Tsurezure Relationship
Ah, que de nouvelles choses pour moi en cette rentrée grise (et peu réjouissante). Que dire, si ce n'est que tout change pour moi : nouvelle filière à la faculté, nouveau pays, nouvelles institutions, nouvelles amitiés futures (en tout cas, je l'espère). Mais ce qui ne change pas, c'est ce site.
Oh, cela me fait bien plaisir. Je retrouve mon cher public silencieux, qui lit avec attention mes écrits, des ombres silencieuses qui font grimper mon compteur. Je ne vous ai peut-être pas assez remercié. Merci de toujours me suivre ! Cependant, peut-être que le lectorat change souvent, je n'en sais rien.
Mais revenons à nos moutons. Tsurezure Relationship, subtilement évité de l'animé dont il est inspiré, Tsurezure Children (ce n'est cependant pas une fanfic, comme tout ce que je fais maintenant), retrace la vie de plusieurs personnes que je connais via internet et que j'ai décidé de mettre sur papier (ou plutôt sur écran) pour leur montrer. Comme tout ce que je crée, je le propose ensuite à mon cher public.
Rien à ajouter, et comme c'est un peu court pour moi, je vous laisse sur une petite note !
Ah, et pour la rentrée, Mars Eidolon est également programmé. J'essaierai de proposer une suite dans la semaine.
Notes :
Je m'appelle Elqa, mais tout le monde m'appelle "Blacklist". Oui, comme la série télévisée française aussi renommée que je n'ai pas de gloire envers les autres. Mais la ressemblance s'arrête presque uniquement à l'orthographe des deux mots. Dans cette série, il est question d'une liste où plusieurs noms sont inscrits, des noms de personnes à arrêter, je crois. Dans mon cas, cette liste est une liste de personnes qui ne veulent plus me parler.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé de me sociabiliser. Ou d'avoir essayé tout court. Je suis en troisième année de lycée, dans un lycée proche de Tokyo. Si je devais pousser mes comparaisons un peu plus loin, je dirais que cet établissement est comme moi. Scintillant au premier abord, décoré de sa grande allée de pierre ombrée par de larges cerisiers colorés, mais assez classique dans son genre, et même banal avec le temps, donnant presque envie aux plus hyperactifs de partir rapidement d'ici vers de nouveaux horizons.
C'est d'ailleurs parfois ce qu'on m'a reproché : de bloquer les horizons. Pas dans un sens aussi grave que ce que l'on pourrait penser, mais mon côté méticuleux, que beaucoup voient comme une grande qualité au premier abord, se transforme rapidement en défaut quand on passe trop de temps avec moi. Toujours à chercher une faute passée, à fouiller dans les archives de l'esprit d'autrui pour pouvoir recharger mon révolver, et agrandir ma liste, ainsi que mon renom.
Je n’ai jamais souhaité une telle tournure, et encore moins une tournure si dramatique. Mais je suis façonné ainsi. Je n’arrive pas à garder une relation amicale avec la majorité des gens. Pire encore, je deviens presque toxique pour eux, et ma blacklist s’allonge. La mienne, ou la leur, selon le point de vue. Je n’ai jamais été objectophile, mais je commence à me demander si ce carnet, cet espèce de « death associal note » ne va pas devenir mon seul ami. Une sorte de Elqa X Blacklist comme dirais certaines personnes.
Mais ils n’ont pas tort sur une chose. J’aime ma blacklist. Ce regroupement de noms, de personnes ne souhaitant pas me parler, pas me fréquenter. Ces personnes ne souhaitant pas mon existence. A elle jamais réellement exister ? Je ne saurais plus dire cette liste noire est un produit imaginaire, ou un réel enjeu présent depuis quelques temps ici. Depuis le temps que je m’amuse à lister sur mes feuilles de cours les noms des personnes ne souhaitant pas me parler, pour celles dont je connais l’identité… Je ne sais plus qui est cette liste, ni qui je suis vraiment. Je suis sûr d’une chose cependant. J’aime cette blacklist.
-Vous n’êtes qu’une minorité à penser ça…
Et voilà que mon voisin de table se mit encore une fois à penser que je parle seul. C’est pourtant une pensée courante que je me fais. Ils sont surement peu à ne pas vouloir me parler. Ils ne doivent pas être plus de cinq ou six. Pourtant, pourquoi utiliser l’argument du nombre quand je me sens en position de faiblesse dans ce cas. Lequel de ces arguments est faux ? Lequel des deux camps est dans le mensonge ? Surement eux. C’est ce que je pense. C’est ce que je dois penser. Ce serais admettre ma défaite sans cela.