Suite de petits écrits
Monstre nocturne
Je suis là, comme sur la ligne de départ
Bien loin d'être prête comme l'est un guépard
Non, je serai plutôt son repas, sa proie
Je suis si effrayée de ne plus être moi
Ses pupilles sombres de félin me regardent
Je sais qu'il m'attend là où je ne pourrais être
Les yeux des autres m'interdisent d'être couarde
L'un de nous deux, après ce combat, sera le maitre
La lumière en moi brille telle une bougie
Effaçant de sa faible force toute nuit
Le fauve fébrile finit par fatiguer
Je m'enflamme de cette nouvelle puissance
qui en ce tout nouveau moi a fait flamboyer
Des mots tels que courage, espoir et espérance
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Vingt années
Les vingts bougies devant moi brillent
Je vois cette petite fille
Sourire si fragile
Rêver d'un doux idylle
Les mêmes rêves en tête
Ce sombre jour de fête
Me plonge en arrière
Dans mon imaginaire
Sorcière ou chanteuse
Ou bien amoureuse
Seule et sans espoir
Je me couche ce soir
Vingt années sont passées
Je me suis égarée
En moi cette petite fille
Imagine un futur qui brille
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Réalisés par la pensée
Espérés en prière
Visionnés en rêve
Entendus chez d'autres
Soufflés sur une bougie
Difficile de les oublier
Effacés avec l'âge
Noyés par la peur
Falsifiés par de faux
Abandonnés sans essayer
Neutralisés sans avoir exister
Critiqués s'ils persistent
Et jamais réalisés
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11 décembre
Bruyant silence
Immense et dense
Quand j'y pense
L'ombre sombre de son âme
L'onde immonde de son arme
Ce soir je verse ma dernière larme
Noël, blême, disparait
Mais le rouge toujours est
Comme son corps et nos cœurs tout est frais