Nina Black - Heart Attack (Tome 1)

Chapitre 2 : Arrivée à Londres

1934 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 05/01/2020 20:02

Les jours avant la rentrée diminuaient, la petite famille avait décidé de partir pour Londres une semaine avant afin d’avoir le temps de tout acheter et même de visiter un peu la ville. Le mardi et le mercredi étaient entièrement consacrés aux visites dans le Londres des moldus, mais Nina n’avait qu’une hâte : aller à la Diagon Alley ! Sa mère était décidée à prendre un millier de photos avant son départ afin de faire un album que la jeune fille devra emmener à Hogwarts.

_ Comme ça tu ne nous oublieras pas, se justifia-t-elle.

Sur les photos on voyait Daniel, haut d’un mètre soixante-treize qui tenait les hanches de sa petite femme. Devant, Alex, boudait : il détestait les photos. Il ressemblait à son père : cheveux courts et brun, yeux d’un marron foncé. Nina, elle ressemblait énormément à sa mère. Tout comme elle, elle avait des cheveux longs qui lui tombaient dans le milieu du dos. Ceux-ci étaient lissent et châtains-blonds. Elle avait également de nombreuses taches de rousseurs qui parsemaient son visage. Ses yeux couleur noisette étaient perçants, un peu comme ceux d’un chat. Pour son âge elle était plutôt grande et sa mère ne cessait de lui dire qu’elle arrêterait de grandir très vite. Au final, la photo paraissait peu naturelle avec ses sourires forcés, mais elle permettrait à Nina d’avoir toujours sa famille près d’elle.       

Ils visitèrent donc de nombreux monuments célèbres : Big Ben, le musée de Madame Tussaud, le British Museum, … Mais l’esprit de la famille était tourné vers le monde magique qu’ils n’allaient pas tarder à découvrir. C’est ainsi que le jeudi, sur la demande d’une Nina impatiente, qu’ils décidèrent d’enfin aller à la Diagon Alley. Pour y accéder il fallait d’abord entrer au Leaky Cauldron, littéralement le « chaudron baveur ». L’endroit était serré, minable et il y avait une forte odeur de moisissures. Mais l’ambiance était détendue et chaleureuse. Au bar se trouvait un homme chauve qui souriait à n’importe qui. La famille s’approcha de lui, il devait être l’homme que le professeur Snape avait décrit.

_ Excusez-nous, commença Hélène, nous ne connaissons pas le monde sorcier, on nous a dit que pour accéder à la Diagon Alley il fallait vous demander de nous ouvrir le passage.

_ Bonjour, vous devez être des moldus…, déclara le barman, las d’habitude, suivez-moi je vais vous montrer…

Il les emmena dans une pièce au fond du bar. Il sortit quelque chose de long de sa poche. Nina comprit qu’il s’agissait d’une baguette magique. Tapotant sur les briques qui leur faisaient face il leur annonça qu’il s’agissait d’un sort indétectable pour éviter que des moldus entrent dans la Diagon Alley. Les briques se mirent alors à bouger d’elle-même. C’était la première fois que la famille voyait de la vraie magie et ils en furent ébahis. Finalement, les briques s’écartèrent de manière à laisser passer une personne à la fois. Tout en remerciant le barman ils entrèrent dans le monde de la magie.

 

C’était comme une fourmilière. Des centaines d’hommes et de femmes habillés de manière étrange marchèrent en direction des magasins qui les intéressaient. Des familles montraient un magasin de livres scolaires, d’autres une animalerie, un magasin de baguettes, …. C’était merveilleux. Au bout de l’allée se trouvaient un bâtiment beaucoup plus grand que tous les autres. Il y avait inscrit sur la façade « Gringotts Bank ».

_ Ça faisait longtemps que j’avais mis les pieds ici, chuchota Hélène, quelque peu mal à l’aise, je m’y repère à peine.

_ Maman, c’est là que nous devons aller en premier, annonça Nina en pointant la banque du doigt.

En se faufilant parmi les différents sorciers, la famille atteignit finalement la banque. Ici, ils allaient devoir échanger leur argent moldu pour de la monnaie d’un autre monde. En entrant ils découvrirent un spectacle extraordinaire. De petits et horribles lutins tamponnaient des papiers, échangeaient avec des clients. C’est vers l’un d’eux que la famille se dirigea.

_ Hum-hum, commença Hélène pour annoncer leur présence, nous voulons échanger notre argent pour le vôtre.

_ Combien avez-vous ?

_ 170 livres.

_ D’accord, vous recevez donc 34 galions.

_ Est-ce assez pour des fournitures de première année ?

_ Bien plus qu’assez !

C’est ainsi, avec trente-quatre galions en poche, que la famille se dirigea vers les différents magasins. Le premier fut l’animalerie où se trouvait des crapauds, des rats, des chouettes, chats, hiboux et autres animaux qui ne sont habituellement pas de compagnie. Nina en voulait un attachant et qui aime la compagnie humaine. La vendeuse lui conseilla un chat blanc mais celui-ci puait, ainsi elle lui conseilla une chouette rousse qui était plutôt belle. Ce n’était encore qu’un bébé, mais Nina se prit déjà d’affection pour celle-ci. Ainsi elle l’acheta pour deux galions.

Les étudiants sorciers devaient également se procurer trois robes de sorcier, ainsi qu’un chapeau pointu, des gants en peau de dragon et une cape pour l’hiver. Nina trouva tout cela chez madame Malkin une dame qui taille d’un simple sorts les robes en fonction de la morphologie du sorcier. Après cela il fallait acheter les fournitures scolaires tels que les livres qu’elle trouva chez Flourish and Blotts, elle se procura un chaudron chez Potage's Cauldron Shop et plusieurs autres petites choses.

 

Il ne restait que la baguette à acheter, Nina en avait fait exprès de choisir ce magasin en dernier. En effet, le meilleur pour la fin, répétait-elle. Ainsi ils entrèrent chez Ollivander, un fabricant de baguettes ayant une renommée internationale. Le magasin contenait des milliers de petites boites, mais il paraissait vide. Nina fit alors sonner la petite cloche pour indiquer sa présence au vendeur. Apparaissant derrière une pile de boites celui-ci lui sourit.

_ Nouvelle élève, je suppose, dit-il pour mot de bienvenue.

_ C’est exact, répondit Nina de son accent français très marqué.

_ Voyons voir…

Il retourna dans la réserve, Nina entendit alors un grand bruit qui indiquait qu’il cherchait quelque chose. Il revint alors avec trois boites. Il prit la première baguette et la donna à la jeune fille.

_ Que dois-je faire ? demanda-t-elle.

Mais il ne répondit pas et reprit la baguette. Ollivander murmura alors « peut-être celle-ci ». Il donna la seconde baguette à Nina et après quelques secondes la reprit. Finalement, il lui tendit la troisième baguette. La jeune fille était terrifiée, si ce n’était pas la bonne baguette, que devrait-elle faire ? Retourner chez elle avant même d’avoir eu le temps de voir Hogwarts ? Sa mère lui avait pourtant dit que son père y avait vécu ses plus belles années. Elle prit donc la troisième baguette. Et quelque chose se produisit. Comme si un flux d’eau chaude traversait ses veines, cela était quelque peu douloureux. Mais la joie prit le dessus sur la douleur et elle sourit au vendeur qui le lui rendit.

_ Étrange…, déclara-t-il, vraiment étrange.

_ Qu’est-ce qui est étrange, monsieur ?

_ Cette baguette est faite d’un bois de cerisier et son noyau est de la corde de dragon. Cette baguette est très puissante et doit être combinée à un sorcier qui sait faire preuve de self-control et d’une grande force d’esprit. J’espère que tu es une sorcière comme cela.

_ Et si je ne le suis pas ?

_ Tu verras cela par toi-même…

Nina sortit alors du magasin tendue et inquiète. Mais cela s’évapora rapidement en se mêlant à la foule de sorcier qui riait, se chamaillait, se bousculait. Demain elle allait entrer à Hogwarts et c’était cela le plus important.

 

La famille avait décidé de passer la dernière nuit au Leaky Cauldron afin d’être le plus proche possible de la gare et donc de ne pas manquer l’Hogwarts Express. Nina savait bien qu’elle ne le raterait pas étant donné qu’elle serait levée dès la première heure.

Et ce fut évidemment le cas. À six heures du matin, Nina quitta sa chambre et descendit prendre son petit déjeuner. Une famille entièrement composée de personnes rousses se trouvait déjà à l’une des tables. Elle demanda au barman qui s’appelait Tom un bol de céréales et s’assit à une table seule. La famille de roux qui devait être composée de six ou sept enfants la regarda s’installer. Mais Nina les ignora tout ce qui lui comptait c’était Hogwarts et le monde de la magie. Elle prit sa baguette entre ses doigts et l’observa pour la centième fois depuis qu’elle l’avait acheté. Le bois était sombre et des vagues harmonieuses étaient gravées dessus.

Elle n’avait pas entendu les deux garçons venir et sursauta lorsque l’un d’eux déclara :

_ Tu veux petit déjeuner avec nous, demanda-t-il.

_ Hein ? Quoi ? Oh… euh… oui !

Elle les suivit donc timidement en direction de la famille nombreuse. Nina savait bien qu’en tant que française faire des rencontres allait être difficile, alors quand l’occasion s’était présentée, elle n’avait pas hésité une seule seconde. Elle remarqua que les deux garçons étaient des jumeaux qui se ressemblaient énormément. Celui qui était légèrement plus rond s’appelait Fred, l’autre, qui avait un visage charmeur, c’était George. Ce-dernier présenta chacun des membres de sa famille : la maman du nom de Molly, le papa Arthur, les frères s’appelaient Bill (qui venait de finir l’école), Charly, Percy et Ron et l’unique sœur (et la plus jeune) se nommait Ginny. Chacun des membres de cette grande tribu avait l’air heureux de la rencontrer et lorsqu’elle annonça en cherchant longuement ses mots qu’elle s’appelait Nina Black, la mère porta la main sur sa bouche dans un geste de surprise.

_ Qui y a-t-il ? demanda Nina.

_ C’est juste que…

Mais elle s’interrompit avant de dire ce qui la surprenait. Nina suivit alors son regard. C’était sa mère qui venait d’entrer dans la salle du bar. Elle commanda un thé et s’installa à la table juste à côté de celle de la famille nombreuse qui possédait pour nom de famille Weasley.

Sans dire un mot la jeune fille rejoignit Hélène et abandonna la grande tribu rousse. Nina se demandait pourquoi tout le monde réagissait si étrangement au nom « Black ». Qui était donc son père ? C’était la première fois que cette question la tourmentait autant.

Décidément, le monde de la magie est plein de secrets et ceux-ci ne sont apparemment pas toujours aussi beaux et fabuleux que l’on ne pourrait croire.

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