Sans perdre de temps

Chapitre 14 : Trop de travail et pas de cerveau

3286 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/07/2020 18:28

Seule l'urgence de la situation était parvenue à sortir Barry de son lit. Il fallait à tout prix trouver un moyen de sortir Liv des locaux de l'A.R.G.U.S avant qu'elle ne soit obligée de leur dire tout ce qu'elle savait. Il accordait une confiance presque aveugle au discernement de Lyla Michaels, mais confrontée à la vision sans aucune ambiguïté qu'avait eue la zombie, elle finirait par se rendre à l'évidence.


Bien qu'il la connaisse depuis un moment, il n'avait jamais réussi à savoir si elle se trouvait dans le camp de ceux qui craignaient ses pouvoirs sans jamais le lui avouer – et parfois sans se l'avouer à eux-mêmes. Barry était loin d'être stupide il savait qu'il représentait une menace, et que tous les gens qui connaissaient son secret tenaient à ce qu'il reste dans le droit chemin. Qu'il s'en écarte même d'un pouce, et les conséquences pourraient être funestes.


Cela faisait partie des raisons pour lesquelles il avait caché avec tant d'application sa relation avec Len. Même quand la tentation d'en parler à ses proches se faisait insupportable, il avait tenu bon. Jamais il n'aurait pu supporter les regards de suspicion à son encontre. Il se doutait que les réactions somme toutes positives qu'il avait reçues à ces deux confessions ne tenaient qu'au fait que Len était mort désormais, mettant un terme plus que définitif à leur relation. S'il avait été en vie, Barry aurait eu le droit à un tout autre discours.


Chose rare, Iris le déposa en voiture devant STAR Labs avant de partir pour le journal. La nuit exécrable qu'il venait de passer se lisait sans doute sur son visage. Elle ne lui laissa pas le choix, il ne tenta pas de protester. Il n'avait pas la force de courir.


Quand ils arrivèrent devant le bâtiment, Barry ne reconnut pas tout de suite l'homme qui se tenait sur le trottoir, à quelques mètres d'eux. Ce ne fut que quand il sortit de la voiture qu'il se souvint qu'il l'avait déjà vu, pas plus tard que la veille au soir. Il marqua une pause et prit le temps de l'observer, lui et l'homme, légèrement plus petit, à côté de lui. Oui, c'était bien lui, c'était le docteur Chakrabarti, spécialiste des zombies, ami et collègue de Liv Moore. Quant à l'homme qui l'accompagnait, il sentait le flic à des kilomètres.


Barry s'approcha d'eux d'un pas rapide. Jamais il n'aurait pu prévoir qu'il le suivrait jusque-là rien que pour s'assurer que Liv allait bien. Ce qui, connaissant Lyla, était sans doute le cas. Il ne la voyait pas capable de malmener un autre être humain en dehors des cas de force majeure.


— Bonjour messieurs, dit-il en s'efforçant de paraître le plus nonchalant possible. Est-ce que je peux vois aider ? Vous avez l'air perdus.


Le docteur Chakrabarti le dévisagea un instant et, tandis que l'autre homme s'apprêtait à répondre, pointa Barry du doigt.


— Vous… mais… vous êtes, balbutia-t-il.


Barry grimaça. Il avait dû le reconnaître malgré le masque. Comme s'il avait besoin que plus de gens connaissent son identité, qui finirait par ne plus être secrète du tout. Restait à espérer qu'il ne le hurlerait pas assez fort pour que les passants aux alentours l'entendent.


— Vous êtes exactement l'homme qu'il nous faut ! se rattrapa-t-il après un bref coup d'œil à son ami. Vous devez bien connaître le coin !


Le jeu d'acteur frôlait en qualité celui de Barry, autant dire qu'il ne gagnerait pas d'Oscar de sitôt. Cependant, cela sembla suffire, puisque le policier, après lui avoir lancé un regard curieux, haussa les épaules et le laissa poursuivre.


— Mon collègue, le lieutenant Clive Babineaux de la police de Seattle et moi sommes à la recherche de mon amie, Olivia Moore, et on m'a dit qu'elle était passé dans ce laboratoire il y a peu. Je vois que vous y travaillez…


Il désigna du doigt le badge visiteur que Barry portait autour du cou.


— Vous l'avez peut-être vue. Petite, très très blonde, assez pâle.


Barry fit mine de réfléchir un instant, le temps de décider ce qu'il convenait le mieux de faire. D'un côté, la situation était assez compliquée sans qu'on y ajoute encore d'autres variables, d'un autre, l'aide d'un docteur qui s'y connaissait en zombies les aiderait sans doute à déterminer par quel angle prendre le problème. Elle ne leur en avait dit que peu sur sa condition, et ils ignoraient toujours s'il était dangereux de la laisser dans les locaux de l'A.R.G.U.S sans aucun moyen de l'arrêter si elle décidait de dévorer une partie du personnel.


— Oui, ça me dit quelque chose, déclara-t-il finalement. Suivez-moi, je vais voir ce que je peux faire.


Une expression de soulagement illumina le visage du docteur Chakrabarti et toute trace de nervosité avait disparu de son visage quand il lui emboîta le pas en direction du Cortex.

Cisco les regarda arriver avec une pointe de perplexité. Barry lui adressa un discret clin d'œil et pria pour que ses talents d'acteur réussissent à lui sauver la mise encore une fois. Il ne faisait aucun doute que le légiste l'avait reconnu, mais s'il pouvait éviter que le policier le comprenne lui aussi, ce serait toujours ça de gagner.


— Bonjour, Cisco, dit-il en s'efforçant de paraître naturel. Ces messieurs viennent de Seattle, ils sont à la recherche de Liv Moore. Je pense que notre… ami commun doit savoir où elle se trouve.


Cisco mit quelques secondes à réagir. Son regard passa de Barry aux deux invités, puis de nouveau à Barry sans que l'incrédulité ait quitté son visage un seul instant.


— Notre ami commun… oui… Oui ! Tu devrais sans doute aller le chercher, il doit être dans les parages, peut-être aux vestiaires, vu que j'y ai mis sa tenue pour qu'il teste les deux trois modifications que j'y ai apportées. Je vais accueillir nos amis en attendant.


Barry retint un soupir de soulagement. Heureusement, Cisco avait été capable d'improviser tout de suite. D'un pas déterminé, il traversa les couloirs en direction de la pièce que Cisco lui avait indiqué. Comme prévu, il trouva son costume rangé sur le mannequin. Les fameuses améliorations dont avait parlé Cisco demeuraient indétectables à l'œil nu, mais Barry ne doutait pas qu'elles seraient spectaculaires, comme d'habitude.


Il ne perdit pas de temps et, une fois habillé, fonça en direction du Cortex. Il prit soin de vibrer juste assez pour brouiller son visage et modifier sa voix, tandis que Cisco terminait d'expliquer la situation à leurs deux invités.


— Et il n'y a aucun moyen d'écourter cette « garde à vue » ? demanda Babineaux, les bras croisés.


Cisco se tourna vers Barry.


— On fait tout ce qui est en notre pouvoir, pour le moment. Ba… hm, Flash va aller parler avec la directrice, Lyla Michaels, il va essayer de la convaincre que Liv n'est pas impliquée dans la mort de Leonard Snart. C'est tout ce qu'on peut faire pour le moment, mais je suis sûr qu'il saura lui faire entendre raison, ils sont bons amis.


Barry hocha la tête pour confirmer, pas certain que les autres pouvaient le voir à travers la vibration. Il devait convaincre Lyla de laisser tomber ou toute cette histoire pourrait très vite mal tourner.


Juste avant qu'il parte pour les locaux de l'A.R.G.U.S, Ravi le prit à part. L'air nerveux que Barry avait remarqué quelques minutes plus tôt était de retour sur son visage.


— Je l'ai dit à votre collègue et il faut que je vous le dise aussi, chuchota-t-il. Le lieutenant Babineaux ignore totalement que Liv est une zombie et il ne doit pas le savoir. Ne parlez surtout pas de ça en sa présence, d'accord ?


Barry acquiesça.


— Bien sûr, vous pouvez compter sur nous pour garder le secret. On compte sur vous aussi pour ne pas divulguer ce que vous pourriez voir ici.

— Évidemment. J'ai autre chose à vous demander. Je ne sais pas depuis combien de temps elle ne s'est pas… alimentée, donc si on vous permet de la voir, j'aimerais que vous lui remettiez ceci.


Il sortit de sa poche ce qui semblait être une barre protéinée emballée dans un papier brillant et le lui tendit. Barry l'attrapa du bout des doigts.


— Est-ce que c'est… ?

— Oui. Une septuagénaire férue de pâtisserie qui a été renversée par une voiture en traversant la route. Ça devrait lui faire des vacances.


Il ne sut pas comment réagir face à tant de désinvolture. Ravi parlait d'une pâte de cervelle venait d'une pauvre vieille dame comme de la météo et pire encore, Barry commençait lui aussi à s'y faire.


— Je lui donnerais.


***


Coincée dans sa cellule exiguë, Liv faisait les cent pas, incapable de se calmer. L'emprise du cerveau de Snart sur son esprit commençait à s'estomper et, comme à chaque fois, les dernières heures se révélaient toujours être les pires. Ces heures où elle redevenait assez elle-même pour que les soubresauts de la conscience intruse deviennent insupportables. C'était comme entendre la voix d'un petit démon perché sur son épaule sans pouvoir ni le chasser, ni y succomber totalement.


Elle avait merdé. Merdé, merdé, merdé. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que ces types se rendent compte de son anormalité. Avec un peu de chance, après sa démonstration de force quelques heures auparavant, ils la considéraient comme une métahumaine particulièrement virulente, mais il valait mieux ne pas jouer de sa chance.


Elle devait trouver une solution. Dans le pire des cas, elle sortirait après soixante-douze heures de détention, mais le problème ne s'arrêterait pas aux portes de l'A.R.G.U.S. Elle pouvait sans doute tenir encore un peu sans se nourrir, d'autant plus qu'on l'avait placée en isolement, loin des autres détenus et donc loin de potentielles victimes. Un problème de moins à résoudre.


Plus elle y réfléchissait, plus le problème paraissait insoluble. S'ils se rendaient compte que ses pouvoirs ne se limitaient pas à un simple don de médium et une force hors du commun, s'ils commençaient à se poser des questions sur les moyens qu'elle utilisait pour provoquer ses visions, s'ils étaient ne serait-ce qu'un peu trop curieux, elle finirait par les avoir sur le dos.


La partie rationnelle et planificatrice à l'extrême du cerveau de Snart la titillait, à la limite de l'intolérable. Il faisait turbiner son esprit à toute vitesse, recensant toutes les options, examinant toutes les possibilités. La cellule était plus qu'à l'épreuve de sa force, sans doute conçue pour accueillir des bougres autrement plus coriaces, et si elle avait réussi à mettre au tapis un des gorilles qui gardaient cet endroit, elle ne ferait pas le poids s'ils se liguaient tous contre elle. Et puis, se disait-elle, quand bien même elle parviendrait à s'échapper, cela ne lui garantissait pas la tranquillité. Au contraire, même.


Ses pas s'accéléraient à mesure que la panique et la frustration prenait le pas sur ses réflexions. Les idées qui fusaient, toutes aussi stériles les unes que les autres, s'assemblaient dans sa tête en un vacarme assourdissant.


— Ça suffit ! cria-t-elle pour elle-même. Arrête de réfléchir, on a aucune solution ! Le seul moyen de régler ce problème pour de bon, ce serait de trouver une machine à remonter le temps et c'est pas comme si on avait ça sous la m…


Les deux mains posées sur la tête, elle marqua un temps d'arrêt. Mais oui, mais bien sûr ! Comment n'y avait-elle pas pensé avant ? Elle ne put empêcher un rire satisfait de la saisir, tout en gardant dans un coin de son esprit que les employés qui l'observaient de l'autre côté de la minuscule caméra cachée dans le mur en face d'elle devaient la prendre pour une cinglée. Cela ne l'arrêta pas pour autant. Un peu plus, un peu moins, de toute manière…


— Finalement, je suis un peu déçue que tu partes, Len, soupira-t-elle. On fait une super équipe, toi et moi…


La première chose que fit Lyla, quand Barry arriva comme prévu, fut de le guider jusqu'à son bureau en priant pour que personne ne l'ait vu. Au moins, il avait fait l'effort de ne pas venir en costume de Flash et de se présenter, comme elle le lui avait demandé, comme un consultant venu de STAR Labs. Avec un peu de chance, personne n'aurait le temps de le voir d'assez près pour le reconnaître. Autant, elle se faisait peu de souci au sujet des employés lambda, qui n'avait jamais vu Flash que de loin, autant n'importe quel type un peu haut placé le reconnaîtrait au premier coup d'œil. C'était un miracle que son identité n'ait pas encore été rendue publique, d'ailleurs.


— Écoute, Barry, dit-elle dès qu'elle eut refermé la porte derrière eux. Je vais pas y aller par quatre chemins. Est-ce que tu as tué Snart ?


L'air scandalisé qui se dessina sur son visage suffit à apporter une réponse.


— Tu sais, je suis parfaitement au courant que tu mets un point d'honneur à ne tuer que s'il n'y a aucune autre solution – et c'est tout à ton honneur, tu connais déjà mon avis sur la question. Mais, si tu l'as tué au cours d'une altercation, pour l'empêcher de commettre un crime ou parce qu'il avait trahi votre petit arrangement, personne ne t'en voudra…


Étrangement, il ne sembla pas réagir quand elle mentionna qu'elle avait eu vent de leur marché. Il se contenta de déclarer :


— Je l'aurais jamais tué, Lyla. Ça va sans doute te paraître bizarre, mais je l'aimais beaucoup.

— Je te crois, Barry.


Ce n'était pas un mensonge. D'abord parce qu'elle lisait en lui comme dans un livre ouvert - quel piètre dissimulateur faisait-il - et que si elle voyait du remords et de la culpabilité dans ses yeux, elle savait aussi qu'il ne mentait pas. Il avait sans doute joué un rôle non négligeable dans la mort de Snart, mais il n'en était à coup sûr pas l'instigateur. Ces premières questions n'avaient servi qu'à confirmer ce qu'elle soupçonnait déjà.


— Cela dit, je ne suis pas la seule décisionnaire, dans cette situation. J'ai beau être la patronne, ça ne veut pas dire que je n'ai de comptes à rendre à personne. Et les autres membres haut placés de notre organisation sont persuadés que tu es responsable.


Elle s'appuya contre son bureau, pensive, et marqua un temps d'arrêt avant de poursuivre :


— Et comme je te le disais, le problème n'est pas que tu aurais tué Snart. Pour la plupart d'entre eux, c'est même un soulagement de ne plus avoir ce genre d'énergumène sur les bras. Mais la façon dont il a été tué, ça, ça les terrifie. Tu les terrifies, Barry. Et j'en connais plus d'un qui serait ravi de te… museler un peu.


Joignant le geste à la parole, elle pointa son index sur sa nuque comme s'il s'était agi d'un pistolet. Les méthodes de l'A.R.G.U.S n'étaient pas un secret pour l'équipe Flash, même si elle se doutait qu'ils ne connaissaient pas toute l'étendue des mesures drastiques à leur disposition pour contraindre leurs protégés à l'obéissance.


— Je te jure que c'est pas moi qui ai fait ça.

— Et je te jure que je te crois. Allez, assieds-toi, bois quelque chose. Tu es pâle comme la mort.


Elle lui servit un verre d'eau tandis qu'il s'installait dans une des chaises face à son bureau.


— Maintenant, reste notre principal problème : cette drôle de médium qui, d'après Cisco, t'as vu en train de tuer Snart.


Barry déglutit. C'était évident qu'il était venu la chercher, et que ce qu'elle savait pourrait changer la situation du tout au tout.


— Qui est cette femme ? Comment est-elle rentrée en contact avec vous ?

— Aucune idée. Elle est tombée sur un objet que Snart voulait me remettre avant sa mort et ses visions l'ont guidé jusqu'ici, c'est tout ce que je sais.


Cette fois-ci, elle ne parvint pas à déterminer s'il mentait ou s'il disait la vérité. Sans doute un peu des deux.


— D'accord. C'est plutôt cohérent avec ce que Cisco m'a expliqué aussi.

— Quand est-ce que tu pourras la libérer ? La garder enfermée ici ne vous apporterait rien de plus.


Lyla soupira. Si seulement tout était aussi simple…


— C'est ce que j'ai tenté d'argumenter auprès de mes collaborateurs. Quand on l'a amenée ici, je n'avais aucune raison de penser qu'elle était autre chose qu'une théoricienne de la conspiration un peu illuminée, quoique plutôt douée pour le combat à mains nues.


Elle alluma le projecteur derrière elle et repassa à Barry l'altercation entre Liv et l'un de ses employés la veille. Il avait fallu du temps à Lyla pour comprendre le but de cette violence gratuite, mais plus le temps passait, plus elle arrivait à la conclusion que Liv l'avait fait dans le but d'abord de l'intimider pour reprendre la main dans la conversation, et ensuite pour tester la puissance de ses ennemis.


— Impressionnant, n'est-ce pas ?

— Plutôt, oui.

— Mais il y a plus impressionnant encore.


Elle jeta un coup d'œil équivoque à Barry, puis chercha dans son ordinateur les fichiers qu'on lui avait envoyés quelques minutes avant son arrivée.


— Avant de voir ces images, j'aurais pu la laisser partir dès ce matin. Maintenant, aucune chance.


De nouveau, une image s'afficha sur le grand mur blanc. On y voyait Liv, faisant les cent pas dans une cellule entièrement blanche, où les seules notes de couleur résidaient dans le gris clair du lit métallique.


— Et ? rétorqua Barry. Je vois rien d'anormal.

— Patience.


Elle se tourna vers l'écran. Au bout de quelques secondes, l'image filmée se changea en un amas indistinct de bleu et de vert.


— On a installé cette caméra thermique dans les cellules de nos résidents il y a peu. Est-ce que tu vois le problème ?


Il haussa les épaules. Bien sûr qu'il voyait le problème. Là où il aurait dû deviner la silhouette de Liv dans des tons rouges ou orangés, il ne voyait que des couleurs froides. Sa température corporelle ne dépassait pas celle de la pièce. Logique, en un sens, se dit-il, puisqu'elle était morte ou peu s'en fallait.


— Je vais faire ce que je vais pouvoir pour la faire sortir, poursuivit Lyla. Mais ce qui est sûr, c'est que même si on la libère, on la gardera sous surveillance. Je ne sais pas ce qu'elle est exactement, mais c'est loin d'être un metahumain ordinaire.


Barry acquiesça. C'était mieux que rien, et il s'estimait heureux d'avoir Lyla de son côté.


— Est-ce que je pourrais la voir ?

— C'est pour ça que je t'ai fait venir. Officiellement, tu es un expert en metahumain venu de STAR Labs pour examiner notre nouvelle curiosité. Suis-moi, je vais t'y emmener.


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