Game of Thrones : Fire and Ice.

Chapitre 25 : Dans les combles de Winterfell. (Arya Stark)

3660 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/02/2019 00:33

CHAPITRE NUMERO VINGT-ET-UN : ARYA STARK. (partie 1)



Les combles de Winterfell avaient le mérite de posséder quelques avantages. Outre le fait qu’il y faisait curieusement doux et ce malgré le froid de l’hiver qui régnait en maître en dehors des murs du château, ils permettaient également de s’isoler du monde. Arya avait aisément pu le vérifier étant donné que depuis le début de cette journée elle n’avait vu personne s’en approcher.

Cette cachette elle la devait à Bran. Elle se souvenait de comment était ce dernier avant qu’il ne devienne cette Corneille si distante et Arya le revit lorsqu’il était enfant. A cette époque Bran appréciait de pouvoir escalader chaque parcelle du fief des Stark ainsi que les divers édifices qui le jouxtaient comme la forge ou les écuries. Bran ayant même affirmé connaître des recoins que nul autre n’avait jamais arpenté. Il était probable qu’il fut en partie dans le vrai mais que les gens les aient oublié depuis car non-utilisé.

Toujours est-il que Bran vint la trouver quelques jours auparavant. Il connaissait son désir de solitude. Voilà pourquoi il lui confia comment gagner la zone où elle se tenait actuellement. Y parvenir n’avait pas été aussi aisé qu’elle ne se l’était imaginé. Qui plus est sa petite taille avait été un atout non négligeable puisqu’un homme de stature normale n’aurait probablement pas réussi à se mouvoir avec aisance via les étroits et bas corridors qu’il avait fallu arpenter avant d’atteindre l’échelle menant à cette partie des combles.



Plusieurs heures s’étaient écoulées depuis qu’elle y était revenue. Arya y passait quasiment toutes ses journées, loin de tous. Ce ne serait qu’à la nuit tombée qu’elle se déciderait à retourner dans les aires inférieures où se trouvaient les autres personnes qui résidaient dans le bâtiment. Ce comportement d’isolationnisme était ridicule, Arya en avait conscience, malgré tout elle se doutait que cette manière d’agir visait avant tout à éviter certaines personnes.



« Non pas certaines mais une. »



C’était Sandor Clegane. Le Limier. Arya avait été plus qu’étonnée quand Brienne était venue lui apprendre que le géant était arrivé à Winterfell en compagnie des armées de Daenerys. Dans un premier temps Arya s’était refusée à le croire. Elle se souvenait parfaitement dans l’état dans lequel elle l’avait abandonné et ce peu de temps avant de choisir de suivre une autre voie qui devait la conduire à atteindre la cité de Braavos et de retrouver Jaqen H’ghar.

Fort lui fut de constater qu’elle s’était trompée. En effet c’était lui qu’elle avait entraperçu alors qu’il errait en quête de quelque chose. Conscient que ce devait être elle et peu désireuse de provoquer des retrouvailles qu’elle ne souhaitait pas, Arya s’était éclipsée, gagnant cette place où elle se tenait actuellement.



Durant des semaines Arya n’avait eu qu’un désir, voir mourir le Limier pour les forfaits qu’il avait commis. Cette haine elle l’avait nourri, n’hésitant pas à le rajouter parmi les personnes de choix sur la liste de noms de ceux après qui elle en avait. Or Arya avait fini par voyager avec Sandor. Elle avait apprit à connaître l’homme, comprendre sa façon de parler, sa manière d’agir et de penser.

Et aujourd’hui elle se sentait perdue et ce n’était pas le contact de la garde de son épée Aiguille qui parvenait à l’apaiser quant à la nature de ses sentiments à l’encontre de Clegane. Que devait-elle faire à présent que l’intéressé était reparu dans sa vie ?

Très longtemps elle l’avait cru mort. Comment aurait-elle pu penser autre chose ? Elle entendait très bien les suppliques du colosse qui l’enjoignait à le tuer. Arya aurait pu s’exécuter avec aisance. L’état déplorable dans lequel l’avait laissé son affrontement avec Brienne le faisait devenir une cible facile. Cependant Arya n’avait rien fait. Pourquoi ? Encore aujourd’hui elle paraissait partagée quant à son attitude.

Elle pouvait toutefois affirmer qu’elle s’était fait la conclusion qu’en ne cherchant pas à l’éliminer directement elle honorait l’homme qu’elle avait apprit à apprécier tout en supprimant indirectement le nom de la liste de cette partie de l’homme qu’elle avait haï pour ce qu’il avait fait à ce garçon de boucher.

Arya eu un léger sourire en pensant qu’il était tout de même ironique de ressentir de tels griefs puisqu’à l’heure actuelle il lui était impossible de nommer l’enfant dont il était question alors qu’il avait longtemps été la source de cette rancœur.

Certes il restait toujours la possibilité de se racheter et en finir une bonne fois pour toute avec Sandor. Après tout ce n’était qu’un nom qu’elle pouvait réintégrer à ceux toujours présents sur sa liste. Seulement Arya réalisa qu’elle ne le voulait pas.

Cette conviction venait du fait qu’elle se remémorait le récit que lui avait fait Sansa au sujet du Limier qui, durant son séjour à la capitale, s’était conduit comme un protecteur et avait fait preuve de plus d’honneur d’aucun des chevaliers présents à Port-Réal. Et de savoir qu’au final elle avait conscience depuis le début qu’elle épargnerait son ancien compagnon de voyage la fit s’interroger sur son propre comportement.

Ces dernières années, bien que riches en divers événements, avaient toutes eu pour objectif de la mener à son but ultime. A savoir éliminer ceux et celles qui avaient causé du tort à sa famille ou encore à ses proches amis. Après tout, chaque jour à la tombée de la nuit et avant de s’endormir, Arya s’était évertuée à déclamer l’identité des personnes après qui elle en avait.



« Cersei. Ilyn Payne. La Montagne. Thoros de Myr. Béric Dondarion. La sorcière rouge. »



Autant de noms d’individus qui étaient toujours de ce monde et dont leur simple évocation réveillait en elle un ardent désir d’aller de ce pas les trouver et s’occuper d’eux.

En ce qui concernait les autres, comme Walder Frey ou encore le Titilleur pour ne citer qu’eux, elle s’en était déjà chargée. Certains avaient perdu la vie par l’action d’autres protagonistes et il lui arrivait de regretter de ne pas avoir pu le faire elle-même à l’instar de ce qu’il était advenu de Joffrey qu’on avait empoisonné à son propre mariage.

Pourtant il n’en demeurait pas moins qu’Arya avait changé d’opinion quant à ce qu’elle tenait à réserver au Limier. Se pouvait-il qu’il en aille ainsi pour certaines de ses autres cibles ?



« Cersei doit mourir. Elle plus que quiconque. »



C’était là une certitude et sa détermination à atteindre cette bonne femme s’en trouva donc décuplée. Sitôt qu’ils triompheraient de ces morts et de leur chef, Arya n’avait rien qui l’empêcherait de se rendre à la capitale. Sa formation chez les Sans-Visage lui permettrait de s’y introduire facilement, elle en était persuadée.

Sa haine pour Cersei était d’autant plus grande qu’Arya était certaine que cette pseudo-reine ne tiendrait pas la parole qu’elle avait donné à Jon et Daenerys de concourir à leurs côtés dans le conflit contre le Roi de la Nuit. Et d’après les bruits de couloir qu’il lui avait été possible d’entendre, Arya savaient que la grande majorité, si ce n’est pas l’intégralité, des seigneurs Nordiens pensaient la même chose qu’elle.

Cersei serait donc sa prochaine victime qu’elle barrerait de sa liste de nom. Et pourquoi pas la dernière ? Arya ressentait parfois une forme de lassitude quant à sa haine et son désir de vengeance. Ce serait l’occasion de passer à autre chose. Si oui vers quoi pouvait-elle se tourner ? Voilà bien une chose dont elle ne pouvait avoir de certitude.

Toutefois un visage se matérialisa dans son esprit. Celui de la sorcière rouge et elle réalisa qu’elle ne pouvait se permettre de laisser des noms de côté. Pour tous ceux qu’ils avaient fait ils devaient en payer le prix fort et seulement après ça Arya pourrait envisager un futur moins sombre.



« Sauf que mes ennemis sont partout. Je le sais. »



Le regard sombre elle jeta un coup d’œil furibond à la paroi devant elle comme si celle-ci représentait chacune des personnes après qui elle en avait et Arya dégaina sa dague pour l’y enfoncer. La pointe de la lame se ficha dans le bois avec facilité.



« Ça c’est pour toi Cersei. Et pour toi aussi la sorcière rouge. »



Loin d’être calmé pour autant elle repensa à la raison du pourquoi ces gens avaient été choisis. Cersei s’était assez simple, elle était liée à tous les malheurs qu’avaient vécu la famille Stark, que ce soit l’exécution de Ned, les tourments de Sansa et les Noces Pourpres qui avaient vu le meurtre de son frère Robb et de sa mère. La femme rouge, Thoros et Béric avaient des torts pour le sort qu’ils avaient réservé à son ami Gendry. Quant à Ilyn Payne en tant que bourreau de Ned il ne pouvait escompter échapper à son châtiment. Sansa lui avait pourtant dit que des rumeurs avaient circulé sur cet homme et qu’il serait mort au cours de la bataille qui eu lieu à Port-Réal entre les forces Lannister et celles de Stannis Baratheon. Reste que son corps n’avait pas été découvert. Pour Arya ça ne changerait rien au fait qu’elle s’occuperait de son cas le moment venu.

En dernier venait la Montagne. Une force de la nature, qui d’après le peu qu’elle avait perçu des moments où il avait été évoqué, était devenu une brute invincible. Arya en doutait. Comme le lui avait souvent dit Jaqen : « Valar morghulis » et en effet chaque homme était destiné tôt ou tard à mourir. La Montagne ne ferait pas exception à la règle. Toutefois Arya connaissait les ressentiments du Limier à l’encontre de son frère. Elle pourrait très bien recourir à l’aide de Sandor pour achever la grosse brute qui avait torturé tant de gens à Harrenhal.



Tout entièrement tourné vers sa rancœur vengeresse Arya mit un certain temps avant de réaliser qu’elle n’était plus tout à fait seul. Effectivement elle distingua une silhouette sombre qui allait en se rapprochant. Elle réalisa que c’était un homme au souffle qu’elle percevait. L’intéressé était courbé pour ne pas heurter les poutres qui le surplombaient. Arya resta immobile, la respiration retenue, hésitant si oui ou non il lui fallait dégainer son épée Aiguille tout en s’interrogeant sur qui avait eu l’idée de venir jusqu’ici et si c’était après elle qui l’en avait.

Une voix familière s’éleva alors :



« Ce n’est que moi sœurette. »



Jon ?! Oui c’était bel et bien ce dernier. Relâchant la garde de son arme elle eut un léger sourire face à son comportement paranoïaque et remerciant les Anciens Dieux que son visage ne soit pas visible aux yeux de Jon.



« Par les Dieux on n’y voit rien, s’exclama Jon comme en écho à ses pensées. »



Il n’aurait pourtant d’autres choix que de s’habituer à ce champ de vision réduit. Arya s’en accommodait au mieux, usant également de ses autres sens pour se repérer et se guider plus aisément. Après tout n’avait-elle pas été aveugle durant une courte période ? Cette sanction de Jaqen lui avait permit de développer son ouïe. Elle percevait donc assez nettement la respiration de Jon qui s’approcha et avant de s’asseoir à sa droite.



« Sansa s’inquiétait tant à ton sujet de tes disparitions qu’elle m’a averti que tu pouvais avoir choisi de te rendre à Port-Réal. Comme je ne voyais pas ce qui t’inciterait à le faire et certain que tu te trouvais toujours à Winterfell, j’ai cru bon de me lancer à ta recherche, lui déclara-t-il. C’est Bran qui m’a indiqué où te trouver et la façon de m’y prendre pour parvenir jusque-là. Je dois bien avouer que je ne comprends toujours pas comment le petit garçon qu’il était avant n’a jamais ressenti la moindre peur vis-à-vis de toutes ces ascensions dangereuses auxquelles il s’était adonné. »



Arya ne répondit pas.



« Pourquoi te caches-tu ici ?

-Je ne me cache pas, répliqua-t-elle sur un ton un peu plus virulent qu’elle ne l’eut souhaité. »



Arya éprouva de la culpabilité de s’être emporté de la sorte. Pourquoi fallait-il qu’elle est dévoilée tant de colère et contre Jon qui plus est ?



« Est-ce donc moi que tu cherches à éviter de la sorte ? »



Cette question l’estomaqua. Comment Jon pouvait-il croire en une telle chose ? Elle l’aimait. Jon était son frère préféré depuis toujours et ni le temps, ni les épreuves qu’elle avait traversé n’avaient changé ses sentiments.



« T’éviter ? Comment ça ?

-Et bien tu sais qui je suis maintenant. Aegon Targaryen. »



Le timbre employé pour décliner cette identité lui laissa croire que Jon cherchait avant tout à percevoir comment elle allait réagir en l’entendant se nommer tel que l’avait choisi ses véritables parents.



« Pour moi tu es juste Jon. Et peu importe que tu sois en vrai un Targaryen, tu seras toujours le frère que je connais depuis toute petite.

-Un Snow tu veux dire. Or je ne suis pas un bâtard.

-Tu es l’héritier du Trône de Fer. Je sais cela, Bran nous l’a révélé à Sansa et à moi.

-De fait je ne suis plus vraiment ton frère. Je suis… . Ton cousin.

-Non tu es mon frère Jon. »



Bien qu’elle ne le distinguait pas parfaitement, Arya crut déceler l’ombre d’un sourire sur son proche parent.



« Toujours aussi têtue, pas vrai ? Quoiqu’il en soit, poursuivit-il sur un ton plus sérieux, j’admets que ton absence m’a fait redouter que désormais pour toi les choses avaient changé et que notre complicité d’autrefois n’avait plus de raison d’être. »



Comment Jon pouvait-il en venir à une telle conclusion. Ne se souvenait-il donc pas de la joie avec lequel elle avait accueilli son retour à Winterfell ? De plus Arya se contrefichait des vrais parents de son frère. Ned serait toujours le père de Jon. Il l’avait éduqué toutes ces années en lui inculquant ses propres valeurs. Jon avait beau être un Targaryen, il était avant tout un Stark. A ses yeux ce dernier point avait toujours été une certitude, qu’importe le nombre de fois où mère l’avait mit en garde en affirmant qu’il n’était que Jon Snow et non Jon Stark.



« Tu es mon frère, assena-t-elle férocement. Tu l’as toujours été et ça ne changera pas. Mère a toujours détesté notre relation privilégiée, tu te rappelles ?

-Assurément que je me rappelle de sa façon de te réprimander lorsqu’elle jugeait que tu passais trop de temps en ma compagnie.

-Et pourtant je n’ai jamais suivi ses consignes pour m’éloigner de toi. Pour moi tu as toujours été un membre à part entière de ma famille. Tu es Jon avant d’être Snow. Et savoir que ton vrai prénom est Aegon n’altérera en rien mes sentiments.

-Sansa souhaiterait au contraire que j’embrasse mon véritable patronyme aux yeux de tous et ce afin de revendiquer pleinement le titre de roi qui me revient légitimement. Selon elle ce serait là un moyen évident pour gagner aisément la cause des Nordiens qui sont contre le fait de voir Daenerys devenir leur souveraine.

-Sauf que tu ne veux pas d’un tel pouvoir. »



Elle en était certaine. Connaissant suffisamment Jon, elle ne croyait pas un seul instant que l’intéressé éprouve le besoin de s’octroyer une couronne dont il n’avait pas la moindre envie. Si vraiment le pouvoir l’avait intéressé il n’aurait pas « ployé » le genou devant Daenerys renonçant ainsi à son titre de roi du Nord.

Qui plus est, à présent qu’il possédait le secret de ses véritables origines Jon n’avait pas cherché à s’en servir pour en tirer profit. Au contraire il s’évertuait à mettre Daenerys sur le devant de la scène, la présentant à tous comme l’unique personne dont les Nordiens auraient besoin comme monarque et ce à l’instar de tout le continent.



« Non c’est vrai, admit-il. »



Un silence s’installa en suivant. Aucun d’eux ne paraissait enclin à y mettre un terme. Ce fut pourtant Jon qui reprit la parole.



« Que désires-tu éviter de la sorte pour passer tes journées loin de nous autres ?

-Personne, lâcha-t-elle un peu trop rapidement.

-Qui ? »



Elle soupira consciente que Jon ne lâcherait pas le morceau avant d’avoir obtenu ce qu’il souhaitait savoir. Seulement voilà Arya ne pouvait se résoudre à le satisfaire. Parler du Limier reviendrait à devoir lui narrer tout ce qu’elle avait vécu ces dernières années et elle ne souhaitait pas que le regard de Jon change sur la façon dont il avait de la percevoir.



« Alors ? »



Elle ne lui donna que son silence buté.



« Serait-ce en lien avec un nouvel arrivant et une liste de noms ? »



Arya ouvrit de grands yeux. Par les Enfers comment pouvait-il connaître un tel sujet ?



« Une liste ? Quelle liste, feignit-elle de ne pas comprendre.

-Inutile de jouer Arya, Bran m’a parlé de tes « aventures ». »



L’horrible traître. Bran avait beau se prétendre être quelqu’un d’autre il ne paierait pas pour attendre.



« Ne lui en veut pas, commença Jon.

-Je ne lui en veux pas, l’interrompit Arya. Je vais simplement le tuer. »



Elle n’en ferait pourtant rien, Bran demeurait un Stark, quelqu’un de sa famille. Malgré tout Jon n’y vit là qu’une inquiétude supplémentaire.



« J’espère que tu n’étais pas sérieuse en énonçant tes intentions. Si Bran a accepté de me faire part de ses connaissances c’est parce que j’étais terriblement préoccupé par ton comportement. Tu n’es plus la petite fille que j’ai connu autrefois.

-Non je ne le suis plus.

-Je sais ton implication dans le meurtre de la famille Frey. Je connais aussi tes exactions du côté de Braavos.

-J’ai apprit à survivre, rétorqua-t-elle.

-Et je suis heureux car ça t’a permit d’être ici aujourd’hui. »



Arya pressentait l’usage d’un « mais » ce qui ne tarda pas à se confirmer.



« Sauf que je ne sais pas si c’était une bonne chose pour toi de passer par toutes ces épreuves. Bran m’a évoqué ton envie de vengeance et de ceux après qui tu en avais.

-Ils méritent de mourir. Ils ont tué père, mère et Robb. Ils ont fait du mal à mes amis.

-La guerre a fait du mal à tous les parties. Que ce soit aux Stark, aux Lannister ou même aux gens du communs, tous ont souffert. Est-ce pour autant une raison de vouer une haine mortelle à tous nos semblables ? Les morts sont nos véritables ennemis Arya. Pas Cersei ni même aucune des personnes dont tu souhaites tant te débarrasser.

-Cersei a trahi le Nord. Tu ne peux le nier.

-Il est vrai que je doute de la teneur de sa parole. Malgré tout je peux me tromper et il est probable que des troupes Lannister convergent à présent vers le Nord. »



Cette tendance de Jon à se montrer optimiste sur l’honneur des gens était parfois irritante.



« Tu sais parfaitement qu’il n’en est rien. Cersei a rameuter toutes ses forces pour se barricader à Port-Réal. Elle se fiche du sort de Westeros. Il n’y a que sa personne qui l’intéresse.

-Dans ce cas ce sera à nous de se charger de la destituer une fois la guerre contre le Roi de la Nuit terminée.

-Ce qui causera des pertes des deux côtés. Des centaines de morts en plus. Alors que moi je peux m’en charger seule.

-Je ne veux pas te voir emprunter cette voie Arya. Si besoin est je te ferai surveiller. Il est tant pour toi de comprendre que ta colère ne te mènera nulle part.

-Pas plus que de se comporter comme un parfait crétin. »



Une fois de plus le silence s’installa. Arya n’en revenait pas de la tournure que venait de prendre leur conversation. La tension qui émanait de tous deux était telle qu’elle éprouva soudain du chagrin en réalisant que leur relation d’autrefois ne serait plus jamais la même.



« J’ai besoin d’être seule. »



Puis sans attendre plus longtemps elle se précipita vers l’étroit passage non sans avoir récupéré au passage son couteau en acier valyrien.



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