Enquêtes à Mytoss

Chapitre 1 : Déchiquetés #1

1477 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/03/2018 15:32

-DRIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNGGGGGGGGGG!!!!!!!!!! DRIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNGGGGGGGGGGGG !!!!!!!

-Tu pourrais décrocher Sam ! railla Albert, y'en a qui essayent de travailler ici !!


Personne ne répondit. Le téléphone sonnait toujours.


-Oh bordel ! reprit Albert


Il se leva de son fauteuil, sortit de son bureau pour se diriger vers celui de son collègue. Personne, le vide. Son bureau était normal, tout était en ordre, tout était à sa place. Le téléphone continuait de sonner. Il alla cette fois ci dans le bureau de Maria. Elle n'était pas là non plus. Un grand silence régnait dans les locaux des enquêteurs, un silence qu'une seule chose venait perturber, le son du téléphone.


-Bordel de merde !! C'est le premier jour et ils sont même pas fichus d'être à l'heure !


Albert retourna dans le bureau de Sam, où le téléphone sonnait, pour décrocher.


-BIMRD détectives privés j'écoute... Allô ?... Allô ?! Oh et puis merde fait bip bip autant que tu veux


Il raccrocha lorsque le téléphone de son propre bureau se mit à sonner.


-Et encore un. Je préviens tout de suite, si c'est encore un con qui s'amuse à ne pas répondre je coupe toutes les lignes téléphoniques de la ville ! BIMRD détectives privés j'écoute

-Ah patron enfin ! C'est Sam à l'appareil

-Sam ?! Mais où êtes vous donc ? Vous êtes en retard toi et ta camarade et le téléphone n'arrête pas de sonner !

-Mais on est pas en retard, au contraire, on est déjà sur place.

-Comment ça "sur place" ?

-Ben... tout à l'heure pendant que vous dormiez, quelqu'un à appelé pour signaler la mort du père Gordon. On a pas voulu vous réveiller du coup on est partis seuls mais ça fait des heures que j'essaye de vous joindre pour vous dire d'appeler le légiste, on a un meurtre sur les bras.

-Attendez je vous suis pas là, comment ça "pendant que je dormais" ?

-Vous dormiez bien paisiblement, les pieds sur votre bureau, on a pas voulu vous réveiller.

-Mais je ne dormais pas !!

-Après la cuite que vous avez prise hier soir ça m'étonnerait.

-La cuite ?

-T'entends ça Maria, il se souvient plus d'hier soir !


Des rires se firent entendre.


-Arrêtez donc de jubiler et dites moi plutôt où vous êtes, on s'expliquera ce soir.

-On est à la Cathédrale Sainte Jeanne, ramenez vos fesses et appelez le légiste, vite.



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Un temps plus tard, nous étions tous réunis, Maria, Sam, Albert, et Mounio, le légiste, autour de ce qui semblait être le corps sans vie du père Gordon. Ce dernier était gisant sur l'Autel, tout sanguinolent. Il avait été lacéré de coups et il y avait un trou à l'emplacement de son cœur qui avait disparu pour laisser place à une pierre bleutée.


-Eh ben dit donc Milton, pour une première affaire vous faites fort, dit Mounio.

-Quelle chose à bien pu faire ça ? dit Milton, ce n'est pas humain !

-L'autopsie nous en dira sûrement plus, dit le légiste

-Pourquoi faire une autopsie, s'enquit Maria, tout est déjà ouvert, tu peux faire l'examen ici, sur place.


Mounio la toisa du regard.


-Quoi qu'il en soit, sachez que certaines tribus autochtones font des rituels où ils lacèrent les sacrifiés avec des griffes d'animaux, puis récupèrent le cœur. La pierre sert alors de réceptacle pour l'âme et l'esprit.


Sam pointa du doigt la porte de la cathédrale entre-ouverte.


-Ces gens ont-ils l'air de faire partie d'une tribu autochtone ? dit-il

-Nombreuses sont les techniques de camouflage dans ces tribus vous savez, reprit le médecin.


Les autres le regardèrent avec des yeux de déprimés.


-OK, vous savez quoi, oubliez cette histoire de tribu, c'est n'importe quoi. Concentrons nous plutôt sur le cadavre que voici.

-Il vaudrait mieux oui, dit Maria

-Alors, plusieurs lacérations, verticales et horizontales, le cœur est en moins, pas de traces apparentes de défense.

-Et pour l'heure de la mort ? s'enquit Albert

-D'après la température et la rigidité du corps, je dirais entre 22h hier et 4h ce matin.

-Tu peux pas être plus précis ? dit Maria

-Seule l'autopsie pourra nous en dire plus.

-Bon, dit Albert en se tournant vers ses acolytes, qui à trouvé le corps ?


Sam se tourna vers les bancs où une jeune femme brune était en sanglots.


-C'est elle, Dina Miru, elle est un peu sous le choc, allez y doucement patron.

-Tu me connais Sam, reprit Milton en se dirigeant vers le jeune femme.

-Justement...


********


-Dina Miru ?


La jeune femme releva la tête de son mouchoir.


-Je suis Albert Milton, enquêteur en chef, c'est mon bureau qui a été chargé de l'affaire. Puis-je vous poser quelques questions ? Si jamais vous avez besoin d'une pause n'hésitez pas et on s'arrête.

-Allez y qu'on en finissent avec cette monstruosité.

-Quand avez vous découvert le corps et que faisiez vous ici ?

-Je suis arrivée comme tous les jours un peu avant 10h pour la messe. J'arrive toujours en avance car j'aime bien discuter avec le père. Mais ce matin lorsque je suis arrivée...


Elle repartit en sanglots.


-Vous rappelez vous avoir vu ou entendu quelque chose lorsque vous êtes arrivée ?

-Rien, c'était silencieux comme d'habitude.

-Même pas un petit détail ? A ce stade de l'enquête tout peut être important.


Dina prit une grande inspiration, ferma les yeux, essayant de se souvenir, de se repasser la scène dans sa tête. Elle se tordit le coup et fronça les sourcils puis rouvrit les yeux.


-Le rideau, dit elle

-Comment ça le rideau ?

-Le rideau utilisé comme porte de la petite salle au fond à droite. Lorsque je suis arrivé il bougeait.

-Mais ce n'est qu'un rideau, un courant d'air l'aura sûrement fait bouger.

-Vous m'avez dit que tous les détails étaient importants, d'habitude ce rideau ne bouge pas.


Milton se releva et fit signe à sa coéquipière d'aller voir ce rideau. Elle s'approcha de ce dernier, à première vue c'était un rideau normal. Maria l'ouvrit puis fit signe à son supérieur de venir.


-Vous pouvez rentrer chez vous madame, mais restez à notre disposition jusqu'à la fin de l'enquête.


Dina se leva et partit en courant vers la grande porte. Albert, quand à lui, se dirigea vers Maria, vite imité par Sam. Derrière le rideau, au sol, se trouvait une trappe en bois.


-Le tueur a pu s'enfuir par là, faisant bouger le rideau comme l'a dit Dina, reprit Milton.

-La question c'est, qu'est ce qu'il y a la dessous, dit Sam

-Très bonne question, et un seul moyen d'y répondre, dit Albert, Maria, tu viens avec moi, quand à toi Sam, tu reste ici pour finir les formalités et interroger le voisinage.

-Mais...

-Pas d'objection !


Sam s'exécuta, laissant Maria et Albert seul dans la petite pièce. Milton ouvrit la trappe qui donnait sur une échelle plongée dans le noir. Maria sortit une lampe torche et éclaira le trou. Rien, ce dernier était tellement profond que même la lampe n'arrivait pas à en voir le fond. Albert se mit à descendre.


-Garde la lampe allumée pour que j'y voie quelque chose, dit-il, et descends en même temps sinon on arrivera jamais en bas.


Tout deux se mirent à descendre les barreaux de cette petite échelle de métal pendant plusieurs minutes.


-Je crois que je suis au fond, dit Milton, envoie la lampe !


Maria descendit deux barreaux avant d'entrevoir la tête d'Albert. Elle lui envoya la lampe qui descendit en tournoyant et vint se poser avec un petit "Pop" sur la tête de Milton.


-T'aurais pu viser un minimum, dit-il en se frottant la tête.

-Éclaire moi au lieu de râler vieux ronchon, j'y voit plus rien moi.


Il ramassa la lampe et éclaira sa coéquipière qui continua de descendre l'échelle.


-Arrête de mater mes fesses espèce de gros pervers, dit Maria, tu crois que je te vois pas peut-être.


Albert détourna le regard, gêné, tout en gardant la lampe dirigée vers son acolyte. Cette dernière arriva en bas et frotta ses vêtement salis. Milton ne bougea pas, la lampe toujours dirigée vers le haut.


-Oh ! Tu la bouges ta lampe ! J'ai finit de descendre hein !


Il secoua la tête, comme sortant de transe.


-Ou... Oui j'arrive pardon


Il dirigea la lampe devant eux pour éclairer quelque chose.


-Qu'est ce que c'est que ça, s'enquit Maria en voyant ce qu'ils avaient devant eux.

-Appelle l'équipe scientifique, reprit Albert. Il n'y a pas qu'un seul corps...


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