Tombé du Ciel~Le Second Avènement

Chapitre 4 : Chacun aura pour ennemi les gens de sa maison

3320 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/10/2023 14:53


~Bureau de l’Archange Suprême-Paradis~


Aziraphale avait regardé s’éloigner Crowley, trop effaré pour penser à dire au revoir à l’enfant… Il était resté un long moment immobile sur le tapis, dans l’espoir que le démon fasse demi-tour, mais lorsqu’il fut évident qu’il ne redescendrait pas les escaliers, l’archange dû se résoudre à réactiver le Portail.

Plus seul que jamais, il déambulait désormais nerveusement dans son bureau, triturant la chevalière de son auriculaire en se ressassant les paroles du démon. Ce n’était pas la première fois qu’il entendait cette sentence et ce n’était pas la première fois qu’il craignait sa véracité ! En dépit de sa phrase assassine, Crowley s’était montré aussi fiable qu’il l’avait toujours été et s’était acquitté des services demandés, au péril de son existence… Avait-il accepté avec la volonté de sauver l’Humanité ? Oui, ça ne pouvait être que ça… Il s’était montré très clair dans ses paroles, comme dans la distance qu’il avait mise entre eux ! Aziraphale songea à l’ironie de ses propos ; il venait de promettre à Crowley qu’il ne laisserait personne lui faire de mal alors que c’était lui le seul à le faire souffrir actuellement…  

— Ton café, Archange Suprême ! 

La voix ferme du Metatron ramena aussitôt Aziraphale à la réalité, avec autant d'efficacité qu'une douche froide : 

— M… Merci, Votre Béatitude ! 

Après cette salutation, Aziraphale repensa aux sobriquets ridicules dont l’avait affublé le démon à peine une heure avant et l’ombre d’un sourire passa sur son visage. Subito presto, il passa une main tremblante sur ses lèvres, alors que le Metatron s’approchait, l’air suspicieux : 

— Tout va bien, Aziraphale ?

— Oui, je suis juste… La nuit a été longue, c’est tout…

— Il semblerait, en effet ! Tu as quitté l’immeuble un peu plus tôt, le Global Paradisitioning System (1) ne te trouvait plus… Où est l’enfant ?

— Justement, Votre Grâce… Je l'ai, euh… Emmené sur Terre pour la suite du… Eh bien, du plan ! 

— Tu n’es pas passé par l'ascenseur ?

— N… Non, j’ai… Enfin, nous avons utilisé un autre, euh… Moyen de transport…

— Je vois… Alors ? À qui l’as-tu confié ? J’ai cru comprendre que ce que les mortels appellent “Foyers de l’Aide Sociale à l’Enfance” étaient de parfaits endroits pour appréhender la différence entre le Bien et le Mal ! À moins que tu n’ais préféré le confier à une famille, disons… Peu recommandable… 

— J… J’ai bien peur de ne pas trop comprendre en quoi l’abandonner à des personnes mal intentionnées pourrait être… Utile… Avec tout le respect que je vous dois, Votre Grandeur… 

— Allons, allons, Aziraphale… Dieu a déjà abandonné son fils au supplice et à la crucifixion et les résultats ont dépassé de très loin toutes nos espérances de l’époque ! 

— Oui… J’étais là et je peux vous témoigner que ses souffrances ont été… Insoutenables…

— Mais les anges sont venus le chercher après sa résurrection, au Mont des Oliviers, c’était de toute beauté, souviens-t'en ! Et il a passé plus de 2 000 ans au Paradis suite à ces… Désagréments…

— Oui… Pour être à nouveau ressuscité, la mémoire effacée en prime…

— Je ne comprends pas bien Archange Suprême, aurais-tu des doutes sur le bien-fondé du Second Avènement ? Bois ton café, il va refroidir ! 

— Non, non… Pas le moindre doute, c’est juste que je… Je peine à voir l’utilité de faire souffrir cet enfant, Votre Béatitude…

— Tu as toujours été trop sentimental Aziraphale, déjà avec Job, à l’époque ! Un effet secondaire de ton imprégnation aux Humains, je suppose… Les sacrifices, rappelle-toi, les sacrifices ! Donc… L'enfant ?

— J’ai laissé Issa dans un environnement très… Propice au développement de ses capacités ! J’y veillerai, n’ayez crainte. Après tout, je suis, par Votre Volonté, le Prince du Paradis ! ajouta Aziraphale avec une assurance toute nouvelle, proportionnelle à sa rancœur…   

— Parfait, il n'y a plus qu’à attendre dans ce cas ! Attendre et nous préparer… 

Aziraphale s’inclina lorsque le Metatron quitta son bureau, puis fit disparaître le mug bleu d’un léger mouvement de ses doigts, avant de sortir la photo de sa poche…   


~Librairie A.Z Fell-Soho~


Le mioche dormait paisiblement dans l’ancien lit de Jimbriel, pendant que Crowley le veillait, une tasse de café à la main ; café qu’il avait dû se résoudre à miraculer devant le sommeil de plomb du chérubin. Techniquement, il était plus qu’un Chérubin, mais son petit visage poupin lui faisait bien trop penser aux Chérubins ! Enfin… À un Chérubin plus particulièrement ! Ex-Chérubin, ex-Principauté, devenu Prince du Paradis, pour être tout à fait précis. 

Le déchu termina sa tasse, se tourna pour la poser sur le bureau derrière lui, et lorsqu’il regarda à nouveau en direction du morveux narcoleptique, ce dernier le fixait curieusement. Crowley avait retiré ses lunettes une fois Aziraphale partit, aussi il s’empressa de rassurer l’enfant : 

— N’aie pas peur ! 

— J’ai pas peur ! Je sais qui tu es, répondit la petite voix ensommeillée, mais avec un certain aplomb. 

— Tu… Tu m' reconnais ? s’étonna le démon. (2)

— Ben oui, Aziraphale m’a montré ta photo ! Tu t’appelles Crowley. Anthony J. Crowley, mais on sait pas ce que ça veut dire le J ! répondit le petit brun, après un interminable bâillement.

— Ah oui ? Et il t’a dit ce que j’étais ?

— Oui… Un gentil !

— Un quoi ? Je vais le tuer… 

— Pourquoi ? Il est gentil, lui aussi ! s’étonna le garçonnet, ses yeux noisette fixés sur les pupilles de Crowley. 

Incommodé par le regard de l’enfant, le déchu remit ses lunettes rapidement :

Lui, il est gentil, mais moi, je ne le suis pas, OK ? s’agaça-t-il. 

— Pourquoi tu mets ça ? 

— Pour pas te faire peur avec mes yeux… grogna l’intéressé.

— Je t’ai dit que j’ai pas peur ! Aziraphale, il dit qu’il trouve que tes yeux sont… Qu’ils sont… 

— Effrayants ? Moches ? Mérités ? tenta le démon pour aider l’enfant à retrouver son mot.

— Non ! Merveilleux, c’est ça qu’il dit quand il parle de tes yeux ! Et aussi qu’ils sont de sa couleur préférée, et aussi que c’est sa couleur préférée parce que c’est la couleur de tes yeux ! enchaîna Issa, fier d’avoir retenu toutes les indications de l’archange. 

Pris au dépourvu, Crowley se racla la gorge, tout en s’extirpant de sa chaise d’un bond gracile : 

— Hum, oui bon… On va aller se promener, OK ? Faut que je trouve quelqu’un pour te… Pour s’occuper de toi ! 

— Mais moi je veux rester avec toi ! 

— Hummmoui, ben tu peux pas ! En tout cas, pas tout le temps…

— J’ai faim ! 

— C’est pas vrai ! T’es un ange, les anges n’ont pas faim ! 

— J’ai envie de manger… corrigea l’enfant, sans se départir de son assurance.

Le démon sourit malgré lui : 

— Laisse-moi deviner, c’est Aziraphale qui t’a appris à manger ? 

— Oui, mais faut pas le dire aux autres ! s’empressa de rajouter l’enfant, en mettant un doigt devant sa bouche.

— OK… Bon… Si je t’emmène manger quelque chose, après tu fais ce que je te dis ? 

— Promis ! 

— Euh… Tu peux pas sortir comme ça ! La tenue d'enfant de chœur, ça le fait moyen à Soho… Je vais arranger ça ! 


*~*


En descendant les escaliers, talonné par le petit garçon affublé d’un nouveau look grâce au démon (tee-shirt et jean noir, veste style motard en cuir et Converse rouges), le démon chercha Muriel : 

— Junior ! appela Crowley.

L’ange releva à peine le nez de son livre en entendant son surnom : 

— Mr Crowley ?

— Junior, voici Issa, Issa, voici Junior, ou Muriel, si tu préfères ! Elle va te garder quand je ne pourrai pas le faire, c’est-à-dire dès que tu auras fini de manger ! 

— Pardon ? demanda l’ange-scribe.

— Tu vas garder le petit un moment pour moi ! précisa le démon.

— Je suis pas petit ! râla l’enfant.

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, je n’ai jamais gardé personne, Mr Crowley, surtout pas un… Un enfant ! Je ne sais pas faire ça ! Je ne sais pas comment ça fonctionne ! C’est un truc d’humains, ça… 

Le démon leva brièvement les yeux au ciel en soupirant : 

— Satan, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter… Oui, bon, je le sais… Grrr, je vais me débrouiller pour cette fois, mais tu ne pourras pas y couper longtemps, ma grande ! Ne crois pas que tu vas te la couler douce pendant que je fais tout le travail ! Tu vis ici, tu participes ! 

— Je vais y réfléchir ! rétorqua Muriel, en se replongeant dans ses pages.

— Tu vas y quoi ? Non, mais je peux pas croire que je me retrouve à gérer deux… Finalement, je ne serai peut-être pas si mal à Dis… ajouta Crowley, en sortant de la librairie à grands pas, avant de fermer la porte d’un claquement de doigt de bas en haut, drainant plus d’énergie que nécessaire de l’Enfer, ce qui fit trembler la pauvre porte sur ses gonds. 


~Wickber street-Soho~


Une fois sur le trottoir, Crowley marchait comme à son habitude, en balançant ses grandes jambes élastiques, aussi pressé que s’il avait l’Enfer à ses trousses ! Au bout d’un moment, ne sentant plus la présence du mioche à ses côtés, il se décida à ralentir et se retourna pour chercher le mini-Messie, qui se trouvait toujours devant la librairie, le visage tourné vers le ciel. En se rapprochant, le démon constata que l’enfant fixait les nuages d’un regard subjugué, tandis que les gouttes de pluie imprégnaient rapidement ses longs cheveux…

— Rassure-moi, t’es pas en train de prier ou je sais pas quoi ? s’inquiéta Crowley.

— C’est quoi ça ?

Le déchu leva un visage perplexe vers le ciel londonien : 

— Les nuages ? La grisaille ? La pollution ?

— Non, ça ! répondit l’enfant, en tendant une main pour recueillir l’eau, qui tombait sur eux à grosses gouttes.

— T’aimes bien ? C’est de la pluie… 

— J’aime bien ! 

— Allez, viens ! Tu vas être trempé… soupira le démon, en poussant le garçonnet pour le faire avancer.


~Marguerite’s restaurant-Soho~


Une fois sous la terrasse abritée, Crowley fit asseoir son petit invité : 

— Je suppose que tu veux manger dehors ?

— Oui ! Pour regarder la pluie ! 

— Monsieur Crowley, bonjour ! Une bouteille de vin rouge, je suppose ? Et, euh… Qu’est-ce que je mets à ce petit ange ? rajouta Justine, en remarquant le garçonnet assis en face du démon.

— Qu’est-ce que tu veux manger, Issa ?

— Des crêpes ! S’il vous plaît, madame…

— Oh, mais qu’il est poli, c’est adorable ! C’est votre, euh… Votre… hésita Justine, en reportant son attention sur Crowley.

— C’est le fils de mon ancien patron ! coupa le démon.

— Mmmmm… Je vois… J’arrive tout de suite ! 

(Une bouteille de vin et quatre crêpes plus tard)

— C’est bon, on peut y aller ? 

— Y a plus de pluie… constata l’enfant, la mine boudeuse.

— Tant mieux, faut qu’on marche ! répondit Crowley, en se levant.

— J’aime bien marcher sous la pluie… 

Devant le visage boudeur du petit garçon, qui guettait les nuages, le déchu leva les yeux au ciel, vaguement exaspéré, mais en même temps un brin amusé : 

— Si y a que ça pour te faire plaisir… bredouilla Crowley, en agitant ses doigts tout en baissant sa main.

Une généreuse pluie se mit aussitôt à dégringoler, pour le plus grand plaisir d’Issa, qui tapait dans ses mains : 

— Merci ! Tu m’apprendras à faire ça, Crowley ?

— Je vais éviter d’aggraver mon cas, si tu veux bien… Allez viens, suis-moi ! 


~Donne-moi un café ou donne-moi la mort-Soho~


Les vêtements dégoulinants et leurs longs cheveux trempés, Crowley et Issa se dirigèrent vers le comptoir, derrière lequel Nina s’affairait.

— Bonjour Nina, vous pourriez me rendre un petit service ?

Levant enfin le nez vers le démon, Nina regarda tour à tour l’homme et l’enfant visiblement un peu impressionné à ses côtés, qui avait glissé sa petite main dans celle de Crowley. Elle posa le torchon qu’elle avait dans ses mains et se pencha sur le comptoir, un sourire moqueur plaqué aux lèvres : 

— Laissez-moi deviner… Un problème avec une ex ? Vous n’avez pas payé la pension ? Vous êtes un cachottier, monsieur Crowley ! s’amusa la patronne.

— Ce n’est pas ce que vous croyez, se contenta de répondre le démon, impassible.

— Vraiment ? Dis-moi petit, c’est qui ton papa ? demanda Nina, en souriant au petit garçon.

— Je suis le fils de Dieu, répondit fièrement Issa.

— Moui… Comme nous tous, je suppose, mais, euh… Avec qui tu habites ? insista Nina.

— Avec Aziraphale ! répondit Issa du tac au tac, avant que le démon ait le temps de l’empêcher de nuire. 

Nina se mit aussitôt à jubiler en fixant le déchu : 

— Monsieur Fell ! Mais bien sûr, c’est évident…

— Non, ça ne l’est pas… 

— Vous l’avez adopté ou vous avez fait appel à une mère porteuse ? 

— C’est un ange ! rétorqua Crowley, en levant un sourcil.

— Ça c’est sûr, qu’est-ce qu’il est mignon ! Mais je ne le garderais pas pour autant, je travaille moi, au cas où la chose vous aurait échappé… En plus, la journée va être chargée, les gens sont inquiets avec tous ces trucs bizarres dans le ciel la nuit dernière, il y en a qui disent que c’étaient des drones… Quelle époque ! 

— Moui, bon… Moi aussi j’aimerais bien pouvoir travailler, figurez-vous ! 

— J’ai dit NON, mais je trouve ça bien que vous vous décidiez à accepter une offre d’emploi maintenant que vous êtes en charge de famille ! ironisa la patronne.

— Je vais me débrouiller, merci quand même… abdiqua le déchu, en entraînant le garçonnet, toujours agrippé à lui.

— Bon courage ! cria Nina dans leur dos.

— Merci, répondit le démon, d’un ton ironique.

— Je parlais au petit… 


~Wickber Street-Soho~



Bien décidé à demander son aide à Maggie, Crowley marchait d’un pas déterminé vers la boutique de disques, mais une fois devant la porte, il constata que le magasin était fermé : 

— Putain ! Et merde… 

— C’est quoi ça, putain ? répéta l’enfant, le souffle court d’avoir dû courir aux côtés du démon pour réussir à suivre la cadence.

— C’est… C’est…

Sans le vouloir, le mioche venait de lui donner une idée ! Il traversa subitement la route, talonné par Issa, qui essayait d'attraper les gouttes de pluie de sa main libre. Ralentit par le chérubin, Crowley grogna de plus belle entre ses dents, puis se pencha pour le porter : 

— Qu’est-ce que t’es lent avec tes petites jambes ! 

Une fois dans les bras du démon, Issa se mit à glousser et à triturer son mince foulard gris : 

— Lâche-ça ! De quoi je me mêle… 

— C’est beau, je peux avoir le même ?

— Non ! Et arrête de t’extasier devant tout, on dirait… 

Crowley ne termina pas sa phrase, mais il arriva à destination. Une fois devant la porte, il posa l’enfant à l’écart, le dissimulant à la vue de celle qui allait ouvrir, puis toqua fermement à la porte. Madame Sandwich se présenta à l’entrée de son établissement quelques instants plus tard ; le temps pour Crowley de lire les nombreux écriteaux placardés sur, et de part et d’autres de la porte, tels que “Ne soyez pas lâche, entrez”, “c’est plus grand à l’intérieur” ou encore “le gars avec des lunettes de soleil ne travaille pas ici !”.

— Bonjour madame Sandwich ! salua poliment le démon, tentant de mettre toutes les chances de son côté puisqu’apparemment, ce n’était pas si simple de refourguer un mioche…

— Oh, c’est vous, Trésor ! Alors, on a changé d’avis ? Vous verrez, vous ne le regretterez pas, mes clients sont civilisés, ce ne sont pas des brutes ! Bon alors, je prends 30 % de vos recettes, si le client vous donne un extra, c’est pour vous…

— Non, non, non… Je ne viens pas vous demander du travail, je viens vous en offrir un ! le coupa Crowley, en sifflant l’enfant pour qu’il s’approche.

En voyant Issa s’approcher de Crowley, les mains dans les poches et un grand sourire aux lèvres, la maquerelle perdit son enthousiasme : 

— Oh, vous me décevez, monsieur Crowley ! J’avais de grands projets pour vous… se lamenta la tenancière, désenchantée de ne pas compter le grand ténébreux à la crinière de feu parmi ses employés.

— Moui, on me le dit souvent ! rétorqua-t-il, en souriant de toutes ses dents.

— Bon… Je suppose que ça explique l’absence de votre ami le libraire… Enfin… De votre mari, le libraire ! Écoutez, quand on part adopter un môme au Moyen-Orient, au Pakistan ou je ne sais où, après, il faut l’assumer ! enchaîna madame Sandwich, avec un regard désabusé en direction de l’enfant. 

— Quoi ? Ce n’est pas… Mon môme et Mr Fell n’est certainement pas mon mari ! J’ai juste besoin que vous me le gardiez quelques heures, c’est pas un démon, c’est un ange ! Regardez ses… Ses frisettes et son sourire… plaida le démon.

Après un long soupir, la tenancière croisa ses bras sur son opulente poitrine : 

— J’ai une fille de libre pour quelques heures…

— Parfait, merci ! 

— Maddie prend 85 livres de l’heure (3) ! Même tarif pour du babysitting ! 

— Vous, les humains, et votre argent… C’est d’accord ! capitula le déchu, en poussant l’enfant vers la tenancière.

— Vous êtes joignable en cas de problème ?

— Non ! Mais il n’y aura pas de problème. Il s’appelle Issa ! répondit le démon, qui s’éloignait déjà.

— Issa Fell ou Issa Crowley ? cria madame Sandwich, amusée. Allez viens mon bonhomme, t’es pas aidé avec un père comme ça… ajouta-t-elle, en invitant le garçonnet à entrer.



(1) Le GPS !

(2) Crowley est, canoniquement, le Démon qui a passé 40 j avec Jésus dans le désert

(3) Maddie est évidemment une référence à Marie-Madeleine Maddie, short for Madeleine. ET, je ne connais pas les tarifs des prestations des sex-workers donc j’ai improvisé !


***** Je vous laisse côté forum, un Aes que j'ai réalisé pour Issa grâce à Midjourney ❤️❤️❤️

Muriel se rebelle un peu, j'espère que ça ne vous choque pas 😂. À bientôt pour la suite ❤️ *****

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