Game of Thrones : Fire and Ice.

Chapitre 3 : L'arrivée à Blancport. (Jon Snow)

3723 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 02/12/2019 18:16

CHAPITRE NUMERO TROIS : JON SNOW.


   L’air tout autour de lui embaumait les embruns comme il le faisait depuis déjà de nombreux jours alors que le navire, sur lequel Jon se tenait à la proue, voguait au niveau du golfe de la Morsure, C’était pourtant son odeur à elle qui paraissait lui emplir les narines bien qu’elle ne se trouvait pas à proximité. La flagrance de sa longue chevelure blonde, presque blanche, la flagrance de sa peau et la douceur de chaque parcelle de son corps. Jon ferma les paupières un court instant, savourant une fois de plus la nuit où Daenerys et lui avaient finalement cédé à l’attraction qu’ils ressentaient mutuellement l’un envers l’autre. Et s’il en venait à revivre en pensée la raison en était toute simple. Il n’y avait plus eu d’étreintes charnelles depuis lors.

   Oh non qu’il n’en éprouvait pas le désir, la preuve en était ses réminiscences éveillées et son air fébrile lorsqu’il se tenait seul en sa présence. Seulement Jon préférait demeurer prudent. Fort heureusement, Daenerys semblait avoir comprit cela. Il fallait éviter que les autres passagers à bord du bateau ne soient au courant de cette relation naissante entre eux deux.

   Jon ne s’en interrogea pas moins sur cette dernière. Si véritablement il décidait de faire le grand plongeon et de s’engager avec Daenerys, où cela le mènerait-il donc ? Il avait choisi de ployer le genou quelques temps auparavant, suite à la mission dangereuse qu’il avait menée au-delà du Mur, faisant ainsi de Daenerys sa reine alors que lui-même était déjà Roi du Nord.

   Il y avait tout de même une chose qui rendait une réelle relation impossible. Son état de bâtard. Et Jon savait pertinemment que Daenerys étant de noble naissance, il serait inconcevable pour une souveraine comme elle de se marier avec quelqu’un de son engeance. Jon pouvait bien être le fils illégitime d’un grand seigneur de Westeros cela ne changeait rien à ce terrible constat fort amer, pas plus que de mettre en avant le fait qu’un temps durant il fut le monarque choisi par les bannerets de la famille Stark peu après ce que tout le monde appelait désormais la Bataille des Bâtards.

   Si vraiment il devait se passer une chose entre elle et lui, non une longue histoire, alors Jon s’imaginait que le terme qui le qualifierait serait celui d’amant ce qui correspondrait bien mieux à la réalité des choses. Certes ça ne serait que passager car Daenerys finirait par se marier avec un bon parti bien qu’il se demanda si il existait toujours des familles assez puissantes à Westeros pour proposer un époux à la reine des dragons. Qu’importe dans le fond, Jon n’avait pas d’autres choix que d’accepter que lui ne partagerait pas son existence.

   Jon jeta un coup d’œil dans son dos, il tenait à s’assurer que la personne à laquelle il pensait ne se tenait pas à proximité. Si Dany, enfin Daenerys, se corrigea-t-il mentalement, escomptait choisir la voie de la déraison et de dévoiler au grand jour leur relation naissante, chose dont elle se gardait bien de lui faire part, alors Jon savait qu’il lui faudrait mettre un stop. Et pour en venir à prendre ce choix, difficile, il lui faudrait trouver la possibilité de s’octroyer un tête à tête avec la jeune femme.

   Ses sentiments naissants à l’égard de Daenerys l’avaient effrayé dès le début lui qui n’aurait jamais cru qu’un jour il ressentirait à nouveau quelque chose pour une femme. Pas après Ygrid. Il n’en devait pas moins de s’en tenir à la décision qu’il avait prise quand bien même il se dégoûtait de ce choix. Daenerys méritait qu’on l’aime. Cependant elle méritait mieux qu’un simple bâtard du Nord. De plus ses réticences venaient également de son passé.

   Ygrid, la sauvageonne, était la première femme qu’il avait aimée. Véritablement aimé, pas comme pour ce qu’il s’imaginait ressentir pour ces jeunes filles du temps où il n’était qu’un simple adolescent de Winterfell. Ygrid avec qui il avait eu sa première expérience au sein de cette caverne où tous deux auraient finalement mieux fait de rester.


« Tu ne sais rien Jon Snow. »


   Rien qu’en fermant une fois de plus les yeux, Jon pouvait réentendre le son de sa voix, revoir son visage et ce sourire qui l’avait fait fondre, redessiner les courbures de son corps alors qu’elle se dévoilait à lui dans le plus simple appareil. Jon revoyait tout aussi bien sa crinière flamboyante, baisé par le feu comme disait les sauvageons. Suite à quoi Ygrid était morte. Un souvenir toujours aussi douloureux qui provoqua un frisson qui n’avait rien à voir avec le froid. Même après tout ce temps la scène gardait une netteté confondante dans son esprit. L’instant d’avant Ygrid bandait son arc, flèche pointée dans sa direction, le moment d’après elle s’éteignait à tout jamais alors que lui-même la tenait dans ses bras, non sans que Ygrid ne lui eu prononcé une ultime fois les mots familiers qui résonnaient toujours en lui.

   Oui Jon ne savait rien. Ygrid avait raison. Il aimait une femme aujourd’hui, en avait aimé une autre avant ça et pourtant il ne savait toujours pas comment s’y prendre avec ses sentiments ni ne savait si ce bonheur il l’était en droit de le désirer, voir de se l’approprier.

   Soudain une voix retentit dans son dos, le tirant de ses réflexions :


« D’après le capitaine nous serons bientôt rendus à Blancport. »


   Il s’agissait de Tyrion Lannister, un ami et également Main de la reine Daenerys. Tyrion le rejoignit sur le pont, jetant un coup d’œil par-dessus le bastingage. Les mots du nain étaient on ne peut plus inutile puisque les côtes se profilaient déjà au loin, fine ligne tout juste perceptible sur l’horizon.


« Nous devrions y arriver aux premières heures de la nuit, déclara encore Tyrion. Le capitaine déplore toutefois l’absence de vent pour accélérer les choses. Je crains qu’il n’ait qu’une hâte, nous voir débarquer et reprendre la mer sans ne plus à craindre les dragons qui nous survolent. »


   Jon opine du chef. Certes il était lui-même enclin à gagner le Nord le plus rapidement possible bien qu’il appréhendait la chose dans le même temps. Après tout on l’avait choisi comme roi et avait quitté ses terres en tant que souverain lorsqu’il avait décidé de se porter à la rencontre de la reine des dragons. Il y voyait là l’occasion de forger une alliance. Qui plus est, Peyredragon regorgeait de verre-dragon qui s’avérerait nécessaire dans la lutte contre les morts. Jon s’en revenait à présent, comme simple seigneur. Daenerys lui avait bien proposé de devenir Gouverneur du Nord mais il ne s’en estimait pas digne, pas alors que son peuple s’apprêtait à découvrir qu’il avait ployé le genou. Il confierait cette responsabilité à sa sœur Sansa. Outre qu’elle soit une vraie Stark, elle était appréciée de tous et pour autant qu’il pu en juger, elle serait à même d’officier dans ce rôle.

   Ainsi ce n’est qu’en tant que seigneur, si le terme pouvait s’accorder à lui, qu’il poserait le pied sur les terres du Nord. Et sa première mission allait consister à faire accepter la décision qu’il avait prise à l’ensemble de ses bannerets. Puis de les convaincre du bien fondé à suivre son exemple d’avoir choisi Daenerys comme sa souveraine légitime. Sauf que Jon savait que les Nordiens étaient connus pour ne pas ployer aisément le genou. Après tout, comme on le disait très bien sur cette partie du continent de Westeros, le Nord se souvient. Et en effet tous avaient en mémoire l’issue qui avait attendu Rickon Stark et Brandon Stark, respectivement le père et le frère de son père Eddard.

   Le seigneur Tyrion paru s’apercevoir du trouble qui l’habitait.


« Je sais ô combien ardue sera la tâche qui vous attend Jon. Si je peux faire quelque chose pour vous apporter mon aide, dites le moi.

-Il n’y a rien que vous puissiez faire. J’ai pris cette décision en mon âme et conscience car elle me paraissait la meilleure chose à faire. Je ne le regrette pas, s’empressa-t-il d’ajouter en voyant Tyrion qui ouvrait déjà la bouche. Je me dois néanmoins de faire face aux conséquences de ce que cela implique vis-à-vis de mes gens. Malheureusement je crains qu’il me soit plus difficile de les convaincre quant au bien fondé d’avoir eux-mêmes à accepter Daenerys comme souveraine légitime.

-Et finiront-ils par le faire, s’enquit Tyrion. »


   Jon réfléchit quelques instants avant de formuler une réponse qui ne le satisfaisait pleinement.


« Difficilement. »


   A dire vrai n’était pas tout à fait certain que quiconque dans le Nord accepte de ployer le genou même après qu’un temps d’adaptation leur soit utile pour apprendre à connaître Daenerys. Ici la famille Targaryen était haïe depuis que le roi fou avait justement condamné lord Rickon Stark à être rôti vivant pendant que Brandon se faisait étrangler petit à petit alors qu’il essayait désespérément de venir en aide à son père.

   Daenerys pouvait bien se montrer différente du Roi Fou, il n’en demeurait pas moins qu’elle était sur le point de débarquer dans le Nord accompagné de deux énormes dragons ainsi que d’une grande armée venue d’au-delà de la mer du Détroit et qui remontait depuis la route Royale.

   Pourtant Jon avait pleinement conscience quant à l’importante de posséder de telles forces à leurs côtés quand viendraient leur véritable ennemi, le Roi de la Nuit. En effet celui-ci était à la tête de la plus grande concentration de troupe qu’aucun royaume ne posséderait jamais. Seule l’unité des grandes maisons laisserait aux vivants l’espoir de s’en sortir face aux morts. Mais pour y parvenir, il allait falloir que le Nord mette sa rancœur de côté et accepte de faire de Daenerys leur reine.


« Ils le feront, affirma Tyrion avec la conviction résultant de sa foi qu’il ressentait à l’encontre de la jeune femme. Ils finiront par l’aimer, tout comme vous le faites vous-même. »


   Son trouble dû paraître évident car il entendit le nain s’esclaffer sans méchanceté.


« Vous pensiez sincèrement que personne sur ce bateau n’avait rien remarqué ? Ah Jon vous ne savez donc rien. »


   Troublé que de tels propos émanent directement de Tyrion, Jon ne trouva quoi répondre à cette réflexion. Il se contenta de regarder son vis-à-vis qui s’éloignait déjà sur le pont tandis qu’à l’horizon les côtes continuaient à s’approcher inexorablement.


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   La nuit était tombée depuis quelques minutes pendant que les marins larguaient les amarres du bateau et que les passagers étaient rassemblés sur le pont, s’apprêtant à débarquer. Pour sa part Jon se tenait volontairement à l’écart de Daenerys. Si vraiment tout le monde sur le navire savait ce qu’il s’était passé entre la reine et lui alors il y avait fort à parier que les Nordiens finissent par avoir vent de la chose si la nouvelle se colporter de bouche à oreille. Une perspective qui ne l’enchantait aucunement. Oui il se devait de maintenir sa décision prise ultérieurement quant à sa relation avec Daenerys et le plus tôt serait le mieux.

   Finalement, après que cinq autres minutes se furent écoulées, Jon et le reste de la compagnie purent tous mettre un pied à terre. Devant eux se pressaient un petit groupe constituait d’une vingtaine d’individus. L’un d’eux, un homme rondouillard, chauve et à l’impressionnante moustache, s’avança à leur rencontre avant de mettre un genou à terre. Dans un premier temps Jon en ressentit un sentiment de satisfaction. Si le seigneur acceptait d’ores et déjà Daenerys comme souveraine, alors peut-être y avait-il là les signes d’un espoir pour qu’il en aille de même pour les autres lords. Malgré tout ses espoirs furent rapidement douchés en se rendant compte que ce geste de féauté s’adressait à lui-même et non à la reine des dragons.


« Mon roi, déclara cérémonieusement le seigneur. »


   Jon en éprouva une sensation de profond malaise et ne put s’empêcher de guetter la réaction de Daenerys. Curieusement cette dernière ne témoigna d’aucune offense sur sa personne. Seul Jorah Mormont arbora une franche irritation bien qu’il tint sa langue.


« Je ne suis plus votre souverain, protesta Jon. »


   Il s’était adressé à Manderly sur un ton suffisamment haut pour que la portée de ses paroles atteigne chacun des individus présents. Puis de la main droite il désigna la jeune femme qui effectua un pas en avant.


« Votre reine légitime est Daenerys de la maison Targaryen. »


   Au vue de la stupeur qui se dessina sur le faciès du seigneur, Jon réalisa que l’intéressé éprouvait une certaine forme de trahison de la part de son « Roi » pour ce qu’impliquaient de tels propos. Manderly ne le contredit pas puisqu’il bafouilla.


« Vous … . Vous avez ployé le genou ? Mais … . Sire … . Je ne … . »


   Incapable de poursuivre, il se renferma sur lui-même. Jon toisa chacun des hommes qui appartenaient à la ville de Blancport.


« Je sais que mon choix peut vous paraître idiot et je connais vos réticences à l’encontre de la famille Targaryen. Je vous prie toutefois de croire que j’agis dans l’intérêt du Nord en agissant de la sorte. A compter de ce jour vous ne devez plus voir en moi qu’un simple seigneur et non plus un monarque.

-Sommes-nous donc obligé de ployer le genou comme vous vous êtes empressé de le faire, l’interrogea Manderly. Je dois dire qu’il ne sera pas aisé pour moi de m’y résoudre. Après tout, nous savons tous que les Targaryen ne sont pas dignes de régner sur Westeros. »


   Cette fois Jon comprit que leur hôte était allé trop loin lorsqu’il remarqua que Jorah venait de tirer l’épée au clair, immédiatement imité par la garde personnelle du seigneur Wylis Manderly. La situation était clairement sur le point de déraper lorsque Daenerys prit la parole.


« Paix Jorah. Nous ne sommes pas venus dans le Nord pour y faire couler le sang de ses habitants. »


   Jon approuva mentalement les paroles prononcées qui prouvaient que la reine venait en ce lieu avec de nobles intentions à l’égard des Nordiens. Il ne restait à espérer que ceux-ci le comprendraient. Malheureusement il s’avéra bien vite que Mormont ne céderait pas quant à l’affront que venait de subir sa reine. Malgré qu’il soit en infériorité numérique, Jorah paraissait enclin à défendre jusqu’au bout l’honneur de Daenerys. Jon constata que Tyrion lançait des éclairs à Jorah tout en s’adressant à celui-ci.


« Faites ce que dit votre reine Mormont. »


   Ce ne fut qu’après une minute de forte tension que Jorah finit par obtempérer, non sans conserver un air taciturne. Jon en fut quitte pour un soupir de soulagement tout en se faisant la promesse que lorsqu’ils arriveraient tous à Winterfell il agirait avec plus de circonspection pour ne pas avoir à reproduire une telle scène. Finalement Jon et ceux qui l’accompagnaient virent le seigneur Manderly s’incliner.


« Comme il vous plaira, Sire. Votre Grâce, ajouta-t-il cette fois en se tournant vers la jeune femme. »


   Jon avait toujours connu les Manderly comme une famille loyale aux Stark depuis qu’ils étaient arrivés à l’endroit où se dressait Blancport. Et le fait que le seigneur ne semblait pas enclin à rejeter cette allégeance suite à la décision que lui-même avait prise de ployer le genou. Manderly adressa un signe à ses gardes pour les faire s’écarter et livrer le passage. Suite à quoi le groupe de Jon et de Daenerys fut conduit jusqu’au château.

   Chemin faisant, Jon nota que nombreux étaient les habitants à les regarder passer, marmonnant des propos qu’il ne put distinguer. Malgré l’heure tardive il paraissait que chacun des résidents du patelin escomptait apercevoir la reine et les plus curieux levaient les yeux au ciel à la recherche de ces fameux dragons dont ils avaient entendu les rumeurs.

   Ce ne fut pas la seule chose que Jon remarqua. En effet il put réaliser qu’ici et là avaient été menés des aménagements visant à améliorer la défense de Blancport, que ce fut à hauteur des digues où des tours qui avaient été dressées. Même une muraille de taille assez modeste mais plutôt épaisse visait à contenir d’hypothétiques ennemis qui surviendraient depuis les terres. Il jugea que ça pouvait être utile dans le cas où les morts viendraient par ici. Fort heureusement pour le moment le Mur empêchait ceux-ci de fondre sur Westeros.


« J’apprécie les soins que vous avez apporté à la protection de Blancport, glissa-t-il à l’intention de son hôte.

-Il vaut mieux que nous restions prudents par les temps qui courent. Nos ennemis sont partout, Sire. »


   Il était évident que leur hôte ne comptez pas renoncer à nommer Jon de la sorte afin de faire comprendre qu’il ne reconnaissait qu’un roi et qu’aucune prétendue souveraine ne pouvait se targuer d’y changer quoi que ce soit. Qu’à cela ne tienne, Jon savait qu’ils avaient plus urgent comme de se rendre à Winterfell et ceux dans les délais les plus brefs. Malgré tout il avait conscience que ce voyage n’aurait pas lieu avant au minimum deux jours.

   Le chemin devant eux allait en montant bien que la pente fut légère et la silhouette dessinait par le château n’avait de cesse de s’agrandir à mesure qu’ils s’en approchaient. Et bien que le seigneur Manderly se montra le plus courtois possible tout du long du trajet qu’ils effectuèrent, les fantassins de celui-ci les encerclait au mieux tout en gardant un œil sur Daenerys, Tyrion, Jorah et les rares Immaculés présents. Pour sa part Mormont conservé sa main sur la garde de l’épée, prêt à la dégainer si jamais les choses devaient tourner à l’aigre. Une tension existait et seuls trois individus paraissaient étrangers à tout cela. Lord Davos discutait avec Brienne de Torth. Quoique les deux puissent se dire, Jon ne l’entendit pas. En ce qui concernait le Limier, celui-ci se tenait en retrait, arborant un air mêlé d’indifférence et de mépris et nul ne semblait vouloir lui chercher des noises. Quoiqu’il en fût, Jon se devait donc de jouer les conciliateurs pour empêcher que la moindre étincelle ne vienne mettre le feu aux poudres.

   L’inquiétude du maître des lieux se centrait également sur la question des dragons à en juger par ces coups d’œil incessants qu’il lançait en direction des airs. C’était une nuit assez sombre, et en dehors des lumières de la ville, les cieux étaient couverts d’une épaisse couche de nuages qui dissimulaient les étoiles, la lune ainsi que toutes créatures volantes qui pourraient s’y trouver.

   Daenerys semblait elle aussi à avoir remarqué le trouble qui habitait Manderly.


« Il est inutile de vous faire du sang d’encre pour mes dragons, messire. Je vous garanti que votre ville, vos sujets et vous-même n’avaient rien à craindre d’eux ou de moi-même. Je suis ici pour apporter mon aide à Jon ainsi qu’à chacun des habitants du Nord contre notre ennemi d’au-delà du Mur.

-Espérons donc que vos actions soient tout aussi sincères que vos paroles. Je suis prêt à vous apporter mon concours si mon roi l’ordonne. Toutefois n’attendez pas de moi à ce que je vous appelle « Ma reine », ou bien « Votre grâce ». »


   Jon vit que cette fois Daenerys s’apprêtait à répliquer. Ne sachant avec certitude si la jeune femme allait considérer les propos du seigneur comme un affront, voir un acte de trahison quant à sa souveraineté légitime, Jon lui adressa un message silencieux par l’intermédiaire d’un simple hochement de la tête signifiant que non ce n’était pas le moment pour une dispute qui ne conduirait qu’à rendre Manderly, et par extension, les futurs seigneurs du Nord réfractaire à l’autorité qu’elle escomptait incarner.


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