Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 25 : La Dernière Guerre

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:27

La Dernière Guerre



    



    
     Tous se préparaient à la bataille finale. L'organisation de l'attaque avançait. Squall et Seifer s'entraînaient sans cesse, Laguna reconstituait ses troupes et créaient de nouvelles machines de combat avec l'aide de Geyser, Selphie et Irvine s'occupait de ramener la TGU, Zell reconstruisait Balamb, Quistis réorganisait les effectifs des différentes armées avec l'aide de Müller et Shu, Linoa courrait à droite et à gauche pour aider comme elle le pouvait tout comme Raijin et Fujin. Elmina et Myke se remettaient de la mort d'Andersen comme beaucoup d’autres qui avaient perdu les leurs. Mais l'heure n'était toujours pas au deuil, aux pleurs et aux lamentations, mais à l'entraînement et au combat.
    L'aube du deuxième jour se leva. Squall et Seifer sortirent de la faculté pour aller s'entraîner sans gêner les préparatifs de bataille.
- Squall, il faut qu'on mette une nouvelle technique. L'Almaheart est très puissante mais elle reste trop juste. Il suffit de voir le nombre d'Almaheart que Armane a encaissé. Et encore... On ne l'a battu que parce que ses épées se sont brisées...
- Oui... Je suis d'accord avec toi... Et honnêtement, j'étais déjà en train d'y penser. Tu as déjà une idée?
- En quelque sorte... Allons à la Mine de Soufre, on devrait pouvoir y être tranquille. Je n'ai pas envie que quelqu'un reçoive un coup perdu.
- Comme tu veux...
De son côté et un peu plus tard, lrvine armait son Steel Gun.
- Voyons voir ce que valent ces nouvelles balles nucléaires..
    Il passa dans une autre dimension avec sa cible, un gros rocher. Il tira et il fut violemment projeté contre le mur de la BGU.
- Aïe, la vache, ça dépote ce truc !
Il releva la tête.
- Mais...
Il s'approcha de l'endroit où était sa cible. Il ne restait plus rien. Pas même la plus petite poussière.
- Bon, ben, je crois que je n'ai pas intérêt à les gaspiller et que Kyme va trouver à qui parler.



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- Pourquoi tu leur as menti ?
- De quoi tu parles ?
- De la légende...
- Je n'ai pas menti.
- Arrête de jouer à ça avec moi, Fujin. Tu sais très bien ce que je veux dire.
- Peut-être... J 'ai jugé qu'il était encore trop tôt. De toute façon, tu m'as donné ta parole de te taire.
- Comme tu veux... Mais sache que ça ne me plaît pas. De plus, je ne pense pas que Linoa soit encore dupe très longtemps.
- Elle ? Tu délires, mon pauvre Raijin.
- Elle est plus perspicace que tu ne le croies.
- Ah oui ? Eh bien, on va voir...
Linoa et Taranne passèrent devant eux juste à ce moment et Linoa, absorbée par une grande conversation, ne les vit pas. Fujin attendit un peu qu'elles s'éloignent et appela Linoa juste avant de se cacher. Linoa s'arrêta, regarda derrière elle avec un air interrogateur et vit Raijin.
- Qu'est-ce qu'il y a Raijin ?
- Hein ? Euh, je..., bafouilla Raijin surpris par ce que Fujin venait de faire. Non, rien...
- Ah bon ? Tant pis... A tout à l’heure alors !
Quand elle disparut, Fujin sortit du renfoncement où elle s’était cachée, un sourire aux lèvres.
- Perspicace en effet. Ne pas reconnaître la différence de voix entre une fille et un garçon, cela relève d'un très haut niveau de perspicacité.
- Très  drôle, Fujin, je suis mort de rire, lâcha un Raijin lugubre.
- T 'as aucun humour, imbécile. Tant pis pour toi.
- Fujin, Raijin ! J 'ai besoin de votre aide ! les appela Quistis du fond du couloir.
Ils mirent fin à leur dispute et partir aider Quistis. La journée avança et les préparatifs de départ aussi.



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- Espèce d'idiot ! T'as failli me trancher la jambe !
- Et toi ? T'étais à deux doigts de me raser le crâne !
- C'est pas de ma faute, si tu es trop lent !
- Dis plutôt que t'arrives pas à maîtriser ma technique ! T'as aucune notion de timing !
- C'est ça, c'est ça... Voilà un autre ennemi... Prépare-toi...
- Je le suis déjà...
- Je m'en doutais, cher Squall.
Les deux amis se jetèrent sur leur nouvel adversaire.




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*      *



    Laguna s'enfonça dans les profondeurs du Palais Présidentiel. Il voulait vérifier si son jouet était encore là. Devant la porte d'un grand hangar, il sortit une carte de reconnaissance qu'il mit dans la fente prévue à cet effet et tapa une succession de dix chiffres. La porte s'ouvrit en grinçant. Devant lui, un immense objet était recouvert d'une bâche. Kyme ne la lui avait pas pris. Laguna sourit. Kyme allait le regretter amèrement.



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*        *



La dernière nuit avant l'affrontement.

    Le départ étant prévu pour le lendemain, tous allèrent se reposer. Les couples se disaient des mots doux profitant de leur peut-être dernière nuit d'amour. Les célibataires s'endormaient confiants, ou se tournaient et se retournaient dans leur lit, en proie à l’angoisse. La BGU était silencieuse comme rarement cela lui était arrivé. La nuit s'écoula, calme.
    Squall fut le premier à arriver sur le pont. Aussitôt, il réveilla toute la BGU, la TGU et Balamb. Ils avaient rendez-vous avec Laguna et toutes les armées esthariennes dans six heures à l'est du vallon Serengetti. La château de Kyme s'y trouvait au Sud-Ouest, proche des restes du cratère de Centra. La distance était suffisante pour ne pas craindre une attaque surprise. Quand les deux facultés furent prêtes, elles quittèrent la terre ferme et s'enfoncèrent dans la mer encore sombre. Stabilisée, elles lancèrent leur moteur à pleine puissance et filèrent perpendiculairement aux premiers rayons de soleil qui émergeaient, plus vite que le vent. Elles contournèrent le chemin de fer transcontinental qui avait permis de libérer Esthar et reprirent leur route, laissant derrière elles de longs filets d'écume et des remous qui faisait miroiter le soleil vers tous les horizons.
    Elles arrivèrent enfin au but de leur voyage. Les troupes d'Esthar étaient déjà arrivés par bateau et par Hydre. Les deux facultés s'arrêtèrent non loin des troupes et Squall partit rejoindre son père. Il était maintenant évident que Kyme les attendait dans son domaine, sinon il les aurait déjà attaqués. Tout fut chargé à bord des facultés. Ceci fait, les facultés décollèrent suivi par les Hydres T, G, B et E1 qui avaient été puissamment armées ainsi que leur fidèle Hydre rouge. Deux heures plus tard, le château de leur ultime adversaire se profila. Sa vue lugubre calma les ardeurs des plus combatifs.
    Au fur et à mesure qu'il s'en approchait, l'air devenait plus lourd et les nuages s'amoncelaient au-dessus d'eux. Au bas de l'immense château, ils pouvaient voir une immense foule de monstres et d'humains qui piaffaient d'impatience, complètement désordonnée. La bataille allait être violente et sanglante. Beaucoup sont ceux qui n'en verraient pas la fin. Les deux facultés atterrirent ainsi que les Hydres. Dans un silence presque religieux, les machines furent déchargées et les soldats sortirent. Ils s'avancèrent, les regards déterminés. L'organisation était parfaite malgré le fait que l'armée était très hétéroclite. Pour la première fois, galbadiens, esthariens et balambiens marchaient ensemble et allaient combattre ensemble, s'acceptant les uns les autres. Leur plan était simple. Une guerre totale pour les troupes, tandis que l'équipe de sauveurs du monde qui avait vaincu Ultimecia, accompagné par Seifer, Fujin et Raijin, s'introduisaient dans le palais. Les derniers mots d'encouragement furent prodigués par Squall. Müller fut chargé de diriger les hommes sur le terrain, tandis que Laguna, Kyros et Ward, accompagné par Shu et Nida, emploieraient les soldats de réserve le mieux qu'ils le pourraient, tout en coordonnant les différentes forces et les différentes attaques sur le front. Tout fut finalement prêt. Le signal d'attaque résonna et les troupes, menées par Müller s'avancèrent, se préparant à braver la mort. Contre la déferlante de fureur qui allait s'abattre sur elle, l'armée humaine ne pouvait s'en sortir qu'avec l'aide de sa technologie et de sa cohésion. Il fallait agir comme un tout.    Du haut de son château, Kyme sourit en voyant cette longue nappe d'humain recouvrir ses plaines. Leur déploiement était sans faille. Les humains allaient mourir d'une bien belle manière. Un signe de sa main et l'attaque fut ordonnée. Tous les monstres se déchaînèrent et partirent à l'assaut. Le premier choc fut aérien. Les Hydres fusèrent vers les monstres volants, désintégrant les monstres les plus pressés. Après, elles ratissèrent les premières lignes de monstre au sol, semant la destruction dans les rangs des monstres. Mais cela ne ralentit pas leur course qui s'accélérait pour arriver au contact des armées régulières. D'ailleurs, les Hydres ne purent pas attaquer pendant très longtemps les unités au sol. Les monstres volants, qui sont loin d'être les monstres les plus faibles, s'attaquaient à elles sans relâche, leur nombre faisant leur force. Certes les crocs et les griffes avaient bien peu de prise sur le métal mais les monstres finissaient toujours par trouver la faille dans la coque et arrivaient à abîmer les Hydres. Ces dernières commençaient à être mises à mal par la multitude, comme un frelon mis à bas par des dizaines de guêpe. Et pourtant, les cadavres de monstres morts ne cessaient de tomber au sol, aussi bien parmi les monstres que parmi les hommes. Sur terre, la bataille commença par un violent choc. Les lignes humaines ployèrent mais résistèrent à la charge puissante. Puis, ce fut un gigantesque capharnaüm aux avants-gardes. Monstres et humains étaient mélangés, les attaques venaient de toutes parts, imprévisibles. La bataille faisait rage et des flots de sang coulaient, inondant les plaines de Centra. On raconte que c'est grâce à ce lourd tribut de sang que les plaines de Centra ont pu redevenir verdoyantes dans le futur. Mais pour l'instant, les combattants pensaient plus à leur survie qu'au devenir de Centra. Le rapport de force s'équilibrait. Les humains étaient moins forts et moins nombreux, mais les puissantes machines de combat comblaient leur handicap et petit à petit, les avants-gardes réussirent à s'organiser, bouchant les pénétrations qu'avaient pu faire les monstres. Le capharnaüm devenait plus une bataille rangée. Et étonnamment et de manière totalement improbable, ce fut Biggs qui fut un des leaders de la réorganisation.  Couvert de poussière et d'ecchymose, les vêtements déchirés, courbaturé de partout après s'être fait piétiner par de nombreux monstres, après avoir subi encore une fois une vexation comme quoi il ne servait à rien, sa frustration et sa colère le firent entrer en transe, surtout que sa colère avait été alimenté par le fait qu'un supérieur lui avait fait remarquer que Wedge se battait mieux que lui. Abandonnant tous ses artifices habituels, résolu à regagner sa fierté de combattant, il mena une contre-attaque en compagnie de Wedge qui permit de repousser une percée dangereuse d'épéistes mort-vivants. Biggs et Wedge formèrent alors une équipe parfaite, chacun compensant les faiblesses de l'autre. Complémentaires, ils étaient parfaitement synchronisés dans leurs mouvements qui étaient eux-même d'une efficacité rare et redoutable. Si Squall et Seifer avaient pu prêter attention au combat que ces deux-là étaient en train de mener, ils en auraient été probablement impressionnés. Le plus heureux en était Wedge qui, malgré le sang qui recouvrait son armure, avait retrouvé son vieil ami et combattant avec qui il avait mené de rudes combats par le passé, bien avant la rencontre avec Squall, Seifer, Selphie et Zell à la tour de Dollet. Il retrouvait une époque bénie où son ami n'était pas encore un petit chef arrogant, avide de pouvoir. Et cette fierté de combattre avec lui à nouveau, lui avait donné des ailes, se jetant au combat avec courage, sachant que Biggs, en retrait, se chargerait de le guider et de protéger ses arrières. Biggs était capable d'avoir une vue lucide sur un champ de bataille et était capable de déceler le danger avant qu'il n'arrive. C'est ce qui lui avait permis de prendre aussi vite du grade. L'arrogance lui avait fait perdre ce don. Mais aujourd'hui, entre le fait que sa vie était menacée et sa volonté de retrouver sa dignité perdue, son arrogance s'était mise en sommeil. Mais l'histoire de Biggs et Wedge n'est qu'une goutte d'eau parmi des milliers d'autres. Chacun cherchait, voulait se surpasser, pour pouvoir survivre. Certains échouaient et leur sang s'écoulait dans les sillons de Centra, rives d'une étendue de rêves brisés et de volonté annihilée, rives de futures veuves et d'orphelins. D'autres survivaient et continuaient à combattre, pour mettre fin à cette dernière guerre et rompre ce cycle mortel.




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    Quinze minutes plus tard après le début de la bataille, Squall jugea qu'il était temps d'investir le château. Ils montèrent tous dans l'Hydre rouge qui était restée seule derrière la BGU, et ils décollèrent aussitôt. Moteurs au maximum, Selphie et Zell conduisirent l'Hydre avec brio à travers le ballet aérien des monstres, lâchant ça et là quelques rafales de mitraillettes pour ouvrir le passage. Voir l'Hydre de leur chef aller au château de Kyme donna un coup de fouet au moral des troupes alliées qui repartirent de plus belle au combat. De son côté, l'Hydre se posa à l'entrée du château. Ils abandonnèrent leur vaisseau et gravirent aussitôt les marches pour ne pas perdre de temps avec les monstres qui s'approchaient d'eux. Mais passé la dernière marche, Seifer fut projeté en arrière, suivi par Squall. Seifer commença à pousser un juron, mais voyant qui lui faisait face, il s'arrêta. Comment avait-il pu oublier qu'il restait cet homme au service de Kyme ?


 




 

 










NdA :
Quand je relis cette partie, je suis un peu frustré comme pour la légende. J'ai l'impression de ne pas m'être assez étendu sur ces parties, que tout va trop vite. D'ailleurs, le coup de Biggs et Wedge vient d'être rajouté. Tant pis. J'avais dit que je ne referais pas l'histoire, on fait avec.

 

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