La force d'un libero

Chapitre 8 : Quelles sont les limites ?

1712 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/01/2017 14:42

Aiza: Pardon ? Pourquoi tu veux me ramener chez toi ? Tu es complètement cinglé !

Nishinoya: Rappelle moi qui est partie seule sous la tempête ? Je suis celui qui habite le plus prêt d'ici. Si tu ne veux pas rester dans le gymnase à ne rien faire et que tu veux partir, ne te mets pas en danger.

Aiza:...D'accord...



Arrivés chez lui, nous étions trempés, les cheveux en batailles. Une magnifique jeune femme était venue nous ouvrir. Il s'agissait de la mère de Nishinoya. Visiblement, ils étaient tous petit dans la famille. Nishinoya lui expliqua en quelques ligne la situation à l’exception que nous étions partis plus tôt sans l'accord des professeurs.



Mère: Je vais chez la voisine passer une bonne partie de la soirée et de la nuit. Elle est fort âgée et je ne voudrais pas qu'il y aie un problème à cause de la tempête.

Nishinoya: Très bien, on mange sans toi alors.

Mère: Aiza, restez autant que tu le souhaites, ne vous mettez pas en danger en voulant rentrer chez vous.

Aiza: Très bien, merci.



Une fois qu'elle fut partie, il y eu un long silence assez gênant. Nous ne nous étions toujours pas expliqués après notre altercation de hier. Je regardai Nishinoya du coin de l’œil. C'était limite s'il ne se tortillait pas. On aurait dit un petit gamin qui voulait absolument demander quelque chose à sa mère mais n'osait rien dire. Bon, quand faut y aller, faut y aller.



Aiza: Je suis désolée pour hier, je n'avais pas à te dire de telles choses.

Nishinoya: Tu me voles mon excuse...c'est moi qui suis désolé.

Aiza: D'avoir ?

Nishinoya: De t'avoir hurlé dessus...

Aiza: Et ?

Nishinoya: Et d'avoir été un parfait imbécile

Aiza: Et ?

Nishinoya: Tu attends quoi d'autre ?

Aiza: Rien, juste pour t'ennuyer !

Nishinoya: Tu ne changeras pas...



Nous nous étions regardés en rigolant comme des imbéciles. Nishinoya enleva ses chaussures et je fis de même. Il se dirigea vers la cuisine pour y déposer son sac et sa veste dégoulinante. Il passa une main dans ses cheveux pour les essorer un minimum.



Nishinoya: Je vais voir ce qu'on peut manger ce soir, en attendant tu peux te sécher et te changer dans la salle de bain.

Aiza: J'avais mes affaires de gym dans mon sac mais elles doivent être trempées. Je peux t’emprunter des vêtements ?

Nishinoya: Une vrai rapiats.



Nishinoya me prêta un grand t-shirt et un jogging, lui aussi beaucoup trop grand pour moi mais c'était mieux que rien. En revenant dans la cuisine, Nishinoya était affalé dans le canapé en survêtement. Nous avions passés plusieurs heures à regarder la TV avant de passer à table. Le petit libero savait cuisiner ! Enfin, il a juste fait réchauffé des restes de la veille. Pendant la soirée, les plombs avaient sautés. Nishinoya sorti quelques bougies pour y voir un minimum. Il commençait à se faire tard quand nous étions montés dans sa chambre. Quand je fus rentrée, j'eu un grand sourire. Il y avait des posters de liberos célèbres, des photos de l'équipe de Karasuno et...un peu de bordel.



Aiza: Je ne sais pas pourquoi mais c'est comme je me l'imaginais.

Nishinoya: Qu-Quoi ?

Aiza: Je parle de ta chambre

Nishinoya: Précise aussi, je pensais que tu parlais de la situation !



Je restai quelques secondes à réfléchir. Juste à deux, dans ses vêtement, dans le noir, dans sa chambre et avec un Nishinoya terriblement mignon. Je ne su retenir le rouge qui me montait aux joues.



Nishinoya: Ça va, je plaisante ! Tu veux que je dorme dans le salon ?

Aiza: Non !

Nishinoya: Comme tu veux.



Il s'assit sur son lit. Je ne savais pas quoi faire. S'il ne dormait pas dans le salon, ça voudrait dire qu'il allait dormir ici ? Avec moi ? Dans le même lit ? Oh maman pardonne moi ! Je décidai timidement de m’asseoir à côté de lui sans trop savoir où regarder. Nishinoya sortit quelque chose d'une petite housse.



Nishinoya: Il n'y a pas d'électricité mais ma tablette a rechargé toute la journée. Je dois avoir quelques films dessus, ça te tente ?

Aiza: D'accord.

Nishinoya: Bon alors, j'ai...



Il s’arrêta d'un coup. Je regardai l'écran pour savoir pourquoi il faisait une drôle de tête. La tablette était en pause sur le film "50 Shadows of Grey". Nishinoya devint rouge. Je voulu lui prendre la tablette pour l’ennuyer mais il la leva au dessus de sa tête pour ne pas que je l'atteigne.



Nishinoya: C'est...Je...

Aiza: Tu regardes ce genre de film ?

Nishinoya: Ce doit être ma sœur...

Aiza: Tu n'as pas de sœur !

Nishinoya: Comment tu sais ?

Aiza: Parce que je t'écoute quand tu parles ! Donne, on va choisir autre chose si tu ne veux pas regarder ce film

Nishinoya: Tu l'as déjà vu ?

Aiza: Téléchargé mais pas encore vu, je dois le faire

Nishinoya: Tu veux qu'on regarde ça ?



Ce garçon n'était pas possible. Il venait de proposer un film assez osé et ne faisait aucun rapport avec la situation ? C'était hallucinant ! Nous étions rouge. Nishinoya assit sur le lit avec la tablette sur les genoux et moi contre lui pour pouvoir voir le film correctement, il régnait une certaine tension dans la pièce. Pas d’animosité, plutôt de l'attraction à la vue du film. Les deux acteurs se cherchaient durant tout le film. En plus des scènes assez osées, je vis Nishinoya complètement rouge. Il ne savait plus trop où regarder.



Aiza: Si ça te dérange trop, on peut aller dormir et j'irai dans le fauteuil. Je vois bien que tu es gêné.

Nishinoya: Non ! Non, vraiment...



Il me regardait enfin. Mais un peu trop intensément dans les yeux. Cette fois-ci, c'était à mon tour de virer au rouge. Son visage était face à face et sans que je n'y face attention, nos visages se rapprochèrent. Nous n'avions aucune explication. Nous avions juste conscience de cette attirance l'un envers l'autre. Seulement, toute bonne chose à une fin. Le portable de Nishinoya se mit à sonner et nous nous regardions comme si nous avions pris conscience de ce que nous allions faire.



Nishinoya: Désolé, je vais répondre...

Aiza: Ok...

Nishinoya: Quoi ? Oui...D'accord...à demain...

Aiza: C'était qui ?

Nishinoya: Asahi, il m'a demandé si je t'avais bien rattrapée.



Nous nous étions regardés un peu bêtement. Franchement, si on faisait un film sur nous, tout le monde le trouverait nul et terriblement ennuyant. Le film fini, il était assez tard pour penser à se coucher. J'étais déjà bien installée sous la couette et à moitié endormie quand Nishinoya revint de la salle de bain. Il glissa sous la couette est ses pieds gelés vinrent se coller aux miens qui eux étaient bien chaud. Ce contact me fis pousser un petit gémissement de stupeur. Nishinoya se redressa immédiatement.



Nishinoya: Tu vas bien ?

Aiza: Très bien...évite juste de coller tes pieds gelés aux miens !

Nishinoya: Désolé, me chauffage est en panne comme il n'y a pas de courant, il va falloir faire comme on peut.



Que voulait-il dire par là ? Se coller l'un à l'autre, se réchauffer de manière peu catholique ? Rien qu'à cette idée, je m'étais réchauffée instantanément. Nishinoya du sentir cette chaleur car il vint se coller tout contre moi.



Nishinoya: Pas d'arrière pensée, je recherche juste un peu de chaleur pour ne pas tomber malade.

Aiza: Ah...Euh...Ok...

Nishinoya: Tu pensais à autre chose ?

Aiza: Non non, pas du tout...

Nishinoya: Si tu le dis. Bonne nuit !

Aiza: Bonne nuit...



Le lendemain matin, retour au lycée. Il y avait encore un peu de vent mais la tempête était passée. Je ne savais pas pourquoi mais depuis cet épisode, Nishinoya (que je pus appeler Noya désormais) et moi étions beaucoup plus proches. Nous passions nos pauses déjeuners ensemble, nous rentrions ensemble pour le bout de chemin en commun...

Pour l'entraînement du lendemain, tous les joueurs étaient présents. Ukaï s'était personnellement occupé de remonter les bretelles à ceux qui déprimaient. Il n'a pas dû le faire sur Nishinoya, je m'en étais occupée personnellement.



Nishinoya: Aiza, tu veux bien me passer ma serviette et ma gourde ?

Aiza: Tout de suite !



Quand je fus arrivée vers lui, il était en sueur. Inconsciemment, je le regardais de haut en bas. Son t-shirt collait à son torse. Il avait beau être petit, il n'était pas tout maigrichon pour autant. Musclé mais pas trop. Tout ce que j'adorais en gros.



Nishinoya: Tu pourrais arrêter de me reluquer ? Ça me gêne un peu.

Aiza: Quoi ? je vais devoir payer pour me rincer l’œil ?



Le petit libero explosa de rire. Le reste de l'entraînement se passa bien. Malgré leur défaite cuisante d'il y a quelque jours, ils gardaient espoir de parvenir aux nationales lors de la coupe de mars. Il fallait absolument les garder motiver pour ne pas qu'ils craquent et ne puissent atteindre leur objectif. Surtout les terminales qui joueront leur dernier tournoi. Le professeur Takeda déboula dans le gymnase comme à son habitude, mais avec quelques nouvelles. Le rassemblement fut donné par le coach Ukaï.



Takeda: Les amis, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle...

Daichi: Commencez par la bonne alors !

Takeda: Je vous ai programmé un match d'entraînement contre Nekoma vendredi après les cours !

Kageyama: Et la mauvaise ?

Takeda: Une école m'a demandé d'organiser une rencontre entre votre équipe et la leur...

Tsukkishima: Et l'école, c'est ?

Takeda: Shiratori Zawa. Le match est prévu pour lundi...



Je sentis immédiatement quelques regards se tourner dans ma direction. Ukaï en faisait parti. Je sentais bien la vague de question arriver du genre: quels sont leurs points faible ? Qui est le pilier de l'équipe ? Comment joue le capitaine ? Quelles sont leurs techniques ?


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