Between Two Worlds - Acte 1 : Prélude

Chapitre 8 : Infiltration nocturne, 2ème partie

2343 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/09/2018 01:39

Un des bandits s’approcha du miroir où nous étions cachés, la tension monta à chaque pas qu’il fit vers notre direction. A ce moment-là, nous n’avions pas eu d’autres choix que d’exécuter le plan que July m’eut expliqué plus tôt.

-Ne t’arrêtes surtout pas en route ! M’alarma-t-elle rapidement.


Elle poussa violemment le miroir sur le bandit qui s’approchait dangereusement de nous, ce qui le surprit et le fit tomber avec, nous nous levâmes aussi vite que possible et écrasâmes le bandit en dessous du miroir pour atteindre la sortie protégée par l’un des leurs. Celui qui était au fond de la tente eut pour réflexe de nous lancer sa hachette que July esquiva d’une souplesse fulgurante en s’abaissant juste avant qu’elle faillisse d’être touchée.

-Ils sont là ! Cria le gardien de la sortie en prenant sa hache. Ne les laissez pas s’échapper !

-Ne crois pas nous arrêter aussi facilement ! S’exclama July en lançant deux boules de feu en direction du bandit.

-De la magie ?! S’étonna le bandit en sautant en dehors de la tente, ce qui fit terminer la course des flammes sur le tissu de l’abri.


Sans s’arrêter nous sortîmes enfin de la tente qui commençait à prendre feu et prîmes direction vers la tente du chef juste à côté, le reste des bandits nous poursuivirent aussitôt remarqués ainsi que nos chercheurs qui étaient dans la tente. En entrant dans la tente, je le fermai avec un rideau de tissu, aussi inutile soit elle, cela me permit de me sentir mieux.

-Là ! Le collier est sur cette table ! Hurla July en s’y dirigeant sans perdre de temps.

-Et comment on va faire pour fuir d’ici vivant… ? Dis-je inquiet.


Elle récupéra le collier et le mit dans son petit sac à dos, puis me fit un sourire satisfait.

-Finalement, je comprends pourquoi Alicia a autant confiance en toi. Continua-t-elle à sourire.

-Q-Quoi… ?

-Rien ne t’en fais pas ! Pour s’enfuir d’ici, on va foncer vers le trou d’où nous venons !

-Et comment on va le faire ? Ils viennent tous ici ! Et même le chef je parie ! Me mis-je à paniquer.


Cette dernière fit un sourire du coin des lèvres et s’enfonça au fond de la tente, elle mit ensuite sa main sur le tissu et fit apparaître des flammes mettant en feu la partie arrière de la tente ce qui créa par la suite un trou.

-Toujours dans l’imprudence, nous n’avons pas le choix que de fuir de cette manière ! Il va falloir qu’on fonce sans se retourner vers le trou. M’annonça-t-elle.


Nous n’avions pas le choix, nous devions faire cela pour éviter toutes confrontations avec ces hors-la-loi. Cependant quelque chose d’étrange se passait dehors, nous entendîmes seulement leur brouhaha mais aucun d’eux ne semblait se décider d’entrer. « Je ferais mieux d’arrêter de réfléchir et simplement faire ce que m’a dit July ! ».


Nous nous enfuîmes de la tente par le trou crée précédemment et longeâmes le long des barricades du camp derrière les tentes, des bandits nous repérèrent et se mirent à notre poursuite.

-Mais qu’est-ce qu’ils foutent ?! Ils ont même mis le feu à la tente du chef ! S’écria l’un des bandits observant les tentes en feu.


Pendant notre course je ne pus m’empêcher de remarquer un homme d’une certaine carrure et portant des vêtements plutôt barbares en fourrure rouge laissant son torse à l’air et un pagne de la même couleur que la fourrure au-dessus d’un pantalon court noir.

-Occupez-vous de l’incendie, bande de larves ! Sinon nous allons perdre tous nos butins, merde ! Et vous là ! Allez rejoindre ceux qui poursuivent ces avortons, je les veux vivants ! Je me suis bien fait comprendre ?! Hurla-t-il.

-Oui chef ! Hurlèrent-ils à leur tour.


« Nous avons plus de poursuivants dorénavant… Et ce gars, c’est surement… »

-Attention Karu ! M’alerta July.


Un grand bandit sortit de nulle part au et se positionna exactement là où se trouve notre sortie de secours, étaient-ils au courant ?!

-Par ici mes beaux ! Dit-il en s’armant de sa grosse épée. Je vais juste vous découper un peu en sorte que vous soyez encore « conscient » face au chef, héhéhé.


Nous n’eûmes pas trop le temps pour réfléchir à un plan, tout devait se jouer tout de suite sans perdre plus de temps avant que nos poursuivants nous atteignent.

-Je pense que je n’ai pas trop le choix… ! Grogna July.


La féline fit des apparaître un sceau magique en face d’elle sans s’arrêter de courir, voyant cela, le bandit se tenu fermement, prêt à encaisser le sort qu’elle lui enverra. Mais hélas, il ne s’attendit pas à ce que ce soit un déferlement de flammes qui allait en sortir, il se prit tout le souffle en pleine face et tomba en arrière, le visage quasiment cramé en hurlant de douleur.

-Vite ! Saute dans le trou avec moi ! Se précipita July sans perdre de seconde.


L’atmosphère devenait de plus en plus lourd, la pression et la tension de la situation fit battre mon cœur à une vitesse ahurissante dont je n’eus jamais ressenti de toute ma vie. Face à cela je ne compris pourquoi un sourire s’échappait de mes lèvres, est-ce de l’excitation qu’un héros peut ressentir comme dans les films d’action ?


J’atteignis enfin la sortie que July eut déjà atteint précédemment puis j’y plongeai à mon tour, certains bandits me collaient juste derrière ce qui me donna courage d’accélérer en rampant dans le tunnel.

-Karu ! Dépêche-toi !


C’était la voix d’Alexandre ! Ils m’attendent tous au bout du tunnel pour m’aider à vite sortir de là ! Je fis de mon mieux alors pour atteindre le bout.

-Prépare ta hache, Alex. Il y en a qui sortiront en même temps que lui. Annonça Alicia en sortant son épée.

-Viens par-là toi… ! Dit une voix satisfaite venant de derrière moi.


Soudainement quelque chose me saisit la jambe, une poigne d’une telle force qu’elle me fit souffrir sans retardement. Je n’arrivai plus à avancer, mes forces étaient parties et je me fis tirer à l’arrière.

-Aidez-moi ! Quelque chose m’a attrapé ! M’écriai-je.

-Quoi ?! S’écria July. Nous devons y aller ! On ne peut pas le laisser à leur merci !

-Mais nous ne pouvons pas tous entrés à l’intérieur… ! Un combat est impossible dedans… Répondit Alicia stressée. Détruisons cette barricade ! Nous allons devoir entrer de force !

-Du calme Alicia. Dit calmement Tom. Nous ne pouvons rien faire pour lui.

-Mais si ! Je n’ai qu’à péter ces bois qui leur servent de mur et on le récupère ! Insista Alexandre. Ou July peut simplement les mettre en feu !


Le groupe fut désynchronisé, trois ayant le même objectif qui est de sauvé Karu mais un seul était en désaccord, ne pouvant pas foncer dedans tête baissée, ils furent figés par ce qui se passe devant leurs yeux. Cependant, Alicia ne se laissa pas faire par le désespoir et se rua dans le trou mais une matière noire bloqua et condamna le chemin. Il n’était plus possible d’y entrer ou même d’en sortir.

-Qu’est-ce que… ? Balbutia Alicia en posant sa main sur cette plaque noire.

-Reviens, Alicia ! Il y a quelqu’un qui montre le bout de sa tête en haut de leur barricade ! L’appela Alexandre.


Ils entendirent les bandits rire à pleine gorge, se moquant surement de leur lamentable échec, Alicia rejoignit les autres et vit au-dessus de la barricade un bandit à fourrures rouge au côté d’une personne portant une grosse cape à capuche blanche remplie d’ornement, il n’était pas possible de voir son visage caché par la capuche.

-Un mage des Conquérors… ?! S’étonna Tom. Nous ne pouvons vraiment pas tenter de face à face… Dit-il en murmurant.

-Vous avez cru que c’était un moulin ici ?! Et en plus de ça vous me volez ce collier, les mômes ?! S’écria l’homme à la fourrure rouge.

-Voler ?! Nous ne faisons que le récupérer car VOUS l’avez volé à son propriétaire ! S’élança Alexandre.


-Caïus, vous devriez vous calmer. Souffla l’inconnu encapuchonné. Au lieu de geindre comme ça, allez plutôt récupérer ce collier, ou notre accord ne marchera p-

-Tu vas me parler autrement ! Hurla Caïus sur l’inconnu. Ces types ont osés toucher à mes hommes en plus de foutre le feu et tuer Bris ! Ils vont devoir répondre de leurs actes !

-… Très bien, dit ce dernier en s’en allant. Peu importe comment, je veux que vous me récupérez ce collier avant demain soir, vous savez où me retrouver.


-Ecoutez-moi bien les larves ! Je n’ai pas plus de temps à perdre avec vous mais sachez qu’ici il y a des principes à respecter. Vous avez putain d’osé mettre le feu à mon camp et en plus vous avez tué Bris ! Alors voici le deal, demain à l’aube, ramenez-moi ce collier, et je ne tuerai pas votre ami. Il sera simplement mon esclave, vous avez ma parole et tout le monde sait que Caïus n’a qu’une parole ! S’écria-t-il en levant le poing en l’air.

« CAÏUS ! OUI CAÏUS ! », hurlèrent ses sbires.


Il s’en alla sans attendre la moindre réponse de ses voleurs, Alicia s’écroula par terre n’acceptant pas ce qui s’est passé. Tom annonça qu’il est mieux de partir puisqu’ils ont récupéré l’objet mais s’en suit une grande dispute dans le groupe suite à cela…

« Je n’arrive pas à bouger… Je ne vois rien, quelque chose me prive de ma vue… Je me suis fait attraper puis… Plus rien le black-out… Hein ? Quelqu’un semble venir vers moi. », dis-je dans mes pensées.


J’entendis une porte en fer rouillé s’ouvrir, ce qui me fit penser que je suis dans un cachot ou une cage. La personne m’enleva le bandeau qui recouvrait les yeux, ce fut leur chef, Caïus, le voyant de près je vis qu’il portait beaucoup de cicatrices sur le corps, que va-t-il me faire… ?

-Toi et tes amis les cafards… Dit-il sèchement. Comment osez-vous infiltré notre camp !


Sans m’y attendre, il me donna un coup de botte sur ma côte qui me fit tomber sur le côté, la douleur fut insoutenable, j’eus l’impression de ne plus avoir de côté… Quelle puissance.

-On n’essaye même pas de se débattre ? Dit-il l’air déçu en s’accroupissant. Quel est ton nom ?


Je restai silencieux, je n’eus pas la force ou le courage d’ouvrir ma bouche même pour citer mon prénom. « Je veux sortir de ce rêve, ça en devient insupportable ! ». Je fermai les yeux en me concentrant comme je fis d’habitude, cependant rien à faire, en rouvrant mes yeux, je fus toujours dans cette prison face à l’un des bandits les plus redoutés de la région…

-Peut-être que si tu n’avais pas les mains si serrées, tu serais capable de parler. Dit-il en s’armant de son épée longue. Tu as de la chance que ce soit moi qui s’occupe de cette opération, le tranchage de membre, ça me connaît !


Il se releva et mis en l’air sa main équipée de l’épée, prêt à asséner le coup. Me rendant compte qu’il allait vraiment le faire, je n’eus pas d’autres choix que de faire ce qu’il me demandait.

-K-Karu ! Je m’appelle Karu !

-Ah enfin, je me disais bien que tu n’étais pas muet… Dis-moi mon petit Karu, tiens-tu à la vie ?


Je ne répondis pas à sa question et je jetai loin mon regard pour éviter le sien.

-Très bien ! Comme ça les choses sont clairs. Demain à l’aube, si tes amis ne me ramènent pas ce collier au lever du jour… Se mit il à ricaner de manière instable. Tu seras exécuté devant tout ceux qu’ils veulent ta mort.


Caïus s’en alla en me jetant un seau d’eau, sûrement pour que je puisse boire mais tout l’eau fut renversée et quelques centilitres restèrent au fond du seau.

« Pourquoi je n’arrive pas à sortir du rêve ! Ça suffit, ce n’est plus l’aventure que je vis depuis le début ! Tout a changé depuis que je fréquente Alicia… Pourquoi… ?! », ce fut le sujet de mes pensées jusqu’à ce que je m’endorme, la frustration de ne pas pouvoir sortir de son propre rêve, cela a dût se transformer en cauchemar.

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