Nina Black - Heart Attack (Tome 1)

Chapitre 1 : La mystérieuse lettre

1852 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 29/12/2019 20:57

Dans un petit village de Bretagne, nommé Garazec, se trouvait une maison. Cette maison n’était pas plus belle ni plus grande ni quoi que ce soit de plus fabuleux que les autres. Nous parlons du 15, résidence du silence. C’était dans cette maison pour le moment bercée par le silence du sommeil que se trouvait cette jeune fille du nom de Nina Black. Elle vivait en compagnie de sa mère nommée Hélène Simon. Son nom de famille était différent de celui de sa fille pour la simple raison qu’elle s’était remariée avec Daniel Simon. Tous les deux avaient eu un autre enfant de deux ans le cadet de Nina : Alex. Ici, on ne parlait que très peu du vrai père de Nina, tellement peu qu’elle ignorait même son prénom. Et même si elle refusait d’appeler Daniel « papa », elle le considérait comme tel. En effet, depuis maintenant neuf ans, c’était lui qui était la figure paternelle de la jeune fille et malgré l’absence de lien du sang, les liens du cœur, eux, étaient bien présents.

Ce dimanche 1er juillet 1990, alors que toute la famille était en week-end et que chacun de ses membres se levaient doucement, le facteur passa. Comme à son habitude Hélène ouvrit la porte à ce monsieur et prit son courrier avant de lui souhaiter, avec l’un de ses plus beaux sourires, une bonne journée. Sans même le regarder elle posa le courrier sur la table où chacun prenait un petit déjeuner. Alex prenait un chocolat chaud où il trempait sa brioche, Daniel un bol de café et trois tartines de pain, Hélène une tasse de thé et Nina des céréales peut-être un peu trop sucrées. L’ambiance était détendue et le soleil estival ne faisait que d’améliorer cela. Quoi qu’il en soit, cette journée s’annonçait extrêmement banale et aucun élément extérieur ne pouvait perturber ce dimanche.

Quand il eut fini ses trois tartines, Daniel prit le courrier et le tendit à chacun. Des impôts qu’il tendait à sa femme dans un geste tendre, une lettre venant d’un pays chaud et lointain qu’il donna à son fils et une épaisse lettre adressée à Nina. Cette-dernière l’ouvrit et la lu silencieusement. L’écriture belle et fine disait en anglais :

 

      To Nina Marie Black,

      Living in the 15, résidence du silence, Garazec, France

      

      Dear Miss Black,

   We are pleased to inform you that you have been accepted at Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry. Please find enclosed a list of all necessary books and equipment.

 

   Term begins on 1st September. We await your owl by no later than 31st July.

   Yours sincerely,

 

Albus Dumbledore

   Headmaster

 

_ Tu comprends ? demanda Alex qui avait essayé de lire par-dessus l’épaule de sa demi-sœur.

_ Oui, je comprends les mots, mais… pas le contenu. Ils disent que je suis acceptée à Hogwarts, une école de sorciers et sorcières… Et… que je dois envoyer un hibou pour donner ma réponse ?

_ C’est quoi ces… commença Daniel.

_ Nina, je savais que ce jour viendrait, intervint Hélène, il faut que je te parle un peu plus de ton père…

_ Euh… Pourquoi maintenant ? Quel est le rapport ?

_ Écoutes moi s’il-te-plait.

Hélène se lança alors dans une explication qui restait vaste. Elle disait que toutes les choses étranges que faisait Nina depuis qu’elle était petite et pour laquelle elle se faisait souvent gronder était la raison de cette lettre. Que c’était son père, un homme mauvais, qui lui avait transmis cela.

Nina se rappela, le jour où un garçon désagréable avait essayé de lui donner une claque. Mais de mystérieuses piques lui étaient sorties de sa joue au moment même où la main s’écrasait sur sa figure. Ou bien l’autre fois, alors qu’elle était en colère contre son beau-père et qu’elle avait pu rejoindre sa chambre en à peine une seconde.

_ Je veux y aller, je veux aller dans cette école !

La jeune fille était intriguée. Elle voulait maintenant en savoir plus sur ce mystérieux père qu’elle n’avait jamais connu. Et elle était prête à quitter, le temps d’étudier, sa famille.

_ Mais, nous ne te verrons pas de l’année, et c’est en Angleterre, Nina, tu ne comprendras pas les cours ni les gens, couina Hélène.

_ Je m’en fiche, j’apprendrais, c’est ça, après tout, le but d’une école. Je veux y aller !

Son ton et regard déterminés firent taire le reste de la famille. Elle allait y aller, elle le savait.

_ Il faut que l’on trouve un hibou pour envoyer ma réponse !

Il était vrai qu’elle n’avait ni hibou, ni aucune idée d’où pouvait se trouver les objets scolaires qu’elle devait acheter : un chaudron, une baguette magique, une robe de sorciers,… Ses espoirs de découvrir le monde de la magie s’envolèrent aussitôt. Et elle n’en parla plus pendant plusieurs semaines.

 

Pendant les quatre semaines qui suivirent, Nina fut d’humeur massacrante. Elle se chamailla à plusieurs reprises avec sa famille, refusa d’aller voir ses amis. Nina, n’avait plus envie de rien. Mais le mardi 31 juillet, alors que la date butoir pour envoyer la réponse s’approcha, un visiteur peu commun sonna à la porte. C’était Nina qui lui avait ouvert. Il s’agissait d’un homme aux cheveux bruns et au visage pâle. Il se trouvait dans l’encadrement de la porte. Il n’avait pas l’air très sympathique mais quelque chose attira l’attention et la curiosité de la jeune fille.

_ Vous avez une robe de sorcier, s’exclama-t-elle, heureuse.

_ Je suis le professeur Snape, professeur de Potion à l’école d’Hogwarts. Puis-je entrer, déclara l’homme sans préambule dans un anglais parfait.

Nina le fit entrer avant même d’avoir eu le temps de tout comprendre, ses parents qui étaient assis devant la télévision levèrent le regard vers eux.

_ Je suis le professeur Snape, professeur de Potion à l’école d’Hogwarts, répéta-t-il.

_ Hum, Hello, bégaya Hélène qui parlait très bien anglais mais qui était sous le choc de la visite surprise.

_ Je suis désolé de vous déranger, mais je dois vous donner quelques explications à propos de notre monde. Je sais que vous êtes des moldus et un peu perdu avec…

_ Moldu ? Qu’est-ce qu’un moldu ?

_ Ce sont des gens qui n’ont pas de pouvoir magique. Donc, il regarda Nina d’un œil semblable à un rayon X, vous devez être Nina.

_ Oui, c’est bien moi.

_ Depuis ta naissance tu es inscrite à l’école de sorcellerie d’Hogwarts. La meilleure, sans prétention. Bien évidemment, tu ne peux pas y entrer les mains vides. Donc pour l’école tu dois acheter des livres, des vêtements et d’autre petites choses. Tu trouveras tout cela à la Diagon Alley, à Londres.

Nina lui demanda de répéter. Il le fit et expliqua pleins de choses à propos d’une banque nommée the Gringotts Bank dans laquelle elle devrait échanger l’argent moldu pour de l’argent sorcier. Il lui expliqua également où se trouvaient les différents magasins. Quels animaux les élèves ont le droit d’avoir (hibou, chouette, rat, grenouille, chat), mais qu’une chouette ou un hibou était vivement conseillé. Il parla également de la voie 9 ¾ et comment y accéder : traverser un mur ! Au fur et à mesure qu’il avançait dans ses explications, la famille le regarda de plus en plus bizarrement. Mais Nina ne pouvait s’empêcher de poser un millier de questions. Qu’est-ce qu’une baguette magique ? Pourquoi les élèves de première année n’ont pas le droit d’avoir leur propre balai ? Mais c’est quand elle demanda ce qu’était vraiment Hogwarts que le professeur Snape devint plus intéressé par ce qu’il disait.

_ Hogwarts, commença-t-il, est une école où de nombreux sorciers et sorcières anglais entrent pour apprendre à contrôler leurs pouvoirs magiques. C’est le professeur Dumbledore qui est à la direction de celle-ci.

_ Mais moi, je suis française, pas anglaise !

_ Oui, je le sais, mais ton père est anglais…

_ Vraiment ? demanda-t-elle vivement.

_ Oui, il l’est…

_ Et il s’agissait d’un sorcier lui aussi ?

_ Oui, s’en est un… Tu ne le connais pas ?

_ Euh… non, et vous professeur ?

_ Oui, peut-être un peu trop même…

_ Pourquoi “trop” ?

Le professeur Snape se leva pour mettre un terme à leur discussion. Son père devait être en effet vraiment mauvais pour qu’il refuse de dire un mot de plus à propos de lui. Après quelques secondes de silence, le professeur dit qu’il donnerait la réponse lui-même à Hogwarts et partit sans demander son reste.

Regardant le professeur partir la jeune fille de onze ans réalisa peu à peu ce qui lui arrivait. Nina était heureuse, elle allait intégrer une école de sorciers et sorcières et elle savait comment y aller. Après le départ de l’homme, la jeune fille se tourna vers sa famille. Alex refusait de la regarder et partit dans sa chambre sans rien lui dire. Elle savait qu’il était jaloux d’elle. Quant à sa mère et à Daniel, ceux-ci eurent une réaction totalement différente. En effet ces-derniers arboraient des visages fiers et emplis de joie. Nina cru même voir dans les yeux de sa mère quelques larmes. Mais celle-ci était certainement trop fière pour les laisser couler sur sa joue.

 

Le soir même, Nina vint voir sa mère en aparté.

_ Dis maman, ça ne te dérange pas que je parte étudier à l’étranger à mon âge ? Je sais que les parents de mes amis refuseraient…

_ Nina, évidemment que cela me rend triste. Mais je suis tellement fière d’avoir une sorcière dans la famille. Je me souviens de ton père qui me faisait des fleurs avec ses tours de magie quand j’étais enceinte de toi. C’est l’un des rares moments d’amour que l’on a eu, lui et moi.

Cette nuit-là, Nina rêva de son père combattant une vieille sorcière au nez crochu et de sa mère habillée en princesse.

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