Recueil de divagations
Cette année encore, mon école a réservé une semaine à des médiations créatives et j’ai été sélectionné dans l’atelier écriture, ce qui n’est pas pour me déplaire. Cette fois encore, donc, je vous livre les textes que j’ai pu réaliser au cours de cet atelier.
Notre premier exercice a consisté à écrire une anaphore, c’est à dire un texte dont chaque phrase commence par les mêmes mots, sur le thème de “écrire pour”.
Écrire pour questionner le monde.
Écrire pour imaginer et explorer d’autres espaces et d’autres temps.
Écrire pour mieux comprendre mes rêves, mes peurs, mes doutes, pour me réinventer et m’améliorer en tant qu’auteur mais surtout en tant qu’être humain.
Écrire pour mieux comprendre les autres et les aider à me comprendre, pour faire tomber les barrières.
Écrire pour le plaisir de jouer avec les mots et de les faire sonner.
Écrire à plusieurs pour s’amuser ou partager nos expériences, nos vies, nos êtres.
Écrire en parlant d’ailleurs pour mieux parler d’ici.
Écrire pour le sentiment de triomphe d’enfin achever un texte débuté des mois voire des années plus tôt.
Écrire pour le sentiment d’ivresse lorsque je reçois un commentaire positif, pour la joie d’avoir touché le cœur de quelqu’un.
Écrire pour réinventer mon texte au fil des critiques, toujours en s’améliorant.
Écrire pour explorer différents styles, différents registres, différents tons.
Écrire pour réaliser ma première anaphore.
Mais écrire pour laisser une trace ? Non merci, ce n’est pas ce qui m’intéresse.
Écrire pour me remettre en question.
Écrire pour partager mes textes en espérant susciter de la joie, en espérant faire vibrer mes lecteurs à l’unisson de mes personnages.
Écrire pour rendre vivants ces êtres faits de mots et dialoguer avec eux.
Écrire pour vivre leurs aventures par leurs yeux.
Écrire pour donner le meilleur de moi-même et me dépasser.
Écrire pour découvrir qui je suis.
Écrire pour réinventer mes expériences passées, pour mieux les comprendre et m’en libérer.
Écrire pour moi avant tout, mais aussi pour les autres un peu.
Écrire pour exister.
Ce sont les deux dernières phrases qui me sont venues en tête en premier. Tout le reste du texte ne sert qu’à les expliquer.
Écrire pour exister est également le titre d’un film sorti en 2007 (me semble-t-il), inspiré du livre The Freedom Writers Diary. Je vous conseille très fortement les deux, qui renferment des leçons de vie magnifiques.