Nina Black - Heart Attack (Tome 1)

Chapitre 10 : La clé en or

2263 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 06/01/2020 18:58

Puisque le mercredi matin Nina n’avait pas de cours elle avait pris l’habitude de se lever ce jour-là un peu plus tard. Mais ce mercredi 5 décembre 1990, Nina ne fut pas autorisée à trainer dans son lit. À huit heures, Katie la secoua.

_ Kekiya, déclara Nina encore endormie.

_ Hein, s’étonna Katie qui n’avait pas compris le français mâchouillé de son amie, joyeux anniversaire !!!!

Les yeux de la jeune fille s’ouvrirent aussitôt et elle se redressa si brusquement que la tête lui tourna. Face à elle se trouvaient Claire, Lucy et Katie qui l’observèrent avec un immense sourire. Claire lui donna un petit paquet, c’étaient des chocogrenouilles.

_ J’ai entendu dire que tu n’avais pas encore de collection, se justifia-t-elle.

Puis Lucy lui tendit une boite de gâteaux.

_ C’est ma mère qui les a faits. Je lui ai demandé d’en envoyer pour l’occasion. Ils sont délicieux.

Katie, elle, lui tendit un paquet un peu plus gros. C’était une montre.

_ Comme ça tu ne pourras plus être en retard.

Les remerciant chacune leur tour, Nina réalisa qu’elle avait douze ans et que pour la première fois de sa vie, elle fêtait son anniversaire hors de chez elle. Toutes les quatre allèrent donc vers la Grande Salle. Katniss et William l’interpellèrent.

_ Joyeux anniversaire, petite sœur ! Tu crois qu’en dix ans on aurait pu oublier ta date d’anniversaire ? Jamais, s’écrièrent-ils en cœur.

Katniss tendit un paquet en déclarant que c’était de leur part. Elle y découvrit un album photo et sur la couverture était écrit en français « À ma fille, Nina Black ».

_ Ma fille, demanda-t-elle, pourquoi ma fille ?

_ C’est évident, non, répondit Katniss, c’est papa qui l’a fait pour tes deux ans. On était en pleine guerre, il ne pouvait pas savoir s’il allait survivre. On a décidé de te le donner quand on te retrouvera. On y a également rajouté quelques photos.

_ Mer… Merci beaucoup !

Elle avait la gorge serrée. Encore maintenant elle avait du mal à imaginer qu’elle avait un père, un qui partageait son sang et qui l’avait certainement aimée plus que quiconque.

Après ce cadeau, elle retourna auprès de Katie, Lucy et Claire qui mangeaient avec les jumeaux. Ces-derniers lui souhaitèrent un bon anniversaire et lui offrirent un diplôme fait de leur main où était écrit :

 

À Nina Black, qui a battu le record de la mission « Approchons-nous du directeur », un très bon anniversaire !

George et Fred Weasley

 

Elle passa donc une partie de la matinée dans la Grande Salle avec les élèves de premières années. C’est alors que Lia Walter s’approcha. Elles ne s’étaient toujours pas vraiment parler depuis l’évènement entre elle et Katniss.

_ Bon anniversaire, déclara-t-elle, la tête baissée.

Nina lui tendit une main. Lia la serra après avoir hésité. Leurs yeux se rencontrèrent, ceux de Lia disaient « Excuses-moi », ceux de Nina « C’est déjà fait ». Elles se sourirent et se serrèrent dans les bras. Après leur étreinte, la jeune Hufflepuff tendit à la jeune Gryffindor un paquet contenant un livre sur la musique du monde magique.

_ Je… je crois savoir que tu aimes la musique.

_ Oui, merci Lia.

Le fait de prononcer son nom avait fait couler les larmes de la jeune fille d’Hufflepuff. Ce jour semblait magique, Hogwarts avait peut-être ce talent, mais elle sentait qu’aujourd’hui tout pouvait alors repartir de zéro comme si rien de mauvais ne s’était jamais passé dans l’enceinte de ce château.

 

En cours d’Botanique, Nina fit tout de travers. Étonnée, le professeure Sprout lui demanda pourquoi elle était si mauvaise. C’était Katie qui avait répondu : « C’est le meilleur anniversaire de sa vie ». Elle n’avait pas tort. Nina commençait à apprécier le fait d’être autonome, sans mère qui lui disait de ranger sa chambre, de mettre son linge à laver. Et qui lui cachait son passé. Elle commençait à réellement aimer sa nouvelle vie, sa nouvelle maison et sa nouvelle famille. Son anniversaire lui avait montré à quel point elle était aimée et choyée par ses amis. Alors, oui, c’était le plus bel anniversaire que Nina ait fêté.

Le soir, la jeune sorcière prit la direction de la volière, Mysti l’y attendait avec deux petits paquets et une lettre. Elle commença à lire cette-dernière.

 

Chère Nina,

Un très bon anniversaire de la part de toute la famille. Cela nous fait bizarre de ne pas pouvoir te le fêter directement. Nous avons choisi des petits cadeaux afin que Mysti puisse les porter. Malgré le fait qu’elle ait un peu grandi, elle reste toujours trop petite pour les charges plus lourdes. Profites-bien de ta journée.

Nous avons laissé la deuxième moitié du cadeau vide afin de le remplir par la photo de ton choix.

Maman, Alex et Danny

 

Dans le premier paquet se trouvait des sucreries bien françaises et moldues, dans le second il y avait un pendentif qui s’ouvrait. La partie gauche était une photo d’Alex, Hélène et Daniel. La partie droite était vide. Nina savait déjà qu’elle photo elle allait y mettre. Celle que Katniss lui avait donné après son retour de St Mungo’s : une toute petite photo où l’on pouvait voir Katniss, William et Sirius.

Tout à coup un vieil hibou entra à pleine vitesse dans la volière. Il transportait un paquet trempé par la neige fondue qui commençait à tomber. Le vieil hibou claqua du bec en direction de Nina et celle-ci s’approcha de lui et vit une lettre accrochée à son pied, elle pouvait lire « A Nina ». La prenant elle lut d’abord le contenu :

 

Nina,

Voici la clé qui ouvre mon cœur, garde-la toujours sur toi, quoi qu’il arrive ne la perd pas.

 

Il n’y avait aucune signature. Dans l’enveloppe se trouvait en effet une petite clé en or avec un rubis dessus. Nina l’accrocha avec le pendentif que sa mère venait de lui offrir. Sans réellement y porter d’intérêt elle trouvait ce cadeau mystère d’une beauté envoutante. Le mystère fut de courte durée, puisque Filch arrivait déjà en grommelant pour lui dire de rentrer avant le couvre-feu.

Elle retourna dans son dortoir et ajouta la photo de son autre famille. Puis elle ouvrit l’album photo que lui avaient offert Katniss et William. La première photo était celle du mariage de ses parents. Sa mère portait une robe blanche et or, son père un costume bordeaux. Ils étaient heureux et l’on voyait le ventre arrondit de sa mère. La seconde photo montrait Katniss et William en train d’embrasser le gros ventre de Hélène. Elle était quasiment née. Sur la troisième photo on voyait Hélène et Sirius qui portaient Nina, ils n’avaient plus qu’un faible sourire. Ce devait être peu de temps avant leur divorce. La quatrième photo était identique à celle que William avait donné à Nina leur de leur première rencontre. Puis les photos qui suivirent ne montraient que William et Katniss, Nina était retournée vivre chez sa mère. Mais sur la dernière photo, on voyait Nina, Katniss et William réunis. Tous trois souriaient à pleines dents. C’était la photo qu’ils avaient pris au retour de Katniss, le soir d’Halloween. Sur celle-ci on pouvait voir un point commun aux trois enfants, les yeux pétillants de joie. Nina se dit que Sirius devait être un homme empli de joie pour que ce trait soit commun à ses trois enfants.

Nina se promit alors de remplir autant que possible le reste des pages vides.

 

Le lendemain matin, Nina se leva, le collier toujours autour du cou. Dans la nuit elle s’était dit que peut-être Katniss saurait qui était l’expéditeur de cette mystérieuse clé.

_ Je suis désolée, je n’en ai absolument aucune idée.

Étrangement, Nina savait qu’elle devait respecter la volonté de l’expéditeur, qu’elle devait garder la clé autour du cou, quoi qu’il arrive. Katie lui avait proposé d’aller voir le professeur Flitwick pour voir si celui-ci contenait une sorte de magie, mais le professeur de Sortilèges fut incapable de détecter quoi que ce soit. Il admit cependant qu’il était possible que la magie s’y trouvant n’était pas encore active, que peut-être au contact d’une serrure cette clé ferait naitre une sorte de magie. Il conseilla donc à son élève la plus grande prudence dans son utilisation.

_ De toute façon, je ne sais pas ce qu’elle ouvre, répondit alors la Gryffondor.

 

Le samedi ce fut le match où les Gryffindor affrontèrent les Hufflepuff. Dans les gradins il faisait froid. La neige tombait, le terrain était blanc. La couleur jaune, commune aux deux équipes, donnait l’impression que le soleil était tout de même là. Fred et George se charriaient sur la couleur de leur nez alors qu’ils étaient postés chacun à leur bout de terrain. Oliver Wood, le gardien des Gryffindor était très bon, il arrêta plus de trois quarts des tirs. Les poursuiveurs, eux, avait un gros point faible : Tobias Claim. Il était trop lent et toutes les bonnes techniques ne pouvaient se réaliser à cause de lui. Pourtant Angelina Johnson et Alicia Spinnet étaient plutôt fortes. Charlie Weasley se débrouillait bien en tant qu’attrapeur mais ce jour-là, ce fut celui des Hufflepuff, Cedric Diggory, qui attrapa le plus rapidement le Vif d’Or apportant la victoire à leur équipe.

Abattus, les Gryffindor retournèrent en silence dans la salle commune réchauffée par l’immense cheminée.

_ Charlie ! Pourquoi tu n’as pas été plus rapide, s’énerva Oliver Wood, tu es le capitaine de l’équipe et tu n’as même pas été capable de nous apporter la victoire !

_ De toutes manières, même si je l’avais attrapé, on aurait perdu ! Ils avaient deux cent points d’avance sur nous et un vif d’or n’en apporte que cent cinquante, se défendit Charlie.

_ Tout ça, c’est de la faute de Tobias, cette année il est extrêmement mauvais, se plaignit Alicia.

_ Personne n’est mauvais dans l’équipe, la stoppa Charlie, c’est notre tactique qui l’est et eux qui sont meilleurs. Notre prochain match est contre les Slytherin. Ils vont nous donner du fil à retordre et pour cela il va falloir s’entraîner deux fois plus souvent et deux fois plus dur.

Fred et George restèrent étrangement silencieux au cours de cette discussion. Une partie de la défaite de l’équipe leur était dû. Ils n’avaient pas réussi à arrêter le cognard qui fonçait en direction d’Angelina et celle-ci c’était retrouvée à l’infirmerie, l’épaule cassée. Nina tenta alors de les remettre de bonne humeur. D’habitude c’était eux qui le faisaient et elle avait décidé de leur rendre la pareille.

_ Hey, les gars, ça vous dirait d’aller fouiller dans le bureau de Filch, voir ce que l’on peut y trouver ?

Le regard de George s’illumina et il s’exclama :

_ Nina, ce n’est pas une chose que l’on devrait faire, et si on se faisait prendre, dit-il dans une très mauvaise imitation de la jeune fille.

Celle-ci fit semblant d’être vexée et leur tourna le dos. Fred lui sauta alors dessus et lui planta une grosse bise dans la joue.

_ Ok, mais c’est TON idée, donc si on se fait prendre tu en assumeras la responsabilité seule !

_ Vous n’assumez jamais vos responsabilités, vous, à chaque fois, vous me laisser dans la merde, répliqua-t-elle.

Ils partirent donc en direction du bureau du surveillant, mais celui-ci s’y trouva (au grand bonheur de Nina) et ils durent repousser à plus tard leur petite expédition.

Cette petite sortie avait quand même eu une réponse. George, en découvrant pour la première fois la clé autour du cou de la jeune fille, s’était exclamé.

_ Maman a la même ! N’est-ce pas Fred ?

_ Oui, d’ailleurs c’est l’une des rares choses qu’elle ne quitte jamais. Pire que son alliance.

_ Tu sais ce qu’elle ouvre ? demanda Nina, intéressée.

_ Non, mais elle dit que c’est la raison qui l’a poussé à épouser papa. Vu que c’était niais comme raison, on n’a pas cherché à en savoir plus.

Déçue mais forcée de rire Nina se disait qu’elle devait à tout prix découvrir ce que cette clé ouvrait, tôt ou tard. Et par la même occasion, découvrir à qui elle appartenait.

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