Camille

Chapitre 1 : Camille

Chapitre final

7099 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/07/2020 23:06

Camille la droguée !

 

Je m’appelle Camille, J’ai quinze ans et je viens d’aménager, mes parents n’ayant plus assez d’argent pour payer notre maison de campagne, nous dûmes nous rabattre sur un petit appartement en région parisienne. Je devais rentre au lycée à la fin des vacances de Noël, j’avais peur de mon premier jour de classe.

 

Demain, c’est la rentrée, j’ai l’estomac noué et je tremble, je ne comprenais pas pourquoi, j’étais si inquiète, et si le lycée était nul, si les élèves étaient méchants, si je ne faisais pas d’amis…. J’avais si peur.

A prés tout, c’est un lycée de banlieue, et vous savez ce qu’on dit sur ce genre d’endroit.

 

Le jour fatidique, arriva enfin, je me levai en sursaut, j’essayai de chasser mes craintes et mes inquiétudes, mais ce n’était pas facile, surtout avec des parents qui te répètent toutes les cinq minutes : « Ne t’inquiètes pas, ça va aller » ! Je vous jure, les parents !

 

Après mon petit déjeuner, je pris le bus, et à huit heures, je me retrouvai dans le bureau du proviseur. Un homme grand, brun, assez sévère, mais il m’accueilli gentiment, sans doute qu’il ne voyait pas souvent des élèves de bonne famille intègre un lycée dans une zone d’éducation prioritaire, comme le dit souvent notre gouvernement.

 

-         Bonjour, jeune demoiselle, vous êtes Camille Dorane.

-         Oui, monsieur !

-         Je vous souhaite la bienvenue dans notre établissement, comme votre dossier scolaire à suivit votre déménagement, j’ai tous les renseignements dont j’ai besoin, néanmoins, j’aurais quelques documents à faire remplir par vos parents. Et si je pouvais les rencontrer se serait l’idéal.

-         Je vais les informer, monsieur.

-         Bien, je vais t’accompagner jusqu’à ta classe.

-         Merci !

 

Il m’accompagna, je rentrai la première dans la classe. On peut dire que cette salle de classe, n’était pas comme dans mon ancien collège. Elle était bruyante et certains élèves ne regardait pas le tableau. Je me sentais comme un extraterrestre qui aurait atterrit sur une planète par erreur. Mais qu’est ce que je fais ici ? Mon dieu !!

 

-         Bonjour, cria le proviseur.

-         Bonjour, monsieur, fit le professeur, qui essayait d’enseigner quelque chose à cette bande d’abrutis. Qui ne comprenait rien à la vie d’adulte !

-         Je vous présente Camille, une nouvelle élève.

Un certain silence se fit entendre, quand le proviseur avait prononcé le mot « nouvelle élève », maintenant, je me sentais comme un phénomène de foire. Ce n’est guère mieux, qu’un extraterrestre !

-         Bien, tu as une place, ici.

-         Merci !

 

J’ai une place au premier rang, à côté d’une fille, qui avait l’air trop timide pour lever les yeux de son livre de maths. Le prof m’avait sans doute mis là, car il avait senti que j’avais envie de m’instruire, mais je n’étais pas sûr de pouvoir y arriver dans ces conditions affreuses.

Faisons connaissance avec ma voisine.

-         Bonjour, je m’appelle Camille et toi ?

-         Marie, murmura-t-elle !

-         C’est joli !

-         Merci !

-         Tu as vu, la nouvelle, elle est plutôt pas mal, fit une voix derrière moi !

 

C’est vrai, que mes cheveux roux, blonds était super, j’en était très fière. J’avais un petit nez retroussé très mignon, avec de magnifiques yeux bleus, et des lèvres fines. D’après de nombreux garçons de mon ancien collège, j’étais très mignonne, malheureusement, ma personnalité assez réservée, m’avait toujours posé problème pour pouvoir sortir avec un garçon. Peut-être qu’ici, ça pourrait aller mieux !?

 

-         Qui a dit ça ? demandais-je à ma voisine !

-         Sans doute, Benjamin, il veut tout ce qui bouge et qui a un corps féminin dans son lit, il a dix sept ans, et il est toujours en seconde !

-         Ah !

-         Il viendra sans doute te voir !!

-         Euh….

-         Tu es timide !

-         Un peu !!

 

Le cours suivant, nous devions changer de salle, je marchais dans le couloir en suivant les autres, et surtout Marie, pour ne pas me perdre. Je regardais autour de moi, pour connaître les couloirs, les salles de classe.

Nous arrivâmes enfin, je m’asseya devant, croyant que Marie viendrait s’asseoir à côté de moi, mais ce fut un garçon plutôt mignon.

Il était brun, avec des yeux verts, plutôt grand, un nez droit, des larges épaules, je dirais qu’il assez musclé ? Il avait l’air sympa, un visage rieur et dragueur, sans doute.

 

-         Salut, je m’appelle Benjamin !

-         Ah ! Moi….

-         Camille !

-         Oui !

-         C’est joli !!

-         Tu viens d’où ?

-         De province, à côté de Limoges !

-         Ah !

-         Je suis né ici, dans cette banlieue !

-         Ah ! Tu dois bien connaître le coin, alors ?

-         Oui, assez !

-         Je……

-         Tu voudrais visiter ?

-         Oui !

 

Bizarrement, discuter avec lui, ne me gênais pas, j’étais plutôt à l’aise, mais avec toutes ses questions, sur ce que j’aime, ce que je veux faire..., j’avais pas écouté le cours. Et puis, je le trouvais assez sympa, je ne pouvais pas croire ce qu’avez dit Marie, tout à l’heure.

 

A la récréation du midi, je marchais avec Benjamin, le long d’un couloir, il connaissait tout le monde et s’arrêtait pour dire bonjour à telle ou telle personne, il en profita pour me présenter, c’était très gentil de sa part. J’avais de plus en plus de mal à croire Marie, il fallait qu’on discute toutes les deux.

Dans le réfectoire, je cherchais Marie, je m’asseya à côté d’elle !

-         J’ai discuté avec Benjamin, il est plutôt sympa !

-         C’est pour se donner un genre !

-         Je ne sais pas, on ne peut pas tout faire par intérêt !

-         Oh si !

-         Arrête !

-         Ecoute, quand il sera trop tard, ne viens pas te plaindre, je t’aurais prévenu !

Elle se leva, prit son plateau et alla le posait, et sortit du réfectoire, sans un regard pour moi ! C’était mal parti, la seule « copine » que je n’étais plus ou moins faite, on s’engueule le premier jour ! Chouette !

 

-         Ne t’inquiète pas pour elle !

-         Ah !

-         Je m’appelle Jennifer, Marie a toujours était amoureuse de Benjamin, toute la classe le sait ! Elle est jalouse de toi !

-         Oh ! Je vois !

-         Camille, c’est ça ?

-         Oui !

-         Je suis enchantée de faire ta connaissance. Si tu as besoin de quoique se soit, n’hésites pas. Tu vois le lycée, c’est comme une prison !

-         Je ne suis pas sûre !

-         C’est une métaphore. Dans chaque prison, il y a un « boss », un « fourgue », un « idiot » et « souffre douleur » et les autres « moutons » !

-         Je vois !

-         Il suffit de choisir dans quel clan tu es ! Moi, je suis un fourgue, tu demandes, je fournis !

-         Je vois !

-         Je pense que tu as deviner que le boss, c’est….

-         Benjamin !

-         L’idiot, c’est Marco, tu verras quand tu le rencontreras, tu comprendras ! Et le souffre douleurs !

-         Marie, murmure-je !

-         Exact !

-         Bien, je vois que tu as pigé le truc. Si on te voit trop avec elle, tu deviendras vite un mouton !

-         Ok ! Merci !

 

Elle s’éloigna, beaucoup de monde, passait en me souriant, en me faisant signe. Ce n’était pas méchant, je pense que c’est parce que Benjamin m’avait présenté à eux. Après tout, comme me l’avait expliqué Jennifer, c’est le « boss » !

 

-         Tiens, tu es là ?

Je me retournai, Benjamin était là avec sa bande de potes, ils s’installèrent à ma table. Il y avait un blond, grand, les yeux bleus, qui avait un regard rieur, et il avait l’air sympa.

Puis, il y avait ce petit brun, athlétique, assez costaud avec des yeux verts. Je dirais qu’il était plutôt mignon !

Ensuite, ce gars assez mignon mais qui avait l’air un peu endormi, on aurait dit qu’il était malade, mais il avait les yeux vitreux et riait pour un rien.

 

-         Donc, voici mes copains, Xavier (le blond), Julien (le brun) et Ludovic (le malade) !

-         Salut à tous !

-         Elle est très polie, la demoiselle ! fit Xavier !

Je sentis, une drôle d’odeur, une odeur d’alcool ! Je commençais à être légèrement inquiète, mais très vite d’autre nous rejoignirent, et je fus un peu « oubliée » ! Quand je me leva, Benjamin se leva aussi, mais les autres, n’avaient pas fini leur repas.

Nous fûmes tous les deux dans les couloirs du lycée, j’étais un peu inquiète, mais Marie arriva avec une prof ! Et là, une drôle de scène se déroula sous mes yeux !

 

La prof s’approcha de nous, en me regardant et Marie s’éclipsa !

-         Tu étais encore, avec ce mouton !

-         Oh, laisse tomber ! J’ai ce qui te faut !

Elle me regarda et Benjamin regardait la prof puis moi !

-         T’inquiète, c’est bon !

-         Ok ! Tiens !

La prof mit un paquet dans la main de Benjamin et celui-ci remis de l’argent à la jeune femme et chacun se séparèrent dans le couloir, je suivis Benji, sans poser de question. Je venais de comprendre, de la drogue.

Que dois-je faire ? Que vais-je devenir dans ce lycée ? Où dois-je aller ? Quel avenir pour moi ?

Je me posais toutes ses questions et plusieurs semaines passèrent, je n’osais rien dire à mes parents, chaque jour, je voyais cette transaction entre la prof et Benjamin. Marie qui avait décidé de m’ignorer. Jennifer, qui me parlait sans plus.

Je ne pouvais pas suivre en cours dans ce lycée « pourri » ! Les profs rentrent dans la salle parlent pour les murs, les chaises, les tables et puis ressortaient quand ça sonnait et moi, je ne comprenais rien, mon avenir est entrain de s’effondrer.

 

Un après-midi, alors que je flânais dans les rues, je croisai Benjamin, c’était la première fois que je le voyais en dehors du lycée.

-         Salut, Cams !

-         Bonjour !

-         Tu fais quoi ?

-         Rien !

-         Ça te dit, d’aller boire un verre avec moi ?

-         Euh…oui ! Pourquoi pas !

-         Ok, viens !

 

Il me prit par la main, je sentis une palpitation et une excitation dans mon corps ! Une chaleur intense me parcourra les veines et mon estomac se tordit ! Que m’arrive-t-il ? Depuis quelques jours, je sentais bien qu’il se passait quelque chose dans mon corps !

Nous arrivâmes au bar, Benjamin m’installa à une table assez en retrait. Il partit commander les boissons. Je regardais autour de moi, la salle était enfumée, et on entendait des rires forts et un peu forcés. La décoration était plutôt simple et impersonnelle, sans couleur. Benji, revient avec deux verres.

-         Il y a de l’alcool ? demandais-je

-         Oui, un peu, mais ça ne te feras pas de mal !

-         D’accord !

-         Dans quelques jours, je fais un boom, tu pourrais venir ?

-         Euh….Ca depend !

-         C’est le 17 à 22h !

-         Oh! C’est Samedi! Je vais demander à mes parents !

-         D’accord ! Tu me diras ta réponse demain !

-         Mmmm !!

-         Tu vas bien ?

-         Je me sens un peu toute chose !

-         Cams, tu avalais trop vite ton verre et l’alcool est montée trop vite à ton petit cerveau !

-         Il n’est pas petit !

-         Mmmm !!

-         Je crois que je vais te ramener !

-         Oh !!! Mais on était bien !!!

-         D’accord, ça va peut-être passer dans quelques minutes !

 

Je me sentais toute légère, je n’avais plus aucune inhibition, je me levai et alla m’asseoir à côté de Benji, je voulais qu’il me touche, qu’il me caresse ! Mais lui, il resta très classe, sans profitais de la situation. Quoique, je sentais sa main, sur ma cuisse qui me caressait en remontant vers le creux de mes jambes. Mais la porte s’ouvrit, sur un homme assez sévère, et il me fit passer à mon grand-père, je me réveillai, comme si on m’avait lancé un seau d’eau glacé, je me levai et Benji me ramena chez moi, sans prononcer un mot !

 

-         A demain, Camille !

-         Oui !

 

J’étais un peu dans les vapes, je rentrai chez moi et alla directement au lit. Vers 20h, ma mère vint me voir, je me souviens, qu’elle a parlé qu’ils partaient ce week-end. Mais c’était assez flou ! Au milieu de la nuit, je me levai pour manger, j’avais faim.

 

Le lendemain, je me mis en route pour le lycée, et je réalisai que je n’avais pas demandé l’autorisation à mes parents pour la fête. Et puis, ils ne seront pas là, ils ne sauront rien !

Donc je fis part de ma réponse à Benjamin, il fut ravi que je puisse venir.

Les quelques jours passèrent vite et ce fût le samedi tant attendu, mes parents étaient partis le matin, et moi, j’avais passé l’après midi à essayer de me trouver une tenue spéciale.

 

Je trouvai une petite robe, assez simple, noire, avec les épaules dénudées. Je relevai mes longs cheveux avec une barrette, me fit un petit maquillage, simple. J’étais très mignonne, d’après moi ? Il était déjà neuf heures, Jennifer, devait passer me prendre dans une heure, j’en profita pour me détendre un peu, car j’étais très stressée !!

Que vais-je devenir ? Que m’arrive-t-il ? Où est passé la jeune fille qui voulait devenir vétérinaire ? Je crois qu’elle a disparu pour laisser place à une adolescente qui a envie de faire la fête de s’amuser, de profiter de la vie au lieu de passé du temps dans les cours, les livres et les stylos !

 

Jennifer sonna à la porte, je pris mon petit sac noir, et enfila mes petites chaussures, j’avais choisi de belles chaussures qui allait me permettre de danser, ma tante me les avait offerts, mais je ne les avais jamais portés, elles n’étaient pas à bon goût, aujourd’hui, si !!!

-         On y va ?

-         On est parti !

 

Le chemin vers la maison de Benjamin se fit en musique, Jennifer était plutôt jolie, elle avait de beaux yeux noisette en amande, avec un petit nez en trompette et des lèvres pulpeuses, j’étais un peu jalouse. Mais j’avais pris conscience, que j’étais une autre personne, prête à tout pour profiter de la vie.

 

Jennifer, se gara devant la maison, on descendit, Benji, nous accueilli, et nous montra le salon, où tout le monde était là entrain de danser et de boire.

Jennifer, me laissa pour rejoindre Xavier, son petit-copain, et moi, je me dirigeai vers le buffet. Il y avait un peu de tout.

Je me servis un verre de jus d’orange, mais il avait un drôle de goût, il était drôlement bon, je prit deux verres, avant de réaliser qu’il s’agissait de punch. Bah tant pis, aller un autre verre ! Je commençais à me sentir vide et libre. Je mis à danser comme une folle sur la piste ! Benjamin, vint me rejoindre, j’étais aux anges, il avait ses mains sur mes hanches, je me croyais au paradis.

Rien de tout cela, ne mettais arriver dans mon ancienne vie, je me sentais si bien !

 

Benjamin, me prit par la main et m’entraina dans un couloir, je le suivais en riant. Il était si beau. Nous entrâmes dans une chambre, il n’y avait personne, le lit était fait. Benjamin sortit une boîte de dessous son lit, il y avait une seringue, avec des petites cuillères et des élastiques ! J’étais à moitié, endormi, mais j’avais envie que Benji me touche. Mon corps tremblait tant !

-         Tu as froid ?

-         Non, j’ai envie de toi !

 

Les mots étaient sortis tous seuls, mais je les pensais si fort. Benji s’approcha de moi, et il m’embrassa. Son baiser réveilla en moi, un feu intense, je voulais tellement le sentir en moi !

Je m’accrochai à son cou, et lui, il continua à m’embrasser en caressant mes épaules !

-         Tu es très belle, Camille !

Il prononça ses mots, d’une telle façon que je me sentais renaître dans ses bras, je voulais le voir nu, je voulais sentir son corps sur le mien !

 

Il s’éloigna de moi, et alla dans la salle de bain, j’en profita pour finir mon verre, que j’avais poser sur la table de nuit, et entra dans la salle de bain, il était entrain de piquer !

Je ne sais pas ce qui m’a pris ce jour-là ?

-         Je peux en avoir un peu ?

-         Euh…. Si tu veux !!!

-         Oui, je le veux !

 

Il m’asseya sur le bord de la baignoire, je sentis ses doigts me parcourir le bras, je fermai les yeux et me laissa envahir par de merveilleuses sensations. Je ne sentis même pas la piqure !

-         On y va ? me murmura Benjamin

-         Oh oui !

 

Je commençais à nager dans une rivière d’étoiles, tout était si limpide, si fluide, si merveilleux. Benjamin était si doux, si tendre. Je sentais ses mains me caresser, le drogue avait réveillé mes sens, les rendant plus sensibles aux caresses de Benji. Je le sentis faire glisser ma robe, le long de mon corps. Ce fut un contact si doux, le tissu, glissait le long de ma peau, me procurant de délicieuses frissons.

Il m’allongea sur le lit, les draps me caressait, tout comme les mains de Benjamin. Elles passèrent sur mon ventre, mes seins, mon intimité !

Puis, mon soutien gorge disparut, et sa langue parcourant ma poitrine, titillant mes tétons !

Je gémissais et je frissonnais de plaisir, je sentis naître en moi des sensations nouvelles, pleine de force, de passion ! J’atteins un orgasme !

 

Ses doigts pénètrent mon intimité et je me cambrai sous son corps et tremblant et en gémissant ? Il fit glisser ma culotte, au bout de mes jambes. Il s’arrêta, j’ouvris les yeux, il me regardait avec des yeux remplis de passion ! Je m’agrippai à lui !

-         Viens en moi ! murmurais-je à son oreille dans un souffle

 

Il m’embrassa et s’allongea sur moi, je sentis son sexe, il était si dur, il entra dans le mien, et je poussai un cri, j’étais au septième ciel. Il se mit à bouger à l’intérieur de moi ! C’était si bon. Je voulais que ce moment, ne s’arrête jamais !

 

Je m’endormis dans ses bras, rêvant à ce moment, si extraordinaire que je venais de vivre.

Le lendemain, je me réveillai seule, je descendis dans le salon, un peu perdue, je ne me souvenais pas trop de ce qui s’était passé. Benjamin, vint à ma rencontre.

-         Tu as faim ?

-         Oui !

 

Je n’étais pas assez naïve pour croire qu’il ne s’était rien passé. On avait sans doute fait l’amour, j’essayais de me souvenir, mais rien.

Il me ramena chez moi, et le soir dans mon lit, seule, j’essaya de me rappeler la nuit dernière et certes choses me revinrent puis d’autre. Et je revis encore une nouvelle fois cette nuit si magnifique. Je me caressai le corps en pensant à Benjamin. Je passai sur mes seins, jouant avec mes tétons, puis je descendis vers mon sexe, pour me caresser, et me doigter.

 

Lundi matin, je retournai au lycée, Benjamin se montra comme d’habitude, moi qui avait espéré autre chose, mais il n’y avait rien de plus !

Puis à la fin d’un cours, je sais même plus le quel, maths, je crois. Benjamin vint me voir. On était seuls dans la classe. Il commença à m’embrasser, je voulais qu’il me fasses l’amour encore une fois ! Il voulait lui aussi et tant pis si on était dans une classe cours ! Mais, on entendit des bruits dans le couloir, et je pris un peu peur !

-         Viens à la maison, ce soir.

-         Je ne sais pas, mes parents……

-         D’accord, une prochaine fois !

 

Je sentis qu’il était déçu, alors je lui dis que j’allais m‘arranger, et c’était vrai, quitte à faire le mur, je ne pouvais pas le laisser seul, j’en avais trop envie ! Trop envie de lui !

-         Je t’attends chez moi, vers 21h !

-         D’accord !

 

Nous sortîmes de la salle de classe et nous retournâmes en cours. Le soir, ma mère était au lit avec un livre, mon père dans son bureau, comme à son habitude.

J’allèrent leur dire bonne nuit, de cette façon, ils n’iront pas dans ma chambre, je me glissai en silence dans le couloir et quitta la maison. Je retrouvai Benjamin, chez lui.

Il me fit ma dose d’héroïne, et nous fîmes encore l’amour. J’étais si heureuse.

Je commençais une nouvelle vie !

 

Cela faisait plusieurs mois que je sortais avec Benjamin, tous les samedis soirs, nous retrouvions chez lui, j’avais besoin de lui et de ma dose !

Mes parents s’inquiétaient, ils avaient perdu leur petite fille, mais je m’en foutais tout ce qui comptait c’était Benjamin, ma nouvelle vie et certainement plus !

Qu’était devenue leur fille ?

 

Mes parents, malgré leur travail, décidèrent qu’il fallait de nouveau déménager, mais ma vie était ici, avec Benjamin, mon amour. Je ne voulais pas le quitter, il y a une grande dispute, je ne me souviens pas trop ce que mes parents disaient mais moi oui.

-         Allez-vous-en !

-         Ma chérie, nous…, fit ma mère

-         Laissez-moi avec Benjamin !

-         Regarde, ce qu’il a fait de toi ! dit mon père en colère

-         Une femme belle et nouvelle !

-         Non !

-         Je veux plus vous voir, vous ne comprenez pas, ma vie est ici désormais, je n’ai plus besoin de vous !

-         Ma chérie ! appela ma mère désespérément !

-         Je m’en vais !

-         Oh non ! Tu vas rester dans ta chambre, et tu vas écouter tes parents, tu n’entends ! Tu y vas tout de suite !

 

Je le regardais avec un regard plein de défis et de mépris. Pourquoi m’empêchaient-ils d’être avec Benjamin. De toute façon, je ne partirais pas d’ici. Je resterais avec Benjamin !

Je fis le mur, une nouvelle fois et retrouva Benjamin. Je lui expliquai toute l’histoire et nous partîmes tous les deux dans le petit pavillon de chasse de son grand-père. Nous avions besoin de personne, nous voulions seulement vivre heureux.

 

Benjamin partait le soir et revenait vite avec notre dose quotidienne, une par semaine, ne suffisait plus, il m’en fallait d’avantage, mais notre argent, vint vite à court ! Alors je commençai à voler, et Benjamin aussi !

 

Un jour, je fis prendre par les flics, ils étaient plus stupides que mes parents ceux-là. En parlant d’eux, ce fut cette fois-là, que je les revis encore une fois ! Les flics, les avaient appelés, ils étaient venus, mon père m’avait mis une baffe devant tout le monde, elle était si forte ! Ma mère pleurait !

 

Ils me ramenèrent à la maison, mais je savais que je retrouverais Benjamin, très vite. Il était l’amour de ma vie, je ne pouvais pas l’abandonner, et il ne pouvait pas me laisser seule ici.

Après une première nuit, atroce, j’étais en sueur, et j’avais froid, je tremblais, ma mère avait dit un truc, comme quoi j’étais en manque. Oui, j’étais en manque de Benjamin, j’avais besoin de lui pour vivre. Pourquoi personne ne le comprenait !

 

Le matin, je me leva à midi, j’étais à moitié dans le coltard, ma mère nous fîmes, un tour dehors, elle pensait que l’air frais me ferait du bien, mais moi, je voulais Benjamin.

Alors qu’on marchait, je vis les copains de Benjamin, eux devait savoir où il était, mais alors que je m’avançais vers comme je pouvais, avec ma mère qui me tirait de l’autre côté et mes jambes qui flageolais !

 

Je vis dans un coin sombre, deux ombres qui s’embrassaient, et qui se caressaient ! Je rêvais que Benjamin, me fasse de nouveau la même chose, j’en avais des palpitations dans le corps !

Mais quand les deux ombres revinrent dans la lumière, je reconnue Benjamin et une autre pouffe !

Je fus stoppée net, au lieu de courir vers lui, pour qu’il me prenne dans ses bras, je le regardais entrer dans ce bar, il ne m’avait pas vu ! Ma mère, me regardait, je lui souris et m’évanouia !

 

Je ne voulais plus vivre, sans lui, la vie était impossible ! Je restais allongée sur mon lit, à regarder par la fenêtre. Les oiseaux chantaient, le monde continuait à vivre, les gens continuaient leurs vies, et moi qui ne voulais plus rien !

Ma mère venait souvent me voir, ma semaine à l’hôpital, me permis de faire mon sevrage. Mais je n’avais plus la volonté. Ma mère me ramena à la maison, je restais seule dans le jardin, je sentais même plus la caresse du soleil sur ma peau !

 

Un matin, Marie, vint me voir. Elle avait l’air si désolée, elle me demandait pardon, mais je ne sais même pas pourquoi. Il n’y avait plus rien dans ma tête. Juste de l’amertume !

Jennifer, me rendis aussi visite, mais elle ne m’apporta rien !

Ma mère voyait que je sombrais petit à petit dans l’oubli. Si bien qu’un jour, je fus même plus capable de me lever de mon lit. Je fus envoyée dans une clinique, ou plutôt un hôpital psychiatrique. Je ne me souviens même pas de mon arrivée.

 

Je sais que ma mère veniat me voir mais pour moi, ça n’avait pas d’importance, elle avait gâché mon bonheur avec Benjamin, tout comme mon père. Le médecin, m’avait mis sous perfusion, je me mangeais plus. Je voulais mourir, pourquoi ne le comprenait-il pas ?

Un matin, un garçon entra dans ma chambre !

-         Excuse-moi ?

-         ……………..

Je le regardais sans le voir vraiment, je voyais juste une ombre, j’étais perdue, là assise sur mon fauteuil devant la fenêtre.

-         Je me cache, l’infirmière, veut encore me faire une piqure !

-         …………………

-         Tu es muette ?

 

Ma mère entra, à ce moment là, il dût s’éclipser. C’est dommage, j’aimais bien sa voix, même si je n’avais vu son visage clairement, il avait une très belle voix, grave, et douce en même temps. Un peu, comme celle de Benjamin.

Le lendemain, il revint me voir, je pense qu’il m’aimait bien, même si je ne parlais pas, si je ne bougeais pas, si j’étais pas très belle. Tous les matins, j’avais envie de me lever pour entendre sa voix. J‘étais heureuse de l’entendre, elle me rappelait tant celle de Benjamin.

Un jour, je pus enfin voir son visage, mes yeux voyaient enfin le monde, d’une autre manière comme si Dieu avait remis des couleurs dans mon regard.

 

Il était brun avec des yeux marrons, il était de taille moyenne et assez costaud. Il avait un regard rieur et plein de vie et de passion

 

Plusieurs semaines passèrent, Julien venait me voir chaque jour, me racontais sa vie, il était là suite à une tentative de suicide. Il avait besoin de repos d’après les médecins, mais lui se sentait en pleine forme.

C’est vrai qu’il était plein de vie, il m’expliquait qu’après avoir passé beaucoup de temps allongé sur son lit à se morfondre, il avait compris qu’il aurait pu passer à côté de plein de chose dans se vie, il avait décidé de vivre à fond désormais.

Moi, ma vie, elle était déjà vécu, j’attendais seulement mon heure pour partir !

 

On prenait nos repas ensemble, même si je ne mangeais pas beaucoup. Ma mère et les médecins étaient soulagés, si ça leur faire plaisir tant mieux !

Julien me parlait de ses passions comme la peinture, il passait des heures, il me montrait ses toiles, c’est vrai qu’il avait un talent fou.

 

Un matin, Julien m’amena avec lui, dans le parc autour de la clinique. Il y avait comme un bosquet d’arbres, une petite dizaine, il appela ça, sa mini-foret. Je restai sur mon fauteuil pendant que lui peignait une nouvelle toile, qu’il avait décidé de m’offrir. J’entendais les oiseaux, je me mis à rêver que je volais avec eux. Je voulais m’évader de ce monde, mais Julien me manquerait !

 

-         Ma chérie ?

Encore ma mère, chaque jour, elle essaye de me faire parler ou à me forcer à manger plus. Mais je me bornais, elle avait tout gâchée, je ne voulais pas vivre pour elle. Mais pour qui pourrais-je vivre, pour moi ? Non, je n’en avais pas envie, ma vie ne pouvait pas être bien sans Benjamin ! Pour Julien, il m’avait redonné des couleurs, peut-être saurait-il me rendre une voix et une volonté.

 

Chaque jour, j’avais hâte de retourner sous le bosquet, dans notre mini-forêt. Je voulais m’occuper, alors Julien me prêta une feuille et un crayon ! Et je me mis à écrire, ce que je pensais, ce que je ressentais, ce que je vivais, ce que j’avais envie.

 

Un matin, ma mère tomba sur ces feuilles d’âme comme les appelais Julien. Après tout c’est vrai, je mettais mon âme dans ces morceaux de papier.

Je vis ma mère, les lire en pleurant, elle avait l’air si triste. Je m’approchai d’elle et posa ma main sur la sienne. Elle me regarda avec ses yeux, si triste mais en même temps si compatissant. Elle me prit dans ses bras, je me sentais bien, ça faisait si longtemps que je ne m’étais pas sentit aussi bien. Un son sortit de ma bouche, je pense que c’était un mot car ma mère me serra encore plus fort.

 

Les jours se suivaient et se ressemblaient, une certaine routine s’installait, le matin, Julien venait dans ma chambre, il me parlait et je commençais à répondre, des sons qui ressemblait à des « oui » ou des « non ». L’après-midi, nous allions dans notre mini-forêt, je regardais les oiseaux, les animaux et les insectes ! Je me rappelai qu’à une époque, je voulais devenir vétérinaire. Dans l’hôpital, il y avait une bibliothèque, je pris des livres sur les animaux et me mis à les lire, à les dévorer !

 

Je commençais à remanger, à parler mieux ! Avec Julien, nous discutions de tout. Et puis, une infirmière, nous donna une idée merveilleuse !

-         Et si vous écriviez un livre ?

-         Hein ? fit Julien 

-         Oui, toi, tu dessinerais et Camille pourrait écrire !

-         Sur quoi ? demanda mon ami !

-         Sur les animaux, répondis-je !

 

Notre livre fut commencé, nous étions si heureux, si passionnés. Nous sortîmes enfin de l’hôpital, le monde était différant que quand j’avais commencé à le quitter.

Julien m’avait redonné la vie. Je pense l’avoir aidé lui aussi, dans un sens. Il m’avait montré les choses merveilleuses, alors que depuis un an, je n’avais vu que les pires choses. Il m’avait redonné goût et volonté de vivre.

 

Je ne te remercierais jamais assez, Julien, aucun mot n’est assez fort pour te montrais ma gratitude, si ce n’est vivre chaque instant, si merveilleusement !

 

Aujourd’hui, je suis devenue vétérinaire !

 

 

 

 

 

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