Complicité des frères Clancy

Chapitre 1 : Complicité des frères Clancy

Chapitre final

3820 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/03/2025 11:27


Écrite par B7B14 et 1950m



Cette fiction participe au défi du forum de Fanfictions.fr L’Omnibus des frangibus (mars et avril 2025)




Complicité des frères Clancy




Par une belle journée ensoleillée de novembre 2008, à Grandview, petite ville aux États-Unis d’Amérique, en après-midi.


Un petit garçon de cinq ans, Aiden, jouait avec ses petites voitures bleues depuis plusieurs minutes, sous le regard attentionné de ses parents, Jim et Mélinda, dans le salon[1]. Ce dernier, une vaste pièce où trônait une table basse en cerisier sur laquelle reposaient sagement trois verres d’eau, était accueillante, baignée d'une douce lumière de soleil provenant d’une grande fenêtre. Cette table était près d’un canapé beige et d’un fauteuil brun clair. Le gamin, yeux bruns pétillants de curiosité, s’approcha de ses parents. Il leur demanda de sa petite voix : 

— Maman et papa, mes amis, les Lumineux, ont dit que j’aurais un frère ![2] Est-ce vrai ?

Le couple, embarrassé, s’entre’observait. Jim se racla la gorge et répondit posément : 

— Certainement, un frère à venir, mais ce n’est pas pour demain ! … Les cigognes ne sont pas encore à nos portes ! …

Il lança un regard entendu à sa femme qui approuva d’un geste de la tête.

— … Mais savais-tu que j’avais eu un frère ? 

Secouant la tête en signe de négation vers son père, le garçonnet s’assit sur le grand canapé beige, entre ses parents, le fixant avec une lueur de questionnement dans les yeux.

— Non, papa, je l’ignore !

Un petit sourire amer et nostalgique se dessina sur le visage du médecin, son regard devint un peu plus morne. Il continua d’une voix vibrante, camouflant du mieux qu’il le pouvait, sa douleur toujours vive malgré les nombreuses années passées depuis la mort tragique de son aîné.

— Aiden, mon fils bien-aimé, j’avais un frère aîné, Daniel, surnommé Dan… Mais il est mort prématurément, le pauvre ! … Un an avant que j’épouse ta mère…

Une larme s’échappa malgré lui, qu’il essuya furtivement du revers de la main droite, puis serra la main de sa femme.

— Sans Dan, je ne serais jamais devenu médecin, ni même ambulancier ! Il m’a toujours encouragé aux moments difficiles et charnières de ma vie… Et ce, sans parler des moments de complicités. Malgré nos deux ans de différence, Dan et moi étions très proches, quasiment comme des jumeaux ! C’est vrai qu’il était mon unique frère !



Soudain, un souvenir surgit dans l'esprit de Jim, un moment qu’il pensait avoir oublié.


C’était par une journée de novembre 1977, dans la maison de ses parents, Faith et Aiden Clancy, à Grandview, en après-midi. Jim, un joyeux gamin de dix ans, aux yeux bleus pétillants de joie et aux cheveux noirs coupés court, qui jouait avec son frère aîné, Daniel, douze ans, dans sa chambre. Ils organisent encore une fois une course de voitures au lieu de faire leurs devoirs. Jim sait dans tous les cas, que Daniel l’aidera à les faire. Après avoir terminé leurs petites courses de voitures, Jim demande : 

– Dan, j’ai un exercice pour demain…

– Montre-le moi…

Le benjamin sort son cahier pour lui montrer les pages qu’il doit terminer pour demain. Ils s’assoient sur les deux sur des chaises près d’une table et l’aîné, en parcourant les exercices, indique avec un crayon à mine quelques  indices. Ensuite, Jim les fait en consultant ses notes de cours. Il sait qu’il peut toujours compter sur l’aide de son frère pour réussir ses cours, mais aussi pour s’amuser, tout en le cachant à leurs parents. Jim sait qu’il peut compter sur l’avis et les conseils de son aîné.



Jim, le regard dans le vague, les yeux un peu humides, sourit faiblement à son fils et reprit la parole d’une voix rauque : 

– Et bien… Je savais que je pouvais toujours compter sur lui pour faire mes devoirs, car il m’aidait toujours… Nous étions complices dans nos jeux lorsque nous étions petits… Dan était mon frère, mais aussi mon seul ami et confident… Crois-moi lorsque je te dis que je ne serais pas devenu ambulancier puis médecin sans ses encouragements…



Un autre souvenir vint à l’esprit du docteur.

C’était par une journée très chaude d’août 1982, dans le jardin familial, un peu avant le déjeuner. Jim Clancy, un adolescent de quinze ans, en arrosant les arbres et arbustes qui entourent le jardin de ses parents, remarque un chat, un American shorthair, allongé dans l’herbe près d’un arbrisseau. Il dépose l'arrosoir et s’approche de l’animal avec précaution. Il le regarde attentivement et remarque qu’il est blessé à la patte antérieure droite. Jim murmure en câlinant doucement le chat, attristé comme s’il était de la famille : 

– Tu es blessé… Je vais essayer de voir s’il est possible de te soigner…

Il entend les pas d’une personne qui arrive en courant. Une voix familière crie : 

– Jim, pourquoi traînes-tu dans le jardin ? Maman dit que le déjeuner est prêt…

Jim se relève puis se retourne vers son aîné : 

– Dan, un chat est blessé… Est-ce que tu sais ce que je peux faire pour l’aider ?

– Tu te préoccupes d’un animal blessé comme s’il était un homme… As-tu pensé plus tard à devenir vétérinaire, ambulancier ou docteur ?

– Non… Mais je ramène à la maison le pauvre malheureux… Nous n’allons quand même pas le laisser ici…

Daniel, dont le regard se promène de son frère à l’animal, acquiesce d’un mouvement de tête. Le benjamin porte le chat blessé entre ses bras et suit l’aîné. Et les deux garçons entrent dans la véranda, où Faith les sermonne : 

– Dan et Jim, arrêtez de traîner dans le jardin ! Le steak est en train de refroidir !

Jim, la tête haute, affirme, en soulevant ses bras pour montrer l’animal : 

– Maman, j’ai trouvé un chat blessé dans le jardin…

Les sourcils levés, la mère l’interroge : 

– Ne devrais-tu pas te consacrer à tes devoirs ? Je te proposerai néanmoins d’appeler le vétérinaire ambulant du secteur…

– Je les ai déjà tous faits. 

– Bon… Alors je vais m’occuper de ce chat…

Faith se tourne vers Daniel et dit d’un sérieux : – Je l’amènerai…

Elle affirme qu’elle s’occupera en après-midi d’amener l’animal blessé chez le vétérinaire ambulant. Jim insiste pour l’accompagner, ce qu’elle accepte à contre-cœur.

Plus tard, cette remarque de Daniel restera gravée dans la mémoire de Jim. C’est la seule chose dont il se souviendra plus tard : devenir vétérinaire, ambulancier ou médecin[3].



Le père continua d’un ton ému, en clignant des yeux pour revenir de son souvenir : 

– C’était Dan qui m’avait dit que je pourrai devenir vétérinaire, ambulancier ou médecin… Lorsque j’étais petit, je voulais toujours aider les pauvres animaux blessés, m’assurer qu’ils soient guéris… Il m’aidait du mieux qu’il le pouvait, en apportant un bandage ou je ne sais plus quoi… Je ris encore aujourd’hui de nos premiers soins improvisés… Qui n’ont rien à voir avec le vrai matériel médical d’un ambulancier, ni les traitements en médecine !

Jim fit une courte pause, perdu dans ses moments partagés avec son frère aîné.



Un souvenir frappant remonta dans son esprit.

C’était par une journée froide de février 1984, l’année de la fin de ses études secondaires, dans la maison paternelle, il feuillette les dépliants des différents programmes du Collège de Grandview. Daniel, lui, s’est inscrit l’année passée au programme des Sciences humaines, afin de se laisser la possibilité d’intégrer par la suite l’Université Rockland, la seule université de la petite ville. Le benjamin hésite entre les Sciences humaines, les Soins préhospitaliers d’urgence ou la médecine. Il lit le dépliant informatif de l’un, de l’autre et du troisième programme, indécis : tantôt, il veut simplement suivre les traces de son aîné; tantôt, il veut s’inscrire dans le programme en soins préhospitaliers d’urgence – et ainsi devenir ambulancier – ; tantôt, il trouve encore plus intéressant de devenir médecin. Jim en discute avec son frère, en lui avouant être davantage intéressé par les deux derniers programmes, en raison de ses encouragements lorsqu’ils étaient jeunes enfants, en plus de ressentir un attrait pour alléger les souffrances d’autrui. Daniel, attentif aux propos de son benjamin, lui sourit d’un air complice puis commente : 

– Sérieux, Jim, tu n’es pas du tout obligé de t’inscrire au même programme que moi. 

Jim proteste : – Qu’est-ce que mère va dire ? Surtout que les études en médecine sont très longues… Huit ans ! 

Daniel commente : 

– Ne t’en fais pas… Si tu veux devenir ambulancier ou médecin, je t’encourage ! Ne cherche pas à m’imiter… Sois toi-même ! Puisque tu es très altruiste, je te verrai bien dans le domaine médical… Après, le choix final t’appartient !

Front plissé, mine pensive au visage, Jim demeure silencieux pendant quelques minutes avant de murmurer, en baissant son regard : 

– C’est vrai, Dan, tu as raison… Seulement, je ne suis pas intéressé de faire des études de médecine, qui sont trop longues… La durée du programme en soins préhospitaliers est seulement de 336 heures…

Daniel continue sa phrase :

 – Dans ce cas, vas-y pour le programme de soins préhospitaliers d’urgence… Quelles sont les conditions d’admission ?

Jim lit le dépliant informatif d’un ton neutre : 

– Les conditions particulières à ce programme sont les suivantes, à savoir fournir, au cours de la première session, la preuve de vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, les oreillons et la coqueluche…

Jim lève ses yeux du dépliant et commente : 

– Toute une liste de vaccins ! Je demanderai à maman mon livret de vaccination…

Daniel demande, lueur de curiosité dans ses yeux : 

– N’y a-t-il pas d’autres conditions ?

Jim ramène son regard sur le dépliant et poursuit la lecture :

 – Oui… Il est aussi mentionné que les étudiants devront être titulaires d’un permis de conduire probatoire de classe 5 émis par la Société de l’assurance automobile de Grandview au plus tard le premier novembre de leur troisième session…

Daniel commente : 

– Ce n’est pas un problème, non ?

Son benjamin lève à nouveau sa tête de la feuille : 

– Je devrais me renseigner pour les frais rattachés au permis de conduire…

Il s’éclaircit la gorge puis reprend : 

– … Et il a encore d’autres conditions…

Il reprend sa lecture : 

– Les candidats doivent réussir des tests cliniques, être en excellente condition physique – ce qui n’est pas problématique puisque j’ai toujours apprécié les cours d’éducation physique – , avoir une bonne vision – ce qui n’est pas un problème, puisque je n’ai jamais porté de lunettes jusqu’à maintenant. De plus les étudiants doivent, au cours de leur formation, se procurer du matériel clinique, qui comprend une trousse personnelle, deux uniformes (comprenant pantalons, chemises et écussons, un stéthoscope, une montre qui indique les secondes, un masque de poche, un ciseau universel, une lampe de poche, un collet cervical, trois boîtes de gants en nitrile, des bottes ou des souliers de sécurité et des lunettes de sécurité, pour un total de six-cent soixante-dix dollars...

Il fait une courte pause puis ajoute : 

– Beaucoup de dépenses… Mais qui valent la peine si c’est vraiment le métier que je voudrais exercer plus tard… Et dans tous les cas, elles sont moins élevées que celles rattachées aux études en médecine… Qu’en penses-tu, Dan ?

— Fais-toi confiance, frérot ! Choisis ce que ton cœur te dicte !

Parcourant une dernière fois les documents, Jim sourit à son aîné, fermement convaincu de son choix.



Il reprit la parole, en fixant son fils de ses yeux bleus qui brillèrent d’une lueur nostalgique : 

– En parlant de devenir ambulancier… À l’époque… c’était… au siècle passé… Ça remonte à loin pour moi !... J’avais hésité entre trois programmes, lorsque j’ai voulu poursuivre mes études… J’avais hésité entre… Laisse-moi me rappeler… entre les Sciences humaines, les Soins préhospitaliers d’urgence et le programme en médecine… Car Dan s’était inscrit au programme des Sciences humaines au Collège de Grandview… Je voulais simplement suivre ses pas… Bien que les deux autres programmes m'intéressaient plus… Je lui avais demandé conseil… Et il m’avait dit d’écouter mon cœur… Je me souviens encore que je parcourais les différents dépliants informatifs des trois programmes… À l’époque, les ordinateurs n’existaient pas encore… Tout était sur papier… Je lisais les conditions d’admissions… J'ai choisi de devenir ambulancier car la formation en Soins préhospitaliers d'urgence était plus courte que celle en médecine. Ce n’est que quelques années… laisse-moi réfléchir… treize ans… C’est ça, Mél ?

Sa femme approuva d’un mouvement de tête positif.

Il poursuivit : 

– C'était treize ans avant ta naissance, fiston, que je me suis décidé à faire des études en médecine… Voilà comment je suis devenu médecin…

Il serra la main de Mélinda et continua : 

– C’est ta mère, entre autres, qui m’a convaincu… Et je ne le regrette pas !

Il fit une courte pause, en observant le délicat visage de son épouse. Un autre souvenir lui vint à l’esprit.




4 avril 1987, Grandview, dans le salon de leur petite maison unifamiliale.

Jim, un jeune homme de vingt ans, est marié depuis un mois à une femme extraordinaire, Mélinda Gordon, d’un an sa benjamine[4]. Sa femme a un don spécial, celui de voir les esprits errants et elle doit les aider à quitter définitivement le monde des vivants. Il pense tristement Dommage, Dan, que tu ne sois pas présent à mon mariage… Son frère est mort l’année passée, d’une chute en voulant nettoyer la gouttière de la maison de leurs parents. Il soupire. Le jeune couple est assis face à face, sur des canapés beiges. Entre eux, une petite table en bois sur laquelle se trouvent deux verres d’eau. L’ambulancier remarque que sa femme regarde, derrière lui. Il jette un coup d’œil dans la même direction, mais comme il ne voit rien, il murmure à son oreille : 

– Mél, tu viens de voir un esprit ?

Elle confirme d’un mouvement de tête. 

Le jeune homme commente d’une voix chaleureuse : 

– Ne veux-tu pas le laisser pour plus tard ? Profitons de la journée ! C’est quand même notre lune de miel…

– Je le sais… Mais c’est ton frère qui est ici…

D’un ton ému, en pensant aux différents moments fraternels, Jim demande :

 – A-t-il dit quelque chose ?

Daniel Clancy intervient : 

– Dis à mon frère de ne pas abandonner son métier d’ambulancier. Il sait rassurer les gens d’une manière absolument unique. Et surtout, il sait te rassurer avec ces histoires d’esprits… Qu’il se fasse plus confiance, il est compétent ! Qu’il ne doute jamais de ses capacités !

L’esprit errant fait une courte pause, puis poursuit, sourire aux lèvres : 

– Je suis content que Jim se soit marié… Félicitations et tous mes meilleurs vœux pour votre couple ! Je regrette de n’avoir participé aux festivités que de l’au-delà !

Mélinda, émue jusqu’aux larmes de cet amour fraternel, rapporte à son époux les propos de l’esprit. Jim l’enlace et la berce doucement.



Une fois le mari de Mélinda sortit de ses souvenirs, il continua d’un ton ému : 

— Ainsi Dan… a été présent le jour de notre mariage, n’est-ce pas Mél ?

L’interpellée, petit sourire en coin, approuva d’un geste de la tête.

En s’adressant à son fils, Jim ajoute : — C’est ta mère qui me l’a dit…

— Exactement, confirma la chuchoteuse d’esprits. Durant toute la cérémonie, ton frère était présent, ravi que son benjamin ait trouvé une femme et soit heureux ! 

— C’est le plus beau jour de ma vie ! L’unique ombre qui planait sur cette journée était l'absence de Dan. J'éprouvais une vive déception à l'idée que mon frère ne puisse partager notre allégresse.

— Et ton frère, lorsque tu discutais avec Andréa après la cérémonie, était venu me voir pour me féliciter et pour t’encourager… J’y vais de mémoire, il m’a dit qu’il faut que tu gardes confiance en tes capacités. Depuis sa mort, il te suit et surveille, et ne peut dire que du bien de toi, tu es un excellent homme et frère. Et il ne doute pas que tu sois un bon mari et un bon père… En tout cas, moi… je n’en doute pas…

— Merci, Mél, mais sache que je ne l’aurais jamais su sans toi.

Elle murmura : – C’est pourquoi tu m’as marié… Parce que je suis extraordinaire…

Jim s’éclaircit la gorge puis tourna sa tête vers son fils, qui le fixait avec les yeux éberlués, concentré à comprendre le récit paternel.

— Mais, papa, Dan est parti dans la Lumière ? l'interrogea Aiden.

Le couple échangea un regard entendu, se tut pendant quelques minutes puis Mélinda brisa le silence.

— Aiden, sache que Daniel n’est pas parti dans la Lumière tout de suite après la cérémonie de notre mariage[5]. Je l’avais encore remarqué le 15 avril 1987… Ce jour-là, ton père travaillait comme ambulancier à l’hôpital local et moi, j’étais à ma boutique d’antiquités, occupée à ranger des vieux grimoires. Daniel est apparu devant moi, radieux, heureux et léger. Son regard brillait d’un éclat particulier. Je lui ai alors demandé s’il était prêt à quitter le monde des vivants. Il m’a dit que non, car il voulait encourager Jim à suivre son coeur et à entreprendre des études en médecine… Je ne l’ai pas revu depuis… Et ce n’est qu’en 1990, que ton père a entrepris les études en médecine, fermement décidé, les terminant dans les délais. En 2004, Daniel Clancy a quitté le monde des vivants, alors que tu avais un an, mon ange. Il est tellement heureux de savoir qu’il est oncle et que son frère a réalisé son souhait le plus cher : devenir médecin. Il m’a prié de transmettre ses dernières paroles : Jim est vraiment un excellent homme, qui doit persévérer et demeurer fidèle à lui-même.

— D'ailleurs, précisa Jim, serrant la main de son épouse, sans les encouragements de mon frère, je ne serais jamais devenu médecin. Un grand merci, Dan ! Et chaque fois que je pensais abandonner mes études, je me rappelais ses paroles.

— Wow, papa ! s’exclama, sautant de joie, Aiden. J’ignore qu’un frère peut être si important ! Je serais aussi important pour mon petit frère, non ?

Ses parents, tout aussi heureux, répondirent à l’unisson : 

— Nous verrons, Aiden ! Mais il est certain que tu es un garçon bien extraordinaire !

Aiden descendit du canapé pour revenir à ses jeux enfantins.




_______

[1] Dans la série, Aiden est né en 2009, mais nous devançons l’événement, puisque Jim et Mélinda sont mariés beaucoup plus tôt dans cette version qu’ils ne le sont dans la série.

[2] Allusion à une remarque similaire d’Aiden à la cinquième saison concernant l’existence d’un futur frère. À la différence que lors de la cinquième saison, Mélinda s’est remariée avec Sam Lucas. Cet aspect est rejeté dans cette version. Nous ne considérons pas l’événement dramatique du sixième épisode de la quatrième saison intitulé « Imaginary Friends and Enemies » / « L’Ennemi imaginaire » et tout ce qui suit pour Jim Clancy. Ce dernier n’est pas victime d’une balle perdue, ni défunt dans cette version. Les Lumineux, ou Rayonnants (Shinies en anglais), sont les esprits des enfants qui sont passés dans la Lumière et qui reviennent. Ils sont puissants et forts, pure lumière à forme humaine. Les Rayonnants sont mentionnés à partir de la cinquième saison, à l’instar de leur ennemi, les Ombres (Shadows en anglais).

[3] Dans la série, il n’est pas clairement établi la raison pour laquelle Jim devient ambulancier, puis médecin. Nous proposons une réinterprétation très libre.

[4] Le mariage de Jim et Mélinda est beaucoup plus tôt que dans la série, présent dès le premier épisode de la première saison (« Pilot » / « Trente ans d’errance »), soit en 2005. De même pour l’explication de la mort de Daniel Clancy qui n’est guère précisée dans la série. Aussi, nous avons un peu vieilli Mélinda par rapport à la série, qui est beaucoup plus jeune que son époux.

[5] Daniel Clancy ne part pas si rapidement dans la Lumière dans la série, quittant le monde des vivants lors du septième épisode de la quatrième saison (« Threshold » / « Ici ou là-bas »), soit en novembre 2008, mais nous l’avons modifié.

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