L'histoire de Rebbeca Cahill

Chapitre 2 : Jean Lefrançois

Chapitre final

3994 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/12/2022 20:00


Jim, une fois la porte de la boutique fermée, dit à sa femme : – Je suis content d'avoir les nouvelles de Rebbeca. Dans les faits, je suis venu pour demander ton aide pour résoudre le cas de l'âme errante d'un patient, alors qu'il est sous la charge de mon stagiaire il y a quelques heures. Il s'agit de Jean Lefrançois, un professeur de littérature française à l'Université de Paris, qui est invité à l'Université Rockland pour une conférence demain. Comme l'équipe qui s'occupait de lui à l'hôpital a constaté son décès, le docteur en chef a aussitôt contacté l'université et la conférence est annulée. Cependant, je lui est expliqué sa situation, mais il refuse de passer dans la Lumière, car il exige le pardon d'un professeur de l'Université Rockland et de l'un de ses collègues en France. Mon ange gardien me confirme qu'il est dangereux pour nous, puisqu'il n'apprécie pas notre travail de passeurs d'âmes. Par ailleurs, sa forme originelle est celle d'une vipère aspic. En gros, je voudrais avoir ton avis à son sujet.

– Et si nous faisons une recherche ?


Mélinda fait une recherche sur son ordinateur au sujet de Jean Lefrançois. Elle trouve qu'avant d'être professeur de littérature française à l'Université de Paris, il travailla à l'Université de Strasbourg. Il est un diplômé de cette même université. Il est récemment décédé dans un accident de voiture, car le taxi dans lequel il se trouvait frappa un mur. Cependant, le chauffeur, blessé, est amené à l'hôpital Mercy. Mélinda rapporte les informations à son mari, qui l'écoute en silence.

Jim dit : « Si nous demandons à Monsieur Fox de quel professeur il est question ? »

Jean Lefrançois apparaît devant eux et dit : « Je ne sais pas qui est ce Monsieur Fox. Ah ! Que les collègues changent rapidement ! »

Jim lui dit : – S'il vous plaît, Monsieur Lefrançois, pouvez-vous nous dire les noms de vos collègues desquels vous demandez un pardon ?

– Désolé, mais je ne peux pas vous le dire. Ceci ne vous concerne point.

Puis l'esprit disparaît de leur vue.

Jim commente : – Il s'entête à ne pas nous révéler les noms, comment pouvons-nous l'aider ? Je ne m'inquiète pas, il nous les dira un jour, car aucun secret n'en est véritablement un.

Mélinda : – Mais s'il se jouait de nous ?

– Nous le saurons rapidement. Ne t'inquiètes pas, ma chérie. Nous parviendrons à résoudre son cas.

Il s'approche de sa femme, l'embrasse tendrement sur les lèvres et l'enlace.



Le lendemain, en après-midi, Rebbeca revient à la boutique de Mélinda. Les deux femmes se saluent mutuellement.

Rebbeca dit : – Auriez-vous entendu parler de Monsieur le Professeur Jean Lefrançois, décédé hier ?

– Oui, c'est mon mari qui m'a dit qu'il est une pauvre âme errante. Il veut simplement demander pardon à deux professeurs, l'un à l'Université de Paris, à mon avis, l'autre à notre Université.

– Il est venu ce matin chez moi, en exigeant à mon mari de retrouver son collègue et de lui demander pardon pour ce qu'il lui a fait il y a trois ans, lors d'une conférence à l'université Rockland.

– A-t-il révélé le nom du collègue ?

– Non. Mais après une recherche, nous pensons avoir trouvé le collègue en question.

À ce moment, Jean Lefrançois apparaît à la gauche de Rebecca ; les deux femmes le regardent.

Il dit : – Vous pensez que je ne vous ai pas entendu ? Vous devez vous mêlez de vos affaires et non des miennes ! Vaut mieux mettre son nez dans un verre de beaujolais que dans les affaires des autres.

Mélinda réplique : – Nous voulons simplement vous aider, afin que vous rejoignez la Lumière et que vous nous dérangez plus.

Rebbeca ajoute : – D'ailleurs, votre histoire ne nous intéresse pas en tant que telle.

Jean Lefrançois : – Alors, pourquoi vous vous montrez si curieuses ?

Puis, l'esprit disparaît de leur vue.

Rebbeca poursuit : - Nous pensons que ce collègue est le professeur William Sheep, du département de littérature.

– Est-ce que votre mari peut le contacter ?

– Non, pas directement, mais l'un de ses collègues du Département de Philosophie est ami avec le professeur Sheep.

– Super ! Dans tous les cas, nous en serons informés ! Tenez-moi au courant s'il y a de quoi.

– Bien sûr, Madame Gordon.

Les deux femmes se saluent et Rebbeca sort de la boutique d'antiquités.



Le soir, Mélinda, Jim, Aiden et Marie-Anne prennent ensemble leur souper. Après avoir fait la vaisselle, Mélinda et Jim discutent des événements de la journée, en particulier ceux concernant Jean Lefrançois.

Mélinda dit : – Au moins, nous pourrons bénéficier de l'aide de Rebbeca Cahill, de son mari, d'Éli, de Sophia et de Daniel.

Son mari et ses enfants hochent de la tête.

Jim prend la parole : – De plus, avec beaucoup de chance, nous pourrons régler le cas de Jean Lafrançois rapidement. Il ne faut pas oublier nos informateurs de premier rang, les anges gardiens lumineux et notre intuition.

Aiden et Marie-Anne opinent du bonnet.

Jean Lefrançois apparaît devant les quatre chuchoteurs d'esprits. Il dit : – Vous pensez vraiment me convaincre de rejoindre une lumière à laquelle vous ne croyez pas vous-mêmes ? Vous n'êtes que des charlatans qui ne connaissent point le fonctionnement du Monde des Esprits, qui est dangereux pour les simples mortels !

Il s'approche de Jim et lui chuchote : – N'oubliez pas que les esprits peuvent vous leurrer !

Et il disparait de leur vue.

Jim dit : – Nous savons ce danger, mais nous nous fions à notre instinct, qui, jusqu'à maintenant, ne nous a pas trompé.

Aiden : – C'est exact, papa.

Jim : – Revenons alors à son cas. Que pouvons-nos conclure à partir des informations dont nous disposons ? Il demande (ou plutôt exige) le pardon au professeur William Sheep et de l'un de ses collègues en France. Après ces pardons, il pourra rejoindre la Lumière.

Marie-Anne intervient : – Es-tu certain qu'il veuille vraiment rejoindre la Lumière? Étant donné son attitude, je n'en suis pas certaine.

Mélinda : – Peut-être que tu as raison, mais nous le saurons qu'après avoir demandé les excuses voulues.

Jim : – Je suis d'accord, mais il me semble que...


Tout à coup, l'ange gardien de l'ambulancier apparaît devant lui, l'éblouissant. La petite famille regarde l'esprit (sauf Mélinda qui ne le voit pas) en silence.

L'esprit lumineux dit : – Il est dangereux, parce qu'il sait très bien qu'il se trouve dans le Monde des Esprits et qu'il est un manipulateur. Moins dangereux que Romano toutefois. Mais vous devez savoir une chose.

L'esprit lumineux s'approche de Jim, dont l'âme sort de son corps, et main dans la main avec son ange gardien, les deux voyagent dans le Monde des Esprits. Il lui montre certains détails concernant le professeur Jean Lefrançois. Une fois revenu dans son corps, Jim remercie son ange gardien qui regagne le ciel dans un flux de lumière blanche. L'ambulancier rapporte ensuite à sa femme et à ses enfants ce qu'il a vu. Ils ont compris tout le sérieux de la situation. Jean Lefrançois demande le pardon de William Sheep parce qu'il a séduit sa femme, afin de planifier avec elle son meurtre, mais la femme change au dernier moment et révèle le plan à son mari. Depuis, ils ne parlent plus. Quant au collègue français, c'est un jeune homme arrogant, auquel Lefrançois a aussi séduit la femme et la rendit enceinte. Comme il apprend qu'il est le père de l'enfant, Lefrançois reste en contact avec son collègue, mais ne lui révèle point l'aventure. Il se sentait obligé d'être courtois avec son collègue et sa femme. Mais un jour, comme l'enfant grandissait, le collègue comprit que le fils n'était pas le sien. Il divorça de sa femme, qui revient vers son amant, qui l'insulte et lui ferme la porte devant le nez. Monsieur Lefrançois était marié, et il ne voulait pas divorcer de son épouse, car elle était la fille unique d'un riche entrepreneur. Depuis, il déteste cette ancienne amante, qui faisait courir des rumeurs sur son bâtard. Un jour, il paya un tueur à gages. Ainsi, plus de rumeurs. Sauf que l'âme de cette amante vient le hanter, le rendant à moitié fou. C'est pourquoi il essaya plusieurs tentatives de suicide, jusqu'à ce qu'il compris que le meilleur moyen de mettre fin à ses jours est de partir en voyage et de déguiser le suicide par un accident. C'est ce qui est arrivé à Grandview. Cette ville était propice pour lui, car il y trouva sa société d'esprits souterrains.


Le soir, Aiden et Marie-Anne dorment dans leur lit respectif, les parents dans le leur. Jim a un cauchemar. Il se trouve en compagnie de Jean Lefrançois qui le menace. Il lui réplique et lui échappe en revenant dans son corps. Il se réveille en sueur et ne peut point se rendormir. Il garde alors ses yeux ouverts, fixant le plafond de sa chambre.





Le lendemain matin, Aiden et Marie-Anne assistent à leurs cours, puisqu'ils sont inscrits au Collège de Grandview, où ils poursuivent leurs études. Ils font des études générales afin de pouvoir intégrer l'Université, car leurs parents sont prêts à leur fournir le soutien financier nécessaire, pourvu qu'ils sachent le programme dans lequel ils veulent s'inscrire.

Mélinda se rend à sa boutique d'antiquités, Jim à l'hôpital Mercy. Il salue son collège Tim Flaherty (68 ans), qui est le vétéran des ambulanciers. Bobby, 58 ans, ne travaille plus à l'hôpital Mercy ; il a déménagé dans une autre ville depuis dix-huit ans où il travaille comme ambulancier. Les autres collègues sont plus jeunes. Et Jim salue aussi son stagiaire, un jeune homme de 21 ans. Jean Lefrançois apparaît devant lui et se tient à la gauche du stagiaire. Le mari de Mélinda le met en fuite par une bonne pensée et une malédiction. L'esprit disparaît de sa vue. Il essaye de se concentrer sur les propos du stagiaire, mais le demande de répéter, car il est un peu distrait.

Jean Lefrançois apparaît devant Mélinda et s'exclame : – Quelle impolitesse de la part de votre mari ! Il m'ignore et refuse de parler avec moi, alors que je ne suis que venu et que je n'ai pas proféré un seul mot !

Elle lui demande : – Que voulez-vous de nous ?

– Rien... Mais enfin, tout et rien.

Et l'esprit disparaît de sa vue.

Mélinda Gordon soupire.


Aiden entre dans la boutique et salue sa mère. Il lui dit : – Je sais que Jean Lefrançois est un cas difficile, mais nous parviendrons à le régler assez rapidement, mais il faut le faire avant que d'autres esprits semblables le remarquent et nous prennent pour cible.

– Sais-tu combien de temps il nous reste ?

– Je ne le sais pas, mais nous devons nous réunir pour annuler son influence sur les gens qui nous entourent. Il ne faut pas se laisser manipuler par cet esprit, qui est à deux doigts de devenir un démon. Je propose que nous nous réunissons avec le professeur Éli James, avec Sophia, Daniel, Rebbeca, son mari et son fils demain matin.

Mélinda répond affirmativement. Elle appelle alors immédiatement le professeur Éli James et Rebbeca pour les informer de venir pour une réunion d'urgence chez elle demain matin.


Le soir, chacun dort dans son lit. Tous ont un sommeil tranquille, sauf Jim et Mélinda. Ils ont un cauchemar. Mélinda se trouve dans un endroit sombre, comme dans un couloir, au bout duquel se trouve Jean Lefrançois qui lui sourit ironiquement. Il lui dit : « Vous pensez sérieusement se débarrasser de moi ? N'oubliez pas les représailles de mes amis ! » Elle se réveille en sueur. Jim, lui, dans son rêve, se trouve dans une pièce sombre. Il ressent un froid intense et autour de lui sont rassemblés Jean Lefrançois et des ombres qui lui aspirent son énergie. Il est fatigué. Son âme parvient à grand-peine à regagner son corps. Il se réveille, et il a l'impression que tout tourne autour de lui. Jim pense : « Tu es capable de les vaincre. Ils ne peuvent rien contre nous. Nous savons comment les vaincre. » À ce moment, une ombre apparaît devant lui, mais elle disparaît aussitôt de sa vue, car son ange gardien arrive vers lui. De par la présence de son ange gardien, l'ambulancier se sent mieux. L'esprit lumineux lui explique comment régler le cas de Jean Lefrançois.




Le lendemain, la famille de chuchoteurs d'esprits discutent de leurs rêves. Comme Jim sait comment régler le cas de l'âme errante en question, avec certains conseils de son fils, ils font les préparatifs nécessaires et attendent l'arrivée d'Éli, de Sophia, de Daniel, de Rebbeca, de David et de Samuel. Les invités arrivent, vêtus de blanc, comme Mélinda leur a précisé la veille. Jim, en tant que chef de famille, leur ouvre la porte de sa maison et salue ses invités. Ils sont conduits au salon, dans lequel se trouve des bougies allumées sur la table. Les canapés sont disposés en rond autour de la table, sur laquelle se trouve un papier et un stylo bleu. Une fois assis sur les canapés, Jim leur explique la procédure du rituel pour empêcher Jean Lefrançois de leur nuire : il inscrit ce nom sur la feuille de papier et tous les vivants réunis se tiennent la main. Ils se concentrent mentalement pour empêcher Jean Lefrançois de retrouver sa société d'esprits pour agir contre eux. Après quelques minutes, des esprits lumineux descendent du ciel et les entourent, les encourageant à poursuivre leur rituel prophylactique. Ainsi pendant sept minutes. Ensuite, ils éteignent les bougies, se lèvent des canapés et se saluent. Une fois leurs invités sortis, Jim, Mélinda, Aiden et Marie-Anne remettent les canapés dans ordre et rangent les bougies.



Dans l'après-midi, Jim se rend à l'hôpital Mercy. Son quart de travail se déroule sans incident. Il supervise les interventions du stagiaire, lui adressant parfois quelques remarques lorsque nécessaire.




Le soir, chacun dort dans son lit respectif. Seul Jim fait un cauchemar. Il se trouve en présence de Jean Lefrançois, qui semble attaché par des liens de fer, impuissant, mais en colère. Il appelle à l'aide sa société d'esprits. Immédiatement, Romano, Denis Paradis, Richard Payne, Samuel Douglas et des Ombres arrivent. Jim les fixe et se concentre pour détourner de lui et de sa famille leur influence néfaste. Les mauvais esprits, eux, ripostent par un nuage noir et des menaces. Mais ils prennent la fuite lorsque Jim appelle sa femme, ses enfants et son ange gardien à l'aide. Tous arrivent et répandent beaucoup de lumière autour d'eux. Fin du rêve. L'ambulancier s'éveille en sursaut.





Le lendemain, Jim raconte à sa famille son rêve. Son fils lui dit d'être prudent avec son stagiaire. Il le remercie pour ce conseil. Rendu à son lieu de travail, il salue ses jeunes collègues et son stagiaire. Tout à coup, Jean Lefrançois apparaît devant lui. Il semble contrarié, mais il n'ose dire un mot. Les deux professeurs des sciences occultes apparaissent à ses côtés et disent à l'unisson à l'ambulancier : – Vous pensez sérieusement nous intimider ? Nous vous montrerons qui est le plus fort !

Jim réplique mentalement : – Nous verrons bien qui rira le dernier!

Les esprits, surpris de son audace, disparaissent de sa vue. Richard Payne réapparaît à côté du stagiaire et tente de l'influencer. Jim le fait fuir par la pensée. Le mauvais esprit disparaît de sa vue. À sa place surgit Romano, qui passe à travers le stagiaire et qui tente de l'influencer, ce qui exaspère pendant quelques secondes Jim, qui se ressaisit. Son ange gardien arrive à la seconde même, mettant en fuite le sombre esprit. Le stagiaire est alors saisi d'une toux. Il s'excuse. Et le reste de la journée de travail se déroule sans incident. Seul Jim fait quelques remarques nécessaires au stagiaire.


Une fois revenus chez lui, Jim s'adresse à Mélinda : – J'ai une idée pour régler le cas de Monsieur Jean Lefrançois. Il suffit de le demander s'il souhaite vraiment le pardon de Wiliam Sheep et de son collègue français. Si la demande n'est pas sincère, qu'il aille où est sa place dans les Enfers et qu'il cesse de nous déranger.

- Es-tu certain qu'il accepterait de nous répondre sincèrement ?

- En tout cas, nous saurons déceler sa véritable intention.

À ce moment, Jean Lefrançois apparaît devant eux. Il dit : - Ainsi, vous prétendez mieux me connaître que moi-même ! Quelle arrogance !

Jim : - Sérieusement, voulez-vous vous faire pardonner vos erreurs, oui ou non ? Sachez que je ne peux pas vous forcer la main.

- Vous savez la réponse.

Puis l'esprit disparaît, comme aspiré par le souterrain.

Jim poursuit : - Je pense que la réponse est claire ! Il rejoint Romano et compagnie. En ce qui me concerne, qu'il se tient loin de nous et d'autres âmes lumineuses. J'espère que ce groupe de mauvais esprits ne nous dérangera plus, surtout lorsque nous leur avons montré ce dont nous sommes capables. S'ils persistent dans leur mauvaise attitude, ils s'enfonceront que plus profondément en Enfers. Comme nous sommes du côté opposé, nous ne devrons plus jamais les rencontrer.

Mélinda réplique : - Je l'espère aussi.

Elle embrasse son mari sur les lèvres. Il l'embrasse en retour.


Finalement, Jim Clancy reçoit l'information concernant les deux professeurs. Rebbeca fait irruption dans la boutique d'antiquités pour confirmer à Mélinda l'identité des deux professeurs desquels Lefrançois exige le pardon : Wiliam Sheep et Philippe-Emmanuel Mittérand. Elle retrouva leurs noms grâce à son mari qui interrogea son collègue ami du professeur Sheep.



En effet, Jean Lefrançois, étant semblable à Romano, à Samuel Douglas, à Daniel Paradis et à Richard Payne, les rejoint. Les cinq esprits se promènent comme des âmes errantes dans différentes villes, à la recherche d'un individu qui les accepterait comme hôte. Ils ne reviennent plus à Grandview déranger Mélinda, sa famille et ses amis.




Sauf qu'au bout de quelques années, rongé par les remords, Jean Lefrançois quitte cette compagnie et revient auprès de Rebbeca pour qu'elle puisse lui servir de médiateur pour savoir si ses deux collègues veulent lui pardonner ses fautes. Elle et son fils lui répliquent que s'il n'est pas sincère, qu'il revient d'où il est parti. L'âme errante, dont les traits sont déformés, les supplie d'intercéder pour lui, puisqu'il ne peut pas vivre avec ses remords. Touchés, ils acceptent sa requête.


Rebbeca dit à Jean Lefrançois : – Levez-vous. Nous acceptons d'être votre passeur, mais à la condition que vous ne vous retournez pas contre nous après.

Jean Lefrançois (en français, qu'il traduit immédiatement dans un anglais impeccable) : – J'ai compris. Je suis fatigué de voir mes fautes. Je suis déprimé et je voudrais bien regagner un lieu plus lumineux, car tout est terne, voire sombre. Merci beaucoup !

Son visage s'illumine et reprend une forme humaine.

Rebbeca : – C'est bien. Continuez comme ça sur le bon chemin et toutes vos fautes vous seront pardonnées.

L'esprit, content : – Dans ce cas, puis-je m'améliorer et regagner le Paradis ?

Rebbeca : – Je ne le sais pas. Seul Dieu peut vous pardonner.

Samuel ajoute : – N'oubliez pas que nous ne sommes pas des juges, mais des passeurs.

Jean Lefrançois : – Vous avez raison. Mais savez-vous si je peux me débarrasser des esprits noirs ?

Samuel lui répond : – Tout dépend de votre affinité avec eux.

L'âme errante disparaît de leur vue.

Samuel dit à sa mère : – Il est honnête. Seulement, il a peur des représailles de ses anciens amis.

Rebbeca : – Penses-tu qu'il est possible de le calmer et de l'aider ?

Le gamin répond par un signe affirmatif de la tête. Il file dans sa chambre pour jouer. Sa mère le rejoint et le regarde depuis le cadre de la porte.

Son mari arrive. Il revient du travail; il avait un cours à donner le matin. Une fois que Rebbeca lui ouvre la porte, il l'embrasse sur les lèvres; elle l'embrasse en retour. Elle lui raconte sa rencontre avec Lefrançois.

David commente : – Cet esprit fait du progrès. Il est la preuve que ceux qui se repentent sont plus appréciés du Très-Haut que les fidèles. Cette âme errante est comme une brebis égarée puis retrouvée. je pense qu'il souhaite vraiment passer dans la Lumière.

Rebbeca : – Je le pense aussi. C'est mieux pour lui qu'il a changé d'idée et qu'il a décidé de s'améliorer. Excuses-moi, mais je pense qu'il faudrait revenir à plus tard au cas de Jean Lefrançois, car il est temps de préparer le repas du midi.

David répond d'un signe affirmatif et les deux adultes filent dans la cuisine pour s'occuper du repas.


Après le repas, Jean Lefrançois apparaît devant eux. Il dit : – S'il vous plaît, pouvez-vous sérieusement exiger le pardon de Philippe-Emmanuel Mittérand et de William Sheep ? Je le reconnais, j'ai péché. J'ai désiré la femme de mon prochain. Qu'est-ce que je dois reconnaître en plus ?

Rebbeca répond : – La reconnaissance de ses erreurs est le premier pas vers la guérison. Maintenant, dites votre dernier message à vos collègues, message que nous leur transmettrons. Ensuite, vous pouvez aller dans la Lumière, puisque vous le voulez.

– Merci de votre aide. Ah ! Et n'oubliez pas d'informer ma femme, qui me pleure. Consolez-la et tout ira bien pour elle. Mais, pour revenir à mes collègues, dites ceci à Mittérand : « Moi, Jean Lefrançois, je suis vraiment désolé pour avoir séduit et engrossé sa femme, mais aussi pour le considérer comme incompétent. En réalité, il est un meilleur professeur que moi, plus enthousiasme et plus moral ». Pour Sheep, dites ceci : « Moi, Jean Lefrançois, misérable ver de terre, demande le pardon pour avoir séduit sa femme et pour avoir fomenter son meurtre. Aussi, sa femme est un serpent et qu'il fait attention à elle ». Merci encore une fois.

Jean Lefrançois se tourne vers Rebbeca, qui informe son mari. David, comme il sait le français, écrit une lettre (après avoir retrouvé son adresse à l'Université de Paris) à Philippe-Emmanuel Mittérand pour lui transmettre la demande de pardon de l'âme errante. Il fait de même pour William Sheep.


Après trois semaines, les deux professeurs répondent à la lettre de David Fox. Ils affirment pardonner à leur défunt collègue, malgré la rancune qu'ils éprouvent envers lui. Jean Lefrançois, content d'obtenir le pardon tant voulu, remercie Rebbeca et part dans la Lumière.


Le lendemain, Rebbeca informe Mélinda, Jim, Aiden et Marie-Anne de la résolution du cas de Jean Lefrançois.

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