VAVOOM~Ineffable Kinktober 2023💘

Chapitre 13 : L'Ange Guardien

703 mots, Catégorie: M

DerniĂšre mise Ă  jour 19/10/2023 08:50

J 19 : Sensory deprivation / Silence ~ Privation sensorielle / Silence

ï»ż

Cela durait depuis combien de temps ? Des heures ? Des jours ? Quand mĂȘme pas plus
 Si ? C’était difficile Ă  dire. Aziraphale lui avait demandĂ© de lui faire confiance et comme toujours, il l’avait fait ! Il s’était abandonnĂ© entiĂšrement Ă  l’Ange et comme Ă  chaque fois qu’il le faisait, il se sentait paradoxalement plus libre qu’il ne l’avait jamais Ă©tĂ©. Accorder ainsi une confiance sans demi-mesure Ă  Aziraphale Ă©tait, au-delĂ  d’une marque d’amour Ă©vidente, le tĂ©moignage d’une dĂ©votion quasiment blasphĂ©matoire
 Il attendait donc patiemment, Ă  genoux sur un confortable coussin en velours, les yeux bandĂ©s et les poignets attachĂ©s devant lui avec son propre foulard, ses mains jointes reposant sur ses cuisses en une priĂšre silencieuse. 

Il Ă©tait complĂštement nu, mais ses cheveux dĂ©tachĂ©s habillaient le creux de ses omoplates de boucles rousses sur lesquelles se reflĂ©taient les dĂ©licates flammes qui dansaient dans la cheminĂ©e que l’Ange avait miraculĂ© et devant laquelle il avait installĂ© son soumis. 

Crowley n’entendait rien, du fait d’un petit miracle, en revanche il pouvait parler. Il pouvait toujours parler, de façon Ă  pouvoir signaler le moindre signe d’inconfort, de douleur ou de peur. L’Ange lui laissant, Ă  tout instant, la libertĂ© d’interrompre le jeu. NĂ©anmoins, comme Ă  chaque fois, le DĂ©mon demeurait silencieux. Il n’avait aucune question Ă  se poser lorsque l’Ange prenait toutes les dĂ©cisions et c’était si libĂ©rateur pour lui que le jeu n’était jamais assez long
 

  

Aziraphale se dĂ©plaçait dans la piĂšce dans un silence miraculeux, tournant autour du DĂ©mon, si sagement disposĂ© Ă  lui obĂ©ir. La PrincipautĂ© Ă©tait restĂ© trĂšs longtemps en bas de l’échelle dans la hiĂ©rarchie cĂ©leste et il s’était vu donner des ordres toute sa vie. Toute sa longue, trĂšs longue vie ! Aussi, lorsque sa relation Ă©tait devenue sĂ©rieuse avec Crowley et qu’ils avaient commencĂ© leurs jeux Ă©rotiques, prendre la position dominante lui avait paru incongrue. Il s’était montrĂ© maladroit les premiĂšres fois, indĂ©cis et sceptique
 Et puis Crowley l’avait encouragĂ©, complimentĂ©, obĂ©it. Et Aziraphale avait aimĂ© ça ! AprĂšs quelques hĂ©sitations, il avait aimĂ© voir le DĂ©mon se plier Ă  sa volontĂ©, se laisser attacher, guider, punir
 De douces punitions qui allaient toujours de pair avec une stimulation sexuelle des plus sensuelles !  

Il aimait se sentir ainsi investi d’un pouvoir qui, s’il n’avait rien de divin, avait tout d’un miracle. C’était un miracle qu’un ĂȘtre tel que Crowley, si impĂ©tueux, si irrĂ©vĂ©rencieux, si tentateur et rebelle, s’abandonne sans le moindre questionnement, sans la moindre rĂ©serve Ă  un ĂȘtre tel que lui. Un Ange sans valeur, mĂ©prisĂ© par les siens, discret, toujours plongĂ© dans ses livres et gourmand. Si gourmand que son incarnation souffrait d’embonpoint et que sa peau, moins souple au bout de 6000 ans, Ă©tait livrĂ©e aux vergetures qui couvraient son ventre gĂ©nĂ©reux et ses cuisses charnues. 

Et pourtant il Ă©tait lĂ , l’Ange DĂ©chu, le Serpent du Jardin d’Éden ; Ă  genoux devant lui depuis trois jours, attendant dans un silence et une immobilitĂ© parfaite, le moment oĂč lui, Aziraphale, lui donnerait l’autorisation de bouger, de voir, d’entendre, de ressentir, de jouir
 

L’Ange Ă©tait grisĂ©, gonflĂ© de fiertĂ© Ă  l’idĂ©e, non pas de ce pouvoir, mais de cette confiance sans limites, de cet amour sans faille. S’approchant de Crowley, il fit dĂ©licatement glisser le bandeau qui couvrait ses yeux jaunes, aux pupilles fendues, qui le fixĂšrent immĂ©diatement, pleins de reconnaissance.

— Bonjour, mon rossignol
 Tu as Ă©tĂ© si patient, si obĂ©issant, si parfait pour moi
 Comme toujours. Maintenant, tu peux parler ! 

— Tu m’as manquĂ©, mon ange ! 

— Je ne suis jamais parti
 Je ne partirai jamais ! 



***** Hum
 Bon lĂ  j’avoue, la derniĂšre phrase est un baume de cicatrisation Ă  ce satanĂ© Ă©pisode 6, je vous le laisse pour panser vos blessures *****



Laisser un commentaire ?