Hagane no Jikan

Chapitre 3 : Chapitre second - Tortueux, le sentier

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:11

 

« Alphonse et moi allions repartir à l’armée et plus nos petites vacances à Resembool s’écourtaient, plus j’en devenais anxieux ; comme si mon esprit sentait au loin le bouleversement qui m’attendait... »

 

« Passe-moi le tournevis, s’il te plait.

— Voilà...

— Merci, Edward. »

            Winry semblait un peu sèche, pensa le blond. Il savait très bien pourquoi : ils allaient repartir et la laisser ici. Ed n’en avait aucune envie mais il le fallait ; tant qu’il ne savait pas ce qui l’attendait à East City, elle resterait ici et en sécurité. Forcément, après deux années d’exil dans les archives et bibliothèques de l’Ouest entrecoupées de quelques coups de fil extrêmement courts du Général Mustang, il ne savait pas tellement ce que devenait le gouvernement amestrian. L’alchimiste de flamme semblait s’en sortir, toujours accompagné de son équipe. Mais il ne connaissait rien de plus à la situation actuelle.

            Cela faisait presque un mois qu’ils étaient de retour. Le temps se rafraîchissait dehors ; on avait sorti manteaux de fourrure et gants en cuir. La neige ne tombait pas encore mais cela ne saurait tarder ; le ciel était souvent couvert et immaculé. Depuis la mort de Pinako, la maison Rockbell se construisait une nouvelle vie, petit à petit et sans précipitation. Winry avait repris l’atelier d’automails avec l’aide  d’Edward tandis qu’Alphonse s’occupait à reconstruire la maison Elric. L’aîné fut tout d’abord réticent mais son petit frère insistait, prétextant que « nous n’allions tout de même pas occuper la maison Rockbell toute notre vie ». Et lorsque Winry assurait que cela la ravissait plus qu’autre chose, il contournait habilement le sujet de conversation. Ce fut alors avec l’aide des maçons de Resembool qu’il se mit à édifier la future maison de ses propres mains, refusant d’utiliser l’alchimie.

            Edward ne se posait pas plus de questions ; il se contentait d’appliquer ses nouvelles connaissances en métaux rares et en mécanique aux greffes bioniques afin de les perfectionner. La blonde fut d’abord indignée de recevoir des leçons sur sa propre passion puis finalement, elle accepta l’entraide... D’autant plus qu’avec les récents évènements, ils ne se chamaillaient presque plus. Presque.

« Mais qu’est-ce que t’as foutu avec la pièce numéro quinze, Ed ?

— J’ai réduit son épaisseur pour diminuer l’encombrement ! Et comme ça, on fera une pièce quinze bis qui sera ajoutée juste en dessous pour augmenter la mobilité !

— L’automail est bien plus fragile comme ça ! protesta la blonde.

— Très bien, madame Je-Sais-Tout, démerde-toi ! Moi je m’en vais buller dans le salon, tiens !

— C’est ça, vire !

— Monstre, marmonna Ed tout en se relevant.

— Répète un peu, mini-plancton ?

— Je ne suis pas petit, je te dépasse en taille ! » répliqua ce dernier en pointant un doigt accusateur vers le nez droit de Winry.

A présent debout sur son vieux tabouret en bois, celle-ci, à la faible lumière de la lampe à huile posée sur son plan de travail et croulant presque sous la mare de clous et de tournevis se pencha narquoisement vers son coéquipier, trônant alors à quelques dizaines de centimètres de sa tignasse dorée.

« Mais Al est plus grand, comment expliques-tu ça ?

— Lâche-moi la grappe... finit-il par déclarer, las.

— Hé attends, te barres pas avec la quinze ! »

            Edward s’aperçut que la petite pièce métallique demeurait enserrée dans sa main. Avec un léger sourire il lança sur le ton du défi :

« Attrape-moi si tu peux ! »

            Le blond ouvrit la porte de l’atelier dans un énorme fracas et se précipita à l’extérieur, un énorme sourire narquois aux lèvres. Ce fut alors le début de la course-poursuite dehors, attirant l’oreille d’Alphonse non loin.

« C’est de la triche, tu as un automail à la jambe et moi non !

— Je t’en fais cadeau si tu veux ! »

            Edward ne pensait pas vraiment ce qu’il disait. Avec le temps, il s’était fait à l’idée de n’avoir qu’une seule véritable jambe. Cet automail, il l’avait tout simplement mérité. C’était la sentence qui l’attendait après avoir transmuté sa mère.

            Le perdre serait comme renoncer à la leçon de vie qu’il avait acquise. Bien entendu, pour le bras c’était différent. C’était pour Alphonse. C’était un sacrifice. La jambe... C’était une connerie. Comme on confisquait un jouet à un enfant, on la lui avait prise à jamais et il ne ferait rien pour la récupérer.

            Ses pensées se perdaient et il s’était arrêté sans s’en apercevoir, les yeux levés vers le ciel immaculé. Une masse se jeta sur lui, le fit tomber au sol et sur le dos. Quelques vertèbres se plaignirent et le froid parcourut vivement sa peau, hérissant ses poils blonds. Winry ne se relevait pas et l’étreignait de toutes ses forces, la tête enfouie dans son cou. Sanglotait-elle... ?

« Prenez soin de vous, idiots ! »

            Edward se tut et se contenta de glisser une main le long du dos de la blonde. Il devait revenir. Il allait revenir. La laisser seule ici serait un crime.

            Le temps lui était compté. Ils allaient juste voir Mustang et... C’est tout.

Revenir, et vite.

Le départ était pour l’aube... Les secondes s’écoulaient silencieusement. Un sentiment étrange naquit peu à peu dans son esprit, comme s’il se rendait compte pour la toute première fois que le temps allait toujours vers l’avant sans s’arrêter, s’accélérer ou encore ralentir. Sans attendre les retardataires – c’était tant pis pour eux ! Il courait, courait et sa course ne prenait jamais fin. La Terre tournait sans arrêt, les aiguilles de chaque horloge trottaient pour toujours et aucun cadran n’était épargné... Ses souffles prenaient vie, mouraient dans l’instant et ce cycle se répétait inlassablement. Un geste qu’il continuerait d’exécuter encore et encore jusqu’à ce que mort s’ensuive et puis...

Le reste du monde respirera sans lui, et cætera, et cætera.

Le temps passait et Ed trouvait cela affreux.

            A présent, ils étaient tous les trois dans la salle principale de la demeure des Rockbell. Winry observait silencieusement les frères Elric converser sur leur départ proche, assis sur le vieux canapé orange. Elle savait qu’il était égoïste de penser ainsi mais elle n’avait aucune envie de les voir partir, même en sachant pertinemment qu’ils allaient revenir. Parce qu’elle resterait là, seule sans eux et sans Pinako à attendre ne serait-ce que quelques jours... La peur prenait possession de son esprit. Comment allait-elle patienter ? Ferait-elle semblant d’aller bien et d’ignorer les cauchemars qui la hantent toutes les nuits ? Allait-elle devenir schizophrène ? Comment tenir...

            Durant tout ce temps, Al l’observait avec un petit sourire.

« Faut pas t’en faire, on reviendra ! Arrête de te torturer l’esprit. »

            Winry ignorait si son mal-être était aussi visible mais elle ne put retenir un sourire à son tour. A défaut de ne pas s’inquiéter, elle devait les rassurer. La blonde acquiesça silencieusement et annonça qu’il était grand temps de dîner avant de s’éclipser dans la cuisine.

« Tu crois que ça ira ? »

            Alphonse se tourna vers son frère, le regard décidé.

« On a intérêt à faire vite » déclara ce dernier d’un ton assuré.

            Il devait l’avouer ; l’inquiétude l’avait gagné. Mais il fallait absolument qu’il parte à East City avec Edward sur la demande du Général Mustang. Ils avaient déjà du travail et selon leur supérieur, eux seuls étaient capables de l’accomplir. Al était évidemment curieux de savoir de quoi il s’agissait. S’il avait également fait appel à Edward, cela promettait d’être intéressant. Ed connaissait désormais bien plus de choses sur l’alchimie alors que lui avait été contraint de la laisser de côté pour apprendre l’élixirologie auprès de Mei Chang.

« Dis-moi Ed...

— Hum ?

— Tu as appris beaucoup de choses à l’ouest, n’est-ce pas ? »

            Le cadet le vit sourire.

« Tu peux pas savoir. C’est incroyable... L’alchimie est vraiment une science infinie. Ce qu’on a appris n’était rien d’autre qu’une façade. En réalité, il existe des choses bien plus profondes et inaccessibles... Du moins, pas pour tout le monde.

— Et tu y a accès, toi ?

— Je... n’en sais rien. J’ai comme l’impression que quelque chose m’échappe...

— Comment ça ?

— Il n’y a pas que des vies et de vulgaires matériaux qui peuvent s’échanger, annonça l’ex-alchimiste avec une lueur d’excitation dans ses yeux ambre. Je ne sais pas où ça pourrait nous mener – nulle part pour moi, puisque je ne transmute plus.

— Qui sait » tenta Al.

            Pensif et son bras droit lourdement posé sur l’accoudoir, Edward le fixa longuement.

« Je sais ce que tu vas me dire, Al. »

            Silence.

« Tu vas me dire que je pourrai peut-être récupérer mon alchimie. Mais...

— Tu n’en a pas envie ?

— Je ne sais pas.

— Pourtant ça a l’air de t’incommoder grandement...

— Ne dis pas ça, coupa Ed. Ce pouvoir, c’était rien face au retour de ton corps. Fin de la discussion. »

            L’aîné se leva en fourrant les mains dans les poches de sa combinaison de travail grise, tourna les talons et partit vers la cuisine après avoir marmonné un :

« On prend le train de sept heures demain. »

            Alphonse garda le silence. Ed n’allait pas bien et cela se voyait. Etait-ce la perspective de retourner à l’armée qui le rendait aussi anxieux ? Il osait espérer que ce n’était rien de plus.

 

« T’es sûre que ça ira ? Pourquoi tu ne veux pas rester chez Nelly, le temps qu’on revienne ?

— Nan, que dalle. Et les automails ? Je suis la seule à m’occuper de tout ça convenablement maintenant et c’est la source de nos vivres, je ne peux pas me permettre de fermer pour une durée aussi incertaine qu’est celle de votre voyage à East City.

— Tu vas rester seule ici alors » demanda Ed une nouvelle fois.

            Winry ferma les yeux un instant puis tourna vers lui un visage qu’elle voulait rayonnant. Dans un grand sourire, elle répéta que tout irait pour le mieux et qu’il devait plutôt se soucier de sa réinsertion dans l’armée amestrianne.

            Aussitôt dit, elle enfila ses gants de cuisine et demanda au blond de mettre la table.

« Al ! Viens m’aider. »

            Le dîner fut un peu plus animé que ceux des jours précédents ; il allait se passer plusieurs jours – si ce ne fut plusieurs semaines – avant un retour à la normale. Autant en profiter.

            Cependant, Ed demeurait silencieux et s’éclipsa dans sa chambre immédiatement après avoir mangé.

            Le jeune homme ne prit pas la peine d’allumer la lumière et se contenta de s’affaler sur le vieux fauteuil, dont les motifs fleuris s’effaçaient avec le temps. Le long rideau rosâtre débordait et effleurait le sol en même temps que ses chaussures noires. Seule la lointaine lueur de la gare parvenait à chatouiller ses iris dorés et fatigués. Edward soupira et posa son bras sur l’accoudoir en chêne abîmé. Les lointaines bribes de conversation entre Al et Winry se faisaient de plus en plus silence, sans qu’il ne sache comment. Le sommeil l’emportait peut-être... Avec une dure journée pour le suivre. Le blond se laissa doucement emporter par de nuageuses pensées, floues et nombreuses. Un Mustang par-ci, une Winry par-là.

            Et ce symbole incliné... Toujours ce symbole... Mais que signifiait-il ? Il était certain que c’était ce qui lui échappait. Que lorsqu’il aurait compris le pourquoi de son existence, tout serait limpide.

            Le monde changerait.

            Peut-être était-ce un peu naïf de penser ainsi, malgré cela son instinct le persuadait de poursuivre dans cette voie... Mais comment en apprendre plus qu’il n’en savait déjà ? La bibliothèque de West City n’avait même pas su le contenter et il avait fini par renoncer. Ed n’en avait pas encore parlé à Alphonse et il se demandait si c’était une bonne chose de le faire. Après tout, il n’en saurait pas plus que lui et cela ne ferait que l’inquiéter.

            Il devait y réfléchir sérieusement. Ce n’était qu’un symbole alchimique mais...

            Il se dessinait sans cesse dans ses pensées, tournoyant d’un côté et de l’autre. Cela suffit amplement à l’endormir pour de bon jusqu’au petit matin.

« Ed ? Ed ! Lève-toi, on va être en retard ! Ed !!

— Mhrm...

— Mais grouille-toi bon sang ! s’affola la voix d’Alphonse.

— Bouge, Al, laisse-moi dor... »

            CLANG !

            Edward en fut encore plus sonné qu’il ne l’était déjà. Laissant échapper une plainte de douleur, il porta maladroitement sa main au coin de sa tête – là où avait atterri quelques secondes plus tôt une clé anglaise en fonte de qualité supérieure.

« Putain Winry, tu déconnes !

— Magne-toi le train, papy !

— J’ai essayé de te prévenir, Ed, mais bon... » constata innocemment Al.

            Le Fullmetal se permit un dernier juron matinal avant de se lever et de tituber jusqu’à la salle de bain, où il resta quelques minutes à observer le reflet de sa mine fatiguée. La journée commençait plutôt mal...

            La maison se réveillait peu à peu. Les rires d’Alphonse et Winry résonnaient depuis le rez-de-chaussée tandis que lui prenait une douche bien chaude et reposante, brossait ses cheveux – « qui d’ailleurs commencent à me barber, ils sont un peu trop longs... » –  et s’habillait d’un pantalon noir, d’une chemise blanche et d’un long imperméable marron posés dans un coin de la petite salle bien éclairée. Edward sourit faiblement : Winry pensait décidément à tout...

« Dépêche-toi Ed, le petit-déjeuner va refroidir ! » criait la voix du cadet.

            Effectivement, une délicate odeur de pommes caramélisées vint chatouiller les narines du blond ; Winry avait probablement préparé sa fameuse tarte en guise de cadeau d’au revoir. Il se pressa un peu plus et dévala les escaliers en se souvenant qu’il était en retard.

            Les deux autres colocataires avaient déjà mis la table. Café, lait, viennoiseries et autres douceurs matinales venaient encadrer la tarte dorée et encore fumante.

« Il était temps ! On n’attendait plus que toi ! se moqua la jeune fille.

— Allez, on a peu de temps devant nous. »

Ed ne se fit pas prier. Ayant finalement retrouvé le sourire, il s’assit aux côtés de Winry et tendit la main vers la pâtisserie chaude sans plus de cérémonie.

« Tatata. Avant tout, tu fais comme tout le monde, tu bois du lait, fit la blonde en empêchant d’une main son voisin de se servir.

— Bon tu vas pas t’y mettre encore ?! s’indigna Edward.

— Tu fais comme tout le monde ! On a ramené trop de lait, il faut le finir.

— Ca m’fait une belle jambe tu sais ? »

            Ce fut les sourcils haussés que Winry s’empara du plat et tendit le bras derrière elle pour l’éloigner. Consterné, le blond la toisa tout en réfléchissant à un moyen pour la duper. Quant à Al, son regard semblait s’être perdu quelque part dans le paysage givré de Resembool, visible à travers le carreau.

            Edward, agacé, profita de l’absence d’esprit de son frère pour tendre la main à son tour et tenter d’attraper le plat. La distance le séparant de la Rockbell s’écourta vite et il ne tarda pas à remarquer la légère gêne chez elle. Comme si c’était contagieux, il se sentit tout aussi mal à l’aise mais là était la solution à son problème... Peut-être que s’il continuait sur sa lancée, il pourra       it la déconcentrer et attraper sa cible. Cela ne lui plairait certainement pas, mais elle n’avait qu’à cesser de le materner.

« Mais, que...

— Haha je t’ai eue ! Ca t’apprendra à jouer avec mes nerfs » ricana Edward en attrapant l’assiette d’un geste vif.

            On entendit un vague « s’qui se passe ? » de la part d’Alphonse pour conclure le tout. Winry fut d’abord surprise puis fit mine de se vexer. Le Fullmetal, fier de son stratège, ne se fit pas prier pour se découper un morceau de tarte et le déguster aussitôt. Ce fut sans compter sur la blonde qui lui asséna un coup sur la tête en guise de vengeance avant de se lever et se diriger vers son atelier.

« T’as fait quoi, encore » demanda Al.

            L’aîné ne donna aucune réponse et se contenta d’avaler son petit-déjeuner rapidement.

« Allez, on y va ! Où sont nos affaires ? fit-il en se levant.

— Sur le pas de la porte, annonça le cadet. Winry, on va y aller ! »

            Edward eut tout juste le temps d’entendre les pas précipités de Winry avant de s’engouffrer dans le hall d’entrée et d’ouvrir la porte, valise à la main.

« C’est inutile de prendre une valise non ? Puisque vous allez revenir... constata la Rockbell.

— On va la laisser là-bas quand on reviendra ici.

— Je vois... Prenez soin de vous, hein. Ed, tiens, de l’huile pour ton automail. Elle m’a coûté la peau des fesses, alors y a pas intérêt à ce que ça soit de la ferraille en revenant !

— Mhm... Merci...

— Et pas de mouvements brusques, avec tout ce froid.

— Winry, quels mouvements brusques veux-tu que je fasse dans une bibliothèque ? demanda Ed, exaspéré.

— J’en sais rien moi, avec toi on sait jam...

— Bon les pipelettes, moi j’y vais ! » coupa Al avant de saluer rapidement Winry de la main.

            L’aîné poussa un long soupir et fit face à cette dernière, tremblant de froid.

« Allez, à plus. Fais pas de connerie... »

            Ed se demandait si elle avait compris son allusion lorsqu’il la vit détourner la tête. Il avait bien tenté de la convaincre de rester chez Nelly mais rien à faire. Et toujours pour la même raison : les automails. A vrai dire il ne savait pas exactement quand ils allaient revenir ; en revanche, il savait combien la solitude en ces temps difficiles pouvait être dévastatrice.

            Il l’étreignit sans un mot et tourna les talons pour tenter de rattraper Alphonse, déjà loin.

« Notre promesse tiendra toujours, Winry... Alors ne fais pas de connerie. »

 

            A des kilomètres de là, au QG de l’est...

            Roy Mustang, debout et dos à son siège de bureau, scrutait l’immense bâtiment gris clair à travers la fenêtre luisante.

« Mon général, son Excellence Grumman attend toujours votre rapport mensuel au sujet des Alchimistes de l’Est.

— Mhm...

— J’aimerais vous rappeler également que le Cinquième Régiment  - soit celui qui est sous mes ordres – est en manque d’effectif, vous étiez censé en discuter avec les différents généraux de brigade afin d’homogénéiser tout cela.

— D’accord, je vois...

— Monsieur, le général Olivia Armstrong demande des nouvelles du Quartier Général de l’Est.

— Hum, plaît-il ? Faites-moi donc voir ça, Hawkeye... » demanda Mustang en tournant les talons et approchant de sa subordonnée.

            Riza poussa un infime soupir. Décidément, Capitaine, Colonel ou Général, Roy Mustang était toujours le même...

« N’oubliez pas la prochaine venue des frères Elric ce soir.

— Oh ça... Je ne risque pas de l’oublier, non... »

 

« Ainsi commençait notre périple. Nous arrivâmes bientôt à East City, où le Général Mustang nous donna les clés du temps. »

 

Hagane no Rōdo

Sentier d’acier

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