Un personnage, une histoire

Chapitre 40 : Scarlet : Oppression

2110 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/08/2018 12:52

-IL VIENT AVEC NOUS MAINTENANT !!!

-NON !!! Je vous en conjure, LAISSEZ LE MOI !!!

Je me réveille en sursaut. Qui a crié ? Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? Je regarde par la fenêtre... Il fait encore nuit...

Mais le feu brule déjà. Mais des enfants pleurent déjà. Mais des femmes supplient déjà.

Je crois que je comprends ce qu’il se passe. Je serre les points. Garon n’a aucune pitié... Je ne vois même pas le soleil...

Et a vrai dire, à cause des fumées épaisses qui sortent des chaumières, je ne vois pas la lune non plus.

Je me lève brusquement. M’habillant en vitesse. Une fine armure en cuir ? Ça fera largement l’affaire. Je n’ai pas besoin de me battre, mais de m’affirmer.

Je ne laisserais pas cette stupide garde prendre tout ce que mon village possède !

Une présentation rapide s’impose. Je suis Scarlet, Chevoise. Et Nohrienne, par extension. Cependant, je n’aime pas Nohr.

Enfin... Plus exactement, je n’aime pas son gouvernement. Son roi. Garon.

Garon est le roi le plus cruel que ce monde est porté. Il est cupide, égoïste, et se fiche de la vie humaine. Ce qu’il fait à Cheve est inhumain. Et je sais que d’autres village sont aussi victimes de cet... Homme...

Je sors de la maison le plus vite possible. Défonçant ma porte. Arrivant à la place principale de Cheve.

Je grogne un peu. Je savais qu’ils seraient là... Ils ne pouvaient pas attendre. Ils ne pouvaient pas respecter les autres... Ils sont dénués d’humanité.

C’est la garde royale de Garon.

Il ramène des hommes. Des futurs soldats. Certains se laissent faire, mais ceux qui se débattent son immédiatement mater par des soldats égoïstes. Ils ont des ordres, mais ils ne se posent pas de question.

Je les vois plus loin, en train de ramener un jeune homme, de le séparer à sa mère... Un jeune homme incapable de se défendre. Il a toujours vu la bonne partie dans le cœur des gens. Ce qui est sa plus grande faiblesse.

-Par pitié, ne l’emmenez pas ! Supplie la mère

-Nous avons des ordres ! Il doit venir à la guerre ! Affirme le soldat

Oh c’est vrai ! Garon a déclaré la guerre à Hoshido ! Ce qui fait que nous sommes en guerre avec un royaume qui va sans aucun doute nous vaincre ! Excellente idée !

Pourquoi est-ce qu’il n’y a aucun espoir quant à nos chances de victoires ? C’est parce qu’Hoshido est un royaume dans l’abondance, pendant que Nohr vit en manque de tout. Nourritures, richesses... Tout.

Et ce n’est pas avec des mines que nous pourrons survivre.

-Je vous en... Commence la femme

-LA FERME MANANTE !!! Crie un autre soldat

Il arrive et frappe la pauvre femme. La balançant au sol. Comme un chien qui aurait désobéis à un ordre. Je serre les poings. La rage monte.

-Hey ! Toi là ! Je m’écrie

Je m’approche, pleine de rage. Je connais cette femme ! Et je connais son fils ! Il s’appelle Clive ! Il a le même âge que moi, et a perdu le don de parole à un âge si bas... Ça l’a traumatisé à vie.

Il ne peut pas se défendre ! Seule sa mère peut le protéger ! Il est incapable de faire du mal au moindre petit insecte ! Encore moins aux soldats ennemis !

-Qui a-t-il, paysanne ? Fait le soldat à l’air haineux

-Scarlet ! Crie la femme

Je me mets juste devant lui. Le défiant du regard. Le soldat tenant le pauvre garçon semble assez confus. Ne s’attendant surement pas à une telle personne. Une paysanne courageuse du nom de Scarlet.

-Pourquoi recruter de force des jeunes gens innocents ? Sachant que votre armée est l’une des plus sanglantes existante ! J’affirme

-C’est quoi ton problème, paysanne ! Crie le soldat

-Mon problème, c’est que ce jeune ne PEUT PAS partir en guerre. Il est incapable de partir. Que vous le vouliez ou non. Je continue

Le cruel garde sourit méchamment.

-Qui es-tu pour nous donner des ordres ?

-Je suis la seule personne qui ait le courage de venir vous défier pour vous ordonner de partir d’ici sur le champ ! J’affirme. Vous avez assez de volontaires comme ça !

-Pff...

-Quoi ?

Il sourit. Et recule, pointant son épée contre ma gorge. Quelques centimètres la sépare de sa lame. Mais je ne flanche pas. Je ne flancherais jamais devant une pourriture pareille !

-Et maintenant, on fait moins la maligne, hein ? Il lance

-Je n’ai pas peur d’un misérable insecte comme vous. Vous n’êtes que des pauvres types en quête de reconnaissance. J’affirme

-Sale...

-Si vous me tuez, vous aurez des tonnes de nouveau problèmes sur les bras. Vous allez souffrir. Et ce sera le même résultat si vous emmenez mon ami loin d’ici.

Il ne dit rien, et semble grogner un peu. Je relève la tête. Fière.

Mais lui, sourit en coin, avant de lever son épée en l’air. J’entends un cri, mais je ne ferme pas les yeux.

Soudain, je sens quelque chose me pousser. Je ferme les yeux par réflexe. Et finalement, je rouvre les yeux.

-Clive ? Je souffle

Oui, c’est bien lui qui s’est dégagé de son tortionnaire pour venir me pousser. Il me fait un sourire. Avant de se tourner courageusement vers le garde.

-Ah ! Comme c’est adorable ! Souffle ce dernier

-...

-Vous me faites mourir de rire ! Si vous voulez rester ensemble, alors laissez-moi faire ! Affirme le garde

-Non ! Arrête un peu !

Quelqu’un arrête ce soldat. Un... Autre soldat ? Mais... Je ne comprends plus rien.

-Qu’est-ce que tu... Fait le cruel

-Ecoute, ça ne sert à rien de rester ici ! On va demander des volontaires ! On va trouver ailleurs ! Répond l’autre

Tiens ! Mais je le reconnais ! C’est celui qui tenais Clive, quelques secondes avant !

-Espèce d’imbécile, comment oses-tu...

-On va juste créer un énorme problème ! Partons d’ici !

-Grrr...

-Maintenant ! Ordonne l’autre

Le méchant soldat (faute de nom, excusez...) grogne en me regardant. Je le défi. Il crache dans ma direction, et part rapidement. L’autre soldat me lance un dernier regard, un peu triste, avant de partir rejoindre son collègue.

Un lourd silence apparait. Et finalement, la mère saute au coup de son Clive. Le serrant dans ses bras, et pleurant de joie.

-Clive, mon chéri... Elle souffle

Elle tourne la tête vers moi. Un simple regard, et je ressens toute la gratitude qu’elle a pour moi. Je lui souris en retour, et part un peu plus loin.

Cependant, je soupire profondément. Ce n’est que le début... Je sais que les soldats vont revenir. Et surtout...

C’est tellement habituel... Quand ce ne sont pas des hommes, c’est de l’argent que le roi cherche. Ou alors ce sont des chevaux...

Ils reviendront toujours. J’ai réussis a sauvé Clive, mais qui me dit que demain, ils ne reviendront pas avec plus de personnes ?

Je rentre dans ma maison. Met mon habit de nuit, et me couche. Je dois m’endormir... Maintenant...

Je ferme mes paupières, devenues tellement lourdes... Je ne veux plus penser à tout ça. Je ne veux plus penser à Garon...

Je m’endors enfin. Prions pour que demain soit un jour meilleur...

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-Ma belle, ma douce petite... Je souffle

Je caresse doucement ma wyverne. Sa peau écailleuse si rugueuse... Elle me détend.

Elle me détend alors que je pleure.

Aujourd’hui, les soldats sont revenus. Plus nombreux. Plus busques. Ils ont emmenés Clive. Ils ont emmené tant de personnes de mon cher Cheve. Ils vont mourir sur le champ de bataille...

Cette fois, je n’ai pas pu le sauver. Le stratège du roi est venu. Iago, qu’il s’appelle... Il m’a empêché de le sauver. Il m’a lancé un sort de feu, j’ai failli en mourir.

Et Clive... Oh, Clive...

-Pardonne-moi... Je n’ai pas pu te sauver...

Je pleure encore plus sur ma chère wyverne... Comment est-ce possible ? Clive va mourir ! Mon ami va mourir !

Je me souviens de son regard de désespoir... Ensuite, il m’a souri. Doucement. Affirmant par le regard que tout se passerais bien.

Je serre un poing. Tout ça à cause du roi Garon... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il fait ça ! Pourquoi !!!

Je me sépare un peu de ma chère monture, et sort un dessin de ma poche. Un dessin que j’ai fait, lorsque j’étais encore toute petite.

Un dessin de mon grand-père.

Mon grand-père était un très grand chevalier. Il a même servi la cour Hoshidienne ! La cour du royaume voisin ! Et même s’il était Nohrien, tout le monde le respectait !

Et moi, j’étais sa plus grande fan. Même lorsqu’il travaillait à Hoshido, il faisait toujours attention à venir me voir pour mon anniversaire, et celui de mes parents. Je l’admirais tellement...

Il était mon héros... Il l’est toujours d’ailleurs !

Je le regarde. Ce dessin est... Assez bien fait. Enfin... Je ne l’ait pas fait toute seule. Je l’ai fait avec mon grand-père lui-même ! Alors forcément, c’est un très beau dessin !

Je le regarde. Mon grand-père semble me fixer via le dessin d’enfant. Je soupire. Fermant les yeux pour ne plus affronter cette insistance.

-Qu’est-ce que je dois faire, Grand Père...

Je plaque la photo contre mon front. Des larmes tombent dessus doucement.

-Ils ont emmené mon ami... Je... Qu’est-ce que je dois faire ?

Qu’est-ce qu’il aurait fait, à ma place ? Je n’en sais rien...

-Aidez-moi... Pitié...

Je froisse le dessin, tant je le serre. C’est tellement...

Je sens ma wyverne me faire un petit coup de patte dans l’épaule. Ce qui me fait soudain réagir. J’ai un sursaut.

Je sais ce que Grand père aurait fait. J’ouvre les yeux, et ose le fixer. Je n’ai plus peur de son regard. Il semble me sourire. Me montrer que j’ai raison.

-Merci, Grand Père. Je sais quoi faire.

Je me relève. Regarde ma wyverne dans les yeux.

Je sais ce que je vais faire. Elle croit comprendre aussi, et accepte ce choix par le regard. Je lui souris.

-Merci !

Je la caresse un peu, puis je sors de sa cabane. Comme je dois la cacher, je ne peux pas la montrer aux yeux de tous (ce qui est parfaitement logique). Alors je lui ais construit une cabane.

Pourquoi je dois la cacher ? Simple. Un jour, mon père m’a offert ma wyverne. Mais quelques jours plus tard, des soldats de Garon étaient arrivés à la maison. Pourquoi ? Simple. Pour retrouver ma wyverne.

A priori, mon père l’aurait acheté, mais une wyverne était morte sur le champ de bataille... Alors les soldats était venu réquisitionner la mienne...

Cependant, après un magnifique mensonge, mon père a affirmé qu’il valait mieux la cacher. Et c’est ce que j’ai fait.

Enfin... Je m’égare. Serrant les poings, l’air dur, j’avance dans la place. Me rendant vers l’armurerie.

Et pourquoi ? Vous verrez plus tard.

J’arrive dans l’armurerie. Elle est presque vide... Maudit soit Garon. Une hache est devant moi. Une grosse hache, gravée, et en argent.

Je la prends, et la regarde sous tous les angles. Je souris.

Garon. Roi pourri jusqu’aux os.

A partir d’aujourd’hui, Cheve va rentrer dans la légende, pour avoir été le premier village résister à ton oppression.

A partir d’aujourd’hui, les Chevois vont vous montrer de quel bois ils se chauffent !

La rébellion va commencer !


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Joyeux Anniversaire, Scarlet !

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