Enquêtes à Mytoss

Chapitre 9 : L' Héritage des Hérités #1

987 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/05/2018 18:58

Enquêtes à Mytoss : L' Héritage des Hérités



Albert, Maria et Sam étaient tous réunis au bureau en ce jeudi matin de Septembre. Ils attendaient une nouvelle enquête et n'allaient pas tarder d'être servis.


-Bon, allez-y, posez moi une énigme, dit Milton.

-Comment ça patron ? demanda Maria.

-Par soucis d'avoir une enquête, on va s'en créer.

-Mais... s'enquit Sam.

-Posez pas de questions ! Mettez moi une colle qu'on réfléchisse un peu.


Le téléphone sonna. C'était celui du bureau de Digg. Ce dernier alla décrocher tandis que ses deux collègues continuèrent de parler d'énigmes.


-Allez quoi ! Un peu d'entrain ! Donnez moi une énigme Maria ! Je suis sûr que vous en avez plein les poches !

-Chef, on nous signale une prise d'otages au domaine Moolk, dit Sam.

-Ah ça c'est bien ! Vous voyez Ravel, c'est pas si compliqué de poser une énigme ! Pas plus d'indices Sam ? Non... Jadore ! Allez c'est parti ! Sortez moi le tableau ! On commence tout de suite ! Combien d'otages ? Les assaillants sont armés je présume, mais de quoi ? Quelles sont les...

-Chef ! C'est la vraie vie là ! On à réellement été appelés !

-Quoi !?

-Il y a une prise d'otage au domaine Moolk !

-Mais pourquoi ne l'avez vous pas dit plus tôt !? Prenez les gilets pare-balles on sait jamais. Appelez les flics, qu'ils bouclent le périmètre. Personne n'entre ou ne sort de la propriété sans ma permission !


Les enquêteurs montèrent dans leur voiture, emportant les gilets. Sam essayait tant bien que mal de convaincre les autorités compétentes de boucler la zone. Aucun civil ne devait entrer, même pas les journaux télévisés. L'important était de limiter la casse. Limiter le nombre d'otages et de morts. On ne peut pas savoir ce que les assaillants ont dans la tête.



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Ils arrivèrent au domaine. C'était un grand château entouré d'énormes jardins. D'après les informations que Digg avait pu trouver, c'était un ancien domaine viticole construit aux environs des années 1300. Malheureusement, les ventes tournèrent mal et les propriétaires furent obligés de vendre leurs biens à une riche écrivaine il y a quelques années : Nimue Rafkos, 92 ans cette année, et un nouveau livre à bientôt paraître. Les enquêteurs passèrent le portail pour se garer dans la coure gravillonnée. Lorsqu'ils sortirent de la voiture, quelqu'un ouvrit une baie vitrée pour venir les rejoindre. Le premier réflexe des inspecteurs fut de dégainer leurs armes. Ils ne baissèrent pas la garde, ni lorsque la personne leva les bras, ni lorsqu'elle arriva à leur niveau. C'était une femme. Entre 40 et 50 ans mais déjà les cheveux grisés par le temps. Elle portait une robe noire sous un tablier blanc.


-Ne tirez pas ! Je ne suis que l'humble servante de madame Nimue. Je vous en supplie ne tirez pas je n'ai rien fait.


Ils ne baissèrent pas leur garde.


-Quel est votre nom ? demanda Albert.

-Ikosa monsieur, dit-elle toute tremblante. Merida Ikosa.

-Est-ce vous qui nous avez appelés pour la prise d'otage ? continua Sam.

-Non, c'est mon mari, Elvis. Il travaille aussi pour le compte de madame Nimue. C'est lui qui à découvert la porte de la tour fermée et entendu Vala Rafkos crier à l'aide.

-Y-a-t-il d'autres otages ?

-Non, Vala est la seule a avoir été enfermée dans la tour.

-Ce n'est pas une prise d'otage si elle s'est juste enfermée et n'arrive plus à sortir.

-La porte ne se ferme que de l'extérieur de la tour, s'enquit la servante.

-C'est problématique effectivement, reprit Milton. Montrez nous l'endroit.


Ils se dirigèrent vers la baie-vitrée précédemment ouverte. Celle ci menait dans un salon ou il y avait cinq autres personnes. Une vieille dame rousse emballée dans des couvertures, une tasse de thé à la main. Madame Rafkos. La personne à côté d'elle était un homme, la trentaine, petite barbe, crâne rasé, teint métisse. Il avait sa main sur l'épaule de Nimue, comme pour la rassurer. Les deux personnes suivantes se ressemblaient beaucoup. Un homme et une femme. Entre 30 et 40 ans. On aurait dit des frères et sœurs. La femme était brune, habillée d'une tenue légère pour une journée à la maison. L'homme, lui, était roux, habillé d'un costume noir sur une chemise blanche ainsi qu'une cravate. La dernière personne était un homme, environ cinquante ans, blond. Il était plutôt bien habillé mais sali. Merida reprit :


-Voici Madame Rafkos ainsi que Abdel Rickham, son auxiliaire de vie. Ensuite, il y a Léa et Tim Rafkos, les enfants de madame Nimue. Enfin, Elvis, mon mari. Il vous emmènera en haut de la tour.

-Suivez moi, dit-il.


Ils commencèrent à se diriger vers un long couloir de pierre. Au bout de celui-ci, il y avait un petit escalier en colimaçon.


-C'est là haut, s'enquit Elvis.


Les enquêteurs, accompagnés du gardien des lieux, montèrent les escaliers. Au bout d'un temps, ils arrivèrent devant une porte de bois, du chêne, fermée par deux loquets. Le concierge frappa.


-Vala, tu es là ?! dit-il.


Pas de réponse.


-Mademoiselle Rafkos, c'est la police ouvrez !

-Elle ne pourra pas ouvrir de l'autre côté, dit le gardien en sortant son téléphone. Je vais l'appeler.


Les enquêteurs mirent la porte en joug tandis que l'homme composait un numéro sur son téléphone à clapet. Il porta l'appareil à son oreille. Ça sonne. Au début, il n'y eut pas de réponse. Soudain, un cri retenti. Tellement fort que les enquêteurs crurent devenir fous, sourds. Mais ce cri ne venait pas du téléphone. Il venait de derrière la porte...



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