de la tour. Il semblerait qu'ils soient à court de cachette.


Mustang reprit


-Si les Magisters leur ont mis la main dessus ils ne vont plus les lâcher et les tuer jusqu’au dernier. C'est justement ça qui m'a intrigué pour la tour d’ailleurs. Le dragon allait finir le travail mais la femme qui semblait le contrôler l'a retenue et a laissé fuir les personnes de la tour. Enfin, un quart a du périr sur la route sans masque


Plus il écoutait le rapport de ses deux anciens soldats, plus il ralentit le pas pour finalement arrêter sa marche complètement. Il baissa le visage vers le sol et derrière son masque, il avait les yeux complètement écarquillés. Ils se stoppèrent alors en le regardant.


-Major ? Ca ne va pas ?


Il ne leur répondait pas, il était bien trop perdu mais aussi sous le choc de ce qu'il venait d'apprendre. Sans surprise, cette description lui rappelait sans difficulté la créature que sa fille avait eu il y a peu sous son commandement en tant que Magister. Il avait fait immédiatement le rapprochement, douloureusement. Entendre le fait que, par la faute de l'être à qui il avait donné la vie, en avait pris elle-même l'horrifiait au plus haut point. En tant que père, il ne voulait pas le croire, il ne pouvait pas le croire aussi facilement. Il était en doutes et ne savait pas quoi penser.


-(Un duo de Magister avec un dragon..? Même si d'après mes sources il n'y a que cinq duos…ce n'est pas...ce n'est pas possible, pas eux, pas elle…ils ne seraient pas capables de...)


Mais un souvenir revint à la surface pour hélas, confirmer ses doutes. Il se rappelait de la visite des deux jeunes gens il y a quelques jours au village, dans la maison de son amie. Il se revoyait poser la question sur leur première mission qui s'avéra être un succès, il leur avait demandé en quoi elle consistait. Il avait bien remarqué la gêne et la difficulté de sa fille à répondre, exactement comme si elle voulait lui cacher quelque chose. À ce moment, il avait seulement eu l'impression qu'elle ne voulait pas en parler, mais là encore, il fit le rapprochement avec ce qui lui venait d'être rapporté. Ayant rassemblé les pièces du puzzle, il avait extrêmement mal, à la fois pour lui, mais aussi sa fille. II était père, et il ne pouvait pas accepter que sa fille ait commit un tel crime, c'était hors de sa portée. Pourtant, il n'en avait pas le choix.


-Impossible...ça ne se peut...pourquoi... £


Soudain ils entendirent des bruits au loin. Hawkey se mit alors en garde tandis que l'homme pris le bras de l'officier.


-On doit y aller major. Faut pas trainer ici.


Ils partirent alors tous les trois puis après une autre heure de marche, dans un terrain dégagée, un grand bateau de transport ressemblant à un porte contenaire gisait, encore droit et debout dans le sable. Ils entrèrent alors en escaladant la coque du grand paquebot par une corde qui était en réalité une sorte de liane puis entrèrent par une porte dans l'immense bâtiment pour descendre dans la cale. Une fois plusieurs escaliers de fer descendus ils éteignirent la lumière de leurs armes, celle du bateau étant à nouveau en marche. Puis ils arrivèrent alors dans une grande salle ressemblant à une chambre de la cale, pour entreposer à l'époque ou le navire fonctionnait des marchandises. Maintenant un feu de bois était au centre de la pièce avec une caisse de bois et un jeu de carte, tandis qu’à l'autre bout de la salle rouillée, un poste radio s'y trouvait avec un soldat, casque sur les oreilles ainsi que d'autres disséminés dans la salle. Certains portaient l'ancien uniforme de l'armée, mais tous au moins avait une plaque d'identification aux coups, occuper à jouer au carte, parler entre eux ou entretenir leur arme. Quand Mustang arriva avec le reste il prit la parole d'une forte voix.

Laisser un commentaire ?