Draft hebdomadaire

Chapitre 3 : Draft 03 - Une nuit ordinaire

3513 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/08/2017 21:17

« COMBIEN ?! »


Le vendeur de Dust sursauta au son la main d'Aurore frappant le comptoir avec force, faisant geindre le bois. Les cartouches lui volèrent des mains à son mouvement de recul. Le pauvre homme tenta avec peine de jongler avec les munitions tandis que deux iris dorés le fixait avec colère depuis l'ombre de la capuche de la jeune femme. Sérieusement, c'était quoi ces prix ? Elle avait déjà passé plus de la moitié de sa paie en Dust, et elle n'était même pas à la moitié du mois… Elle en avait besoin, bordel. Elle allait pas s'aventurer sur les routes de Remnant sans avoir de quoi utiliser sa magie non plus. Elle serra son poing et ses dents. Respira une fois. Se détendit.


Ça ne servait à rien de s'énerver. Ce n'était pas la faute de ce marchand si les prix de la Dust s'envolaient dernièrement. Ces connards à Atlas, par contre… Fermer les frontières comme ça. Ils voulaient quoi ? Que le reste du monde tombe sans protection ? Si déjà ils avaient pas laissé ces rapaces de Schnee contrôler la quasi-totalité du commerce de Dust, ils en seraient peut-être pas là. Mais merde, ça leur coûtait quoi de mettre une exception sur la Dust ? Elle avait un boulot à faire, elle ! Elle se mordit la lèvre. Calmes-toi. Tu ne peux rien y faire pour le moment. Il allait falloir espérer que les dirigeants de Vacuo paierait bien, cette fois. Après ça… Faudra peut-être qu'elle voit pour aller faire un tour à Atlas. Y a quelques personnes qui mériteraient bien un bon coup de pied au cul.


Soupirant une nouvelle fois, elle claqua les Liens sur le comptoir. Le vieil homme, étant parvenu à ramener toutes les cartouches en sécurité entre ses mains, regarda l'argent un instant, semblant ne pas comprendre. Puis ses yeux remontèrent vers le visage perdu dans l'ombre. Roulant des yeux, la jeune femme lâcha un soupir agacé.


« Oui, je les prend, confirma-t-elle d'un air légèrement exaspéré. »


Le marchand posa tout d'abord une main quelques peu craintive sur l'argent, avant de déposer les cartouches qu'il tenait dans ses mains. Aurore roula une nouvelle fois des yeux. Elle se saisit des munitions d'un geste rapide, les rangeant dans une poche à sa ceinture, laissant apercevoir un bout de l'armure de cuir qui couvrait son corps. Remontant son regard, elle tenta de prendre un air un peu plus doux. Elle avait déjà trop martyrisé ce pauvre homme, pas besoin d'être plus désagréable. Rien n'était de sa faute. Elle le remercia avec un léger sourire, allant même jusqu'à lui souhaiter une bonne journée. Son interlocuteur sembla encore une fois ne pas bien comprendre ce qu'il se passait, tout en lui répondant par pur réflexe commerçant. Elle se retourna, faisant voler sa cape derrière elle, et sorti du magasin sans y porter plus d'attention.


À peine eût-elle franchit le seuil qu'une bourrasque vint doucement caresser sa peau. Elle respira profondément. C'était mieux. Bien mieux. Une main sur sa capuche pour l'empêcher de se rabattre sous le vent, elle entreprit de traverser le village d'un rythme rapide, accélérant à chaque pas. Ça méritait à peine le nom de village. Hameau aurait probablement mieux convenu. Mais elle était déjà presque en train de courir sur le chemin de terre en atteignant les dernières maisons. Franchissant les limites de la ville, elle sortit bien vite du chemin, s'engouffrant dans les prairie légèrement vallonnée qui entourait les maisons. Libérant la capuche dès qu'une des cambrures du terrain la cacha du village, elle savoura la sensation du vent caressant son visage, s'engouffrant dans les plumes qui ornaient l'arrière de sa mâchoire et faisait voler ses cheveux châtains aux mèches d'albâtre. Bien que coupés à la garçonne, les bourrasques étaient assez violentes pour qu'elle les sente se mêler au vent.


C'était ça, la vie. Pas être enfermée au milieu de cette pierre, pas s'isoler de cette nature si grande, si libre. Elle inspira à plein poumon. Pas s'enfermer dans ces normes, dans ce vivre-ensemble, dans ces obligations. Être libre, que personne ne te parles, ne pas avoir à discuter avec quiconque. Juste profiter de la nature, du simple plaisir du vent dans ses plumes, de la beauté des plaines, de la majestés des montagnes au loin, des cris des animaux autour d'elle. Il y avait probablement quelques Grimms dans le lot. Pas que ça la dérangeait. Ces créatures étaient fascinantes. Il y en avait encore tellement qu'on ne connaissait pas. Peu étaient ceux qui osaient s'aventurer loin en dehors des villages pour passer de longs jours seuls à chercher Grimms et animaux, essayant d'en savoir tout juste un peu plus à leur sujet.


Passant une main dans son dos, elle écarta la garde son épée pour aller chercher un petit carnet qu'elle gardait précieusement dans une poche solidement cousue à sa ceinture, juste sous son sac. Qu'est-ce qu'elle devait faire cette nuit, déjà ? Ah oui, les monts à l'est. Si proche d'un village, et personne n'avait encore pris la peine de les cartographier un minimum correctement… Bon, au moins, ça lui permettrait de ramener quelques précieux Liens. Les officiels étaient plus intéressés par avoir des cartes précises des moindre recoins de Remnant plutôt que de connaître les êtres qui le peuplaient. Bah. Ce n'était pas comme si ça lui faisait vraiment faire des détours. Pas comme si elle avait une réelle destination non plus.


Regardant vers la crête desdites basses montagnes, elle avisa d'une grotte à quelques centaines de mètres, un kilomètre tout au plus. Oh, parfait. Elle se tourna rapidement vers le soleil, se couvrant les yeux de sa main. Presque instantanément, les pupilles de ses yeux de chouettes se rétrécirent à moins que des têtes d'épingles. Hum, si elle ne marchait pas trop lentement, elle devrait même pouvoir s'offrir quelques heures de sommeils. Se retournant en direction du renfoncement, elle repartit d'un bon pas.


Bien vite, la prairie commença à s'élever. De nouveau arbres apparaissaient, ceux de la plaine laissant place à leurs cousins montagnards. À quelques endroits, les épines laissaient place aux feuilles encore verte à cette époque de l'année. La pente se faisait plus raide, et elle devait parfois sauter entre des rochers pour continuer son chemin. Écartant une branche, elle arriva finalement à l'ouverture qu'elle avait repérée. Il s'agissait d'un trou plus que d'une réelle grotte, mais il ferait parfaitement l'affaire pour un court repos, la cachant des Grimm et l'abritant des rigueurs du climat. Elle s'enfonça de quelques mètres sous la montagne, sentant déjà la température chuter. Elle avisa d'un rocher surgissant sur le bord droit de la caverne. Ça devrait suffire pour être quasiment invisible depuis l'ouverture. Elle eût un petit sourire. Elle allait pouvoir dormir comme elle ne l'avait pas fait depuis longtemps. S'enroulant dans sa cape, elle ferma les yeux, appuyant sa tête sur le rocher. Même à travers la capuche, la fraîcheur de la pierre se faisait sentir. Mais ce n'était ce qui allait empêcher la fatigue de la prendre.


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Un souffle glacé tombant sur sa nuque, la réveillant, non sans grimace. Elle battit un instant des paupières le temps que ses yeux se fassent à l'obscurité qui l'entourait maintenant. Quand ses pupilles ne laissèrent apparaître plus qu'une mince lisière dorée en place de ses iris, elle se redressa et regarda autour d'elle. Elle était… Ah oui, la grotte. Elle sortit à pas feutrés, attentive au moindre bruit autour d'elle. La lune, encore basse sur l'horizon, pourvoyait une lumière plus que suffisante pour ses yeux animaux. Elle s'étira. Pas de Grimm dans le coin, a priori. Il était temps de se mettre au boulot. Ce serait bien si elle pouvait trouver de quoi se faire un rapide repas en passant. Elle avait vu plusieurs buissons de baie, plus bas. Si elle pouvait en plus trouver un petit animal, ce serait parfait pour tenir la nuit. Et ça lui éviterait de consommer une autre de ses rations, qui commençaient à se faire maigres.


Elle s'élança agilement sur la pente, sautant de rocher en arbre, s'agrippant au branche pour ralentir et maîtriser sa course. Tourner autour de ce tronc. Appuie sur ce rocher, saut en diagonal, arriver au suivant. Elle se permit un petit salto, grisée par la vitesse, atterrissant sur la pente, pliant les genoux pour absorber l'énergie avant de reprendre la descente. Et les baies étaiiiient… là ! Saisissant un petit arbre d'une main, elle le contourna et se laissa pendre, absorbant toute l'énergie de sa chute dans le bois. Elle entendit le tronc grincer en protestation, mais les racines tinrent bon. Face à elle se trouvait un buisson de myrtilles, sombres sous les rayons lunaires. Superbe petit déj' ! Et il semblerait qu'un lièvre ait aussi trouvé son bonheur dans les plantes de ce champs. Au bruit, il s'était redressé sur ses pattes arrières et commençait déjà à prendre la fuite. Aurore sourit légèrement. Désolée petite chose, mais les lois de la nature sont dures. D'un mouvement rapide, elle saisit le couteau qu'elle gardait dans sa botte et le lança en direction de la traînée que traçait l'animal dans les buissons. Les instants durant lesquels l'arme fut en l'air durèrent une éternité. Trop précipité. Elle l'avait manqué, c'était sûr. Il y eût un son sourd et le mouvement stoppa.


« Yes ! » murmura-t-elle en se laissant tomber sur la pente, se rattrapant sur quelques pas. La chance était de son côté ce soir ! Avançant à travers les fourrés, elle arriva finalement au corps de la pauvre bête. Le couteau avait traversé la proie entre les épaules, brisant plusieurs os. Eh… Il allait falloir retirer tous les bouts… Et une partie de la viande risquait de ne pas pouvoir être sauvée… Enfin, elle n'allait pas se plaindre. Suspendue comme elle l'avait été, elle avait du tirer au jugé. Cette touche était déjà un coup de chance énorme, perdre un peu de viande n'était pas non plus horrible. Et ça ferait la joie des autres prédateurs.


Elle entreprit d'attacher le lièvre à une branche, le protégeant des carnivores le temps qu'elle fasse un peu de cueillette. Sortant une bourse vide, elle entreprit de la remplir méticuleusement de myrtilles. Une fois fait, elle reprit son gibier et repris sa course vers de la bas de la montagne. Si elle voulait cartographier correctement, il fallait qu'elle soit en dehors de ces bois. Elle ferait un pause pour le repas dès qu'elle serait à distance suffisante pour commencer le boulot.



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Aurore jeta le dernier os du lapin dans le feu brûlant devant elle, avant de prendre les ultimes myrtilles qu'elle avait cueillies. Elle étendit les jambes et s'étira avec contentement. Ça, c'était fait ! Ah, c'était vraiment bon d'être ainsi repus. Le lièvre avait été particulièrement goûteux. Ça faisait plusieurs jours qu'elle n'avait pas pu manger de viande, et elle sentait son ventre digérer avec joie les protéines qu'elle venait de lui envoyer. Bon, il allait falloir commencer…


Elle défie prestement sa cape et la lança sur le feu. Les flammes moururent aussitôt, les braises suivant bien vite. Mieux valait ne pas prendre le risque d'être trop repérable. Sortant la cape du feu, elle la secoua rapidement pour faire voler les braises avant de la fixer à nouveau autour de son cou. Elle aurait besoin d'une bonne lessive une fois qu'elle en aurait fini. Saisissant son carnet de note dans son dos, elle descendit du même mouvement le sac qui reposait sur ses épaules. Le temps que tout soit face à elle, ses pupilles avaient de nouveau empli ses iris et le monde était redevenu lumineux. Du sac, elle sortit un petit sextant, une boussole, ainsi que ses outils de dessin et un papier soigneusement plié. Chacun des outils vint s'accrocher à sa ceinture, avant qu'elle ne referme le sac et ne le remette sur son dos, tenant soigneusement le carnet et le papier dans sa main. Elle ouvrit le petit livre et déplia une partie de la feuille dessus. Dessinés avec soin, différents reliefs s'étendaient aux côtés de routes et d'une foultitude de notes. Prenant le sextant, elle mesura plusieurs étoiles, puis griffonna quelques chiffres sur son carnet. Elle jeta un coup d’œil à sa boussole, vérifiant la position du nord. Se saisissant de la carte en devenir, elle chercha rapidement sa position, la pliant et dépliant plusieurs fois pour naviguer. Ah, ici ! Elle nota d'un trait sa position et l'heure. Ok. Elle leva les yeux vers les montagnes. Soutenant la carte de son carnet, elle posa son crayon dessus. Il allait falloir commencer.


Elle dessina avec soin les différents monts qu'elle voyait, pris en notes la flore qu'elle avait pu voir. Quelques notes sur la faunes, aussi. Plus mince. Elle n'avait pas pu en voir beaucoup et devait surtout se baser sur quelques indices auditifs. Hum… Ça suffirait pour ce coin. Elle replia légèrement la carte, refermant le carnet, et rangea le crayon. Sa main saisit la boussole. Nouvelle vérification du nord. OK, donc, maintenant, vers le sud. Se tournant vers la direction appropriée, elle commença son expédition. Elle avait beaucoup à faire si elle ne voulait pas encore passer des jours et des jours dans la région. La nuit allait être longue.


Elle marchait d'un bon pas. Longeant les montagnes par l'ouest, elle entreprit de dessiner soigneusement les pics, sortant régulièrement son sextant pour vérifier sa position. Hum, Argos commençait à apparaître au-dessus de l'horizon. Elle devait déjà bien avoir parcouru cinq kilomètres depuis qu'elle avait commencée. Un coup d’œil à la Lune lui indiqua en effet qu'un peu plus d'une heure s'était écoulée, confirmant l'approximation de la distance effectuée. Reprenant, son croquis, elle nota la distance trouvée.


Relevant la tête, elle allait se remettre en route quand des hurlements se firent entendre. Elle se mordit la lèvres. Des Grimms… Elle parcouru rapidement des yeux les alentours. La plaine, toujours la plaine. Au vu du volume des cris, les monstres étaient trop proches pour qu'elle puisse trouver refuge dans la forêt à temps. Elle soupira… Il allait falloir se battre. Un gémissement lui franchit les lèvres. Cette Dust lui avait coûté si chère ! Et elle allait déjà de devoir l'utiliser ? La chance de la soirée l'avait déjà quittée ?


Nouveau hurlement. Plus proche. Ce n'était pas le moment de se lamenter. Elle aurait tout le temps pour ça une fois que la menace aura été éliminée. Elle replia délicatement le croquis qu'elle était en train de dessiner, et le rangea soigneusement avec son carnet et ses instruments dans son sac à dos, posé à ses pieds. D'un geste souple, elle passa sa main dans son dos et dégaina son épée. C'était une longue lame, aussi longue que son bras, dont la poignée avait été alourdie à l'arrière d'un épais barillet. Un simple anneau contenait la gâchette qui permettait de l'activer. D'un mouvement du poignet, elle vérifia la charge. Grimaça. Elle saisit à sa ceinture quelques cartouches emplit de la Dust noire qu'elle glissa aux emplacements vides. Puis abaissa son arme jusqu'à la pointe frôle l'herbe, reculant la jambe dans une garde basse. Regarda autour d'elle. Les Grimms commençaient à se dessiner à l'horizon. Puis, dans un hurlement lupin, chargèrent.


Des garous. Inutile qu'elle utilise sa Semblance pour ça. Elle jeta un coup d’œil autour d'elle. Il devait y en avoir une dizaine, à tout casser. Le premier à portée serait… lui ! D'un mouvement brusque du bras, elle projeta la main tenant son épée à sa droite. Alors que la lame tranchait les air, un cercle orné d'une étoile à six branches apparues sur son chemin. La pointe s'enfonça en son centre. A dix mètre, le premiers garou s'effondra, le crâne transpercé après l'autre extrémité de la lame ait jailli devant lui d'un cercle semblable. Une cartouche tomba au pied d'Aurore. Elle retira la lame d'un geste souple du poignet. Les autres monstres se rapprochaient. Encore neuf.


Aurore leva son épée au ciel. Une autre cartouche fut consommée. Un autre cercle apparu, avalant à nouveau lame. L'assaillant chargeant face à elle sembla trébucher quand la lame transperça ses boyaux. La vitesse de sa charge le fit continuer sur sa lancé, ouvrant son ventre dans une marre sanglante. Les autres étaient sur elle. Huit.


Bougeant à peine son pied arrière, la faunus lança ses hanches un mouvement tournant. Entraîna sa lame tout juste sortie du cercle. Elle rencontra le flanc du Grimm qui venait de tenter de lui bondir dans le dos. Le trancha sur toute la longueur de son corps. Le mouvement continua. Ses pieds se resserrèrent autour de son sac. La lame passa dans son dos. Intercepta les griffes d'un autre garou. Posant sa seconde main sur la lame, elle retint le monstre un instant, appuyant de toutes ses forces. Un autre fonçait face à elle. Bondit. Elle se baissa brusquement. Toujours en lutte, celui dans son dos bascula. Passa par-dessus elle. Il ne lui fallut que se redresser pour qu'il vole vers son compagnon. Envoyant sa lame vers le haut, elle transperça le corps des deux abomination. Fit la moue. Elle avait manqué les points vitaux… Elle retira son arme, laissant les deux corps tomber au sol. Repartit dans un mouvement tournant. Cueilli un qui jaillissait sur sa droite. Ses jambes eurent le temps de toucher le sol, mais son buste partait déjà en fumée. D'un nouveau coup de hanche, elle redonna une impulsion pour continuer son cercle. Qui la fit revenir face aux deux garous encore sonnés au sol. A l'instant où sa lame allait toucher le cou du premier, elle réenclencha la gâchette. Le cercle reparu. Juste derrière le coup du premier garou. Juste devant le cou du second. Les deux furent trancher sans que la lame ne ralentissent. Cinq.


Elle ramena doucement son arme en position basse. Un nouveau regard circulaire. Les créatures restantes lui tournaient maintenant autour, semblant chercher la moindre ouverture. Stoppèrent. S'observèrent. Chargèrent tous en même temps.


« Et merde ! jura Aurore, affichant une frustration manifeste. »


Son doigt s'activa rapidement sur la gâchette. Cinq coups. Le grimace se fit plus intense. Putain, sérieusement, ils pouvaient pas être plus cons. Qu'on vienne pas lui dire que les Grimms étaient des idiots. Elle allait encore devoir se racheter des cartouches. Merde, cette mission allait vraiment la ruiner. Cinq cercles superposés apparurent devant sa lame. La pointe plongea. Une apparue devant chacun des assaillants. Tous s’empalèrent, le métal traversant leurs crânes. D'un nouveau geste souple, Aurore retira son arme. Les cinq pointes se groupèrent en une. Cinq corps tombèrent lourdement au sol. Cinq cartouches vides tombèrent au pied de la jeune femme. Elle expira. Une douce bise vint jouer dans ses plumes et cheveux. C'était fini.


Alors que les corps finissaient de s'évaporer, Aurore regarda d'un air désespéré les douilles au sol, puis le barillet. Vide. Désespérément vide. Bordel ! Huit. Putain. De. Cartouches. Sérieusement. Elle devait vraiment être rouillée pour se laisser aller à dépenser autant pour de simples garous… Fait chier ! Bon… Il allait falloir qu'elle en rachète demain… Salaud d'Atlas. Sans même y penser, continuant de râler mentalement, elle essuya la lame sur sa cape puis la rengaina dans le même mouvement.


Profitant d'avoir sa main dans son dos, elle sortit son carnet et regarda les notes qu'elle avait prise. Hum… Si elle avançait bien ce soir, elle devrait pouvoir finir ce qu'elle avait à faire dans la région, en fait. Elle avait déjà pris bon nombre de note. Une fois que cette crête serait finie, les dirigeant de Vacuo devait être satisfais Enfin ! Elle allait enfin être payé ! Pouvoir se payer quelques bons repas ! Et après ça… Direction Atlas Il y avait vraiment des claques qui se perdaient.

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