Divalis : l'éveil

Chapitre 18 : La viste d'Ulrick

3491 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/02/2023 15:24

Son réveil sonne et comme la veille, il l’éteint avec la délicatesse d’un éléphant. Je m’ébroue alors qu’il se lève pour aller se changer et je me presse à sortir pour aller me soulager. Je reviens à l’intérieur où je croise le bicolore, en coup de vent, tandis qu'il va nourrir les drakes. J’aimerais bien le suivre pour aller les voir, mais j’ai encore mal à cause de mon escapade d’hier soir ! Et, pour dire ! Déjà, j'avance comme un vieux cheval boiteux et je peine à monter dans le divan. J’ai posé un antérieur sur le siège, hissé l’autre… Je n’arrive pas à pousser avec mon postérieur pour me mettre complètement dedans.

Aziel est de retour avec une pièce de bœuf, cette fois, qu’il me pose dans une auge et me regarde en clignant des yeux, alors que je reste assise contre le sol à lui sourire bêtement.

 

–Que fais-tu ?

J’ai un peu trop forcé sur mes pattes hier, marmonné-je en riant.

 

Il me soulève pour m’aider à me mettre sur le divan et s’assoit à son tour.

 

Tu ne manges pas ?

–Ce soir, j’ai un morceau qui m’attend et je préfère me transformer, avec des couverts, ça va être chiant.

Pourquoi tu ne le fais pas maintenant ?

–Parce que je dois me foutre à poil et que j’en ai la flemme.

 

C’est une excuse comme une autre… J’entame mon repas, trouvant la viande des animaux domestique sans goût comparée au gibier.

 

Cela t’arrive de chasser où tu ne manges que les carcasses destinées à tes drakes ?

–Je n’en vois pas l’intérêt puisque j’ai de la nourriture à disposition.

C’est vrai.

–Tu préfères les tiennes fraîchement tuées ?

Pas spécialement, c’est juste que ça n’a pas le même goût, enfin, la viande de sanglier ou même de lapin n’a rien avoir avec le poulet ou le bœuf.

–Il y a aussi des lapins et des furets si tu veux changer ?

Vous nourrissiez les drakes avec de petites proies alors que je me serais attendue à une biche au complet.

–Tu serais surprise de savoir qu’ils se contentent de huit poulets par jour chacun. Enfin Fafnir avec sa taille en mange dix.

Seulement ?

–Ils digèrent tout, les carcasses que je donne aux drakes ne sont même pas déplumées.

Berk !

–On devrait finir plus tôt aujourd’hui, je ne prendrai pas de pause à midi. Les hélicos vont vérifier le parcours en sens inverse, nous n’en croiserons pas avant midi, on va en profiter pour aller faire un tour dans la montagne vérifier la présence de ton clan.

 

J’en dresse les oreilles en agitant la queue de joie. Il se lève et s’en va travailler. Je finis ma pièce de viande et m’en vais déposer la gamelle dans son évier, m’étirant comme je le peux afin d’atteindre le bord. Ceci fait, je me rends dans le jardin dont l’herbe est un peu gelée et m’y allonge tout en observant la montagne.

Il m’a reproché hier soir de ne pas hurler, mais les autres ne le font pas non plus. Sans Dagan et moi, la meute ne court plus aucun danger. Vlase pourrait simplement en profiter pour partir vers une meute de Lisii ? S’il me cherchait réellement, j’aurais dû l’entendre ? Ou il cherche dans la mauvaise direction ? Non, j’en doute fortement, il a dû comprendre que nous sommes tombés à l’eau et, en toute logique, que nous avons été emportés par le courant. Vlase déteste les humains, peut-être a-t-il compris que je suis au village, mais qu’il ne veut pas courir le risque de se mettre lui et les petits en danger ?

J’ai trop mal aux pattes pour tenter d’aller m’aventurer au moins jusqu’au saule. Je me suis rendu compte hier que l’odeur d’Aziel y était fort présente, il doit souvent s’y rendre. Je me demande si ce coin lui plait juste ou s’il y est particulier pour lui ?

Je lève la tête vers les oies qui passent en jacassant au-dessus de moi. Si je lui attrapais une proie pour lui montrer la différence ? Quoique, comme il me l’a dit, est-ce que cela lui ferait réellement plaisir que je tue alors qu’il ne manque pas de nourriture ?

Des fruits ? Je soupire… En cette saison, il serait compliqué d’en trouver. Ne trouvant rien comme idée, je retourne à l’intérieur, car je commence à avoir froid. Je remarque ainsi qu’à force de faire des aller-retour dans la maison, j’ai sacrément sali le sol.

J’ai vu où il avait rangé le matériel de nettoyage hier. En revanche, je doute franchement pouvoir parvenir à quelque chose… J'ouvre le placard dans lequel il a rangé seau et serpillières. D’accord, je fais comment pour la mouiller ? Je pousse une des chaises de la table à manger jusque dans la cuisine pour monter dessus et atteindre le bac de l’évier… Je n’ai pas pensé au produit. Je retourne dans le placard ou je trouve ce qu’il me faut pour nettoyer le sol ainsi qu’un seau que je retourne remplir. Je le pose sur la chaise en prenant garde à ne pas tomber et me bats avec cette sécurité enfant pour enlever le bouchon ! Ma patience atteignant sa limite, je croque un bon coup dedans… C’est ouvert, mais je ne pourrais plus le refermer… bien joué ! Après plusieurs tentatives, j’ai trouvé le moyen de pousser la serpillière en rampant plus ou moins. C’est complètement ridicule, mais cela fonctionne. Je n’ai pas passé de coup de balai, alors j’ai ramené les saletés au même endroit pour tout jeter à l’extérieur.

Sans sa présence, j’ai préféré ne pas entrer dans les autres pièces. Je sors pour avoir une vue d’ensemble. Au moins, je n’ai pas fait pire que mieux… Une fois, j’ai voulu nettoyer la peinture que j’avais renversée avec le torchon de maman. J’ai tout bien étalé au sol, mais le plancher en bois était perdu. J’en souris dans un premier temps avant de baisser ma tête en me la secouant. Je ne devrais plus penser à ma vie précédente, et encore moins y trouver de la joie à me le rappeler. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même si la nostalgie me fait mal ! 

Je baisse les yeux sur les dalles noires du carrelage… Je m’allonge sur le fauteuil à attendre son retour avec une certaine impatience, c’est que je m’ennuie tout de même. Je pourrais allumer la télévision, mais je n’en ai pas spécialement envie.

Somnolente, un bruit soudain me tire de ma rêvasserie ! Ce sont les drakes qui font du bruit dans l’écurie, signe que Aziel est de retour. Lorsque la porte s’ouvre, je l’accueille avec joie, ma queue se dandinant derrière moi, du moins jusqu’à voir apparaître un humain dans son dos. C’est vrai, il me l’avait dit, toutefois, je ne pensais pas qu’il entrerait ainsi dans la maison avec Ulrick.

Je regarde l’humain puis Aziel, alors que celui-ci se dirige vers moi d’un bon pas, ne témoignant aucune méfiance à mon égard. Je surveille l’humain tout en cherchant à avoir un contact visuel avec Aziel qui est dans sa cuisine.

 

–Voilà la fameuse cryptide ! C’est quoi, une louve vipérine ?

–Une divalis.

–Elle est de ton espèce ? Je te l’avais dit que tu n’étais pas le seul ! Je comprends ta bonne humeur soudaine, plaisante l’homme.

 

Je reste figée de mon côté à les observer tous les deux. Si Aziel lui fait confiance, je suppose que je le peux moi aussi ?

 

–Tu causes comme nous ? Demande l’humain.

 

Mes yeux se reportent sur le bicolore.

 

–Tu as un nom ? Oh, comme elle est maigre ! Dit-il en me reluquant de la tête aux pattes tout en s’asseyant à mes côtés.

 

Aziel ! Je fais quoi ? Je me tourne vers lui, les yeux écarquillés tout en poussant un feulement sur l’humain en guise de mise en garde, bien que cela ne semble lui faire ni chaud ni froid. Aziel revient vers nous en offrant une bière à l’homme et s’en ouvre une. Il s’assied alors sur sa petite table tout en regardant le sol de la maison.

 

–Je débloque ou il fait propre ? S’en questionne le bicolore.

J’ai sali le carrelage avec mes allers-retours, j’ai donné un petit coup… Ça va ? Je n’en ai pas l’habitude.

–Je ne fais pas mieux et comment tu as fait ?

Alors, ma technique, je la tiens pour moi, mais je peux t’assurer que c’était bien ridicule !

 

Il souffle du nez, tandis qu'Ulrick nous observe en levant un sourcil… Ben oui, il n’entend que des grondements de ma part.

 

–Elle a nettoyé si je comprends bien ? Demande l’humain en se penchant.

–Ouais et elle s’appelle Aéon, je l’ai trouvée près de la rivière et tu avais raison, il y en a encore un autre, répond simplement Aziel. 

–Comment a-t-elle été blessée à ce point ? Dit-il en soulevant un sourcil.

–Une bagarre avec l’autre justement, et ça a mal tourné.

–Ah ! Fifille ne vient pas apporter d'ennuis à Aziel, il a déjà sa dose ici, réplique alors l’homme en ébouriffant sans crainte mon toupet.

–C’est plutôt l’autre divalis qui est con d’après ce qu’elle m’a expliqué.

 

J’en baisse la tête de ce fait… C’est gênant d’être là, à les entendre parler de moi. Ulrick et Aziel prennent une gorgée de leur boisson dont l’odeur âcre me vient directement au museau et m’en fait détourner la tête dans un éternuement. Ah, c’est répugnant !

 

–Ça va la cicatrisation ? Continue l’homme.

–Cela pourrait aller mieux si madame ne s’entêtait pas à escalader la montagne alors que je lui ai dit qu’elle devait rester tranquille, réplique ensuite Aziel en me dévisageant.

–Ah ah, si elle est aussi entêtée que toi, cela promet d’être amusant, en ricane Ulrick.

–Elle l’est encore plus que moi, ronchonne Aziel en prenant une gorgée de sa boisson.

–C’est possible ça ? Taquine l’homme avec un large sourire au visage.

 

Ulrick reprend une gorgée tout en me lorgnant une seconde fois.

 

–Comment se fait-il qu’il y ait soudain deux divalis ici ?

–Elle est venue vers moi et il fait partie de sa meute.

–Il y en a d'autres alors ? S’en retourne Ulrick intrigué.

–Non, son clan est composé de lisii et d’une coïste.

 

Aziel me dévisage sur le coup et j’acquiesce pour affirmer ses dires à Ulrick qui en sourit sans doute amusé de me voir le faire.

 

–C’est amusant, vous êtes vraiment différent des drakes, avance Ulrick.

–Tu ne veux vraiment pas parler ? Me demande Aziel en me regardant avec insistance.

 

Je ne le devrais pas, tous les cryptides savent qu’il ne faut pas communiquer avec les humains. Cela n’apporte rien de bon, mais si Aziel m'incite à le faire, je pourrai un peu délier ma langue :

 

–Ce n’est pas une bonne idée, répondis-je à voix mesurée.

 

Aziel me sourit pour la seconde fois et Ulrick lui se penche vers moi en écarquillant les yeux avant de frapper les mains sur ses genoux ce qui me fait sursauter !

 

–Tu as une voix humaine ! En trépigne Ulrick : Mais ne t’en fais pas, on est entre nous, me fait-il un clin d'œil.

–Elle est un peu différente de son timbre animal, ajoute Aziel.

–Pourquoi tu es venue jusqu’ici ? reprend l’humain.

–Par instinct, je cherche les autres divalis.

–Vu le caractère de celui que tu as trouvé, je peux le comprendre. Tu parais jeune et pas très sûre de toi, avance Ulrick.

–Je pensais être seule… C'est peut-être pareil pour les autres. 

–Je vois, me sourit l’humain.

 

Je regarde de nouveau Aziel qui continue de boire ce truc à l’odeur infâme. Celui-ci me regarde puis baisse les yeux sur sa bouteille.

 

–J’y pense seulement, mais tu veux boire un soda ou une bière ? 

–Elle en a l’âge au moins ? En rit Ulrick.

 

Aziel se fige et se tourne sur l’homme en écarquillant les yeux.

 

–L’âge légal s’applique aussi à une cryptide ? Elle n’a que seize ans…

 

Ulrick le regarde alors en écarquillant les yeux avant d’éclater de rire !

 

–Je plaisantais Aziel !

–C’est quand même une ado, ronchonne le bicolore en prenant une nouvelle gorgée.

 

Ulrick sourit gentiment puis se tourne vers moi :

 

–Enfin, et pour quelle raison vous vous êtes battus ?

–Nous ne voyons pas les choses de la même façon, réponds-je.

–L’autre divalis l’a agressée parce qu’elle a refusé ses avances, explique Aziel.

–Charmant celui-là !

 

Je baisse la tête et dévie les yeux. Dans le rapport, il est dit que ce sont les mâles qui courtisent les femelles… Je pense tout de même ne pas avoir adopté le bon comportement avec lui. Si j’avais su comment il fallait réagir, peut-être qu’il ne se serait pas emporté de la sorte.

 

–Bordel ! J’ai relu le dossier pour vérifier les dires du cryptozoologue par sur nos mœurs et nos habitudes en termes de reproduction, pour vérifier que je ne me laisse pas influencer par mon côté humain. Et, c'est bien ce que je pensais, ce n’est pas un comportement normal, ni pour un humain, ni pour un divalis ! S’énerve Aziel. 

–Peut-être a-t-il cru logique que je l’accepte ? Je n’ai pas eu le bon comportement non plus…

–Là n’est pas le problème, Aéon, ce mec a un problème. 

–Vous suivez les codes qui vous ont été appris par ceux qui vous ont élevés, toi, y compris Aziel, ajoute Ulrick.

–Alors Dagan a été élevé par un con, rétorque Aziel.

–Sans doute. Peut-être s’en veut-il à présent d’avoir été aussi loin ? Si tu venais à le recroiser petite, que ferais-tu ?

–Je ne sais pas…

–Tu lui en veux ?

–Pas vraiment…

–Je n'arrive pas à comprendre. Comment tu peux ne pas lui en vouloir, grommelle Aziel.

–Tu es du genre à rendre coup pour coup Aziel, probablement pas la miss.

–Disons… Que je préfère me dire qu’il n’a pas réellement voulu être méchant, Murmuré-je.

–C’est facile de se cacher derrière ces pulsions, gronde Aziel.

 

Ulrick dévisage Aziel avec un petit sourire en coin dont je ne comprends pas le sous-entendu. Puisqu'il se racle la gorge tout en détournant les yeux, je suppose que lui, oui. L’homme reporte son attention sur moi pour reprendre la conversation :

 

–Quoi qu’il en soit, tu devrais y réfléchir. S’il est avec ta meute, tu vas forcément le revoir et il vaut mieux que tu sois sûre de ce que tu feras à ce moment-là.

 

J'acquiesce, ne sachant que répondre, alors je préfère rester silencieuse pour le restant de la soirée. J’ai répondu du bout des dents aux questions que Ulrick m’a posées sur mon clan. Des espèces avec des mœurs aussi différentes que les nôtres qui cohabitent, semblent l’intriguer. Et, en fin de soirée, l’humain est finalement retourné chez lui.

Aziel peut enfin manger, le pauvre, voilà un moment que j’entends son estomac se plaindre. Il pose la pièce de viande au sol, dans l’auge qu’il m’a prêtée ce matin, puis s’en va à la salle de bain, pour changer d’apparence. À son retour, je ne peux m’empêcher de le regarder alors qu’il entame sa pitance. Il est vraiment grand ! J’aime bien son pelage blanc et noir bien fourni, ça donne presque envie de la lui démêler… Comme un caniche. Il lève les yeux vers moi, qui le dévisage toujours, pour me demander en utilisant cette fois-ci lui, notre langage commun de crypptide :

 

–Tu en veux ?

–Oh non, avec le morceau que tu m’as offert ce matin, je suis calée pour une semaine, lui dis-je en continuant de parler roumain.

–Certaine ? Ça ne me dérange pas de partager.

 

Je secoue la tête pour confirmer. Il termine son repas et s’en va poser la gamelle dans l’évier, pour ensuite revenir près de moi qui n’ai pas quitté le fauteuil, bien que j’aie les yeux sur lui.

 

–On va s’allonger dans la chambre, c’est mieux que le canapé.

 

Je descends et manque de tomber, Aziel me rattrapant in extremis… Décidément, je n’en peux plus !

 

–Reste tranquille, tu exerces une pression sur la blessure même si tu ne te sers pas de ta patte et tu ouvres à nouveau ce qui a cicatrisé. Laisse-toi le temps de guérir. Ça tombe mal avec la course, mais je serai en congé dès lundi et je te promets de me concentrer sur toi.

–D’accord…

 

J'en ignore la raison, mais ce qu’il vient de me dire me fait avoir chaud aux joues et aux oreilles. J’ai le cœur qui accélère et j’ai comme des frissons dans mon dos. Il se place à mes côtés et s’allonge sur le carrelage noir.

 

–Monte !

 

Je le regarde perplexe, il hausse les épaules pour insister. Je me glisse sur son dos et il se relève. Je m’agrippe à lui comme je le peux pour ne pas tomber tandis qu’il m'entraîne dans sa chambre où il monte délicatement sur son lit avant de m’y faire tomber comme une masse. Il tourne sur lui-même pour avoir sa tête vers la mienne dans une élégance qui ne lui est sûrement pas volontaire. Il a une certaine noblesse dans sa façon de se tenir et ça lui donne un côté dominant, un peu comme Vlase. Je reste allongée sur mon flanc alors qu’il se place en sens inverse au mien.

 

–Tu restes animal ?

–Oui, pourquoi ça ne te plait pas ? Grogne-t-il avec un rictus.

–Heu, si…

–J’ai l’habitude de vivre en tant qu’humain, mais je me sens mieux dans cette peau. Ce n’est pas pareil, pas la même manière de voir et de sentir les choses.

–Les cryptides ne sont pas faits pour vivre comme des humains, dis-je doucement.

–Nous les imitons pour notre survie, mais nous ne le sommes pas, confirme Aziel, bien mieux placé que moi sur le sujet.

–Peut-être que s’ils nous acceptaient comme le fait Ulrick, nous nous sentirions mieux en leur présence ?

–C’est toujours le même refrain, nous sommes différents, soupire Aziel.

–Tu apprécies le fait que je sois de ton espèce ou est-ce que tu te serais senti mieux si c’était un humain qui t’avait accepté ?

 

Il me regarde en écarquillant les yeux puis souffle du nez.

 

–Non, je suis ravi que tu ne me portes pas rancune après t’avoir coupé une patte, sans compter que d’une certaine façon, je te séquestre. C’est… Rassurant de ne pas se savoir seul, termine-t-il en me regardant doucement.

 

J’agite lentement la queue alors que mon cœur recommence à faire des siennes. Nous avons parlé de tout et de rien jusqu’à ce que le sommeil nous porte au lendemain.


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